2025-10-19

Un peu de couleur d’automne ? C’est fait, avec cet arbre qui doit faire partie de la grande famille des érables, sans que je puisse le nommer plus précisément.

Les fruits tombés offrent une alimentation riche en sucres à divers animaux, des limaces aux papillons, en passant par les rongeurs et les oiseaux. Là c’est un Frelon asiatique Vespa velutina qui se nourrit.

Tous les insectes ne sont pas affairés à chercher un repas. Cette sauterelle, curieusement perchée sur un câble, échappe peut-être ainsi à l’humidité du sol mais s’expose aux prédateurs. Admirez ses antennes démesurées et sa patte arrière qui lui procure une détente phénoménale pour la fuite.

Pour les oiseaux du point d’eau, voici une Mésange charbonnière Parus major

… une Orite ou Mésange à longue queue Aegithalos caudatus

… un Roitelet huppé Regulus regulus, un des plus petits oiseaux d’Europe qui ne pèse que 5 grammes …

… puis des Pouillots véloces Phylloscopus collybita, dont le dernier montre la discrétion du plumage dans les buissons …

… surtout si on le compare au Rougegorge familier Erithacus rubecula dans le même buisson.

Les Pics épeiche Dendrocopos major tapent du bec dans les cimes des arbres, à la recherche de larves du bois. Mais on a beau les entendre, ils ne se montrent pas nécessairement. J’ai donc eu pas mal de chance, surtout lorsque deux oiseaux sont venus se quereller pour une place.

J’aime toujours le défi de photographier les Corneilles noires Corvus corone pour tenter d’en rendre les nuances et les reflets. Un jour, ce sera mieux.

Pour la Buse variable Buteo buteo se pose la question : migratrice ou locale ?

Question qui ne pose pas pour le groupe de Milans royaux Milvus milvus, en migration bien sûr. La photo ne rend pas justice à la vue impressionnante de plus de vingt oiseaux planant tous dans la même direction puis prenant l’ascenseur d’un thermique pour s’élever avant de planer à nouveau.

Depuis les rives du Léman, on voit parfois des Cygnes tuberculés Cygnus olor en vol mais rarement en groupe. Il y a ici deux adultes bien blancs et trois jeunes un peu sombres. Peut-être une famille ?

Il y a moins de Grands cormorans Phalacrocorax carbo sur les arbres, une partie d’entre eux étant partis en migration. Restent quelques immatures au ventre blanc et des adultes, qui ne migreront peut-être pas.

Le lac agité par un vent fort ne décourage aucunement les Grèbes castagneux Tachybaptus ruficollis qui flottent comme des petits bouchons, avant de plonger en groupe pour chasser des petits poissons.

Enfin, une vision rare pour moi sur la rive française du lac, une Grande aigrette Ardea alba. J’en vois plus souvent à la réserve des Grangettes tout en amont du lac ou dans les étangs le long du Rhône.

2025-09-28

La première moitié de cette semaine a été marquée par des pluies, parfois fortes, peu propices à sortir un appareil photo. Mais après la pluie vient le beau temps et ce surprenant arc-en-ciel presque plat, au ras du lac.

Une des conséquences de la pluie en automne : l’apparition des champignons dont un des plus jolis est l’amanite tue-mouches Amanita muscaria, toxique hélas.

Pendant les éclaircies du mauvais temps, des migrateurs en ont profité pour passer.
Les Hirondelles de fenêtre Delichon urbicum

… les rapaces, comme le Milan royal Milvus milvus

… ou les Faucons crécerelles Falco tinnunculus, trois individus diffférents.

Parmi les oiseaux sédentaires, j’ai eu le plaisir de croiser deux Pic épeiche Dendrocopos major, un mâle avec sa nuque rouge et une femelle à la nuque noire. Pas question de parler de couple pour autant, à cette saison les oiseaux ne vivent pas ensemble.

Un Grand corbeau Corvus corax, bien caractéristique avec sa queue cunéiforme est passé pile au-dessus de moi.

« Mon » Héron cendré Ardea cinerea du soir est revenu sur son perchoir dès que les intempéries ont cessé.

Le brame a commencé en fin de semaine dernière et je suis donc monté dans une forêt où les cerfs Cervus elaphus se défient à la voix et parfois plus physiquement, à l’intimidation ou à coups de tête. Les conditions, en sous bois avec le passage de nappes de brouillard assez dense, n’ont pas facilité la photo mais la visibilité réduite m’a permis de beaucoup approcher sans être décelé.
Le premier animal s’est à peine occupé de ma présence pendant 6 minutes pleines et le fait qu’il se soit mis à bramer dans les dernières images prouvent qu’il était en confiance, pas inquiet.

Les biches ne se sont pas encore rassemblées aux appels des cerfs et les quelques rares bêtes aperçues étaient noyées dans la brume.

Ce tout jeune mâle, d’abord couché, s’est soudainement levé, pas à cause de moi mais à cause d’un renard qui est passé comme une flèche.

Celui-ci est le « loser » du jour. Un grand mâle donnait de la voix hors de vue dans la forêt puis a foncé pour écarter son rival, encore un jeune.

2023-06-25

Quelle tristesse de voir un grand rapace en mauvaise santé. Ce Milan noir n’arrivera probablement pas au terme de sa migration vers l’Afrique. Son plumage très abimé lui rendra le vol fatigant, si toutefois il survit encore les trois à quatre semaines qui restent avant le grand départ.

Heureusement, d’autres oiseaux prennent le relais, comme le prouve le nid maintenant vide. Il ne reste que les débris de plastique, censés décorer avec goût ce logement, occupé depuis fin mars pour la couvaison, l’élevage et l’envol d’un seul jeune cette année.

Celui qui se régale d’un poisson est peut-être ce jeune. Le plumage très écailleux et l’oeil clair sont les caractéristiques des jeunes de l’année.

Adultes, partiellement libérés des corvées de nourrissage, et jeunes passent la majeure partie de la journée à planer, du niveau du lac jusqu’à haute altitude, peut-être pour s’entrainer en vue de la migration.

Les jeunes Hérons cendrés sont beaucoup moins pressés de quitter les nids. Ils passent leur temps à caqueter, à se lisser les plumes , à se chamailler parfois, en attendant qu’un adulte vienne les nourrir. Il leur faut de la patience : en plus d’une heure d’observation, pas un adulte n’est venu au ravitaillement.

Il en va tout autrement pour les Pics épeiche. Les adultes donnent des leçons aux jeunes qui devront très bientôt se débrouiller seuls. Les jeunes sont distingués par la tache rouge au sommet de la tête, alors que chez les adultes, qui ont le ventre rouge, le mâle a une tache rouge sur la nuque et la femelle pas de marque sur la nuque.

J’ai manqué l’instant du nourrissage pour ce jeune Rougequeue noir, certainement pas rassasié, à entendre ses cris.

Pour le Goéland leucophée, les oiseaux immatures (1ere et 2è année) ont le plumage marqué de plus ou moins de brun. C’est seulement lorsque l’oiseau est adulte qu’il prend le plumage blanc pur avec la pointe des ailes noires, ponctuées de blanc. Le bec devient jaune, avec une tache rouge.

Quelques autres oiseaux passés devant mon téléobjectif
Un Grimpereau – des jardins, je crois, car il a l’ongle postérieur plutôt court – court le long d’un tronc à la recherche d’insectes.

Des Hirondelles de fenêtre chassent en plein ciel.

Des Moineaux domestiques chassent des insectes ou picorent des graines dans les hauts herbes.

2022-02-06

Semaine de voyages, avec tout de même un peu de temps pour observer la faune. Des observations en région toulousaine pour commencer, malgré un brouillard dense persistant.

Un Bruant des roseaux – peut-être un individu de 1ère année car il n’a pas encore toutes les caractéristiques de l’espèce.

Des Etourneaux sansonnets, qui commencent à grésiller au sommet des arbres, débutant ainsi le début de la saison de formation des couples.

Des Pinsons des arbres, qui ressemblent plus à un passage de poissons.

Une Bergeronnette grise, cherchant des insectes sur les bords bétonnés d’un grand fossé de drainage.

Et où il y a de l’eau à proximité et des cultures, des mouettes et goélands, ici un Goéland leucophée, je crois.

De retour à Lugrin pour quelques jours, voici – un peu toujours les mêmes – une Buse variable …

… un Pic épeiche, mâle …

… une Corneille noire.

Dernière étape de voyage, un dimanche en Charente maritime, à l’est du département.

Une Buse variable, un peu déplumée…

… de grands passages d’oiseaux, peut être des Chevaliers guignette …

… des oiseaux que je crois être des alouettes mais je ne sais préciser l’espèce …

… et, enfin, autre chose que des oiseaux. Un groupe de 11 chevreuils est apparu sur une petite crête, a poursuivi son chemin tranquillement avant de détaler sur je ne sais quelle alerte. Les deux mâles portent encore les bois de velours. Une des femelles – en photo 5 – porte une grande balafre sur le flanc. La dernière photo montre bien le « miroir » blanc qui apparaît lorsque les animaux sont effrayés et qui sert de signal de fuite à toute la troupe. C’est le pelage qui se hérisse, laissant apparaître le sous-poil blanc.

2022-01-02

Premier article de la nouvelle année, composé pour l’essentiel de photos prises dans les derniers jours de l’année passée, mais les oiseaux ne s’en soucient guère : leur principale occupation est de trouver à se nourrir.

Le Pic épeiche au sommet du sapin est entouré d’insectes volants, il n’a pas eu trop de peine à en picorer dans les branches. Ses deux derniers congénères ont dû frapper du bec pour déloger leur pitance.

Les Buses variables, installées pour l’hiver, sont maintenant plus visibles même si elles restent farouches. En deuxième photo, les branches du mélèze sont partagées avec deux Pies bavardes, qui ont tenté quelques manœuvres d’intimidation avant de laisser la place au rapace.

En montagne, par un temps chaud qui a fait fondre presque toute la neige, les Chardonnerets élégants ont fait un ballet coloré, s’envolant au moindre mouvement des herbes autour d’eux.

En montagne aussi, une Mésange huppée cherchait des graines au sol.

Il aurait été dommage de monter à plus de 1400m et ne pas voir d’Aigle royal. Chose faite, même si les deux oiseaux sont restés distants au dessus du Pic Boré.

Plus bas, dans les prairies de Lugrin, un plus petit rapace attend peut-être le passage d’un rongeur : un Faucon crécerelle mâle.

Dans la famille des corvidés, voici un petit groupe de Corneilles noires …

… et des Geais des chênes.

En clôture, Mésange bleue et Mésange noire.

2021-12-05

Aux premiers jours de décembre, la vie des oiseaux est difficile mais pas seulement à cause du froid. Ce merle a probablement échappé à l’attaque d’un chat ou d’une fouine. Par contre, ci-dessous, les femelles du Merle noir prennent de belles couleurs sous la gorge.

De belles couleurs aussi chez le Rouge-gorge familier et chez les Pinsons des arbres, même si les femelles ont un plumage à dominante brune.

Si la Mésange charbonnière est fréquente, la Mésange noire se montre beaucoup plus rarement.

Un Pic épeiche est venu faire une démonstration d’agilité. Quand on voit les ongles et la raideur des deux plumes caudales, on comprend mieux son adresse.

Autre démonstration, l’aérodynamisme du Héron cendré, vu de dos. je suis aussi admiratif des vagues dans le plumage au moment de ralentir pour se placer sur un perchoir exigu.

Que dire du Grand cormoran, si ce n’est qu’il est en effet plutôt grand avec presque 1m50 d’envergure.

Un oiseau rare, tout au moins dans mes observations, a passé quelques instants dans un bouleau avant d’être chassé par deux corneilles : un Autour des palombes, individu de 1ère année d’après le plumage.

Les dites corneilles picorent des graines dans les galets du rivage.

Pas trop loin sur le lac, une femelle de Harle bièvre s’est laissée photographier.

Pour clore la semaine, une scène de famille chez les Grèbes huppés : une jeune « ado » à la tête rayée harcèle un adulte en quémandant de la nourriture. N’obtenant pas de réponse, il a d’abord secoué la tête dans l’eau – ça me semble bien remplacer le trépignement – puis il est allé jusqu’à piquer le flanc de l’adulte qui s’adonnait à sa toilette. Je n’ai pas malheureusement la photo de la la dernière phase où l’adulte chasse le jeune.