2025-03-30

C’est parti pour une descente depuis la montagne, puis la « plaine » et enfin le lac.
Une longue randonnée sur les pentes bien exposées m’a permis d’éviter la neige encore bien présente. C’est ce qu’ont fait aussi ces chamois lointains, dans la brume.

J’ai aussi croisé quelques Pinsons du Nord Fringilla montifringilla, dont un seul est resté le temps d’une photo.

Plus bas, ce sont les Pinsons des arbres Fringilla coelebs, des mâles en plumage nuptial, qui sont plus faciles à voir. La particularité de cet oiseau est le dos du croupion vert, qu’on ne remarque pas souvent.

Un peu partout, les Geais des chênes Garrulus glandarius se manifestent bruyamment, à la recherche du partenaire. Une des figures de séduction consiste à hérisser les plumes de la tête et ça semble produire de l’effet.

A l’altitude de Lugrin, les Serins cini Serinus serinus font leur retour. Je crois n’avoir ici que des femelles.

Comme les feuilles ne sont pas encore développées, les Pouillots véloces Phylloscopus collybita sont faciles à voir.

Un Pic épeiche Dendrocopos major mâle(nuque rouge) m’a coûté pas mal d’efforts car il passait d’arbre en arbre pour tambouriner son territoire.

Pour vous faciliter la recherche du Roitelet triple bandeau Regulus ignicapilla dans cette photo, j’ai augmenté le contraste.

Voici une femelle de Rougequeue noir Phoenicurus ochruros

… une Mésange bleue Cyanistes caeruleus chanteuse …

… et un Rougegorge familier Erithacus rubecula, chanteur aussi.

Je n’ai pas une grande passion pour les Pigeons ramiers Columba palumbus mais je n’ai pu résister à celui-ci, endormi sur un câble.

Le passage d’un Faucon crécerelle Falco tinnunculus ouvre le chapitre des rapaces de cette semaine.

L’insouciance territoriales des Buses variables Buteo buteo est menacée par le retour des Milans noirs.

En effet les Milans noirs Milvus migrans sont plus nombreux chaque jour et on en voit sur toutes sortes de perchoirs.

Les couples se reforment, les milans sont fidèles d’une saison à l’autre, et les accouplements ont déjà lieu.

C’est aussi la reprise de possession des nids, chaque couple revenant à son nid de l’année précédente.

Mais tout cela ne doit pas faire oublier de se restaurer. La plupart du temps les milans noirs se nourrissent d’animaux morts, ici la masse blanche dans les serres est peut être un débris de poisson.

Il arrive parfois que les milans capturent des proies vivantes. Ce couple partage ainsi un oisillon, assez bien visible en troisième photo. Par contre, en photos 4 et 5, je me suis demandé si je ne servirais pas un jour de casse-croûte.

Peut-être à cause de la menace de prédation, une Bergeronnette grise Motacilla alba avec ses 28 cm d’envergure, n’a pas hésité à harceler un milan, envergure 150 cm, pour qu’il s’éloigne.

Allez, on va au lac.
Les nids des Grands cormorans Phalacrocorax carbo sont maintenant presque tous occupés. Les oiseaux passent le plus clair de leur temps à rapporter des branchage pour regarnir les nids ou en créer de nouveaux. Les plumes blanches sur le cou et sur la cuisse constituent le plumage nuptial, ainsi qu’une crête noire sur la tête, pas toujours visible.

Les Nettes rousses Netta rufina sont revenues. Le mâle est très coloré et la femelle est brune, beaucoup plus discrète.

Les Fuligules morillons Aythya fuligula n’en finissent pas de faire la cour. Il y a beaucoup plus de mâles que de femelles, et ce sont donc des groupes de mâles qui tournent autour des femelles dès qu’ils sont posés sur l’eau.

Les Harles bièvres Mergus merganser sont plus paisibles. Une femelle est occupée à se lisser les plumes, un mâle passe un peu plus loin.

Les oiseaux qui font du bruit, les voici : les Mouettes rieuses Chroicocephalus ridibundus. Presque toutes ont leur plumage nuptial, tête chocolat, sauf quelques unes qui ont encore la « virgule » derrière l’œil. On voit en dernière photo qu’elles ont le dessus des ailes marqué de brun, ce sont des immatures.

En fin de ce dossier, ce n’est pas la fatigue de la lecture, vous ne voyez pas double, ce sont deux Grèbes huppés Podiceps cristatus en mouvement synchronisé de parade.

2025-03-23

C’est officiel : c’est le printemps !
Si vous en doutez regardez ce que font les oiseaux, ils y croient.
Les Grèbes huppés Podiceps cristatus ne sont pas les meilleurs témoins, ils paradent dès le mois de janvier. Mais maintenant ils le font avec les belles plumes sur la tête.

Pas les meilleurs témoins non plus, les Pigeons ramiers Columba palumbus, capables de roucouler presque toute l’année comme les pigeons des villes. Mais quand ils se rassemblent, c’est tout de même un signe.

Les Cygnes tuberculés Cygnus olor soulèvent leurs 9 à 12 kg pour retrouver compagne ou compagnon avec qui ils s’adonnent à des rituels de salutation.

Chez les Grands cormorans Phalacrocorax carbo, la preuve du printemps est faite, même si tous les nids ne sont pas encore occupés.

Et s’il vous faut encore une preuve, voici une Corneille noire Corvus corone qui ramasse tout ce qu’elle peut, pour rentabiliser le transport vers le nid.

Corneille noire qui affirme son territoire en chassant tout intrus comme ce pauvre Milan noir à peine revenu de migration.

Les Milans noirs Milvus migrans du quartier ont repris possession de leurs perchoirs respectifs. Je trouve que le milan de la dernière photo a une silhouette un peu « gaulienne », qu’en dites vous ?

Voici mon premier mâle Rougequeue noir Phoenicurus ochruros de cette saison.

Des Bergeronnettes grises Motacilla alba sont visibles toute l’année mais le printemps les fait revenir en plus grand nombre, souvent auprès du bétail qui fait fuir les insectes au sol facilitant le travail de capture des bergeronnettes.

Puisqu’on se trouve au bord de l’eau, voici quelques oiseaux du lac.
D’abord une réunion intersyndicale. Il y a des Goélands leucophées Larus michahellis de plusieurs âges, en brun les immatures et gris les adultes, deux Harles bièvres Mergus merganser, femelle à la tête brune et mâle en blanc et noir, et cinq Grand cormorans Phalacrocorax carbo. Ce genre de rassemblement survient lorsqu’il y a un pêcheur qui relève ses filets, promesse d’un repas sans effort.

Les Grèbes castagneux Tachybaptus ruficollis sont plutôt grégaires et n’ont pas à ma connaissance de parade aussi démonstrative que les grèbes huppés. Mais au printemps, la tache jaune au bord du bec est particulièrement lumineuse.

Les Fuligules morillons Aythya fuligula sont en pleine période nuptiale, ce qui leur vaut un œil plus brillant qu’à d’autres saisons et, au mâle un plumage noir bleuté. En vol, c’est le miroir blanc des ailes qui est caractéristique de l’espèce.

Les Mouettes rieuses Chroicocephalus ridibundus ont pris leur plumage nuptial, tête chocolat, mais les nids ne se feront qu’au mois de mai.

Les Harles bièvres Mergus merganser ont terminé, je crois, leurs parades et les couples semblent formés. Mâle en première photo et femelle les deux autres images.

Les autres observations de la semaine :
une Grive draine Turdus viscivorus, je crois …

… un Pic vert Picus viridis, femelle puisqu’il n’y a pas de tache rouge dans le bas de la moustache noire…

… un Pic épeiche Dendrocopos major, sexe indéterminé puisqu’on ne voit pas sa nuque ( noire pour la femelle, rouge pour le mâle) …

… une femelle de Merle noir Turdus merula aux joies du bain …

… un Roitelet à triple bandeau Regulus ignicapilla

… et une Buse variable Buteo buteo.

Un peu de poésie pour la dernière observation : un Pouillot véloce Phylloscopus collybita.

2025-03-16

La semaine a été peu favorable à l’observation des passereaux et autres petits oiseaux.
Il y a tout de même eu de la Bergeronnette grise Motacilla alba

… un Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes

… et quelques Pouillots véloces Phylloscopus collybita.

Est-il besoin de présenter cette cliente régulière de la source, la femelle du Merle noir Turdus merula

… ou ce visiteur des vieux arbres, la Sittelle torchepot Sitta europaea.

La Mésange bleue Cyanistes caeruleus est un des oiseaux les plus répandus autour de chez moi mais son plumage reste pour moi un sujet d’admiration.

Cette Pie bavarde Pica pica est venue avec une congénère jacasser dans un arbre près d’un nid de l’année dernière. On aurait pu croire à un couple visitant un logement.

La Corneille noire Corvus corone ne s’est pas exprimée mais, de toute évidence, elle avait le bec plein et une autre priorité.

Le premier Milan noir Milvus migrans de la saison a fait son apparition, se reposant à la cime d’un châtaignier avant de reprendre son vol migratoire.

Mon défi de la semaine a été l’approche des Buses variables Buteo buteo qui séjournent dans mon quartier. J’aurais voulu vérifier à nouveau combien d’individus différent sont présents. En vol, trop difficile.

Dimanche 09.03. De face ou de profil, rien de caractéristique n’apparaît sur cet oiseau, vu dans les arbres à proximité du pré où ont été faites les observations mardi et les jours suivants.

Lundi 10.03. Posé, cet oiseau ne présente aucune particularité de face mais la nuque montre une barre blanche. Simplement des plumes « retroussées » ? En regardant bien, dans le dos il y a quelques extrémités de plumes plus sombres que les autres.

Mardi 11.03. Un des lieux où se trouve souvent une buse, dans un pré où sont posés des fûts après une coupe. Pas de barre blanche apparente sur la nuque mais je n’ai pas le bon angle. Par contre, sur le dos il y a des plumes très sombres.

Jeudi 13.03. Dans le même pré, à nouveau une buse. Il me semble que le plumage sous l’aile est plus clair et la barre terminale de la queue plus sombre que celle vue mardi. Mais il y a une plume sombre dans le dos.

vendredi 14.03. A nouveau une buse dans les arbres bordant le même pré. Il y a une vague marque blanche sur la nuque. Et il y a la même plume très foncée dans le dos, comme la dernière image de la veille.

Conclusion : d’après ces quelques plumes sombres dans le dos, je pense qu’il s’agit de la même buse sur toutes ces photos, mise à part l’oiseau vu dimanche. De plus, en quelques jours, l’oiseau a réduit sa distance de fuite de 20-30 mètres à moins de 15 mètres, ce qui indique qu’il s’est familiarisé avec ma présence.
Lui, il sait que c’est toujours le même photographe !

2025-03-09

La Dent d’Oche a beau être encore couverte de neige, les jours rallongent et la chaleur favorise l’éclosion de fleurs …

… comme le tussilage.

Les chatons de noisetier sont presque fanés mais les abeilles continuent de les butiner.

Puisque nous avons débuté avec la montagne, revenons-y avec une présence habituelle, les chamois …

… mais connaissez-vous les chamois-siamois ?

Dans les airs, la migration des rapaces bat son plein avec des groupes de six à dix rapaces , ici des buses variables. Une buse semble s’être installée depuis quelques jours. Je la vois dans les arbres et, parfois, au sol. Consommerait-elle des vers ?

Migration encore, celle des Milans royaux.

Moins fréquemment mais aussi en migration, on peut voir de l’Epervier d’Europe.

Il n’y a pas que les rapaces qui migrent. De petits oiseaux aussi et voici les « premières » de la semaine. Le Pinson du Nord est, en principe, en route vers le nord du continent mais les autres seront présents dans la région jusqu’en septembre.

On parle de pinson ? Voici le Pinson des arbres, résident à l’année de nos arbres et de nos haies. Dans ces photos il n’y a que des mâles.

Les femelles sont de couleurs plus discrètes, d’ailleurs il n’y a qu’à les chercher dans ces épicéas. Cet arbre était fréquenté également par des grimpereaux prospectant les cônes, ce que je n’avais encore jamais observé.

Une Sittelle torchepot s’acharnait, après avoir bien calé sa noisette dans l’écorce d’un arbre, à la piquer pour l’ouvrir …

… mais un Pic épeiche, attiré par le bruit, est venu la déranger.

A la source, deux Bouvreuils pivoine, un mâle et une femelle, sont venus boire et se tremper.

Une Corneille noire, occupée à picorer je ne sais quoi dans l’herbe, s’est laissée approcher, montrant les reflets de son plumage.

Bien sûr, les plus beaux reflets, verts ou violets, sont ceux des Etourneaux sansonnets en plumage nuptial.

Les Grèbes huppés ont commencé leurs parades il y a plusieurs semaines et vont continuer encore. Là, j’ai surpris une séduction par cadeau. Je crois hélas que ce n’est pas une feuille mais un morceau de plastique

Certains oiseaux ont déjà dépassé le stade des parades et sont actifs à la construction de nids, comme ces Orites – Mésanges à longue queue – qui tirent sur une toile d’araignée. Cela leur servira à « coller » les mousses et lichens qui constituent l’enveloppe du nid.

Quelques autres observations, en vrac.
Un Ecureuil roux ….

… des mésanges, bleues et noire …

… un Goéland leucophée, adulte ….

… un Cincle plongeur …

…une Foulque macroule luttant contre une vague en bord de lac …

… un Héron cendré …

… des Canards colvert, dont deux mâles en posture peu digne mais il faut bien aller chercher les algues au fond de l’eau pour se nourrir …

… un Grèbe castagneux …

… quelques Grèbes huppés …

… des Harles bièvres …

… et quelques Fuligules morillons .

2025-03-02

Cette collection de photos regroupe des observations de la montagne des Mémises au-dessus de Thollon, des prairies et bois de Lugrin, des prés et champs autour de Fontenilles en Haute-Garonne, de Varaize en Charente-Maritime et une photo prise en Lorraine, commune de Halstroff, au nord de la Moselle.
La première photo prouve que le printemps est bien engagé en région toulousaine …

… et cette femelle de Merle noir occitane l’a compris et s’affaire à construire un nid …

… alors que la Charente-Maritime se réveille sous le brouillard matinal, rendant difficile l’identification plus poussée de ces Bruants.

A Lugrin, il y a eu aussi des jours brumeux mais d’autres bien lumineux, encourageant le vol migratoire des Buses variables …

… et des Milans royaux.

Quel que soit le lieu, les Etourneaux sansonnets ont pris leur plumage nuptial et s’égosillent pour signaler leur présence et attirer une partenaire.

Où que ce soit on entend puis on voit – en cherchant bien – des Grimpereaux. J’ai renoncé à tenter de distinguer Grimpereau des bois et Grimpereau des jardins, la différence la plus notable étant le chant.

Partout aussi, on rencontre des Pinsons des arbres, femelle en première photo puis des mâles.

Peu importe où ont été vues ces deux Grives. Ce qui compte c’est de voir la différence entre la première, Grive musicienne aux taches pointues et assez ordonnées, et la seconde, Grive draine aux taches nettement moins « classe ».

Quelques autres observations :
des Canards colvert, Halstroff …

un Pouillot véloce, Charente-Maritime …

… une Tourterelle turque, Charente-Maritime …

… un Faucon crécerelle, Charente-Maritime …

… un Cochevis huppé, Haute-Garonne …

… des Bruants zizi, femelle puis mâle, Haute-Garonne …

… deux Choucas des tours, Haute-Garonne (je croyais qu’ils se poursuivaient, peut-être en parade nuptiale, mais ils tentaient d’attraper des insectes au vol, voir juste au-dessus de l’oiseau du haut) …

… des Tariers pâtres, Haute-Garonne. Le mâle a la tête noire, un collier blanc et la poitrine orange, la femelle a un plumage beaucoup plus discret …

… une Pie bavarde.

Passons aux mésanges, en commençant par l’Orite – qui n’est plus classée dans les mésanges …

… la Mésange charbonnière …

… la Mésange bleue …

… et une lointaine Mésange huppée, difficile à voir dans l’herbe sèche.

A Lugrin, un Roitelet à triple bandeau – jaune, noir, blanc – se régale d’un bain glacé.

A Lugrin encore, un Grosbec casse-noyaux me surveille depuis son perchoir.

A Lugrin toujours, c’est au tour d’une Sittelle torchepot de m’observer attentivement.

Fini pour les oiseaux, c’est au tour des quadrupèdes avec ce chamois dans l’environnement très rocheux du Mont César, montagne des Mémises.

Derniers quadrupèdes, deux groupes de chevreuils vus autour de Varaize, Charente-Maritime. Si le premier groupe comporte un mâle , le deuxième groupe est constitué de trois mâles dont un avec encore le velours sur les bois et deux femelles.