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Avec l’humidité et la chaleur, toute relative certains jours, la végétation se développe. Fleur discrète et curieuse, voici ce qui deviendra bientôt une noix.
Les prairies se couvrent de fleurs, dont les orchidées.
Sur les fleurs viennent toutes sortes d’insectes : la Belle-Dame Vanessa cardui …
… un bourdon, à qui je trouve un petit air de bison (tout petit) …
… un « moustique » tout à fait inoffensif, la Tipule géante Tipula maxima …
… et un autre qui ne s’occupe que de fleurs, l’Empis marqueté Empis tessellata …
… alors que cette « guèpe » échappe encore à mon identification …
… tout comme cette sauterelle qui en est encore à ses premiers stades de développement et qui restera anonyme.
L’anonymat n’est pas pour les oiseaux qui, dès l’apparition du soleil après les averses, ont pris possession de perchoirs à la cime des arbres pour bien se faire voir et entendre, comme ce mâle de Serin cini Serinus serinus.
Le mâle du Pinson des arbres Fringilla coelebs n’est pas en reste et s’égosille consciencieusement.
D’après la presse régionale, le temps couvert avait bloqué de nombreux migrateurs autour du lac d’Annecy. Est-ce pour cela qu’il y a eu de grands vols d’hirondelles et de martinets ? Voici des Hirondelles de fenêtre Delichon urbicum. Ne leur trouvez-vous pas un petit air (très petit) d’orque marine ?
Cette autre hirondelle, brune, est l’Hirondelle de rochers Ptyonoprogne rupestris, au nom latin imprononçable.
Une Buse variable s’est posée quelques instants sur l’armature d’un pylône électrique mais elle ne semblait pas à son aise sur l’arrête métallique.
Les nids de Milans noirs Milvus migrans sont de plus en plus difficiles à observer, le feuillage devenant plus dense de jour en jour.
Pour terminer, passons à quelques oiseaux noirs, le mâle du Merle noir Turdus merula …
… le Grand corbeau Corvus corax dont la queue est caractéristique …
… et le Corbeau freux Corvus frugilegus, au bec long et gris.
Bon appétit ! Tout le monde mange, depuis les aliments minuscules comme le nectar de fleurs pour le Bourdon terrestre Bombus terrestris …
… les insectes en plein ciel que consomment les Martinets noirs Apus apus …
… les insectes dans la végétation que mangent la Mésange huppée Lophophanes cristatus ou le Pinson des arbres Fringilla coelebs, ou encore des rongeurs ou même un serpent qui font le menu du Faucon crécerelle Falco tinnunculus.
Justement, un Faucon crécerelle Falco tinnunculus est venu se poser non loin de moi pour consommer le lézard fraîchement capturé, avant de se rendre compte de ma présence. Pourtant, je ne lui aurais pas disputé son repas !
Quand ils ne mangent pas, les oiseaux passent en vol : Faucon crécerelle Falco tinnunculus …
… Faucon pélerin Falco peregrinus …
… Autour des palombes Astur gentilis …
… Milan noir Milvus migrans …
… Milan royal Milvus milvus …
… et curieusement au-delà de 1800m d’altitude, un Pygargue à queue blanche Haliaeetus albicilla, immature. Cette espèce est parfois visible dans la région car il y a un programme de réintroduction à Sciex, au bord du lac, mais je ne m’attendais pas à en voir si haut.
Il y a ceux qui se baignent, le mâle du Pinson des arbres Fringilla coelebs …
… l’Orite ou Mésange à longue queue Aegithalos caudatus …
… et le Pouillot véloce Phylloscopus collybita, qui a mis du temps à se jeter à l’eau …
… suivi par un jeune Merle noir Turdus merula.
Encore des photos de Mésange huppée Lophophanes cristatus, petit oiseau qui a un aspect très sympathique.
Des femelles de Rougequeue noir Phoenicurus ochruros ont tourné autour de la maison …
… et j’ai compris qu’il y avait des projets de nids : j’ai trouvé des brindilles et de la mousse éparpillées sur mon balcon et deux ébauche de nid sur les poutres de l’avant toit. Pour l’instant je ne vais pas regarder de plus près pour ne pas déranger.
Autres nids, occupés, ceux des Milans noirs Milvus migrans. Encore au moins deux semaines à couver.
Et voilà un animal qui va souffrir du passage à un temps plus froid, cette Marmotte Marmota marmota qui prenait son bain de soleil du 1er mai.
L’éclosion de nouvelles fleurs, dont les orchidées, s’accompagne de la multiplication …
… de papillons. Certains sont tout frais, d’autres qui ont passé l’hiver à l’abri sont visiblement bien usés.
Azuré, à préciserPiéride, à préciserPapillon « de nuit » à identifierVulcain
Dans les haies et les arbres, ça chante ! Voici une Grive musicienne Turdus philomelos, reconnaissable aux taches en forme de pointe de lance.
Les Orites Aegithalos caudatus, oiseaux beaucoup plus petits, sont moins sonores mais leur grésillement est continu.
La Mésange bleue Cyanistes caeruleus démontre qu’elle protège les arbres fruitiers des insectes parasites.
Autre grand consommateur d’insectes, le Rougequeue noir Phoenicurus ochruros, ici une femelle.
Le Pic épeiche Dendrocopos major, femelle à la nuque noire, parcourt les branches malade à la recherche de larves.
Le Chardonneret élégant Carduelis carduelis, qui se nourrit de graines, a fait le choix du modernisme puisqu’il se perche maintenant sur la fibre.
Le Pigeon ramier Columba palumbus, aussi granivore, se cantonne à son habitat de toujours, les bois.
Premier rapace, une Buse variable Buteo buteo, qui, ne m’ayant pas vu, s’est posée non loin de moi.
Après ce sont les Milans noirs Milvus migrans de la semaine. Quelques attitudes en vol et posé …
… quelques clichés de voltige aérienne …
… et l’état d’un des nids, le plus visible. L’oiseau ne s’inquiète pas beaucoup de ma présence mais montre, sur les deux dernières images, plus de signes de stress au passage d’ un hélicoptère.
En plus des trois nids présentés la semaine dernière, en voici un quatrième, placé en contrebas de la route. Ceux qui suivent ce blog depuis plus d’un an savent que ce nid reste visible jusqu’à l’envol des jeunes. Il y aura donc encore d’autres photos de ce nid dans les semaines à venir.
Pour terminer, voici la curiosité de la semaine. Trois corvidés sont passés, en cerclant dans un thermique. Vue la distance je n’en suis pas certain, mais le bec clair m’oriente vers le Corbeau freux Corvus frugilegus, que je n’avais encore jamais vu à Lugrin. Soudain, un autre oiseau s’est joint à la spirale, un Faucon crécerelle Falco tinnunculus. Encore plus soudainement, tout le monde a disparu.
Juste avant Pâques, les orchidées sauvages sont apparues dans les prairies.
Je connais ce joli Renard roux Vulpes vulpes, qui passe régulièrement devant mon piège photo, mais je ne le voyais qu’en noir et blanc. Là, il est passé dans le jardin des voisins en fin de journée avec assez de lumière pour ces photos. Ses couleurs lui méritent le surnom de Stradivarius.
Lors d’une sortie avec mon chien, j’ai vu une silhouette au loin : une femelle de Faisan de Colchide Phasianus colchicus. Quand le chien s’est rapproché, le faisan a couru dans les hautes herbes et a disparu.
Dans les prés, je me suis allongé sur le sol pour laisser cette Bergeronnette grise Motacilla alba fouiller à la recherche d’insectes.
Pas de difficulté pour photographier cette femelle de Merle noir Turdus merula.
Ce mâle de Pic épeiche Dendrocopos major donnait quelques coups de bec sur le tronc puis semblait écouter les réactions dans le bois avant de reprendre son tambourinage.
Sur un perchoir artificiel, ce mâle de Serin cini Serinus serinus lance son chant.
Sur un perchoir beaucoup plus naturel, c’est un Chardonneret élégant Carduelis carduelis qui lance le sien.
Un Pigeon ramier Columba palumbus se secoue les plumes.
Une Corneille noire Corvus corone plie la pointe d’un sapin, sans égards pour l’arbre qui l’accueille.
Avec mon zoom « gonflé » à 560mm, je peux faire des photos intéressantes, pour moi, des Milans noirs Milvus migrans du quartier.
Il y a encore des parades et des escarmouches aériennes mais …
… beaucoup de femelles ont commencé à couver. Dans le nid 2, la femelle s’est tranquillement couchée malgré ma présence, je suis désormais considéré comme non dangereux.
nid 1nid 1nid 2nid 2nid 2nid 2nid 3
Chez les Grands cormorans Phalacrocorax carbo, il y a une certaine agitation pour ramasser des branchages, ce qui provoque parfois un peu de bagarre.
Les nids des Grands cormorans sont des structures d’apparence fragile et de faible dimension, à peine de la taille d’un adulte, coincés dans les arbres. Le plumage nuptial – crête, nuque blanche, cuisse blanche – donne à ces oiseaux une allure un peu plus élégante que lorsqu’ils sont tout noirs.
Pour autant, l’oiseau en vol fait penser à une boite avec des ailes, comparé aux grands rapaces ou aux mouettes.
Mouettes rieuses Chroicocephalus ridibundus, qui volent en grands groupes bruyants.
Pour l’élégance, un des beaux canards est le mâle du Fuligule morillon Aythya fuligula …
… mais le mâle de la Nette rousse Netta rufina lui dispute la place au classement.
Je poursuis mes expérimentations avec le montage de l’objectif en 800mm. Entre la perte lumineuse qui exige des vitesses basses et des sensibilités élevées additionné de l’absence de mise au point automatique, les photos pâtissent de quelques contraintes. Il y a tout de même un grossissement assez intéressant. Ici un exemple du même oiseau, un Milan noir Milvus migrans, pris au 560mm puis au 800mm.
A la source, seul un Moineau domestique Passer domesticus a bien voulu poser pour des images au 800mm.
Ce Geai des chênes Garrulus glandarius est resté suffisamment immobile pour que les photos au 800mm soient acceptables.
Nous vivons les semaines de consolidation ou de création des couples de Milans noirs Milvus migrans. Il y a des parades aériennes, deux oiseaux volants de manière synchronisée avant de simuler des attaques. Toutes ces photos ne sont pas du même couple, les vols sont très rapides et difficiles à suivre. Il arrive parfois qu’un troisième oiseau rejoigne le couple, peut-être dans l’espoir de créer un nouveau couple, les attaques ne sont alors pas simulées.
Il y a aussi des dons de nourriture, comportement très répandu chez les oiseaux et pas seulement chez les rapaces.
Et bien sûr, il y a des accouplements. Ici le mâle est venu avec un cadeau, un paquet de mousse, mais qu’il a laissé tomber : les deux oiseaux accompagnent leur accouplement de grands cris.
Il n’y a pas que frénésie, il y a aussi des instants de repos. D’ici quelques jours, les femelles iront pondre et débuter la couvaison.
Le Milan royal Milvus milvus poursuit sa migration, avec parfois plus d’une dizaine d’individus en une heure
Rapace encore, la Buse variable Buteo buteo.
Parmi les corvidés, voici une Corneille noire Corvus corone …
… et le Geai des chênes Garrulus glandarius.
En montagne, j’entends souvent l’appel du Pic noir Dryocopus martius. Il est très difficile à voir car farouche et le plus souvent à la cime des arbres.
Quelques oiseaux lacustres, une femelle de Harle bièvre Mergus merganser …
… une Mouette rieuse immature Chroicocephalus ridibundus …
… et les omniprésents Grands cormorans Phalacrocorax carbo.
Quelques « petits » oiseaux, terme peu scientifique mais certainement parlant. Un Roitelet triple bandeau Regulus ignicapilla …
… une Mésange noire Periparus ater …
… une femelle de Serin cini Serinus serinus …
… une femelle de Tarin des aulnes Spinus spinus …
… un Pouilllot véloce Phylloscopus collybita …
… un Chardonneret élégant Carduelis carduelis …
… des Fauvettes à tête noire Sylvia atricapilla dont la femelle a la tête rouille …
… une femelle de Pinson des arbres Fringilla coelebs …
… et une Sittelle torchepot Sitta europaea.
Le plus souvent je vois les écureuils par en-dessous. Mais, depuis mon balcon, je surplombe quelques sapins, ce qui m’a permis ces photos. Le nom d’Ecureuil roux Sciurus vulgaris est valable pour les animaux au pelage roux mais aussi brun ou presque noir, puisqu’il s’agit d’une seule espèce.
Un tour dans un coin sauvage de la montagne et j’ai pu voir ce groupe de Chamois Rupicapra rupicapra. Il y a quelques adultes, probablement des femelles, accompagnant un groupe de jeunes aux cornes à peine formées. Ma présence a été perçue mais pas identifiée car ils sont restés un long moment avant de poursuivre tranquillement leur chemin dans les pierriers.
Quelques photos pour terminer, qui n’ont à priori rien de spécial. Pourtant, elles ont été prises avec un zoom 100-400 à 400mm monté sur un multiplicateur x2, ce qui porte la focale à 800mm. Pour l’instant, cela manque un peu de netteté et de piqué mais il y aura dans le futur d’autres images obtenues avec ce montage, qui rapproche beaucoup les sujets.
Pic épeicheGrand cormoranFauvette à tête noire ♂Fauvette à tête noire ♂
Connaissez vous le Grand bombyle Bombylius major ? Ce petit insecte est un butineur pollinisateur qui vole sur place pour sucer le nectar des fleurs avec sa longue trompe. « Longue » si on veut, l’insecte mesure entre 8 et 12 mm.
Ce qui est amusant en photo, c’est que la notion de dimension est perdue dès qu’on a pas de point de comparaison. Pourtant, le Milan royal Milvus milvus a une envergure de 1.50m.
La Buse variable Buteo buteo est un peu plus petite, à 1.20m. Le transport de branches confirme qu’il y aura bientôt un nid, difficile à trouver car au sommet d’un grand arbre en forêt.
Puisqu’on est avec les rapaces, voici les Milans noirs Milvus migrans de la semaine, avec une des querelles de voisinage et un transport de mousse ou de lichen pour symboliser la participation au rafraîchissement du nid, puisque le même nid sert au même couple plusieurs années de suite.
Les querelles de voisinage concernent aussi les autres espèces, comme ici vu de très loin au-dessus du lac, une discussion milan-buse.
On a vu du transport de matériau pour le nid, voici une visite d’appartement. Pour cette Mésange nonnette Poecile palustris, le trou semble convenir mais le voisinage n’est-il pas trop bruyant ?
Encore quelques mésanges une Mésange noire Periparus ater, parasitée par une tique sous son bec …
… une Mésange charbonnière …
…et la Mésange bleue Cyanistes caeruleus au bain.
Quelques autres photos au bain, un Roitelet triple bandeau Regulus ignicapilla …
… un Serin cini Serinus serinus …
… et des Fauvettes à tête noire Sylvia atricapilla, dont la femelle a la tête rouille. La première photo montre un mâle en train de boire dans une posture acrobatique. C’est étonnant car l’oiseau ne craint pas autrement de se mouiller les pattes.
Ces autres oiseaux sont allés au point d’eau mais seulement pour boire. un très beau mâle de Tarin des aulnes …
… un Pouillot véloce Phylloscopus collybita, particulièrement gris …
… et ce qui pourrait être un Pouillot fitis Phylloscopus trochilus. La différence principale avec le pouillot véloce réside dans la longueur des plumes des ailes, qui dépassent le corps chez le fitis mais pas chez le véloce. A vos mesures !
Un Moineau domestique mâle Passer domesticus s’est approché du point d’eau mais était trop méfiant pour y aller.
Des Pinsons des arbres Fringilla coelebs, mâle et femelles, sont aussi venus.
On se quitte sur un peu de couleurs, les irisations du plumage nuptial de l’Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris.
C’est parti pour une descente depuis la montagne, puis la « plaine » et enfin le lac. Une longue randonnée sur les pentes bien exposées m’a permis d’éviter la neige encore bien présente. C’est ce qu’ont fait aussi ces chamois lointains, dans la brume.
J’ai aussi croisé quelques Pinsons du Nord Fringilla montifringilla, dont un seul est resté le temps d’une photo.
Plus bas, ce sont les Pinsons des arbres Fringilla coelebs, des mâles en plumage nuptial, qui sont plus faciles à voir. La particularité de cet oiseau est le dos du croupion vert, qu’on ne remarque pas souvent.
Un peu partout, les Geais des chênes Garrulus glandarius se manifestent bruyamment, à la recherche du partenaire. Une des figures de séduction consiste à hérisser les plumes de la tête et ça semble produire de l’effet.
A l’altitude de Lugrin, les Serins cini Serinus serinus font leur retour. Je crois n’avoir ici que des femelles.
Comme les feuilles ne sont pas encore développées, les Pouillots véloces Phylloscopus collybita sont faciles à voir.
Un Pic épeiche Dendrocopos major mâle(nuque rouge) m’a coûté pas mal d’efforts car il passait d’arbre en arbre pour tambouriner son territoire.
Pour vous faciliter la recherche du Roitelet triple bandeau Regulus ignicapilla dans cette photo, j’ai augmenté le contraste.
Voici une femelle de Rougequeue noir Phoenicurus ochruros …
… une Mésange bleue Cyanistes caeruleus chanteuse …
… et un Rougegorge familier Erithacus rubecula, chanteur aussi.
Je n’ai pas une grande passion pour les Pigeons ramiers Columba palumbus mais je n’ai pu résister à celui-ci, endormi sur un câble.
Le passage d’un Faucon crécerelle Falco tinnunculus ouvre le chapitre des rapaces de cette semaine.
L’insouciance territoriales des Buses variables Buteo buteo est menacée par le retour des Milans noirs.
En effet les Milans noirs Milvus migrans sont plus nombreux chaque jour et on en voit sur toutes sortes de perchoirs.
Les couples se reforment, les milans sont fidèles d’une saison à l’autre, et les accouplements ont déjà lieu.
C’est aussi la reprise de possession des nids, chaque couple revenant à son nid de l’année précédente.
Mais tout cela ne doit pas faire oublier de se restaurer. La plupart du temps les milans noirs se nourrissent d’animaux morts, ici la masse blanche dans les serres est peut être un débris de poisson.
Il arrive parfois que les milans capturent des proies vivantes. Ce couple partage ainsi un oisillon, assez bien visible en troisième photo. Par contre, en photos 4 et 5, je me suis demandé si je ne servirais pas un jour de casse-croûte.
Peut-être à cause de la menace de prédation, une Bergeronnette grise Motacilla alba avec ses 28 cm d’envergure, n’a pas hésité à harceler un milan, envergure 150 cm, pour qu’il s’éloigne.
Allez, on va au lac. Les nids des Grands cormorans Phalacrocorax carbo sont maintenant presque tous occupés. Les oiseaux passent le plus clair de leur temps à rapporter des branchage pour regarnir les nids ou en créer de nouveaux. Les plumes blanches sur le cou et sur la cuisse constituent le plumage nuptial, ainsi qu’une crête noire sur la tête, pas toujours visible.
Les Nettes rousses Netta rufina sont revenues. Le mâle est très coloré et la femelle est brune, beaucoup plus discrète.
Les Fuligules morillons Aythya fuligula n’en finissent pas de faire la cour. Il y a beaucoup plus de mâles que de femelles, et ce sont donc des groupes de mâles qui tournent autour des femelles dès qu’ils sont posés sur l’eau.
Les Harles bièvres Mergus merganser sont plus paisibles. Une femelle est occupée à se lisser les plumes, un mâle passe un peu plus loin.
Les oiseaux qui font du bruit, les voici : les Mouettes rieuses Chroicocephalus ridibundus. Presque toutes ont leur plumage nuptial, tête chocolat, sauf quelques unes qui ont encore la « virgule » derrière l’œil. On voit en dernière photo qu’elles ont le dessus des ailes marqué de brun, ce sont des immatures.
En fin de ce dossier, ce n’est pas la fatigue de la lecture, vous ne voyez pas double, ce sont deux Grèbes huppés Podiceps cristatus en mouvement synchronisé de parade.
C’est officiel : c’est le printemps ! Si vous en doutez regardez ce que font les oiseaux, ils y croient. Les Grèbes huppés Podiceps cristatus ne sont pas les meilleurs témoins, ils paradent dès le mois de janvier. Mais maintenant ils le font avec les belles plumes sur la tête.
Pas les meilleurs témoins non plus, les Pigeons ramiers Columba palumbus, capables de roucouler presque toute l’année comme les pigeons des villes. Mais quand ils se rassemblent, c’est tout de même un signe.
Les Cygnes tuberculés Cygnus olor soulèvent leurs 9 à 12 kg pour retrouver compagne ou compagnon avec qui ils s’adonnent à des rituels de salutation.
Chez les Grands cormorans Phalacrocorax carbo, la preuve du printemps est faite, même si tous les nids ne sont pas encore occupés.
Et s’il vous faut encore une preuve, voici une Corneille noire Corvus corone qui ramasse tout ce qu’elle peut, pour rentabiliser le transport vers le nid.
Corneille noire qui affirme son territoire en chassant tout intrus comme ce pauvre Milan noir à peine revenu de migration.
Les Milans noirs Milvus migrans du quartier ont repris possession de leurs perchoirs respectifs. Je trouve que le milan de la dernière photo a une silhouette un peu « gaulienne », qu’en dites vous ?
Voici mon premier mâle Rougequeue noir Phoenicurus ochruros de cette saison.
Des Bergeronnettes grises Motacilla alba sont visibles toute l’année mais le printemps les fait revenir en plus grand nombre, souvent auprès du bétail qui fait fuir les insectes au sol facilitant le travail de capture des bergeronnettes.
Puisqu’on se trouve au bord de l’eau, voici quelques oiseaux du lac. D’abord une réunion intersyndicale. Il y a des Goélands leucophées Larus michahellis de plusieurs âges, en brun les immatures et gris les adultes, deux Harles bièvres Mergus merganser, femelle à la tête brune et mâle en blanc et noir, et cinq Grand cormorans Phalacrocorax carbo. Ce genre de rassemblement survient lorsqu’il y a un pêcheur qui relève ses filets, promesse d’un repas sans effort.
Les Grèbes castagneux Tachybaptus ruficollis sont plutôt grégaires et n’ont pas à ma connaissance de parade aussi démonstrative que les grèbes huppés. Mais au printemps, la tache jaune au bord du bec est particulièrement lumineuse.
Les Fuligules morillons Aythya fuligula sont en pleine période nuptiale, ce qui leur vaut un œil plus brillant qu’à d’autres saisons et, au mâle un plumage noir bleuté. En vol, c’est le miroir blanc des ailes qui est caractéristique de l’espèce.
Les Mouettes rieuses Chroicocephalus ridibundus ont pris leur plumage nuptial, tête chocolat, mais les nids ne se feront qu’au mois de mai.
Les Harles bièvres Mergus merganser ont terminé, je crois, leurs parades et les couples semblent formés. Mâle en première photo et femelle les deux autres images.
Les autres observations de la semaine : une Grive draine Turdus viscivorus, je crois …
… un Pic vert Picus viridis, femelle puisqu’il n’y a pas de tache rouge dans le bas de la moustache noire…
… un Pic épeiche Dendrocopos major, sexe indéterminé puisqu’on ne voit pas sa nuque ( noire pour la femelle, rouge pour le mâle) …
… une femelle de Merle noir Turdus merula aux joies du bain …
… un Roitelet à triple bandeau Regulus ignicapilla …
… et une Buse variable Buteo buteo.
Un peu de poésie pour la dernière observation : un Pouillot véloce Phylloscopus collybita.
La semaine a été peu favorable à l’observation des passereaux et autres petits oiseaux. Il y a tout de même eu de la Bergeronnette grise Motacilla alba …
… un Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes …
… et quelques Pouillots véloces Phylloscopus collybita.
Est-il besoin de présenter cette cliente régulière de la source, la femelle du Merle noir Turdus merula …
… ou ce visiteur des vieux arbres, la Sittelle torchepot Sitta europaea.
La Mésange bleue Cyanistes caeruleus est un des oiseaux les plus répandus autour de chez moi mais son plumage reste pour moi un sujet d’admiration.
Cette Pie bavarde Pica pica est venue avec une congénère jacasser dans un arbre près d’un nid de l’année dernière. On aurait pu croire à un couple visitant un logement.
La Corneille noire Corvus corone ne s’est pas exprimée mais, de toute évidence, elle avait le bec plein et une autre priorité.
Le premier Milan noir Milvus migrans de la saison a fait son apparition, se reposant à la cime d’un châtaignier avant de reprendre son vol migratoire.
Mon défi de la semaine a été l’approche des Buses variables Buteo buteo qui séjournent dans mon quartier. J’aurais voulu vérifier à nouveau combien d’individus différent sont présents. En vol, trop difficile.
Dimanche 09.03. De face ou de profil, rien de caractéristique n’apparaît sur cet oiseau, vu dans les arbres à proximité du pré où ont été faites les observations mardi et les jours suivants.
Lundi 10.03. Posé, cet oiseau ne présente aucune particularité de face mais la nuque montre une barre blanche. Simplement des plumes « retroussées » ? En regardant bien, dans le dos il y a quelques extrémités de plumes plus sombres que les autres.
Mardi 11.03. Un des lieux où se trouve souvent une buse, dans un pré où sont posés des fûts après une coupe. Pas de barre blanche apparente sur la nuque mais je n’ai pas le bon angle. Par contre, sur le dos il y a des plumes très sombres.
Jeudi 13.03. Dans le même pré, à nouveau une buse. Il me semble que le plumage sous l’aile est plus clair et la barre terminale de la queue plus sombre que celle vue mardi. Mais il y a une plume sombre dans le dos.
vendredi 14.03. A nouveau une buse dans les arbres bordant le même pré. Il y a une vague marque blanche sur la nuque. Et il y a la même plume très foncée dans le dos, comme la dernière image de la veille.
Conclusion : d’après ces quelques plumes sombres dans le dos, je pense qu’il s’agit de la même buse sur toutes ces photos, mise à part l’oiseau vu dimanche. De plus, en quelques jours, l’oiseau a réduit sa distance de fuite de 20-30 mètres à moins de 15 mètres, ce qui indique qu’il s’est familiarisé avec ma présence. Lui, il sait que c’est toujours le même photographe !
La Dent d’Oche a beau être encore couverte de neige, les jours rallongent et la chaleur favorise l’éclosion de fleurs …
… comme le tussilage.
Les chatons de noisetier sont presque fanés mais les abeilles continuent de les butiner.
Puisque nous avons débuté avec la montagne, revenons-y avec une présence habituelle, les chamois …
… mais connaissez-vous les chamois-siamois ?
Dans les airs, la migration des rapaces bat son plein avec des groupes de six à dix rapaces , ici des buses variables. Une buse semble s’être installée depuis quelques jours. Je la vois dans les arbres et, parfois, au sol. Consommerait-elle des vers ?
Migration encore, celle des Milans royaux.
Moins fréquemment mais aussi en migration, on peut voir de l’Epervier d’Europe.
Il n’y a pas que les rapaces qui migrent. De petits oiseaux aussi et voici les « premières » de la semaine. Le Pinson du Nord est, en principe, en route vers le nord du continent mais les autres seront présents dans la région jusqu’en septembre.
Tarin des aulnes MTarin des aulnes MFauvette à tête noire MFauvette à tête noire MVerdier d’Europe MHirondelle de rochersPinson du Nord M
On parle de pinson ? Voici le Pinson des arbres, résident à l’année de nos arbres et de nos haies. Dans ces photos il n’y a que des mâles.
Les femelles sont de couleurs plus discrètes, d’ailleurs il n’y a qu’à les chercher dans ces épicéas. Cet arbre était fréquenté également par des grimpereaux prospectant les cônes, ce que je n’avais encore jamais observé.
Pinson des arbres MPinson des arbres FPinson des arbres FGrimpereauGrimpereau
Une Sittelle torchepot s’acharnait, après avoir bien calé sa noisette dans l’écorce d’un arbre, à la piquer pour l’ouvrir …
… mais un Pic épeiche, attiré par le bruit, est venu la déranger.
A la source, deux Bouvreuils pivoine, un mâle et une femelle, sont venus boire et se tremper.
Une Corneille noire, occupée à picorer je ne sais quoi dans l’herbe, s’est laissée approcher, montrant les reflets de son plumage.
Bien sûr, les plus beaux reflets, verts ou violets, sont ceux des Etourneaux sansonnets en plumage nuptial.
Les Grèbes huppés ont commencé leurs parades il y a plusieurs semaines et vont continuer encore. Là, j’ai surpris une séduction par cadeau. Je crois hélas que ce n’est pas une feuille mais un morceau de plastique
Certains oiseaux ont déjà dépassé le stade des parades et sont actifs à la construction de nids, comme ces Orites – Mésanges à longue queue – qui tirent sur une toile d’araignée. Cela leur servira à « coller » les mousses et lichens qui constituent l’enveloppe du nid.
Quelques autres observations, en vrac. Un Ecureuil roux ….