2024-04-28

Les Buses variables se nourrissent surtout de micromammifères. En voici une preuve. J’aurais voulu voir si l’oiseau transportait la souris vers un nid ou s’il allait consommer mais j’avais la vue bouchée par des arbres.

Ces deux buses étaient peut-être en vol de parade ou vol nuptial. Elles ont effectué quelques piqués en parallèle.

Et dans la vie de buse il faut aussi compter avec les territoires des autres, comme la Corneille noire.

Le seul autre rapace que j’ai pu observer cette semaine était le Milan noir : des cercles de plusieurs oiseaux comme des individus isolés. Je continue à surveiller les quatre nids occupés que j’ai repérés.

On passe à des oiseaux de plus petit taille. Voici un Merle noir femelle et un mâle.

Les Etourneaux sansonnets sont moins discrets de jour en jour. Ils s’installent bien en vue sur des branches et se lancent dans des discours compliqués que seuls leurs congénères peuvent comprendre.

Les Serin cini se déplacent en ce moment en petits groupes de 5 à 10 oiseaux. Quand ils viennent boire et se baigner, il y a du remue-ménage dans les buissons. Les deux premières photos sont des femelles et la troisième un mâle.

Les Moineaux domestiques sont aussi en bande mais je n’ai pris qu’un mâle en photo, c’est tout de même un oiseau moins original.

Celui-ci est un peu terne également mais c’est pour se protéger : le Pouillot véloce fait son nid au sol, au cœur d’un buisson touffu.

Contrairement à ce que laisse imaginer son nom, le Troglodyte mignon ne niche pas sous le sol mais dans un nid discret adossé à des pierres, un tronc ou encore dans un tas de bois.

Puisqu’on est au point d’eau, voici quelques autres visiteurs :
un mâle de Fauvette à tête noire …

… une Mésange nonnette …

… et une Mésange charbonnière, parasitée par une tique.

Les Mésanges bleues sont visibles partout dans les arbres mais j’en ai peu photographiées avec une proie, dernière photo. Elles attrapent entre autres des petites chenilles qu’elles frappent contre la branche pour les tuer avant de les consommer ou transporter pour nourrir les oisillons.

Dans une zone marécageuse, j’ai aperçu un mâle de Tarier pâtre…

… et, sur un enrochement du Rhône, plusieurs Bergeronnettes grises sont venues chercher larves et insectes.

Dans les bois, j’ai suivi les aller-retours de Roitelets à triple bandeau transportant du matériel pour un nid mais ils sont difficiles à photographier !

J’ai compensé ma frustration avec ces photos d’un Grimpereau des jardins, peu soucieux de ma présence.

Voilà, enfin, des photos qui justifient le nom complet du xylocope, Xylocope violet.

2024-04-21

Le refroidissement de cette semaine n’a pas empêché l’éclosion des premières orchidées sauvages.

Les insectes se sont faits plus discrets mais les Xylocopes sont toujours faciles à voir, par leur couleur et leur taille.

Un Etourneau sansonnet mâle – base du bec bleue – s’est livré à une petite danse sur une branche.

Le manège de Chardonnerets élégants juste au-dessus de la maison m’a intrigué jusqu’à ce que j’en voie un transporter du matériel pour garnir le nid. J’ai repéré le buisson dans lequel vont les oiseaux mais je ne pourrai approcher, le buisson est trop dense.

Ce nid de Milan noir est de grande surface, calé dans une fourche d’un châtaignier, réutilisé chaque saison depuis plusieurs années. La femelle qui couve est visible tant que le châtaigner n’a pas développé ses feuilles. Le mâle se tient non loin, sauf quand il part chercher de la nourriture – poisson mort ou autre charogne.

Un autre oiseau prépare aussi un nid : la Mésange bleue collecte ce que je crois être des soies de sanglier.

Le mâle de Fauvette à tête noire chante pour attirer une compagne ou affirmer son territoire.

La Mésange charbonnière ne fait rien de particulier …

… alors que le Pouillot véloce chasse des insectes sur ou sous les feuilles.

Le Rougequeue noir se perche pour guetter le sol et se jette sur tout insecte qu’il voit. La coloration générale de cet individu est du type femelle mais comme il a du noir autour de l’oeil, ce serait un mâle subadulte, le plumage nuptial complet n’étant acquis qu’à deux ans.

Il y a moins de Grands corbeaux que les semaines précédentes mais l’un d’eux a quand même exécuté un tonneau pour aller rejoindre un congénère perché dans un arbre.

Ce Merle noir est particulier : un « défaut » génétique, le leucisme, lui donne un plumage partiellement blanc. Cette originalité devrait me permettre de l’identifier facilement, si je le revois.

2024-04-14

J’accorde la une de la semaine à un Grand corbeau qui aurait pu inspirer La Fontaine. Riche d’un morceau de pain tenu sous une patte, il clamait avec véhémence sa propriété ou son bonheur, qui sait. Toujours est-il qu’il s’est laissé approcher, même après avoir terminé son en-cas.

Ses congénères poursuivent leurs ballets aériens, dont je n’ai pas de bonne photo cette semaine. Je montre tout de même la poursuite d’un objet – morceau de pain ou de mousse. Je sais qu’un rapace donne ainsi une proie en plein ciel à son conjoint. Le Grand corbeau le fait-il aussi ou s’agit-il d’un « jeu » ?

Ce Milan noir, en passant curieusement pâle, tient quelque chose dans ses serres mais n’a rien lâché.

Cette bagarre entre Milan noir et Grand corbeau a eu lieu juste à côté d’un nid occupé. Je pense que le Grand corbeau envisageait de se restaurer d’un œuf, après avoir harcelé l’oiseau qui couve.

Le voici justement ce Milan noir qui couve, en première photo. Il y a maintenant trois nids occupés que je surveille lors de mes rondes. Chez les Milans noirs, ce sont les femelles qui couvent, pendant un peu plus d’un mois. le mâle ravitaille et surveille.

Il y a eu aussi une bagarre entre Grand corbeau et Buse variable mais je n’ai pas trouvé de nid; pas encore, je ne désespère pas.

J’aimerais trouver un nid de Héron cendré plus visible que ceux que je connais, surtout pour observer le nourrissage des petits quand les œufs auront éclos. Pour l’instant, les nids au sommet des grands pins offrent tout de même quelques prises photogéniques.

Chez de plus petits oiseaux, la saison des nids a aussi débuté. Des Moineaux domestiques ont choisi de squatter un nid occupé l’an dernier par des pies. C’est un peu surdimensionné et je n’ai pas revu d’oiseau les jours suivants, peut-être sont-ils repartis pour une demeure plus à leur taille.

Là où il y a une colonie de Grands cormorans, ce n’est pas un nid qu’on trouve mais plus d’une centaine, résonnant des gloussements incessants des oiseaux. Je ne sais pas si ça couve déjà, en tout cas il y a du transport de matériaux.

Pas de comportements de couples chez les Fuligules morillons, bien que les mâles arborent leur houppette de plumes derrière la tête et les reflets bleus et verts sur leur cou.

Les mâles des Nettes rousses montent la garde auprès de la femelle qu’ils ont choisi de séduire, chassant énergiquement tout prétendant qu’ils jugent trop proche.

Il ne faut pas non plus interrompre les parades de Grèbes huppés, la collerette est alors agitée de manière menaçante et, s’il le faut, la poursuite du prétendant peut même se continuer sous l’eau.

Le calme relatif chez les Etourneaux sansonnets me fait penser que de nombreux oiseaux sont occupés à couver : on ne voit que quelques mâles -base du bec bleutée- qui chantent ou se baignent.

D’autres oiseaux s’occupent avant tout de se nourrir :
Les Rougequeues noirs se perchent en hauteur pour repérer des proies qu’ils vont capturer au sol. Femelle brune et mâle noir.

Les Serins cinis sont naturellement végans, ils mangent des graines et des fleurs. Mâle très jaune, femelle plus terne.

Quelques autres observations de cette semaine :
une femelle de Pinson des arbres …

… une Mésange nonnettte …

… une Mésange bleue …

… une Mésange charbonnière …

… un Merle noir mâle …

… un Chardonneret élégant …

… un Verdier d’Europe mâle …

… une femelle de Pic épeiche …

… une Sittelle torchepot, qui fait tomber une graine de frêne en dernière image …

… un Milan royal …

… des Milans noirs …

… et une Buse variable qui a viré sur l’aile en passant devant une forêt sombre.

Il n’y a pas que les oiseaux, voici un Xylocope violet, qui tient son nom des reflets sur les ailes. Celui-ci est plutôt brun.

Les lézards profitent des jours ensoleillés. Celui qui a le ventre orangé serait un mâle et le dernier une femelle mais je ne sais que faire du premier, qui porte un trait bleu sur la joue.

La semaine prend fin sur trois observations peu fréquentes :
un Bihoreau gris, petit héron aux mœurs plutôt nocturnes …

… un Chevalier guignette, absorbé à chasser des insectes dans les enrochements du bord du lac …

… et une Grive musicienne, que j’ai rarement photographiée d’aussi près.

2024-04-07

Une sortie en montagne, à l’alpage de Trépertuis pour être précis, m’a offert des spectacles printaniers comme ces fleurs …

… mais aussi plusieurs imposantes coulées de neige sur les versants nord, précédées par des grondements ressemblant à des roulement de tonnerre.

J’ai aperçu une troupe d’une quinzaine de chamois, encore habillés de leur poil d’hiver. Bien sûr, le guetteur de la troupe m’a repéré et a fait revenir les bêtes trop éloignées du groupe. Tout le monde a ensuite pâturé tranquillement avant de disparaître de l’autre côté de la crête

Comme ma promenade s’est déroulée entre 1300 et 1700m d’altitude, il n’est pas étonnant que j’aie vu passer un Aigle royal, malheureusement assez loin. Il est vrai qu’en chasse photo il n’y a que trois distances : trop près (très rare), praticable (ce que le photographe espère) et trop loin (très souvent).

Sur le chemin pour monter à l’alpage se trouve le petit lac de La Joux. Bien qu’il y ait encore une plaque de glace sur une partie ombragée du lac, les grenouilles ont commencé les accouplements et les pontes. Je crois que ce sont des Grenouilles rousses mais la détermination est difficile sur photos.

Pour photographier des grenouilles, il faut un peu de patience et une immobilité parfaite. Pour le Triton des Alpes, c’est une autre histoire : cet animal de la taille d’un lézard est rapide en mouvement et ne s’arrête que lorsqu’il est à l’abri sous les herbes aquatiques.

Autour de Lugrin, les Grands corbeaux continuent leurs vols en tandem, avec quelques pirouettes …

… mais ce que j’ai pu capter cette semaine ce sont les acrobaties des Milans noirs. Ces images sont le résultat de plusieurs observations distinctes.

Il y a aussi des Milans noirs qui sont plus posés ou qui se posent de temps en temps.

Restons chez les Milans noirs . Si je vous dis que sur cette photo, la femelle est à droite et le mâle à gauche : à quoi est-ce que cela se voit ?

Il suffit d’attendre l’accouplement. Chez les oiseaux, le mâle se pose sur le dos de la femelle, le tour est joué !

Le nid de ce couple est très proche du perchoir choisi pour les ébats et l’un des oiseaux – mâle ou femelle ?- y retourne régulièrement, probablement déjà pour couver. On voit juste la tête qui dépasse de l’amas de branchages.

Voici quelques autres oiseaux croisés ces derniers jours, de plus ou moins près :
une Mésange bleue …

…des Rougequeue noirs, une femelle et deux mâles …

… un mâle de Serin cini …

… un Geai des chênes …

… et, en dernier, un Pouillot véloce.

2024-03-31

A cette saison, c’est bien de regarder en l’air mais il se passe aussi des choses intéressantes au sol où pointent les morilles.

Parmi les punaises qui reprennent une intense activité, il y a les Gendarmes, aussi appelés Cherche-midi ou Suisse. L’excellent guide « Les Petites Bêtes » des éditions La Salamandre fait remarquer que les motifs de cette punaise vue la tête en bas rappellent un masque africain.

Les butineurs sont au travail, que ce soit abeille, bourdon ou une des multiples espèces de mouches.

Si on voit bien les grains de pollen collés sur le corps du bourdon ou de la mouche, on se doute moins que la Mésange bleue est considérée comme un pollinisateur. En effet, sa fréquentation de nombreuses fleurs dans les arbres pour sucer du nectar, assure un transport efficace du pollen de fleur en fleur.

Les Pouillots véloces chantent tout le jour, perchés dans différents arbres. Je ne pense pas s’ils aient des vertus pollinisatrices puisqu’ils sont insectivores.

Insectivores aussi, on trouve les Roitelets à triple bandeau …

… ou le Roitelet huppé …

… ou encore le Rougequeue noir – ici femelle, friand de petites araignées.

La Bergeronnette grise se nourrit de petites larves aquatiques au bord des cours d’eau ou d’insectes dans les prés, surtout au voisinage des bouses ou du crottin.

Bien entendu, les hirondelles, comme l’Hirondelle de rochers, sont aussi insectivores, se nourrissant d’insectes volants.

Tiens, un insectivore qui picore aussi volontiers dans les baies et les fruits, la Fauvette à tête noire – ici un mâle.

Plutôt granivores – ou végétariens – il y a les Chardonnerets élégants …

… et les Serins cinis.

La Sittelle torchepot se nourrit d’insectes mais aussi de graines et de fruits à coque. J’ai remarqué en passant que cette sittelle passait la patte derrière son aile pour se gratter le menton. Est-ce le cas chez tous les oiseaux ?

L’Etourneau sansonnet, comme le merle noir, mange aussi bien des vers que des insectes, des baies et toutes sortes de fruits, dont les raisins au grand désespoir des viticulteurs.

Il mange des poissons, des grenouilles, des sauterelles, des vers, etc. c’est le Héron cendré.

Le Grand cormoran par contre est un consommateur exclusif de poisson.

Je sors des commentaires sur la nutrition pour présenter quelques rapaces vus dans la semaine :
en premier, vu de très loin, un Busard Saint Martin, mâle, reconnaissable à l’extrémité noire des ailes et le bord de fuite des ailes noir également.

Ensuite, un Milan royal de passage …

… ainsi que quelques Buses variables …

… et des Milans noirs, certains de passage et d’autre installés pour leur saison lugrinoise.

J’ai pu saisir au vol un Grand corbeau et une Buse variable, ce qui montre bien que ces deux oiseaux ont à peu près la même taille. Puis un Grand corbeau a bien voulu me survoler d’assez près pour un portrait dans de bonnes conditions.

Les Grands corbeaux, dont je pensais les vols nuptiaux terminés, se sont livrés encore à de splendides exhibitions dignes de la Patrouille de France, panaches de fumée en moins.Vol synchronisé à deux, plongés et piqués et surtout des pirouettes menant deux oiseaux presque en face à face depuis très haut dans le ciel jusqu’à la limite des arbres.

2024-03-24

La migration bat son plein. Je me suis rendu au point de comptage du Hucel, d’où on voit passer des oiseaux sur leur chemin migratoire. J’ai pu participer à la joie d’ornithologues lors du passage exceptionnel d’un groupe de Cigognes noires, très haut dans le ciel.

Heureusement, d’autres oiseaux passent plus près, comme les Buses variables …

… le Faucon crécerelle, ici une femelle …

… l’Epervier d’Europe …

… ou, peut-être, l’Autour des palombes mais la distinction avec l’épervier est difficile.

Bien sûr, le Milan royal passe encore …

… mais c’est surtout le Milan noir qui est arrivé, reprenant ses perchoirs habituels et testant déjà l’état des nids de l’an passé.

Certains couples se sont formés ou re-formés, les milans sont fidèles d’une année à l’autre. Il y a déjà eu des accouplements et. pour l’un des couples que j’observe, le don de nourriture.

Allons vers d’autres couples, comme les Grèbes huppés, toujours aussi démonstratifs …

… ou les Nettes rousses, dont le mâle hérisse les plumes de la tête pour en faire un modèle de coiffure.

Les Mouettes rieuses sont en pleines parades mais entre les brusque envols pour éloigner un prétendant et les tentatives de séduction, difficile de distinguer. En tout cas, ça se passe dans un vacarme étourdissant.

Les Grands cormorans réinvestissent les nids mais je n’ai pas encore vu d’oiseau couver.

Une Corneille noire, affairée à trouver des garnitures pour son nid, se trouve devant un dilemme : comment ramasser une brindille sans laisser tomber ce qu’elle a déjà dans le bec ? Après plusieurs tentatives, elle a fini par renoncer.

J’ai suivi une Sittelle prospectant les fourches d’un châtaignier. Elle a soudain pris une posture étonnante, semblant se gratter contre le bois.

Plus difficile à suivre, un Pic épeiche tambourinait dans le même arbre.

Il y a de temps à autre des passages de petits groupes de Chardonnerets élégants …

… ou de Serins cini, dont je n’ai pu prendre qu’un seul oiseau.

En plus du Rougegorge familier …

… du Merle noir …

… ou du Roitelet à triple bandeau …

… les Fauvettes à tête noire, ici un mâle, commencent à chanter pour attirer une compagne …

… et les Pouillot véloces sonnent leur « chiff-chaff » répété, ce qui leur vaut leur nom en anglais, Chiff-chaff.

De nombreux papillons ont repris leur vol, dont la Petite tortue …

…et les Bourdons terrestres explorent la moindre fleur pour en tirer pollen et nectar …

… malgré la menace des prédateurs, dont le Lézard des murailles.

2024-03-17

Avec le passage officiel au printemps, il y a plusieurs premières observations, soit de retour d’hivernage soit des oiseaux absents de mes observations depuis quelques temps.

Tout d’abord, des Bec croisés des sapins. Ce sont de très beaux oiseaux, le mâle étant d’un beau rouge orangé et la femelle plutôt verte. Ils se nourrissent des graines extraites des cônes de sapin grâce justement au bec dont les mandibules se croisent. Les photos sont malheureusement de piètre qualité.

De retour de migration , un groupe de Tarins des aulnes a croisé mon chemin mais je n’ai pu en photographier que deux mâles, qui ont un capuchon noir.

A l’occasion d’une sortie en moyenne altitude, vers 1400m, j’ai pu voir passer un Aigle royal.

Ce n’est pas le premier Verdier d’Europe de la saison mais c’est bien le premier groupe de ces oiseaux.

Et voici la première Fauvette à tête noire, un mâle, de retour de migration.

Encore une « première », un Milan noir. Les passages se font plus fréquents jour après jour et j’ai déjà assisté à un accouplement.

Une hirondelle ne fait pas le printemps, encore moins lorsqu’il s’agit d’Hirondelles de rochers, oiseau montagnard qui craint moins le froid que les hirondelles rustiques ou les hirondelles de fenêtre.

C’est la dernières des « premières » : au même moment que les Hirondelles de rochers, c’est un Martinet à ventre blanc qui est passé.

Aux alentours de 1300m d’altitude, il y a un tout petit lac, le lac de la Joux, qui est encore partiellement gelé. Un mâle de Canard colvert s’y gratte la tête, attendant peut-être l’arrivée d’une partenaire…

… mais ses congénères préfèrent prendre le soleil sur les rives du Léman, même si la concurrence entre mâles y est rude.

J’avais photographié il y a quelques jours un accouplement de Foulques macroules en commentant que la cour était brève et peu démonstrative. Je dois corriger cette assertion après avoir assisté à plusieurs minutes de bécottage mutuel de ces oiseaux.

Rien de particulier chez les Harles bièvres, qui pêchent en couple …

… tout comme les Nettes rousses, chez qui le mâle donne le nom de l’espèce et la femelle est brune.

A proximité du lac, les Hérons cendrés ont commencé à apporter des branchages pour réparer les anciens nids ou en construire de nouveaux.

Du côté des rapaces, il y a encore des passages de Milan royal …

… mais aussi du Faucon pélerin …

… de l’Epervier d’Europe – ceux-ci voyageaient à deux – …

… et de la Buse variable.

Parmi les autres oiseaux, chez les corvidés, il y a le Grand corbeau …

… la Corneille noire …

… mais aussi le Geai des chênes. Celui-ci grignote le bois mort sur une branche de châtaignier. Se nourrit-il ?

Parmi les turdidés, il y a le Merle noir …

… la Grive musicienne …

… et la Grive draine.

Chez les paridés, ce sont toujours le mêmes, la Mésange charbonnière …

… et une qui doit encore se sécher, la Mésange bleue.

Les Grosbec casse-noyaux sont toujours difficiles à approcher, même s’ils fréquentent régulièrement la cime du même arbre.

Les mâles de Pinson des arbres ont maintenant tous acquis leur plumage nuptial.

Les Chardonneret élégants conservent le même plumage en toutes saisons. Est-de là que vient cette notion d’élégance ?

Les Etourneaux sansonnets sont bruyants à certaines heures et très discrets à d’autres.

Les Pics épeiche tambourinent leur territoire sur des troncs secs et sonores.

Les Sittelles torchepot courent le long des troncs et des branches …

… comme les Grimpereaux, sauf que ces derniers ne prospectent que de bas en haut.

Tout comme le Geai des chênes un peu plus haut, voici un Ecureuil roux qui ronge du bois. Bien entendu, il le fait de manière acrobatique. Quand il furète dans le lierre, c’est de manière plus posée.

Enfin, printemps oblige, les fourmilières se réveillent. Celle-ci doit en plus réparer les dégâts causés par un Pic vert, si j’en crois les deux trous circulaires en bas.

2024-03-10

Cette semaine débute sur une séquence attristante. Les Grèbes huppés ont une cour très complexe, dont fait partie l’offrande réciproque de cadeau. Le plus souvent il s’agit d’une grande herbe aquatique. Ici, c’est malheureusement un déchet de plastique.

Parmi les figures de la cour, il y a les nombreux face à face avec hochements de tête, lissage de plumes, etc. Bien que les sexes soient semblables, je trouve que les deux dernières images sont très « macho » : nage avec une patte en l’air et roulement des mécaniques avec les « poings sur les hanches ».

Chez les grèbes, il y a aussi le Grèbe castagneux, tout petit mais vorace consommateur de petits poissons.

Les Foulques macroule ont une parade simple : un peu de poursuite, quelques appels bruyants. L’accouplement est extrêmement bref, quelques secondes à peine.

Les Hérons s’interpellent avec des espèces de croassements et des claquements de bec. Difficile de savoir s’ils tentent d’intimider un voisin ou de séduite un partenaire, la situation des nids tout en haut de grands arbres empêche de bien voir ce qui se passe.

Les Harles bièvre mâles -tête vert sombre, qui ont suivi des femelles tout l’hiver, semblent s’y intéresser moins ces jours-ci. Ils ne s’occupent pas des nids ou des petits, partant vers d’autres lieux une fois que la reproduction est assurée.

Pour les Fuligules morillon, la séduction semble réservée aux plans d’eau calme. Quand ils sont sur le Léman, c’est pour la pêche. Mâles en blanc et noir, femelles brunes, mais tous les adultes ont l’œil jaune vif.

Un Grand cormoran est passé très près, arborant son plumage nuptial presque complet. Joue jaune, plumes blanches sur la tête et sur le cou, il ne manque que la crête de plumes noires sur la tête.

Le mâle du Canard chipeau a un plumage nuptial discret en comparaison à d’autres canards, mais quelle élégance et quelle complexité quand on voit les détails.

Autre oiseau aquatique, la Poule d’eau, aux pattes extraordinaires par les couleurs et les dimensions.

A terre aussi, les oiseaux chantent les territoires et la recherche de partenaires.
C’est le cas des Rougegorges que l’on entend partout dans les haies et les bosquets.

Les Etourneaux sansonnets ont pris leur plumage nuptial et vont bientôt nicher.

Les Buses variables continuent de passer en migration – 19 comptées en deux heures une après-midi – mais je ne sais pas si la poursuite que j’ai photographiée est une parade ou une intimidation.

Ce qui est certain par contre, c’est que les Corneilles noires ont jugé qu’une Buse était indésirable sur leur territoire. Cette dernière a dû battre en retraite.

Le Milan royal est en migration mais peu d’individus passent à portée d’objectif.

Si le Pic épeiche est repérable dans les arbres dès qu’il bouge …

… il n’en va pas de même pour le Grimpererau !

Les Mésanges bleues sont très actives, à la recherche de nourriture surtout. Elles se nourrissent de bourgeons et de fleurs, apparemment.

Une Mésange huppée, apparition peu fréquente, retrouve des faines de hêtre qui subsistent après l’hiver.

Une Mésange nonnette, à la recherche d’insectes sur l’écorce et dans la mousse, s’interrompt pour me jauger.

Les Ecureuils roux sont sortis de leur torpeur hivernale et courent dans les arbres et au sol pour se nourrir.

Fin de cette semaine sur une image de violettes, pas violettes ….

2024-03-03

J’ai choisi d’en faire la star de la semaine, d’abord parce qu’il est difficile à voir et aussi parce qu’il a une bonne bouille : le Pic noir. Plutôt forestier, il est souvent dans les sapins et, quand il est dans un environnement plus exposé, il est très méfiant.

Deuxième observation peu fréquente, les Grèbes à cou noir. Ce sont de tout petits grèbes – une trentaine de centimètres – qui ont l’œil rouge rubis et un petit plumet jaune juste derrière l’œil. Sur trois des photos, on voit la différence avec un Grèbe huppé et un Fuligule morillon. Bien sûr, il faut qu’ils soient à distance raisonnable et qu’il y ait une bonne lumière, deux conditions qui n’étaient pas réunies le jour où je les ai aperçus. En plus, ils n’ont pas encore le plumage nuptial complet : plumet jaune doré et plumage noir et roux.

Les couples de Harles bièvre sont formés et, hors des sessions de pêche, les oiseaux sont souvent au repos sur le rivage, jusqu’à ce qu’un photographe les dérange …

L’envol du Héron cendré est aussi dû à mon arrivée en lisière du pré.

Les rapaces passent dans le ciel mais pas en grand nombre. Peut-être que la météo plus au sud ne leur est pas favorable. Ce sont les Milans royaux …

… et les Buses variables. Vol de séduction ou querelle ? La poursuite entre deux buses reste sans explication certaine

Et voici quelques autres oiseaux, non migrateurs.
Une Sittelle torchepot …

… une Grive draine …

… un Geai des chênes …

… et un Grimpereau des jardins, pour une fois sur un arbre à l’écorce claire.

Les Rougegorges, comme les merles noirs, sont les premiers oiseaux à chanter le printemps. Et ils y mettent du cœur !

2024-02-25

L’herbe n’est pas encore très verte dans les prés mais de nombreux papillons sont sortis de leur torpeur hivernale à la faveur des journées où le thermomètre a dépassé les 10°C. Celui-ci se nomme la Grande tortue.

Sur le lac, les Grèbes huppés poursuivent leurs face-à-face de séduction, qu’ils peuvent répéter à quelques minutes d’intervalle, par exemple après une plongée ou après l’approche d’un autre oiseau entreprenant.

Les mâles des Fuligules morillons ont pris leur plumage nuptial, petite houppette de plumes sur la tête, mais ne sont pas encore trop actifs à la poursuite des femelles. Ils préfèrent la pêche et le repos. L’oiseau en dernière photo pourrait être impressionnant s’il faisait plus de 50 cm !

Parmi les oiseaux difficiles à photographier figure la Bergeronnette grise, surtout lorsqu’elle se promène dans les galets.

Autre oiseau discret, se déplaçant sans cesse, le Troglodyte mignon. Celui-ci s’est laissé approcher à environ 4m, très occupé à courir dans les pierres et les souches.

Cette Mésange bleue s’est aussi laissée approcher, ce qui est dû je pense au début de la recherche de partenaire.

Et que dire de la Mésange charbonnière, également moins farouche qu’à l’habitude : appel à un partenaire, affirmation de territoire ?

Le Rougegorge familier fait entendre son chant, gazouillis très « liquide », et c’est certain qu’il est territorial : aucun intrus de son espèce n’est toléré dans l’espace qu’il délimite par ses vocalises.

Les Pics épeiche ont entamé leur tambourinage territorial : il se placent sur une branche morte et sonore qu’ils frappent en rafale. Il y a souvent une réponse d’un arbre éloigné.

Si cet oiseau frappe, ce n’est pas un message. Il s’occupe seulement de casser une coque. La Sittelle torchepot utilise les fentes de l’écorce ou du bois pour coincer les graines qu’elle veut ouvrir à coups de bec.

Le Grimpereau des jardins, habituellement discret, chante en ce moment presque en continu, ce qui me permet de le localiser assez facilement.

La grande migration printanière se prépare ! Dès qu’il fait beau, il y a des passages de Buses variables …

… et d’autres rapaces comme cette femelle d’Epervier.