Semaine après semaine

2025-11-09

Un fort coup de vent est passé sur Lugrin dans les derniers jours d’octobre, couchant un bon nombre d’arbres de belle taille, comme celui-ci.

Reconnaissez-vous le Grand corbeau, à sa queue caractéristique ?

Là ce sont des Corneilles noires, plus petites et grégaires.

Les oiseaux se font rares cet automne mais la chute des feuilles permet d’en voir quelques uns, que je trouve aussi à leur point d’eau lorsqu’ils se baignent.
Mésanges bleues …

… Mésange charbonnière …

… Mésange nonnette …

… Roitelet huppé …

… ou Pouillot véloce.

Je suis toujours impressionné par la vitesse de mouvement des oiseaux. Ces deux images de Pouillot ont été prises au 1/1000 de seconde et le mouvement n’est pas figé.

Je suis aussi admiratif des formes : la Buse variable perchée a un aspect plutôt rond mais le corps en vol révèle une allure beaucoup plus aérodynmique.

Un petit tour en montagne m’a permis de voir de manière fugace et fugitive, une éterle (femelle du chamois) et son éterlou (petit).

Si vous pensez à un paysage chinois ou japonais, détrompez-vous : c’est tout ce qu’il y a de plus savoyard, vu depuis le Mont César, commune de Bernex.

2025-11-02

Cette édition est exclusivement composée d’observations en région toulousaine.
Ce qui explique le passage dans le ciel d’un Beluga XL, sortant des ateliers d’Airbus, tout proches. J’apprécie l’humour des concepteurs qui sont allés jusqu’à dessiner une bouche et un oeil sur la carlingue pour justifier le nom de l’appareil.

Retour aux oiseaux authentiques, beaucoup plus petits.
Celui-ci est un mâle de Bruant zizi Emberiza cirlus, solitaire et le seul que j’ai vu.

Encore parmi les Bruants, ceux-ci sont des Bruants rustiques Emberiza rustica, en bandes piaillantes dans les haies. Ils sont de la taille d’un moineau mais avec des moustaches très caractéristiques.

Dans les haies encore, quelques Chardonnerets élégants Carduelis carduelis cherchent des graines …

… graines qu’ils peuvent trouver en particulier dans les cardères Dipsacus fullonum, plante sauvage répandue, aussi appelée Cabaret-des-oiseaux car l’eau de pluie est retenue par les feuilles de sa base, en forme de godet.

Encore un oiseau observé dans les haies, un Pipit spioncelle Anthus spinoletta.

Enfin, une Cisticole des joncs Cisticola juncidis a fait une apparition inattendue dans une haie.

Dans les prairies, de nombreux Tariers pâtres Saxicola rubicola chassent les insectes. Les mâles ont la tête noire, les femelles sont plus brunes, avec le demi-collier blanc à peine visible.

Il faut de l’herbe rase pour que les Bergeronnettes grises Motacilla alba soient visibles. Elles cherchent insectes et larves au sol, en levant les pattes avec une certaine dignité.

Ceux-ci ne vont au sol que s’il le faut pour se nourrir et se rassemblent sur totu ce qui peut servir de perchoir, ligne électrique ou toiture par exemple, ce sont les Etourneaux sansonnets Sturnus vulgaris.

Les Pies bavardes Pica pica sont nombreuses et bruyantes, parfois solitaires parfois en bandes.

Voici un Pic épeiche Dendrocopos major, femelle, dont les plumes sont agitées par un jour de vent soutenu.

Plusieurs jours de suite, des Faucons crécerelles Falco tinnunculus sont passés. Pour commencer, l’un d’eux s’est posé mais l’arrivée d’une pie l’a obligé à manifester son désaccord en un piqué rapide avant de partir vers un perchoir plus calme.

A part ce litige territorial, les Faucons crécerelles se sont adonnés à la chasse, capturant de grandes sauterelles vertes, visibles dans les trois dernières images.

Ailleurs, sur un étang partiellement asséché, quelques Gallinules Poules d’eau Gallinula chloropus cherchent de bonnes pousses végétales.

En bordure d’un champ labouré par un tracteur, un groupe de Hérons garde-boeufs Ardea ibis furète entre herbes et terre retournée.

Un beau spectacle final : le passage de Grues cendrées Grus grus en migration. D’abord deux oiseaux, suivis queques instants plus tard par un vol d’une soixantaine d’oiseaux, émotion garantie pour l’ornithologue même amateur. Le groupe, bien en « V » au début, devient plus brouillon lorsque les grues ont utilisé un thermique pour reprendre de l’altitude.

2025-10-26

A Varaize, Charente Maritime, j’ai pu prendre quelques photos malgré un vent soutenu qui n’incitait pas les oiseaux à sortir en terrain découvert.
Dans une haie, voici un Bruant zizi Emberiza cirlus, je crois, d’après les parties visibles.

Dans une autre haie, ce sont des Tariers pâtre Saxicola rubicola, mâle et femelle, qui se chamaillaient pour une place au sommet.

Des bandes de Grives mauvis Turdus iliacus fréquentent les labours et passent au loin, soit en vol « normal » soit en effectuant des acrobaties.

Les Etourneaux sansonnets Sturnus vulgaris sont nombreux, certainement parce que c’est une région de vignes, mais je n’ai pas vu de vol de grand groupe, seulement de quelques individus.

Les Pigeons ramiers Columba palumbus se regroupent dans la journée sur les lignes électriques, tous tournés dans le même sens, face au vent.

Deux rapaces : un Faucon crécerelle Falco tinnunculus en chasse …

… et une Buse variable Buteo buteo. Cette photo est de qualité médiocre mais montre un oiseau dont le plumage est bicolore sur les parties sombres, variation peu fréquente dans mes observations.

2025-10-19

Un peu de couleur d’automne ? C’est fait, avec cet arbre qui doit faire partie de la grande famille des érables, sans que je puisse le nommer plus précisément.

Les fruits tombés offrent une alimentation riche en sucres à divers animaux, des limaces aux papillons, en passant par les rongeurs et les oiseaux. Là c’est un Frelon asiatique Vespa velutina qui se nourrit.

Tous les insectes ne sont pas affairés à chercher un repas. Cette sauterelle, curieusement perchée sur un câble, échappe peut-être ainsi à l’humidité du sol mais s’expose aux prédateurs. Admirez ses antennes démesurées et sa patte arrière qui lui procure une détente phénoménale pour la fuite.

Pour les oiseaux du point d’eau, voici une Mésange charbonnière Parus major

… une Orite ou Mésange à longue queue Aegithalos caudatus

… un Roitelet huppé Regulus regulus, un des plus petits oiseaux d’Europe qui ne pèse que 5 grammes …

… puis des Pouillots véloces Phylloscopus collybita, dont le dernier montre la discrétion du plumage dans les buissons …

… surtout si on le compare au Rougegorge familier Erithacus rubecula dans le même buisson.

Les Pics épeiche Dendrocopos major tapent du bec dans les cimes des arbres, à la recherche de larves du bois. Mais on a beau les entendre, ils ne se montrent pas nécessairement. J’ai donc eu pas mal de chance, surtout lorsque deux oiseaux sont venus se quereller pour une place.

J’aime toujours le défi de photographier les Corneilles noires Corvus corone pour tenter d’en rendre les nuances et les reflets. Un jour, ce sera mieux.

Pour la Buse variable Buteo buteo se pose la question : migratrice ou locale ?

Question qui ne pose pas pour le groupe de Milans royaux Milvus milvus, en migration bien sûr. La photo ne rend pas justice à la vue impressionnante de plus de vingt oiseaux planant tous dans la même direction puis prenant l’ascenseur d’un thermique pour s’élever avant de planer à nouveau.

Depuis les rives du Léman, on voit parfois des Cygnes tuberculés Cygnus olor en vol mais rarement en groupe. Il y a ici deux adultes bien blancs et trois jeunes un peu sombres. Peut-être une famille ?

Il y a moins de Grands cormorans Phalacrocorax carbo sur les arbres, une partie d’entre eux étant partis en migration. Restent quelques immatures au ventre blanc et des adultes, qui ne migreront peut-être pas.

Le lac agité par un vent fort ne décourage aucunement les Grèbes castagneux Tachybaptus ruficollis qui flottent comme des petits bouchons, avant de plonger en groupe pour chasser des petits poissons.

Enfin, une vision rare pour moi sur la rive française du lac, une Grande aigrette Ardea alba. J’en vois plus souvent à la réserve des Grangettes tout en amont du lac ou dans les étangs le long du Rhône.

2025-10-12

Image d’automne : un Vulcain Vanessa atalanta vient lécher une poire fermentée.

Je pensais que toutes les Fauvettes à tête noire Sylvia atricapilla – ici mâle – étaient parties vers des contrées plus chaudes mais il y a encore quelques passages.

Même surprise en rencontrant des Serins cini Serinus serinus

… ou un Gobemouche gris Muscicapa striata.

Le Pouillot véloce Phylloscopus collybita est un oiseau qui ne reste pas à Lugrin pendant l’hiver, préférant des lieux plus riches en insectes, qu’il trouve encore en abondance à cette période.

Les roitelets sont résidents à l’année. Celui-ci est le Roitelet à triple bandeau Regulus ignicapilla : crête orangée, bande noire puis bande blanche.

Ces Buses variables Buteo buteo sont de passage. L’absence de barre sombre à la queue indique un oiseau de l’année. En troisième photo, l’oiseau est en mue, il y a deux nouvelles plumes à la base de la queue.

Le Pic noir Dryocopus martius a un cri puissant, en rapport avec sa taille. C’est le plus grand des pics, haut de près de 50cm et de 80cm d’envergure. Comme il est forestier, il est particulièrement difficile à voir.

Le châtaignier qui sert de perchoir a été occupé par deux Hérons cendrés Ardea cinerea. Les photos ont été prises au 800mm.

Ce sont probablement les dernières photos de cerfs de la saison, le brame est fini et la forêt est redevenue silencieuse. Deux premières images, un petit jeune d’un an, à voir les bois, puis du beau mâle adulte.
J’avais pris le risque d’un montage d’objectif à 560mm, ouvrant à 8. Les photos sont prises à 12800 iso au 1/80è de seconde, à main levée. Le résultat est acceptable.

2025-09-28

La première moitié de cette semaine a été marquée par des pluies, parfois fortes, peu propices à sortir un appareil photo. Mais après la pluie vient le beau temps et ce surprenant arc-en-ciel presque plat, au ras du lac.

Une des conséquences de la pluie en automne : l’apparition des champignons dont un des plus jolis est l’amanite tue-mouches Amanita muscaria, toxique hélas.

Pendant les éclaircies du mauvais temps, des migrateurs en ont profité pour passer.
Les Hirondelles de fenêtre Delichon urbicum

… les rapaces, comme le Milan royal Milvus milvus

… ou les Faucons crécerelles Falco tinnunculus, trois individus diffférents.

Parmi les oiseaux sédentaires, j’ai eu le plaisir de croiser deux Pic épeiche Dendrocopos major, un mâle avec sa nuque rouge et une femelle à la nuque noire. Pas question de parler de couple pour autant, à cette saison les oiseaux ne vivent pas ensemble.

Un Grand corbeau Corvus corax, bien caractéristique avec sa queue cunéiforme est passé pile au-dessus de moi.

« Mon » Héron cendré Ardea cinerea du soir est revenu sur son perchoir dès que les intempéries ont cessé.

Le brame a commencé en fin de semaine dernière et je suis donc monté dans une forêt où les cerfs Cervus elaphus se défient à la voix et parfois plus physiquement, à l’intimidation ou à coups de tête. Les conditions, en sous bois avec le passage de nappes de brouillard assez dense, n’ont pas facilité la photo mais la visibilité réduite m’a permis de beaucoup approcher sans être décelé.
Le premier animal s’est à peine occupé de ma présence pendant 6 minutes pleines et le fait qu’il se soit mis à bramer dans les dernières images prouvent qu’il était en confiance, pas inquiet.

Les biches ne se sont pas encore rassemblées aux appels des cerfs et les quelques rares bêtes aperçues étaient noyées dans la brume.

Ce tout jeune mâle, d’abord couché, s’est soudainement levé, pas à cause de moi mais à cause d’un renard qui est passé comme une flèche.

Celui-ci est le « loser » du jour. Un grand mâle donnait de la voix hors de vue dans la forêt puis a foncé pour écarter son rival, encore un jeune.

2025-09-21

Que pensez-vous de la mode automne 2025 ? Les couleurs sont un peu « girlie » mais l’ensemble ne manque pas d’élégance.

Une certaine élégance aussi chez cette grosse chenille intrépide, près de 10cm de long, qui rampait sur la route. C’est une chenille d’un gros papillon de nuit, le Sphynx du liseron Agrius convolvuli.

Encore un insecte, qui fait une première apparition dans mon quartier : un Frelon asiatique Vespa velutina

… que l’on devine sur la gauche de la première photo d’un nid d’abeilles sauvages Apis mellifica dans un châtaignier. Il y avait par instants jusqu’à cinq frelons qui tentaient de capturer une abeille au passage.

Plus réjouissante, cette photo d’un Ecureuil roux Sciurus vulgaris. Il ne tire pas la langue, il a simplement une écaille de pomme de pin dans la bouche.

Avec vue sur le Léman; un Héron cendré Ardea cinerea vient parfois visiter son perchoir dans une propriété occupée seulement aux vacances.

Dans un bras mort de la Dranse, ces Canards colverts Anas platyrhynchos viennent se nourrir. Les conditions de lumière particulières ont donné un ton bleu à la scène.

De l’eau, à la source du chemin des fontaines de Lugrin, avec deux Rougegorges familiers Erithacus rubecula

… une Mésange bleue Cyanistes caeruleus. La deuxième image n’est là que pour montrer la vivacité de l’oiseau : déclenchement au 500è de seconde, l’eau est figée mais la mésange est floue !

Un oiseau peu fréquent dans mon coin : une Fauvette des jardins Sylvia borin, un grand migrateur en voyage pour l’Afrique ou le sud Sahara. Cet individu particulier soufre d’une malformation de la partie supérieure du bec. Ca ne l’a pas empêchée de boire mais pour manger des insectes ou des baies, cela peut rendre les choses difficiles.

Les Gobemouches noirs Ficedula hypoleuca, migrateurs vers l’Afrique aussi, sont encore présents mais de moins en moins nombreux.

L’autre gobemouche, le Gobemouche gris Muscicapa striata, tout aussi africain pour l’hiver, se fait maintenant très rare.

Le Rougeque noir Phoenicurus ochruros, ici une femelle, ne migre que pour trouver une zone avec plus de proies ou pour échaper au froid.

Un migrateur et un résident à l’année : le Pouillot véloce Phylloscopus collybita, en bas à gauche, migre vers le sud de la France pour l’hiver, alors que l’Orite à longue queue Aegithalos caudatus reste sur ses terres.

Et voici une meilleure vue de l’Orite Aegithalos caudatus.

Deux images de femelles de Pinson des arbres Fringilla coelebs.

Les Geais des chênes Garrulus glandarius commencent à prospecter la lisière des bois où tombent noix et châtaignes, qu’ils collectent pour les enterrer plus loin.

Voici un autre corvidé, très sonore mais toujours caché dans les arbres, le Casse-noix moucheté Nucifraga caryocatactes.

On passe aux rapaces.
D’abord, un Faucon crécerelle Falco tinnunculus aux aguets.

Un autre faucon, le Faucon hobereau Falco subbuteo. Trois individus ont séjourné plusieurs jours non loin de chez moi. Il y avait au moins un jeune de l’année, qui criait à la cime d’un arbre.

Voilà ce jeune de l’année, reconnaissable aux « culottes » claires alors que les adultes ont les cuisses rousses. Remarque pour les photographes, les deux dernières images ont été prises à main levée en mise au point manuelle avec un zoom à 400mm et un multiplicateur x2, soit un montage à 800mm.

Au-dessus des rives de la Dranse, près de Thonon, j’ai pu observer un autre Faucon hobereau en chasse. Il se nourrit de libellules et autres insectes, capturés en vol. Si les martinet et hirondelles gobent les insectes, le hobereau capture avec les pattes puis porte sa capture vers le bec.

L’Epervier d’Europe Accipiter nisus est à peu près de la même envergure mais la forme bien différnte peut le faire paraître plus grand.

La migration des Milans royaux Milvus milvus se poursuit mais les oiseaux passent de manière très dispersée donc peu spectaculaire.

Une Buse variable Buteo buteo pour en finir avec les rapaces.

Les derniers jours bien chauds ont bénéficé, au bord de l’eau, à quelques libellules …

… et aux grenouilles. La semaine prochaine s’annonce beaucoup moins chaude !

2025-09-14

La chasse a ouvert ce samedi mais ce chevreuil Capreolus capreolus s’est enfui sans hésitation quand nous nous sommes rencontrés par hasard. Je lui souhaite longue vie …

Il y a les proies et bien sûr, il y a les prédateurs, comme les Goélands leucophée Larus michahellis. Mais chasser c’est fatiguant alors si des déchets de poisson tombent de la barque du pêcheur, c’est un repas gratuit, sans trop d’efforts.

Les autres prédateurs du lac, ce sont les Grands cormorans Phalacrocorax carbo. D’en voir une bande sous mes fenêtres, j’ai eu envie d’aller les observer de plus près.

Dans certains endroits, il y a presque la crise du logement, tellement ils sont nombreux, perchés dans les arbres ou au repos sur la rive.

Et d’ailleurs comment font-ils, avec les pattes palmées, pour se percher sur les branches ? Réponse en photo.

Certains cormorans ont le ventre plus ou moins blanc. Ce sont des oiseaux immatures, ils ne deviennent tout noirs qu’au bout de trois ans.

Comme je me suis approché d’un arbre perchoir sans que les oiseaux s’en inquiètent, j’en ai profité pour tirer quelques portraits.

Encore un peu de la vie des cormorans.
En vol, c’est un peu comme une boite avec des ailes …

… l’envol est laborieux, il faut courir tout en battant des ailes …

… et il faut passer pas mal de temps à sécher les ailes puisque c’est un des rares oiseaux aquatiques dont le plumage se mouille et s’alourdit lorsqu’il plonge. Et quand il n’y a plus de place sur la rive ou sur les arbres, on se sèche où on peut.

Pendant que certains se sèchent, d’autres prennent leur bain, ce qui permet de lisser le plumage, comme chez tous le oiseaux.

Et il y a ceux qui jouent ! Ce cormoran a plongé à plusieurs reprises, ressortant à chaque fois avec un galet, lâché au bout de quelques instants avant de replonger.

L’arrivée d’un renard Vulpes vulpes a bien sûr tout interrompu et les oiseaux ont patiemment attendu que le prédateur s’éloigne avant de reprendre possession de la rive.

En bord de lac, il y avait aussi des Mouettes rieuses Chroicocephalus ridibundus, immatures aux ailes marqué de brun et adultes aux ailes grises et pointes noires.

Ce sont des oiseaux assez gracieux, tant qu’ils ne crient pas.

Les Grèbes huppés Podiceps cristatus se regroupent pour l’hiver, parfois plus d’une centaine d’oiseaux ensemble.

Les petits Grèbes castagneux Tachybaptus ruficollis se regroupent aussi mais en petits groupes d’une dizaine d’oiseaux généralement.

Derniers oiseaux du lac, les Hérons cendrés Ardea cinerea, dont une partie de la population migre alors que d’autres restent à l’année.

Il s’agit peut-être de migrateurs car il est rare de voir deux Eperviers d’Europe Accipiter nisus cercler ensemble pour prendre de l’altitude.

Dernier rapace de la semaine, une Buse variable Buteo buteo, dont j’admire la flexibilité des plumes.

Les Gobemouches noirs Ficedula hypoleuca sont encore présents, à la chasse aux insectes.

Ce Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus, femelle, était un peu éloigné mais comme je n’en vois pas souvent, je l’ai photographié pour vérifier l’identification.

Le Pinson des arbres Fringilla coelebs, ici une femelle, est un oiseau plutôt commun mais ils se sont faits très rares cet été.

C’est un Geai des chênes Garrulus glandarius qui clôture cette semaine;

2025-09-07

Le plus souvent, les oiseaux en vol que je présente sont des rapaces, comme cet Epervier d’Europe Accipiter nisus

… mais je capture parfois aussi des Hirondelles de fenêtre Delichon urbicum.

C’est très rare que je réussisse à capter le Grosbec casse-noyaux Coccothraustes coccothraustes en plein vol.

J »ai profité de la présence en nombre des Gobemouches, noirs et gris pour figer les acrobaties qu’ils réalisent pour capturer les insectes en vol.

Pour reconnaître le Gobemouche gris Muscicapa striata, il faut regarder si la tête et la gorge sont striées, comme le dit le nom latin …

… alors que le Gobemouche noir Ficedula hypoleuca est caractérisé, en plumage internuptial, par le motif noir et blanc sur les ailes.

Curieusement, au milieu du ballet des Gobemouches capturant des insectes, un intrus s’était glissé discrètement, une femelle de Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla.

Voilà un Rougegorge familier Erithacus rubecula qui n’a pas été intimidé par mon téléobjectif.

Un Pouillot véloce Phylloscopus collybita, probablement en migration, s’est arrêté quelques instants avant de disparaître.

Les Pics épeiche Dendrocopos major sont très discrets à cette saison mais ils se trahissent quand ils frappent les troncs pour déloger les insectes.

Deux Corneilles noires Corvus corone se donnent des allures de gardiens du paysage.

Pour distinguer les grenouilles commune, rieuse ou de Lessona, il faut surtout le chant, à la période des séductions.Sinon, on compare la pupille, les taches sur les cuisses, la couleur des sac vocaux etc. mais tout cela peut être confus si on se trouve devant un hybride. Dans le doute, on utilise la dénomination Grenouille verte Pelophylax sp.

Je suis allé explorer une réserve le long du Rhône en aval de Genève, la réserve du Nant de Borbaz. On se trouve très haut sur les rives par rapport au fleuve, c’est donc peu pratique pour photographier les oiseaux comme les hérons, cormorans ou cygnes que l’on aperçoit sur cette photo même si le paysage est beau et inattendu si proche de la ville.

2025-08-31

Le Frelon asiatique Vespa velutina nigrithorax colonise lentement la Haute-Savoie et de gros efforts sont engagés pour la destruction des colonies dès qu’elles sont signalées. Voici un bel exemple d’une colonie difficile d’accès, dans le dernières branches du sommet d’un acacia, en bordure de Dranse. Le nid est de la taille d’un ballon de football.

Ces insectes, des punaises, sont en principe inoffensifs pour les potagers et jardins, bien que je n’aie pu identifier le deuxième. C’est probablement unjeune individu qui doit encore muer plusieurs fois avant de prendre sa forme adulte.

Il arrive parfois que je ne sois pas seul à attendre les oiseaux à leur point d’eau. Alors, comme je suis très territorial, je fais déguerpir cet intrus pour rester maître du terrain.

Et voilà ce que donne le point d’eau quand on y est tranquille :
comme toujours, de la Mésange bleue Cyanistes caeruleus

… une Mésange nonnette Poecile palustris, que je n’ai pas vue de tout l’été …

… une femelle de Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla, qui semble montrer comment faire à un jeune Chardonneret élégant Carduelis carduelis qui se jette à l’eau avec enthousiasme …

… rejoint ensuite par deux adultes et un autre jeune …

… une autre femelle de Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla, qui attend le départ d’un Gobemouche noir Ficedula hypoleuca pour prendre son bain …

… les Gobemouche noirs Ficedula hypoleuca en question, qui exhibent leur magnifique plumage façon smoking …

… et un Rougegorge familier Erithacus rubecula, jeune de l’année, qui n’a pas encore son plumage coloré.

J’ai tenté de capter les Gobemouches noirs ou gris pendant leur chasse aux insectes volants mais ce sont des oiseaux très rapides.

Ce n’est guère plus facile de saisir au vol un Pic vert Picus viridis mais au moins l’oiseau est plus gros.

Retour aux oiseaux perchés, un mâle de Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus

… et une femelle de Rougequeue noir Phoenicurus ochruros.

Images peu fréquentes d’une Buse variable Buteo buteo au repos mais oiseau farouche, elle part vite …

… comme ce deuxième individu qui cercle et crie à distance.

Les Corneilles noires Corvus corone commencent à se regrouper, même si on voit encore pas mal d’individus isolés.

Changement de décor et de faune : les bords du Léman et les rives de la Dranse. Ils sont là par milliers, les Grands cormorans Phalacrocorax carbo.

Le Héron cendré Ardea cinerea ne se laisse pas impressionner et se dresse de toute sa hauteur pour faire dégager devant lui.

Il y a quelques Goélands leucophée Larus michahellis, immature et adulte …

… et des Mouettes rieuses Chroicocephalus ridibundus en plumage internuptial, juste une tache derrière l’oeil et non plus la tête brun-noir.

Les Canards colvert Anas platyrhynchos se reposent sur une patte, sur la rive.

Les Grèbes huppés Podiceps cristatus se reposent seulement quand leur progéniture est enfin endormie, toujours sur l’eau.

Chez les Grèbes huppés, les gestes de parade – collerette gonflée et mouvement de tête synchronisés – ont lieu presque tout au long de l’année.

Les Bergeronnettes des ruisseaux Motacilla cinerea sont timides et rapides. Il m’a fallu près d’une heure sous un filet de camouflage pour obtenir ces quelques photos …

… et j’ai eu droit en prime au passage d’un discret Chevalier guignette Actitis hypoleucos.

On se quitte avec l’unique photo prise en montagne cette semaine, un Chamois Rupicapra rupicapra en plein brouillard.