2021-05-09

Cette semaine débute avec trois nichées. D’abord le Milan noir, que l’on devine en train de couver dans le nid en agrandissant l’image.

Puis l’Etourneau sansonnet, qui vient livrer à domicile avec des chenilles et autres insectes dans le bec. En quelques jours, l’unique a pris suffisamment de forces pour grimper jusqu’à l’ouverture et réclamer le prochain repas.

Enfin, la Corneille noire, presqu’à la cime d’un arbre. De fortes averses et un bon coup de vent n’ont pas fait renoncer à couver.

Voici un oiseau que l’on entend souvent mais que l’on voit peu : le Coucou gris. Unique photo, prise de loin.

Le Pouillot de Bonelli, qui fréquente la source depuis quelques jours, est revenu en début de semaine mais n’est plus apparu ensuite. Migrateur, il revient d’Afrique en avril pour aller en montagne entre 1000 et 1500m, dans les forêts de conifères.

Un autre migrateur a fait sa première apparition à la lisière des nois : le Gobemouche gris.

Celui-ci est considéré comme sédentaire, pourtant je ne le vois que très rarement, le Bruant zizi – ainsi nommé à cause de son chant. C’est un mâle en plumage nuptial.

Une femelle de Serin cini.

La Mésange bleue est tellement répandue que je ne la photographie presque plus, sauf quand elle se montre dans des conditions photogéniques.

C’est un peu le même cas avec le Pinson des arbres, ici une femelle.

La Fauvette à tête noire a toujours une allure sympathique, que ce soit le mâle – calotte noire – ou la femelle – calotte rouille.

Le Chardonneret élégant porte bien son nom.

La Bergeronnette grise fréquente aussi bien les prairies que les abords des cours d’eau. Pourtant le tumulte du torrent semble faire hésiter celle-ci.

Quelques oiseaux lacustres, les Harles bièvres. Le mâle a la tête vert sombre et celle de la femelle est brune.

Je sais que j’ai réussi une approche quand les oiseaux sont suffisamment détendus pour se rendormir, ce qui est le cas de ces deux Canrds colvert.

Et lorsqu’un Merle noir s’approche, comme celui-ci, c’est que mon camouflage et mon immobilité sont efficaces.

Cette publication est refermée par Firmin, gardien de mon portail, qui a repris ses fonctions avec la montée des températures. En réalité, je ne peux affirmer que ce soit le même lézard que l’année dernière mais on peut réver un peu.

2021-05-02

Plusieurs journées pluvieuses dans la semaine laissent peu d’opportunités photographiques.
Par contre, la première observation d’une espèce est un moment fort pour un amateur d’ornithologie, et c’est ce qui m’est arrivé : voici le Pouillot de Bonelli

Pour une comparaison, voici une photo d’un pouillot plus fréquent par ici, le Pouillot fitis, plus petit et beaucoup plus terne.

Il y a deux semaines, je signalais le Pipit des arbres comme une observation rare. Les circonstances m’ont offert une observation tranquille et longue de cet oiseau discret, dans son bain.

Puisque nous en sommes au bain, voici une autre observation, ou plutôt deux observations : la femelle et le mâle du Serin cini ont procédé à leurs ablutions séparément…

Un Merle noir, mâle.

Un Pinson des arbres, mâle.

Une Sittelle torchepot en quête, acrobatique, de nourriture.

Ce qu’a trouvé cet Ecureuil roux.

Les feuilles vont bientôt masquer ce nid de Corneille noire, hélas.

Depuis plus de deux semaines, une Chouette hulotte lance ses appels pendant la journée. Elle a été difficile à localiser mais j’y suis enfin parvenu. Il n’y a aucun doute possible, j’ai été repéré !

Une Buse variable passe à l’attaque. Mais elle n’a pas continué son piqué, peut-être que la proie guettée s’est mise à l’abri.

Et voilà encore quelques attitudes de Milan noir.

La semaine se clôt sur les premières orchidées sauvages, le printemps est bien là.

2021-04-25

Alorrs qu’en montagne la neige est encore bien présente, …

… plus bas au bord du lac, la première nichée de Corneilles noires est visible, avant que le feuillage ne la cache.

Quelques raretés, pour commencer un Merle à plastron, hélas un peu rapide pour le photographe.

Un mâle de Rougequeue à front blanc. On voit bien l’origine du nom.

Et ce qui pourrait être un Autour des palombes : capuchon sombre, hanches larges et silhouette un peu plus lourde que celle de l’épervier.

Je commentais, dans les précédentes publications, la difficulté à photographier des oiseaux communs comme les Merles noirs, à cause de leur méfiance. Il semble que ma patience et mon passage quasi quotidien à la source finissent par être récompensés. Il y a eu des mâles – noirs – et des femelles – brunes.

L’autre oiseau qui fait preuve d’une grande méfiance est la grive. Alors assister à la collecte de matériau pour la fabrication du nid est un privilège que j’ai savouré.

Encore un oiseau farouche qui a pris l’habitude de ma présence à la source : l’Etourneau sansonnet. Mâle au bec teinté de bleu à la base et femelle au bec jaune. mais c’est l’irisation du plumage qui est magnifique chez cet oiseau.

Dernier « méfiant » de la série, le Chardonneret élégant. Après une brève querelle, les deux oiseaux se sont calmés et on procédé à leurs ablutions.

Il y a quelques jours, je pensais avoir repéré une Mésange à longue queue de la sous-espèce « caudatus », à la tête toute blanche. Mais cette fois, c’est tout bonnement un individu qui a la tête plus pâle que les autres oiseaux – voir la dernière photo, puisqu’on aperçoit un peu des bandes latérales noires sur la tête. Donc pas de sous-espèce originale…

Les oiseaux habituels n’en sont pas moins beaux. Les Fauvettes à tête noire commencent les parades de séduction, sous le regard attentif des femelles – à tête brune.

Et justement une Fauvette à tête noire m’a donné l’occasion de montrer comment boivent les oiseaux. Après avoior saisi une goutte d’eau dans le bec, il faut remonter la tête et la pencher en arrière pour la faire descendre dans le gosier. Sur la photo en gros plan, on la voit, cette goutte d’eau.

Pinson des arbres, mâle en premier et femelle en deuxième photo.

Serin cini, femelle seulement pour cette semaine.

Roitelet triple bandeau

Pic épeiche, mâle avec le bandeau rouge derrière la nuque.

Quelques images de Milan noir, comme d’habitude.

Et cette semaine se clôt avec un Pouillot véloce dans une posture d’haltérophile.

2021-04-18

Le passage d’insectes jaune doré a aiguisé ma curiosité : tout simplement des abeilles couvertes de pollen de pissenlit.

L’apparition des fleurs s’accompagne d’autres butineurs : un papillon de la famille des Boloria ou des Clossiana – les « damiers » et l’Aurore avec ses ailes blanches et oranges, difficile à capter car très mobile.

Cette année, il me semble que les Fauvettes à tête noire sont très nombreuses mais peut-être que la source est un lieu de rencontre entre femelles -tête brune- et mâles -tête noire, avant le début des nids.

Impossible de distinguer mâle et femelle chez le Pouillot véloce mais ils sont aussi assez nombreux ces jours-ci.

Pour le Chardonneret élégant, la distinction est possible : si la couleur rouge passe derrière l’oeil, c’est un mâle. Là, je doute…

Les Mésanges charbonnières mâles ont la couleur jaune du poitrail plus vive et la bande noire au milieu de la poitrine plus épaisse que les femelles. Ici aussi, je reste dans le doute.

Chez la Bergeronnette grise, le passage du dos gris à la nuque noire est bien délimité chez le mâle et progressif chez la femelle. La dernière photo serait donc un mâle.

Si la base du bec est bleue, pas de doute, c’est le mâle de l’Etourneau sansonnet.

Là aussi, pas de doute, c’est le mâle du Rougequeue noir, la femelle est grise.

Trois photos du Serin cini mâle, avec sa joue grise et surtout le ventre jaune vif.

Sittelle torchepot, peut-être femelle, le mâle prend au printemps une couleur plus soutenue sous la gorge.

Les sexes sont semblables pour ce que je crois être un Pipit des arbres, oiseau tellement discret que je ne l’ai observé que deux fois en plus de vingt ans.

Pas de distinction possible chez les grives, mais au moins je sais que celle-ci est la Grive musicienne, reconnaissable au taches en forme de pointe de flèche sur ses flancs.

Ne cherchez pas si c’est un mâle ou une femelle, c’est un Rougegorge familier qui a mal dormi.

Deux écureuils prospectaient un vieux châtaignier. A mon passage, l’un d’eux à disparu et l’autre s’est immobilisé – technique de cet animal pour passer inaperçu. Je suis resté immobile aussi et j’ai observé, au risque de provoquer un torticolis. Chauffé par le soleil, il a fini par somnoler un bon moment avant de remonter plus haut hors de vue. C’est l’autre animal qui est alors venu danser dans les branches avant de m’examiner avec attention.

Encore et toujours du Milan noir mais ils sont très nombreux autour de chez moi et tellement impressionnants.

La vie de Buse variable n’est pas facile tous les jours, surtout quand on croise une troupe d’une trentaine de Corneilles noires, qui défendent âprement leur espace aérien. Il y a parfois de vrais coups de bec !

Les mêmes Corneilles noires sont aussi capables de se chamailler entre elles pour un bout de nourriture.

2021-04-11

J’ai enfin compris qui vient poser les oeufs dans mon jardin à Pâques. Ce ne sont pas les cloches et encore moins les lapins, ce sont les corneilles ! … et ce n’est pas un montage photographique.

Mais, dès que les livraisons sont terminées, les Corneilles noires se remettent à la construction du nid.

Ce que font aussi, avec des brindilles plus modestes, les Mésanges bleues.

Du côté des Milans noirs, des couples se reforment – puisqu’il paraît que les couples sont stables même si les oiseaux migrent séparément – ce qui donne des vols nuptiaux spectaculaires et des appels bruyants sur les perchoirs.

Un passage « mixte » me permet de montrer la différence entre le Milan royal à gauche et le Milan noir à droite.

Ces quatre oiseaux sont de la même espèce, la Buse variable. On comprend bien la raison de ce nom.

Encore un rapace, le Faucon crécerelle. Un couple niche dans le clocher de l’église de Halstroff (nord de la Moselle) et j’ai eu le plaisir d’y voir la femelle avant qu’elle parte en chasse.

Toujours à Halstroff, un Epervier d’Europe a cerclé juste au-dessus de moi.

Les Alouettes des champs sont revenues dans les champs de Halstroff, oiseau malheureusement absent des prairies de Lugrin.

Quelques oiseaux de couleur jaune, en premier le Bruant jaune – des mâles seulement…

… des Serins cini, mâles en premier et femelle en dernière photo …

… et du Verdier d’Europe – mâle seulement – et on voit qu’il est en effet plus vert que jaune.

Pour rester dans ces couleurs, voici un Roitelet triple bandeau.

Passons au rouge avec le Rougegorge familier …

… et le Rougequeue noir. En première photo une femelle qui a capturé une araignée, ce qui semble être une proie favorite de ces oiseaux. Les trois dernières photos sont celles de mâles

Restons dans le noir avec la Fauvette à tête noire, dont la femelle bien entendu n’a pas la tête noire mais rouille.

Un oiseau qui présente plusieurs couleurs, le mâle du Tarier pâtre. En deuxième photo, je pense que c’est une femelle de la même espèce mais je n’en suis pas certain, par manque de signe distinctif.

En noir et blanc, les Bergeronnettes grises.

Aussi en noir et blanc, le Pic épeichette.

Un peu de discrétion malgré des couleurs affirmées chez le Pic vert et le Geai des chênes.

De la discrétion par la teinte et la taille, le Pouillot véloce.

Le camouflage très pro du Grimpereau. Celui-ci, j’en suis sûr, est un Grimperau des bois, identifié par son chant. Un autre critère, visible sur ces photos, est la longueur de l’ongle postérieur.

Une surprise à la source-baignoire, une Mésange à longue queue sans queue – séquelle d’une rencontre avec un prédateur probablement – mais aussi distincte par sa tête blanche. Il s’agit d’une sous-espèce caudatus différente des autres Mésanges à longue queue de la sous-espèce europaeus que je vois habituellement ici, sur la photo de droite. En passant, l’espèce a été renommée Orite à longue queue, puisque cette espèce ne se rattache pas aux mésanges.

Quelques oiseaux du lac. Mon terrain de chasse de la réserve de la Dranse est trop éloigné selon les critères de confinement et ce sont donc des oiseaux vus depuis la plage en bas de ma rue.
Une Mouette rieuse

Deux Goélands leucophées

Un Héron cendré qui prépare son atterrissage

Un mâle de Harle bièvre

Les journées chaudes avant Pâques ont fait sortir les lézards …

et de nombreux papillons, dont celui-ci porte le joli nom de Robert-le diable.

Et si un hirondelle ne le fait pas, le printemps ne se fait pas sans hirondelle. Ici deux Hirondelles rustiques, probablement des mâles d’après la longueur des « filets », les grandes plumes de la queue.

2021-03-28

En une quinzaine de jours, la nature est passée au printemps : primevères et violettes fleurissent, les feuilles se déplient des bourgeons, des cerisiers sont en fleur, etc.

Bien entendu, les grands rapaces migrateurs continuent à passer dans le ciel. Voici le Milan royal.

Le Milan noir passe aussi en grand nombre et certains des oiseaux « locaux » sont revenus sur leurs perchoirs préférés. Il est difficile d’affirmer que ce sont les mêmes oiseaux que l’an dernier, faute de signe distinctif, mais le comportement – utilisation d’une série de perchoirs, nuit passée auprès d’un ancien nid – donnent quelques indications. J’ai aussi vu, migrateur ou local je ne sais pas, un Milan noir se ravitailler en vol, sans réussir à identifier le casse-croûte.

Les Buses variables sont aussi très nombreuses dans le ciel et offrent de temps en temps de magnifiques parades nuptiales : vol acrobatique, montée en chandelle, piqué vertigineux et « attaque » en plein ciel.

De plus petits oiseaux reviennent également de migration, comme les Rougequeues noirs, dont le mâle est en dernière photo.

Les Fauvettes à tête noire sont aussi de retour, mâles à tête noire et femelle à tête rouille.

Les Bergeronnettes grises fréquentent les prairies, où la chaleur fait sortir les insectes du sol, surtout devant le museau des vaches ou des chevaux.

En épiant les oiseaux à leur baignoire, j’ai été survolé par un Grimpereau qui est allé explorer un tronc juste au dessus de moi. Il était tellement inconscient de ma présence qu’il a même fait un brin de toilette.

Et voilà quelques uns des oiseaux qui fréquentent la baignoire ou ses alentours : les Pinsons des arbres, femelle en première photo…

… et les mésanges et pics.

Le Merle noir est un oiseau très répandu mais aussi très farouche, qui sert de signal d’alarme aux autres oiseaux car il s’enfuit en criant fort. Celui-ci, dont la patte gauche demeure curieusement pliée au-dessus de la branche, est resté un bon moment à me surveiller avant de décider que je constituais un risque et de partir en donnant l’alerte.

Les Corneilles noires se regroupent moins que pendant l’hiver. Elles sont assez confiantes dans leur rapidité d’envol et se laissent approcher jusqu’à une dizaine de mètres.

Du côté des Fuligules morillons, l’agitation autour des femelles est toujours intense. Les mâles ont enfin leur huppe bien développée, c’est certain qu’ainsi ils ont plus de chances de séduire une partenaire.

Les Nettes rousses femelles sont toujours suivies de leurs prétendants. Certaines semblent avoir trouvé un partenaire, comme la deuxième photo. Mais tout autour il règne une cacophonie assourdissante : les Mouettes rieuses sont en formation de couples. Ce sont des courses poursuites en plein ciel qui finissent sur leur petit ilôt. Ce sont des concerts de séduction, cou tendu, comme la quatrième photo. Jusqu’aux accouplements, comme en cinquième photo.

Nous terminerons sur un Goéland leucophée qui survole toute cette agitation avec un petit air supérieur.

2021-03-14

Une semaine à la météo très contrastée, qui a vu fleurir le cornouiller mâle et la neige revenir jusque sur les rives du lac.

Le cornouiller mâle ou cornouiller sauvage, cornier ou fuselier (Cornus mas) est une espèce de cornouiller originaire du sud de l’Europe et de l’Asie. L’espèce doit son nom latin (cornus = corne) au fait que son bois est dur comme la corne, Mas (Mas = mâle) car son bois exceptionnellement dur était utilisé dans l’antiquité pour fabriquer des armes de guerre. Source : Wikipedia

Quelles que soient les conditions météo, les rapaces migrateurs continuent de passer dans le ciel, à différentes altitudes selon les ascendances et les vents.
Les Buses variables, dont la dernière se fait pourchasser par une mésange territoriale…

… les Milans royaux …

… et les premiers Milans noirs.

Parmi ces grands oiseaux une silhouette lointaine m’a parue différente. Après un fort agrandissement, de qualité photographique faible, il s’avère que c’était un Aigle royal. Les taches sous les ailes et la base blanche de la queue indiquent un individu « de 1er hiver », c’est à dire né en 2020. Envergure entre 190 et 225 cm, tout de même.

Il y a aussi les petits migrateurs qui arrivent.

Pas grand chose de particulier du côté des oiseaux locaux, comme le Pinson des arbres, le Pic épeiche ou la Corneille noire.

Je tente souvent d’approcher les grives, méfiantes. Voici enfin une Grive draine prise à peu de distance.

Sur les rives du lac, les Bergeronnettes des ruisseaux profitent de la baisse des eaux pour prospecter entre les pierres.

Plus loin sur l’eau bien agitée, deux groupes distincts de Grèbe à cou noir étaient à la pêche. Certains oiseaux ont déjà le plumage nuptial complet avec le plumet doré derrière l’oeil rouge vif mais d’autres sont encore en plumage intermédiaire, plutôt gris et blanc.

Un Troglodyte mignon m’a offert quelques poses dignes d’un cancan.

Le manège d’une Mésange bleue dans un verger m’a étonné jusqu’à ce que je puisse voir qu’elle allait boire la sève suintant d’une branche coupée.

2021-03-07

Les journées chaudes encouragent les insectes à sortir. Les abeilles fréquentent la moindre fleur disponible, ici du tussilage qui, comme son nom l’indique, a été un remède traditionnel contre la toux.

Quelques papillons sont déjà en vol, dont le Vulcain

Les migrateurs « classiques » de cette période sont les Milans royaux …

… et les Buses variables. Au lieu-dit le Hucel, à 970m d’altitude, on se trouve parfois au même niveau que les oiseaux. Mais pour ne pas attendre des heures le passage d’un rapace à portée d’objectif, je retournerai à ce point d’observation dans une quinzaine de jours. Le pic de la migration donnera sûrement plus d’opportunités.

L’Epervier d’Europe effectue aussi sa migration pré-nuptiale. Je n’ai vu que des oiseaux trop lointains. Pourtant une corneille a trouvé que cet intrus passait trop près de son territoire et a lancé un vol pour l’éloigner, à grands cris.

Les Etourneaux sansonnets sont de plus en plus nombreux et actifs. Ils prospectent les prairies en groupes, à la recherche d’insectes et de vers. Puis ils reviennent dans les arbres tenir des discours en trilles et en claquements. Le plumage nuptial donne l’impression que les oiseaux sont enduits de brillantine, comme les chanteurs de charme des années 50.

Les Pigeons ramiers sont présents toute l’année mais, comme les étourneaux, ils sont en ce moment actifs à la formation de couples, donc remuants et bruyants.

Peut-être pour charmer une belle, un Moineau domestique portant une plume blanche dans le bec est venu boire. Il lui a fallu quelques instants avant de se décider à lâcher sa plume pour se désaltérer. Pendant ce temps, ses congénères se baignaient en groupe.

De loin, l’Accenteur mouchet peut être confondu avec un moineau, dont il a la taille, mais sa couleur gris-bleu ne laisse aucun doute quand on le voit de près.

Autres oiseaux venus se désaltérer à la source.

Autres mésanges, les Mésanges à longue queue offrent toujours un spectacle sympathique, surtout lorsqu’elles essayent de se nourrir à travers la grille de la mangeoire, au lieu d’en faire le tour.

Les Bergeronnettes grises ne viennent pas à la mangeoire, trouvant assez de bestioles dans les prés.

Quelques autres oiseaux communs mais jolis.

Quelques prises de Corneille noire.

Une femelle Bec croisé des sapins, vue d’assez loiin.

Un Pic épeichette, femelle – le mâle a le sommet de la tête rouge.

Un Verdier d’Europe particulièrement bien placé au soleil.

Un Canard colvert mâle en sieste.

Les Hérons cendrés sont de plus en plus nombreux, les retours de migration venant s’ajouter à ceux qui sont restés tout l’hiver.

Le nombre de Nettes rousses est aussi en augmentation et les querelles autour des femelles, brunes, sont nombreuses.

Les Fuligules morillons se livrent aussi à des poursuites mais parmi les centaines d’oiseaux, j’en ai repréré un très différent …

Ce n’est que de retour à la maison que j’ai pu identifier une Harlede boréale, mâle. Comme son nom l’indique, c’est un canard assez exotique mais qui est vu régulièrement sur le Léman. C’est une observation qui me fait dire que c’était une bonne semaine.

« La harelde boréale est migratrice partielle : son aire de nidification est située en Scandinavie et en Ecosse. Dès la fin du mois de juillet, elle anticipe les premiers froids et descend vers le sud jusqu’en Afrique du Nord en longeant les côtes. Le mouvement inverse s’échelonne à partir du mois de mars jusqu’au mois de mai. » source https://www.oiseaux.net/oiseaux/harelde.boreale.html

2021-02-28

Après des journées de neige puis des températures négatives, une période de temps chaud annonce le printemps et toute la faune s’active.

Les abeilles sont éveillées et tiennent des conférences animées au bord de la ruche

Un bourdon terrestre s’active dans les fleurs d’hellébore.

Et, bien entendu, les prédateurs sont aussi sortis de leur léthargie hivernale, comme le lézard des murailles.

L’écureuil roux a repris son activité principale, le grignotage. La nourriture, à cette période, se trouve facilement à terre, surtout au pied des chataigniers, mais il faut être très vigilant pour ne pas succomber à une attaque de chat ou d’épervier.

Le voici justement, l’Epervier d’Europe, en repérage au-dessus des grands arbres.

Son passage déclenche des grésillements d’alerte chez les Grives draines. Elles ne s’envolent pourtant que sous une attaque franche de l’épervier, elles s’épuiseraient sinon.

Voici un Verdier d’Europe, quasiment invisible à Lugrin pendant les mois d’hiver.

La Mésange bleue montre que les oiseaux ont repris leur régime insectivore. Les habitudes de bain ne changent pas en hiver mais je suppose que quelques degrés en plus doivent rendre la séance plus agréable.

Les Etourneaux sansonnets ont revêtu leur plumage nuptial mais volent encore en groupe, comportement qui disparaît dès la nidification.

Chez le Grèbe huppé, il y a non seulement le plumage nuptial mais aussi les danses de parade. La dernière photo a été prise à l’embouchure dela Dranse dans le Léman et on voit bien la couleur verte de la rivière froide qui ne se mélange pas à l’eau bleue plus chaude du lac.

Les Fuligules morillons sont toujours dans la phase de formation des couples , ce qui agite passablement leur plan d’eau. Très occupés, ils se sont montrés moins méfiants qu’à l’habitude et j’ai pu saisir quelques photos d’assez près.

Depuis le même poste d’observation, j’ai aussi pu tirer le portrait d’une Foulque macroule. Elle casse un morceau de plante aquatique en secouant fortement la tête.

Les Nettes rousses sont restées un peu plus loin, dommage. Le mâle, à gauche sur la première photo arbore de belles couleurs et un superbe bec rouge.

Deux femelles de Harles bièvres sont venues s’ébrouer après avoir glissé le corps juste en dessous de la surface.

Deux Cygnes tuberculés immatures – bec terne et plumage encore marqué de beige – ont tenté de se poser sur le plan d’eau mais ont vite été écartés par les adultes : j’ai entendu les battements d’aile mais ils étaient alors hors de ma vue.

Le Grand cormoran peut être assez frustrant pour un photographe : lorsqu’il a choisi l’immobilisme, il peut rester longtemps fixe, avec à peine un mouvement de tête de temps à autre.

L’autre champion de l’immobilisme est le Héron cendré, souvent perché sur une seule patte.

Un de mes oiseaux préférés, le Pic épeichette – ici une femelle, avec son air un peu ronchon.

Une Mésange charbonnière en pleine séance de yoga ….

… et un Rougegorge familier observant le photographe intrus.

La migration des rapaces a débuté et même si le pic de passages est pour la mi-mars, le poste d’observation du Hucel à 950m permet de voir les oiseaux d’assez près. D’autres photos certainement la semaine prochaine.

2021-02-14

Malgré la Saint Valentin, le froid en extérieur était trop marqué ces derniers jours pour que les oiseaux se livrent à des parades amoureuses, sauf …

… les Grands corbeaux, montagnards de nature et donc apparemment insensibles au froid.

Les grives, ici des Grives draines je crois, sont aussi en pleine période de séduction et se poursuivent dans les arbres en grésillant mais sont par conséquent encore plus difficiles à photographier qu’à l’habitude.

Les Fuligules morillons sont plus remarquables par leurs rassemblements sur les eaux calmes et les amerrissages un peu maladroits, bien qu’ils soient aussi en période de formation de couples.

J’ai aperçu une Foulque macroule piétinant des roseaux comme pour préparer un nid, ce qui m’a paru assez hâtif mais « oiseaux.net » mentionne une période de reproduction allant de mars à septembre.

Les Mésanges à longue queue continuent à vivre en groupe et viennent bruyamment autour de la mangeoire installée pour l’hiver.

Une autre mésange, la charbonnière, dans une posture originale.

Un Chardonneret élégant, malheureusement dans une situation très sombre, mais lui aussi figé dans une posture intéressante.

Les Pics épeiches tambourinnent leurs territoires lorsque le soleil fait croire à l’approche du printemps.

Le Pic épeichette, tout petit et discret, fait aussi entendre son tambourinage qui ressemble, disait un auteur dont j’ai perdu la référence, à une dactylo en folie. Oiseaux.net parle d’un « crépitement » mais c’est moins poétique.

Pinson des arbres, mâle et femelle, sans autre remarque.

Voici un oiseau difficile à voir, sauf quand il s’approche de la mangeoire en hiver. C’est l’Accenteur mouchet. Il ressemble à un moineau, à peine plus gros, et s’en distingue par le gris bleuté de la gorge, sauf l’individu de droite, beaucoup moins typé.

La Sittelle trochepot se repère à ses cris « huit-huit-huit » et lorsqu’elle frappe une noisette. Elle va coincer le fruit dans une fissure d’écorce, son enclume, puis tape patiemment du bec jusqu’à ouvrir la coquille.

Une Pie bavarde.

Une Buse variable a tourné au-dessus des prés allant d’un perchoir à l’autre, sans doute pour surveiller les éventuels mouvements de rongeurs au sol.

Un Epervier d’Europe a survolé les prés à grande vitesse, ne m’offrant qu’une seule opportunité de déclenchement.

Et pour terminer, le passage d’un Milan royal m’a empli de bonheur : c’est un oiseau magnifique, silencieux, au vol franc et décidé.