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2022-06-19

Bien qu’il ait une tête de vieux rocker, c’est un jeune. Les semaines précédentes, son crâne était encore rouge, c’est le poussin du Foulque macroule.

Les poussins de Canard colvert grossissent mais ne changent pas encore de plumage.

Une Harle bièvre a exécuté une simulation pédagogique de recherche de poisson, avant de ramener ses 9 poussins au repos sur un vieux tronc à demi immergé.

Quelques autres jeunes oiseaux aperçus en différents lieux.

Probablement encore immature, ce Héron cendré qui n’a pas de calotte noire sur la tête, mais sinon il a tout d’un grand.

Les jeunes commencent à s’aventurer hors des nids chez les Mouettes rieuses …

… obligeant les adultes à intervenir si un Milan noir approche de trop près.

Chez les Milans noirs, un nid qui était caché depuis des semaines est redevenu visible après la chute d’une branche et on devine un adulte qui couve.

Pour les Grands cormorans, on aperçoit les becs des jeunes qui s’agitent au ras des nids.

Bientôt un nid chez les Linottes mélodieuses ? La femelle seule serait difficile a identifier mais dès qu’on voit le rouge du mâle, il n’y a plus aucun doute.

Une rencontre avec quelques Fauvettes des jardins.

Autre rencontre, le Traquet motteux, dont le mâle porte un masque noir, la femelle étant plus grise.

Des oiseaux divers, sans commentaire particulier.
Un Chocard à bec jaune, oiseau montagnard…

… un mâle de Tarier des prés …

… une Bergeronnette grise …

… des Pouillots véloces …

… et des Chardonnerets élégants.

Observation amusante au bord d’une petite mare, avec un Verdier d’Europe mâle rejoint par une Mésange bleue puis par une femelle de Fauvette à tête noire.

T’as de beaux yeux, t’as de belles plumes ! C’est vrai pour l’œil émeraude du Grand cormoran …


… c’est vrai aussi pour l’œil rubis du Grèbe huppé …

… pour l’œil doré du Fuligule morillon et les plumes bleu pétrole de la tête du mâle …

… et pour les plumes du cou du Pigeon ramier.

En voyant des Martinets noirs venir boire, j’ai rêvé de réussir une photo d’un oiseau « écopant » la surface de l’eau sans ralentir. Verdict : c’est très difficile à capturer en image.

Puisqu’il est question d’eau, voici encore quelques libellules, dont les Agrions – abdomen 3 cm de long – de différentes espèces. Il y a des mâles qui se boxent pendant que les femelles pondent …

… l’énorme, en comparaison, Anax empereur femelle – abdomen 6 cm – en train de pondre également …

… et leur prédateur, la Grenouille verte. L’attaque sur l’Anax a échoué. J’ignore si les grenouilles se nourrissent à l’occasion des pontes de libellules.

Le Crocothemis écarlate mâle, bien nommé …

… la Libellule fauve, mâle …

… et l’Orthetrum réticulé, mâle.

Une journée en montagne, entre 1500 et 2000 m …
avec un Faucon crécerelle survolant un bouquetin.

Comme d’habitude les mâles se regroupent sur un versant …

… tandis que les femelles et les jeunes fréquentent l’autre versant …

… et que quelques jeunes en profitent pour s’en mettre plein la tête.

En cette journée de montagne, la chance m’a souri, puisqu’il y a eu trois passages de Vautours fauves, pas trop haut dans le ciel, jusqu’à cinq oiseaux tournant simultanément. Envergure 2m30 à 2m65. Un oiseau est allé se percher sur un rocher au loin- silhouette tout droit sortie d’une BD de Lucky Luke.

La chance m’a encore plus souri, avec deux passages de Gypaète barbu. Envergure 2m35 à 2m75. Les taches blanches sur le bord des ailes montrent que j’ai pu observer deux individus distincts, chose assez rare.

2022-06-12

Malgré le manque de pluie, flagrant sur les petits plans d’eau, c’est la pleine saison pour les libellules. La première malgré son nom est un mâle de l’espèce, Petite nymphe au corps de feu, rien que ça.

Il existe une différence entre l’Orthétrum brun et l’Orthétrum réticulé, mâle, mais je ne peux aller plus loin sur ces photos.

Celle-ci pourrait bien être un mâle de Libellule fauve …

…facilement différenciée du mâle de la Libellule déprimée – c’est en rapport avec la forme de l’abdomen et non un quelconque état psychologique, malgré un bout d’aile manquant.

Parmi les grandes libellules, je crois avoir photographié de l’Anax empereur, dont la femelle en train de pondre.

Un mâle de Calopteryx vierge.

Viennent ensuite les Agrions, mais je n’ai pu aller plus loin dans l’identification. D’abord des mâles, dont le coprs fait à peine 2 cm de long, montent la garde sur leur territoire et s’envolent à chaque approche d’un ou une congénère …

… puis un accouplement …

… et enfin la ponte. Quand le lieu semble favorable, il y a des sortes de « pontodromes » avec plusieurs dizaines de couples, mâle à la verticale et femelle crochetée derrière la tête qui enfonce son abdomen sous l’eau pour pondre.

Bien sûr, cette abondance de libellules au ras de l’eau attire des prédateurs comme la Grenouille verte mais je n’ai pu photographier de capture.

D’autres prédateurs sont actifs autour des plans d’eau et capturent toutes sortes d’insectes, comme la Bergeronnette grise …

…ou l’Hypolaïs. Il y en a deux espèces, l’Hypolaïs ictérine et l’Hypolaïs polyglotte, que l’on distingue par le plumage des ailes ou le chant. Je reste sur l’imprécision.

Redoutable consommateur de batraciens, de poissons mais aussi de rongeurs ou d’insectes, le Héron cendré est visible dans les prairies comme en bordure de plan d’eau. Le travail au nid est beaucoup plus élaboré qu’il n’y paraît : les deux oiseaux se sont coordonnés pour enfiler une branche dans l’entrelacs existant, dessus-dessous comme au tricot.

Cohabitation : Héron cendré, cheval et Etourneau sansonnet.

Sans rapport avec les photos précédentes, un mâle de Nette rousse fait sa toilette.

Un petit tour par les cerisiers, peut-être plutôt un merisier, où c’est un mâle d’Etourneau sansonnet qui est à sa toilette.

Le Geai des chênes a longuement considéré les fruits avant d’en choisir un, qu’il n’a pas consommé mais qu’il a caché dans la fourche d’une branche, en couvrant son trésor avec des bouts de feuille.

Ce papillon, dont le dessus des ailes recèle des nuances de brun foncé presque noir, est le Petit sylvain.

Voici pour terminer, un Milan noir qui se sèche au soleil après une averse.

2022-06-05

Voici quelques oiseaux pêcheurs, en commençant par la Mouette rieuse. L’adulte en plumage nuptial a la tête brune et les pattes rouges mais les individus jeunes et immatures ont la tête à peine marquée, le bec très rouge et le plumage brunâtre.

Les Grands cormorans sont présents partout le long du lac. Les adultes sont bien noirs alors que les immatures ont la poitrine plus ou moins blanche ou tachetée.

Le Grèbe huppé fait partie des pêcheurs redoutables mais c’est la première fois que j’en aperçois un avec une prise de cette taille. L’oiseau est parti se mettre en lieu sûr pour consommer sa proie.

Le Héron cendré m’a offert des attitudes originales mais pas de transport de proie vers le nid, de taille imposante.L’oiseau en première photo est un immature, au bec foncé.

Il y a aussi des vegan sur les plans d’eau et leurs abords, comme les Canards colvert …

… la Nette rousse – mâle …

… et les Foulques macroules dont les poussins ont vraiment des têtes curieuses. Le rouge est-il là pour dissuader les éventuels prédateurs ? J’admire les pattes de ces oiseaux, pas palmées mais « feuillues ».

A l’intérieur des terres, il faut bien se rendre à l’évidence : le cerises constituent une gourmandise à partager. D’abord avec les Mésanges charbonnières, qui – en plus – éduquent leurs petits à en consommer …

… ensuite, il y a la Merles noirs …

… et les Moineaux domestiques.

Il y a heureusement des oiseaux avec qui je me sens pas en concurrence, granivores ou insectivores, pas que je ne suis pas prêt à franchir.
La Fauvette à tête noire se montre, famille au complet, femelle, mâle et jeune de l’année aux bords du bec encore clairs

Le Serin cini mâle est présent à chacune de mes publications, il est abondant cette année.

La Grive musicienne, jeune de l’année, est plus difficile à voir car très farouche.

Il m’a fallu de l’aide pour identifier celui-ci, un jeune de Roitelet triple bandeau.

Voici ce que je crois être une Rousserolle verderolle mais j’attends encore une confirmation.

Un Martinet noir, bien présent sur Lugrin mais difficile à photographier à cause de sa vitesse de vol.

La plus belle rencontre de la semaine est celle-ci, un sanglier, prêt à faire de la publicité pour les bains thermaux de Lugrin. J’ai entendu un animal patauger à proximité du point d’eau où je me place à l’affût pour les oiseaux. Je me suis déplacé aussi silencieusement que possible pour voir et photographier ce mâle, pas du tout effrayé de ma présence.

2022-05-29

Une des nombreuses orchidées sauvages qui apparaissent dans les prairies, maintenant au-dessus de de 100m d’altitude. On la dirait confite dans le sucre.

D’autres fleurs des prés et leurs visiteurs qui, à part l’abeille, mériteraient une identification.

Quelques oiseaux rencontrés durant mes promenades : un Chardonneret élégant …

… une Bergeronnette grise …

… une femelle de Serin cini à un point d’eau éphémère …

… point d’eau fréquenté également par des Mésanges bleues puis par des Mésanges charbonnières mais on ne se mélange pas !

Les Grenouilles vertes sont de sortie partout où il y a un peu d’eau. L’une d’elles m’a offert non seulement un premier gros plan mais un portrait publicitaire pour bubble gum en gonflant ses sacs vocaux.

Voici les images rapportées d’une journée passée à l’île aux oiseaux de Préverenges, à côté de Lausanne, puis dans la réserve des Grangettes, où le Rhône entre dans le Léman.
La présence d’eau calme ou stagnante et la chaleur sont favorables aux libellules. Mais l’identification est difficile quand on n’a pas la bestiole en mains. Les deux premières ont les yeux rouges et la troisième les yeux verts. Ce sont ensuite les couleurs et motifs sur l’abdomen, avant d’examiner les taches sur les ailes et les dispositions des cellules et nervures des ailes qui permettent de différencier les espèces.

Du côté des oiseaux, le Héron cendré poursuit l’aménagement de nids, il faut 55 jours avant que les jeunes soient capable de prendre leur envol.

Pour les Grèbes huppés, c’est la période de couvaison, tout en poursuivant sans relâche l’aménagement du nid flottant. Il n’y a apparemment qu’un seul œuf chez ce couple.

Sortie familiale de Canard colvert, les poussins sont déjà grands.

Un couple d’Ouettes d’Egypte a également des petits. Cette espèce, originaire d’Afrique tropicale, a été introduite au sud de l’Angleterre et aux Pays-Bas à la fin du XIXè siècle, et colonise progressivement de nouveaux territoires.

Les Foulques macroules ont aussi leurs petits, pas particulièrement attendrissants.

Les oiseaux qui vivent sur l’eau ont besoin comme les autres d’entretenir leur plumage et de le rendre imperméable en le lissant souvent du bec puis en faisant couler de l’eau dessus. Voici quelques belles images de Foulque au bain.

Je n’ai pas encore vu de nid et encore moins de poussins chez les Nettes rousses.

Un mâle de Fuligule morillon, œil doré et nuque aux reflets violets.

Dans les roselières, plusieurs espèces chantent mais je n’ai pu photographier que la Rousserolle effarvatte.

Quelques images de Mouettes rieuses, dont l’une ramasse des brindilles pour son nid.

Et une série d’images de Sterne pierregarin. C’est un bel oiseau que je vois parfois sur les rives françaises mais qui est présent en nombre à l’île aux oiseaux, très favorable à sa nidification.

La dernière image est un test : voyez vous les 5 espèces ?
De gauche à droite : Sterne pierregarin en vol (et une autre au sol dont on voit un peu la tête), Grèbe huppé (juste la tête qui dépasse de la végétation), Mouette rieuse (2 qui se lissent les plumes), Foulque macroule, et Grand cormoran.

2022-05-22

Les photos les plus extraordinaires qui restent dans ma mémoire sont les occasions ratées. Je partage celle-ci, très malheureusement floue : deux sangliers, dérangés par le chien, on t pris la fuite en traversant le chemin. Tout à coup, un marcassin à peine gros comme un chihuahua s’est élancé à son tour… Le chien en était encore à rechercher les bêtes dans les broussailles en contrebas.

Oublions les photos ratées pour passer à celles où la coopération active d’un animal est requise : les Milans noirs cerclaient en nombre un soir d’orage mais un seul a bien voulu passer devant l’arc en ciel éphémère. Ce n’est pourtant pas bien compliqué !

Passons à la distinction entre le mâle du Rougequeue noir et le mâle du Rougequeue à front blanc quand on ne voit pas la tête. il suffit de regarder la couleur de la poitrine : noir chez le R noir …

… et orangée chez le R à front blanc.

Encore quelques mâles, le Pic épeiche – barre rouge derrière la tête …

… le Pinson des arbres – couleurs vives …

… le Merle noir – noir, œil et bec jaunes …

… l’Hirondelle rustique – filets longs aux plumes de la queue …

… et l’Etourneau sansonnet – base du bec bleutée.

Quelques oiseaux « mixtes » : les Harles bièvres, mâle à tête vert foncé presque noir et femelle à tête rousse …

…le Serin cini dont le mâle est très jaune et la femelle un peu plus brune…

… le Chardonneret élégant – le mâle porte le masque rouge jusque derrière l’œil, donc toutes ces photos seraient de femelles …

… les Fauvettes à tête noire, mâle en noir et femelle en roux …

… et les Pie-grièches écorcheurs, les premières que je vois cette saison. Le mâle porte un masque noir sur les yeux et la femelle, brune, arbore un motif en écailles sur la poitrine.

Chez d’autres oiseaux la distinction n’est pas possible ou très difficile.
Chez le Héron cendré, on voit seulement la différence entre les adultes, encore occupés à améliorer le nid et les jeunes de l’année, comme cet « ado » sur la jetée.

Autre bâtisseur continu de nid, le Grand cormoran.

Le Pouillot véloce s’assure du lissage de ses plumes après un bain, rapide bien sûr.

Un Pigeon ramier est également venu s’abreuver et, peut-être se baigner mais le bruit du déclencheur l’a effrayé.

Deux Orites ou Mésanges à longue queue.

Un Faucon crécerelle en chasse.

Une Buse variable pourchassée par une Corneille noire.

Je me suis équipé plusieurs fois pour de la photo rapprochée. La passion de la photo doit être solidement ancrée pour passer de longues minutes accroupi ou à genoux – sur des cailloux pointus généralement – avant d’obtenir une image correcte. Les papillons du genre Argus ont la sale manie d’aller se restaurer sur les déjections animales, ce qui ajoute encore à l’inconfort du photographe.

Les deux papillons suivants sont là pour leur beauté car je n’ai pas su les identifier. Le premier est un Hétérocère, c’est à dire un papillon « de nuit » et ses antennes en plumeau indiquent un mâle. le deuxième, minuscule, présente les couleurs de l’arc en ciel sur son arrière train, quelle élégance.

Quelques « moustiques », tipules ou panorpes ?

Les dernières orchidées de prairies pour terminer cette publication. La chaleur les fait faner et il faudra monter en altitude pour en voir de nouvelles.

2022-05-08

En passant dans des zones humides – voire marécageuses, certaines libellules ont commencé leur ballet estival. Ici ce sont des Calopteryx éclatants, d’abord les femelles …

… puis les mâles …

… et enfin la réunion des deux. Chez les libellules, le mâle accroche la femelle par l’arrière de la tête, crochets que l’on voit assez bien à l’extrémité de l’abdomen du mâle sur l’une des photos précédentes, puis la femelle ramène son abdomen sous le mâle dans une figure appelée « coeur copulatoire ».

S’il y a marécage, il y a des grenouilles. Dans leur concert de coassements pour attirer un ou une partenaire, elles émettent leur chant en gonflant les sacs vocaux juste derrière la bouche, au ras de l’eau pour amplifier le son, ce qui crée de petites ondes à la surface.

Et, s’il y a des grenouilles, il y a les prédateurs, l’Aigrette garzette …

… et le Héron cendré. Après la capture de proies, il faut retourner au nid, entassement de branchages dans un grand arbre, que l’on approche en dépliant le cou – envergure 1m70, longueur cou étendu 1m.Au nid, il va falloir nourrir deux jeunes, hirsutes et quémandeurs.

Non loin des zones marécageuses, le calme et l’abondance d’herbe sont favorables aux chevreuils, restés tout de même très éloignés.

Dès qu’il y a de l’eau « ouverte », il y a des canards, dont la Nette rousse. La femelle est brune et le mâle plus coloré, avec l’œil rouge rubis.

Proximité de l’eau et berges sablonneuses : il ya de l’Hirondelle de rivage, qui creuse son nid dans la berge.

Les couleurs sont suffisamment différentes pour pouvoir les distinguer d’autres hirondelles.

Sans plus de logique, quelques autres oiseaux vu dans la semaine. Verdier d’Europe mâle.

Bruant proyer.

Serin cini mâle.

Tarier pâtre mâle, de loin.

Les orchidées sauvages poussent un peu partout. Leur identification est très difficile alors je me borne à les admirer.

Une fleur blanche, Céphalanthère à feuilles étroites (merci Claire).

Et quelques autres fleurs, avec ou sans occupants.

Quelques papillons rencontrés cette semaine.

Des Milans noirs, malheureusement lointains, ont effectué leur vol de parade : vol en parallèle puis accrochage des serres et reprise de vol en parallèle.

Mais pendant ce temps, d’autres Milans noirs couvent. Le nid est souvent décoré de déchets de plastique coloré, cette fois, c’est un morceau de tissu, il me semble : le premier doudou des poussins à venir ?

A la saison des nids, de nombreux oiseaux en profitent pour se nourrir facilement. La Corneille noire a dérobé un oeuf, peut-être de Pigeon ramier, et va se mettre au calme pour le briser puis le picorer.

Stratégie de défense, cette araignée – non identifiée – se déplace avec son cocon rempli des ses oeufs.

Mais il faut bien surveiller autour de soi, le Lézard des murailles est à l’affût. Il pianote même son impatience …

2022-05-01

Fête du travail mais pas pour tout le monde. Comme le savent tous les parents, il n’y a pas de pause dans ce métier là. Même chez les Orites, on en a parfois ras le bol …

Et oui, j’avais annoncé avec pessimisme que le nid repéré ne donnait rien. Mais cette semaine, j’ai vu des oiseaux adultes apporter de la nourriture, dont de succulentes chenilles. Cependant, toute nouveauté dans l’environnement du nid provoque la méfiance et il faut attendre jusqu’à faire partie du décor pour que les adultes reviennent nourrir leur nichée. Après, c’est une livraison toutes les 5-8 minutes.
Deux oisillons sont régulièrement visibles. Une fois seulement, un troisième est apparu. Malgré leurs gosiers grand ouverts et contrairement à d’autres espèces, ils n’émettent aucun son. On voit aussi un adulte entrer dans le nid et ressortir un sac fécal, enveloppe de mucus qui contient les excréments d’un oisillon, assurant ainsi la propreté du nid.

Quelques oiseaux saisis au vol et en vol, à agrandir absolument.

Les canards en vol sont moins spectaculaires mais ils révèlent tout de même de belles couleurs et de beaux motifs sur les ailes, ce qui en permet l’identification – quand on peut les voir par en-dessus !

Sur les berges de la Dranse et les rives du lac, les Hérons cendrés côtoient les Grands cormorans, sans querelle apparente, ils ne se nourrissent pas des mêmes poissons …

… et puis, les Grands cormorans sont en pleine effervescence autour des nids. Ces simples entassements – apparemment – supportent les grands coups de vent puis le poids de deux adultes et au moins deux jeunes pendant plusieurs semaines. Les adultes prélèvent des branches sèches ou feuillues et récupèrent aussi des branchages au fond de l’eau.

Les Mouettes rieuses en font toute une histoire bruyante mais le nid est un simple creux dans le sol, garni de quelques brindilles.

Dans le tumulte des mouettes, un petit goéland calme et discret, à première vue : le Goéland cendré. Il a quitté son perchoir pour rejoindre un congénère et entamer un duo d’amour digne des plus grandes scènes d’opéra.

Peut-on voir des kiwis au bord du Léman ?
Non, cet oiseau qui en a un peu l’apparence est un Grèbe huppé qui va se coucher au sol. Il y a peut-être un oeuf, juste devant la patte gauche de l’oiseau mais la distance ne permet pas d’en être sûr. Pourtant, les nids de Grèbe que j’ai vu jusqu’ici étaient des constructions de branchages attachées dans des roselières, pas directement au sol.

J’aimerais bien trouver un nid d’Aigrette garzette mais pour l’instant je dois me contenter d’observer des individus isolés, ce qui est déjà joli.

Joli aussi, l’œil doré du Fuligule morillon …

… et la tête inimitable du mâle de la Nette rousse.

Quelques oiseaux, « en vrac ».
La Bergeronnette grise, qui peut être plutôt foncée ou plutôt claire …

… les Harles bièvres, mâle et femelle …

… le Pouillot véloce …

… le Roitelet triple bandeau – orange noir blanc …

… la Sittelle torchepot – en deuxième image elle tient une bestiole blanche extraite du bois …

… une femelle de Merle noir …

… un Pigeon ramier …

… une Mésange nonnette et une femelle de Rougequeue noir.

Deux Milans noirs partagent une proie, un couple proche de chez moi, alors que d’autres se regroupent dans de grands arbres, peut-être en recherche de partenaire ?

Après avoir photographié un Bombyle en vol la semaine dernière, voici un Bombyle occupé à aspirer le nectar d’une fleur.

Autre insecte assez abondant ces jours-ci, le Panorpe – je crois. La deuxième photo montre un accouplement, pendant que la femelle grignotte un autre insecte.

Quelques papillons, le Tircis …

… et une Piéride, probablement un mâle de la Piéride du chou.

Mais que mangent donc les écureuils quand il n’y a pas de noisettes ?
Ils sont friands de cônes de différents résineux et se servent volontiers d’un oeuf ou deux s’ils peuvent accéder à un nid sans défense. Mais ils mangent aussi des fleurs, ici les fleurs du saule marsault. Il y en a à profusion.

2022-04-24

Voici une série de photos prises en Charente maritime, plus précisément autour de Saint-Jean d’Angely. La faune est riche et assez facilement visible dans les grands espaces cultivés. Ce n’est pas pour autant facile de photographier, les animaux restant au loin, sauf quelques rares exceptions.

Et voici la première : l’œil était dans le pré et regardait l’objectif (d’après V. Hugo, pas naturaliste pour deux sous lui). Mais l’œil de qui ?

Les lièvres étaient nombreux, autant dans les cultures que dans les champs retournés. Les huit dernières photos sont celles d’un lièvre qui ne m’a pas vu et qui s’est approché de là où je m’étais agenouillé – sur des petits cailloux douloureux – en s’arrêtant à chaque fois qu’il entendait le déclencheur, jusqu’à quelques mètres. Quand il m’a enfin vu, il est parti ventre à terre à travers le champ.

Les chevreuils sortent généralement à l’aube ou au crépuscule mais on peut en voir dans la journée si l’environnement est très calme.

Cette tour en ruine est en fait ce qui reste d’un moulin. Comme une tour de Babel, elle abrite de nombreux oiseaux. On voit à droite un Etourneau sansonnet, au centre prêt à se poser un Choucas des tours et à droite dans la paroi juste au-dessus du lierre, un Faucon crécerelle. A priori un symbole de paix inter-espèces.

Les trêves sont fragiles et l’approche d’un Milan noir mobilise les Choucas des tours pour éloigner l’intrus.

Un peu plus loin, une brève querelle a contraint un Faucon crécerelle à abandonner le terrain à un Busard cendré en chasse.

Busard cendré dont le mâle est gris et noir, comme le Busard Saint Martin. Mais le Busard cendré a une barre noir au-dessus de l’aile et deux au-dessous. Simple, n’est-ce pas ? C’est un rapace qui patrouille les champs à la recherche de rongeurs en volant entre 3 et 6 mètres de haut.

Les femelles sont colorées en brun, avec un sourcil plus clair. Cette femelle est « marquée » par des petits morceaux de plastique qui permettent d’identifier un oiseau sans le capturer. Le code est composé de deux couleurs sur chaque aile, ici orange-orange / orange-pistache. J’ai rempli un formulaire d’observation sur busards.com et reçu, avec des remerciements, une fiche indiquant le baguage non loin de Niort en juillet 2021 d’une femelle âgée de plus de deux ans, puis une ponte de trois œufs qui ont donné trois jeunes à l’envol. Sympa !

Derniers rapaces de la série : les Faucons crécerelle, dont l’un qui loge dans la ruine du moulin.

Sur la ruine du moulin mais aussi dans les façades des églises, notamment à Aulnay, les Choucas des tours ont une allure assez amusante avec leur tête grise et l’œil clair. Sur la dernière photo, on voit un ou deux becs, des oisillons ? au fond du trou.

J’ai un faible pour les Alouettes des champs et leur folie qui consiste à signaler leur territoire en montant dans le ciel jusqu’à devenir invisibles, tout en chantant à gorge déployée avant de se laisser tomber comme une pierre pour retourner au nid, posé au sol.

Parmi les oiseaux abondants, il y a les Bergeronnettes grises …

… les Chardonnerets élégants…

… les Hirondelles rustiques…

Voici maintenant quelques oiseaux moins fréquents, tout au moins pour l’observateur que je suis. Un mâle de Bruant zizi…

… une Linotte mélodieuse, femelle…

… un Tarier pâtre, femelle…

… un Bruant proyer, je crois …

… et un Traquet motteux, mâle.

Une première observation pour moi, malheureusement très brève, un Oedicnème criard. pour satisfaire votre éventuelle curiosité, voyez le lien https://www.oiseaux.net/oiseaux/oedicneme.criard.html

Autre première, tout aussi brève, deux petites chouettes, Effraie des clochers, que j’ai surprises dans la ruine du moulin et qui ont fui au dessus des cultures.

Dans des zones humides, marécageuses en hiver et cultivées en été, il y a les échassiers habituels, comme les petits Hérons garde-boeufs …

… les « moyennes » Aigrettes garzettes aux pattes jaunes …

… et les Grandes aigrettes – pas photographiées hélas – ainsi que les grands Hérons cendrés.

La Cigogne blanche, symbolique de l’Alsace pourrait aussi symboliser les Charentes.

Dernière photo, l’individu mystère. Je ne suis pas capable de mettre un nom sur cette tête mais tant pis.

2022-04-17

C’est la dernière photo de Milan noir dans les fleurs de cerisier, elles sont maintenant toutes fanées.

D’autres oiseaux, dont les Pinsons des arbres, sont venus poser dans le même genre de décor puis dans d’autres arbres.

J’avais présenté le 20 mars la construction du nid des Orites, puis le 27 j’avais mentionné le calme autour du nid, pensant à la couvaison. Maintenant, le nid semble être partiellement décroché et il n’y a toujours aucun mouvement autour. Y a t’il eu prédation ?
Heureusement, il y a d’autres oiseaux de l’espèce et une nouvelle nichée sera mise en route.

D’autres oiseaux se sont lancés dans la construction des nids, comme cette Corneille noire.

Le Héron cendré transporte des branchages bien modestes par rapport à son envergure.

Pas de construction de nid mais une rencontre peu fréquente dans les alentours de Lugrin, le Rougequeue à front blanc, revenu de migration. Le mâle a bien une barre blanche sur un front noir, pas la femelle qui a par contre de très belles couleurs.

Migration aussi pour le Geai des chênes, dont on voit passer des bandes de cinq à trente oiseaux. C’est un migrateur partiel, certains restant toute l’année et d’autres accomplissant de grands déplacements jusqu’en Scandinavie.

La migration des rapaces se poursuit, avec toujours des passages de Milans, noirs ou royaux, parfois mélangés dans une ascendance.

Une Buse variable, probablement locale, a fait une démonstration de piqué soit pour une chasse soit pour une parade, je n’ai pas vu la suite de ces trois figures.

Le Faucon crécerelle migre également. On distingue les oiseaux « locaux » des migrateurs à leur vol : les oiseaux en migration ont généralement un vol presque rectiligne, décidé. Il n’y a pas de temps à perdre mais un but à atteindre.

Retour de migration aussi pour les Hirondelles rustiques.

Quelques oiseaux de bord de lac : un Grand cormoran …

… et des Harles bièvres.

Retour plus haut dans les prés. Parmi les adeptes du point d’eau, il y a cette année de nombreux Serins cini, uniquement des mâles sur ces photos.

Chez les Fauvettes à tête noire, la femelle prend son bain alors que le mâle s’adonne à des acrobaties pour boire sans se mouiller les pattes.

Chez les Verdiers d’Europe aussi, la femelle n’hésite pas à se baigner tandis que le mâle lance des trilles depuis la cime des arbres.

Voici un petit insecte velu que l’on voit parfois butiner des fleurs en faisant du sur-place : le Bombyle. Il en existe plusieurs espèces, que l’on distingue par les taches sur les ailes ou la présence de poils à l’arrière des ailes.
Les larves de Bombylius sont parasites des larves d’Abeilles solitaires (Collètes, Andrènes, Halictes…). Les femelles Bombyle pondent en vol, elles laissent tomber leurs œufs près des nids d’Abeilles dans lesquels les larves de premier stade vont entrer. Elles s’y nourriront des réserves de l’hôte puis de ses larves, avant de se nymphoser.
source : http://www.demons-et-merveilles.fr/galeries/dipteres/pages/bombyle2.html

Dans la grande famille des argus, voici Celastrina argiolus, l’Argus à bande noire. C’est la première génération de l’année, une deuxième de coloration plus soutenue apparaîtra en juillet-aout.

Pour terminer, un Ecureuil roux a fait une partie de cache-cache avant de bondir pour trouver un lieu plus calme.

2022-04-10

Cette semaine a été marquée par plusieurs petits bonheurs : oiseaux très proches et oiseaux peu fréquents.

Le froid ayant fait son retour, j’ai répandu dans le jardin des graines de tournesol qui restaient de mes stocks de nourrissage d’hiver, ce qui a attiré de nombreux passereaux. En premier les Pinsons des arbres, qui sont aussi présents au point d’eau.

Parmi les pinsons, un oiseau plus coloré s’est présenté : un mâle de Pinson du Nord.

Au point d’eau et aussi dans le jardin, ce sont les Serins cini qui sont venus colorer l’ambiance. Mâle jaune vif, femelle plus terne.

Dans un buisson, une Mésange nonnette à la recherche de nourriture s’est approchée sans me prêter attention.

Au point d’eau, les Mésanges bleues au bain sont irrésistibles.

Voici une Orite à longue queue qui carde un petit paquet de fibres pour garnir son nid.

Il y a ces jours-ci beaucoup de passage de Rougequeues noirs, mâle en dernière photo.

La plupart du temps chez les Fauvettes à tête noire, ce sont les mâles qui sont le plus visibles. Pour une fois, une femelle a fureté dans les ronces sans trop se cacher.

La Grive draine par contre a tenté de se cacher mais en me surveillant du coin de l’oeil tout de même.

Le Merle à plastron, ici un mâle, est peu fréquent dans les alentours de Lugrin. C’est donc un plaisir d’en voir un, même à travers la végétation.

Autre oiseau vu à travers les branches mais pas une rareté, un Geai des chênes.

Autre corvidé, la Corneille noire, omniprésente des rives du lac jusqu’à la limite supérieure de la forêt en montagne. Le transport de brindilles pour la préparation des nids se voit souvent mais le prélèvement délicat d’une branche verte est moins fréquent – dernière photo.

Du côté des rapaces, je croise régulièrement des Buses variables perchées mais moins souvent posées dans un coin sombre de forêt.

Le Milan noir maintenant bien installé pour ses quartiers d’été offre des attitudes poético-bucoliques et de belles attitudes de vol .

Le Milan royal passe, sur sa route migratoire, parfois contrarié par la présence d’un Epervier d’Europe qui n’hésite pas à taquiner ces grands rapaces.

Au bord du lac, un couple de Harles bièvres en grande discussion, peut-être au sujet de la coiffure de madame ?

Fin de cet épisode avec deux oiseaux en vol, un Goéland leucophée adulte …

… et un Héron cendré.