2024-06-30

Un déplacement de quelques centaines de kilomètres et l’avifaune est très différente. En voici la preuve avec des espèces rencontrées à Fontenilles, ouest toulousain, et Varaize, en Charente-Maritime.

FONTENILLES – Haute Garonne

L’introduction fait référence à l’avifaune mais il y a aussi d’autres bestioles à observer, comme des papillons, ici une Mélitée orangée …

… ou, à proximité des cours d’eau, des libellules, dont cet Agrion à larges pattes.

Le premier oiseau observé, que je n’ai jamais vu en Haute-Savoie, est un Cochevis huppé, proche cousin des alouettes.

Les Tariers pâtres nichent au sol ou très bas dans la végétation. Les champs cultivés leur offrent une bonne protection et ils viennent régulièrement surveiller les alentours en se perchant sur une tige haute. Le mâle est plus coloré et la femelle plus terne comme chez beaucoup d’oiseaux.

Le Bruant proyer ne fréquente pas, à ma connaissance, les prés de Lugrin mais il est bien présent dans les buissons et les jachères de la région toulousaine. Le bec ouvert est assez étonnant avec un décrochement qui ressemble à une dent.

Celui-ci est aussi un bruant, le mâle du Bruant zizi.

Ce petit oiseau à la tête grise est une des nombreuses espèces de fauvettes, la Fauvette grisette.

La Huppe fasciée est devenue rarissime à Lugrin et aux environs mais elle est assez fréquente en région toulousaine.

Rien d’exceptionnel à voir un Faucon crécerelle en chasse en Occitanie …

… mais cet autre rapace, de 80cm d’envergure, qui chasse aussi en faisant du vol stationnaire est beaucoup plus rare même si les effectifs progressent chaque année. C’est un Elanion blanc.

Région chaude avec beaucoup de plantes à graines : c’est un paradis pour les Chardonnerets élégants. Les deux premières images sont celles de jeunes qui prendront leurs couleurs sur la tête plus tard.

Autre jeune oiseau, une Bergeronnette grise, qui elle n’onplus n’a pas le plumage adulte sur la tête.

Et enfin, pour quitter la région toulousaine, un mâle de Serin cini.

VARAIZE – Charente maritime

Changement de région, au climat plus maritime, qui pour l’instant ne souffre pas de la sécheresse. Dans les talus le long des champs, une fleur étonnante attire le regard. Il s’agit de l’Orchis bouc, une espèce d’orchidée sauvage. Le nom est lié à l’odeur que dégage la fleur, si on met le nez dessus.

Au rayon insectes, il y a aussi des papillons, comme le Paon de jour dont la face inférieure garantit une discrétion absolue à la tombée du jour.

Ici aussi, il y a des jeunes Bergeronnettes grises …

… et des Bruants zizi.

En plus il y a des Rougequeue à front blanc, ici un mâle.

J’ai également vu un Gobemouche gris, prospectant les vignes en quête d’insectes.

Mon grand plaisir est venu des rapaces : tout d’abord un Busard cendré mâle, reconnaissable à la barre noire qu’il porte sur le dessus de l’aile. Il chasse de petits mammifères en quadrillant les cultures à faible altitude.

Le deuxième rapace lui ressemble, c’est aussi un busard mais celui-ci est le mâle du Busard Saint-Martin, reconnaissable au bord de fuite noir sous l’aile. Il chasse de plus haut, presque à la manière des buses.

2024-06-23

Dans les nids de Milan noir, je vois parfois un jeune oiseau ou deux. Le plumage est acquis et donc l’envol est proche.

Chez d’autres espèces, les jeunes ont quitté les nids et sont maintenant autonomes.
C’est le cas du Rougegorge familier …

… des Mésanges charbonnière et bleue, les deux jeunes étant de plumage plus terne que les adultes …

… ou du Pic épeiche.

Les oiseaux adultes sont un peu plus visibles, délivrés de l’obligation nourricière envers leurs nichées.

Bien que le Serin cini posé sur l’antenne râteau occupe cette place stratégique pour chanter, je préfère le voir dans un décor plus naturel.

Le Milan noir est un beau rapace mais il a la sale manie de récolter des déchets en cherchant de la nourriture et disperse ainsi des morceaux de plastique dans la forêt.

La Mésange noire, reconnaissable à sa petite taille et sa tache blanche sur la nuque, est montagnarde et parcourt inlassablement les branches pour y déloger des insectes.

Une petite bande de Chardonnerets élégants est venue picorer des graines dans un pré, puis un adulte est parti nourrir un jeune qui appelait depuis un arbre dans la haie voisine.

C’est oiseau, que l’on a l’habitude de voir au voisinage des habitations, est tout bonnement un Moineau domestique mâle.

La Pie-grièche écorcheur est un oiseau discret, surtout la femelle avec son plumage brun, marqué d’écailles sur la poitrine. Le mâle, avec la tête grise et le bandeau noir sur l’oeil est plus facile à repérer, surtout quand il guette des proies depuis une branche haute.

La chasse du Faucon crécerelle est une longue séquence de glissés puis de vols sur place en « Saint-Esprit », avec parfois un piqué vertigineux sur une souris ou autre proie.

Le Milan noir est charognard et se nourrit entre autres, de poissons morts. Cet adulte n’a plus de progéniture à nourrir, semble-t’il, et il a consommé sa capture en plein vol.

Au bord du lac, j’ai rencontré quelques Hérons cendrés qui m’ont d’abord régalé par leurs attitudes, puis qui ont démontré leurefficacité à la pêche, soit en volant brièvement au ras de l’eau soit en étendant le cou depuis le bord.

Sans lien avec ce qui précède, une orchidée sauvage …

… un joli petit insecte butineur de quelques millimètres qui se nomme le Grand bombyle …

… et un papillon coloré dessus mais camouflé dessous, la Petite tortue.

2024-06-16

Alors que les orchidées des prairies de Lugrin sont presque toutes fanées, j’ai croisé, sur les terrasses de la Dranse, des parterres d’une autre variété d’orchidées.

Quand la pluie laisse du répit aux insectes, différents papillons viennent butiner. Ici une Piéride du chou.

Les grenouilles chantent dès qu’il y a un faible rayon de soleil pour attirer l’âme soeur. Entre deux strophes, les sacs vocaux se dégonflent.

Un Fuligule morillon a trouvé une compagne et démontre son affection dans un accouplement aquatique.

Des nouvelles des nichées de Milans noirs.
Dans le frêne, ce sont bien deux jeunes qui grandissent. C’est une nichée assez tardive, je ne pense pas que ces deux jeunes oiseaux partiront à la mi-juillet avec les premiers partants.

Dans un gros châtaignier, le nid où j’ai vu deux jeunes semble parfois vide mais parfois au moins un jeune est visible. On voit que le plumage est plus avancé que celui des oiseaux dans le frêne. Une jeune aurait-il déjà pris son envol ?

Enfin, le nid en contrebas est toujours occupé par deux jeunes, au plumage intermédiaire entre les deux précédentes nichées.

J’ai tenté une approche des nids de Grand cormoran, expérience que je ne renouvellerai probablement pas. Les arbres sont blancs des la fiente des oiseaux mais les nids en sont recouverts aussi. Quand un oiseau bouge ou se gratte, comme en troisième image, un nuage de poussière s’élève, avec un arôme particulièrement déplaisant. Les deux dernières images montrent un jeune : oeil noir au lieu de vert et duvet velouté sur la tête.

Les Grands cormorans adultes se regroupent parfois pour la pêche. Ce jour là, en se posant ils sont presque respecté la formation de vol en triangle, avant que le chef de file ne reparte.

Quelques Rougequeues noirs ont récemment quitté les nids.

Les jeunes Hérons cendrés aussi sont maintenant livrés à eux-même …

… ce qui laisse les adultes libres de reprendre le guet et la pêche. Parmi les techniques de pêche, il y a celle de se poser sur l’eau – le héron flotte très bien – et de se projeter en avant au passage d’un poisson pour l’attraper d’un coup de bec. c’est impressionnant d’efficacité.

Quelques comparaisons, pour reconnaître les silhouettes :
Le Milan noir …

… à distinguer de la Buse variable.

Le Martinet noir …

… à distinguer de l’Hirondelle de fenêtre.

Le Moineau domestique …

… à distinguer des différentes mésanges, dont la Mésange charbonnière …

… ou la Mésange bleue.

Quelques oiseaux isolés,
un Milan noir qui ne se cache pas …

… un Geai des chênes qui essaie de se cacher …

… une Corneille noire, avec un curieux goître sous le bec …

… une femelle de Fauvette à tête noire qui apprécie les cerises de Lugrin …

… et un mâle de Serin cini qui semble chercher la télécommande pour se connecter.

2024-06-09

C’est la pleine saison des nids et pas seulement chez les oiseaux. Les guêpes sont en pleine construction de leurs cellules de papier mâché.

Les nichées de Milan noir évoluent doucement. Sur un des nids difficiles à voir, à moitié cachée par les feuilles du frêne, la femelle est encore couchée.

Dans le nid calé très haut dans un châtaignier, on aperçoit parfois la tête d’un poussin.

Et dans le nid en contrebas de la route, les deux jeunes prennent progressivement leur plumage. Un adulte est venu leur tenir compagnie un jour un peu frais et humide.

J’ai repéré un nouveau nid d’Etourneau sansonnet, dans un arbre creux, au bord de la route. Les adultes sont peu farouches et m’ont laissé prendre quelques photos, à distance raisonnable tout de même. Sur une des images, on voit que l’adulte apporte une cerise et sur les deux dernières prises, on voit deux oisillons.

Certains jeunes Rougequeue noirs ont quitté les nids mais se font encore nourrir par les parents. Ils les suivent de perchoir en perchoir, en réclamant la becquée.

Quelques oiseaux dégagés des obligations parentales sont aussi visibles, comme un Serin cini …

… un Etourneau sansonnet, que l’on croirait sorti de chez Swarovsky …

… un Merle noir mâle …

… et des Milans noirs.

Le dernier oiseau, une femelle de Bondrée apivore, est, je crois, en pleine migration vers le nord. Elle vole donc vers de futures obligations.

2024-06-02

Si vous n’êtes pas ornitho, même amateur, c’est difficile à comprendre. L’observation d’une espèce pour la première fois est un plaisir intense. Quand c’est une espèce rare, en danger critique d’extinction, c’est double plaisir avec de la fierté en plus.
Voilà ce qui m’est arrivé il y a quelques jours en voyant passer cette silhouette inhabituelle, que j’ai identifiée comme un Ibis chauve. J’avais vu un reportage sur une réintroduction en Autriche, avec apprentissage de la migration guidée par un ULM.
Voici le commentaire que j’ai reçu après avoir signalé cette observation sur le site de la LPO – Remarque de Richard Prior :
Il s’agit bien d’un Ibis Chauve, notre ami ‘Oskar’ qui a traversé Haute-Savoie le 6 et 7 avril dernier. Il passe l’été autour de Bulle, Canton de Vaud, Suisse. Hier il a traversé le Lac Léman mais a fait demi tour au sud de Thonon et était de retour en Suisse fin d’après-midi ( données venant de l’appli Animal Tracker).

Les autres oiseaux observés cette semaine sont donc bien pâles en comparaison mais commençons par les nichées. D’abord les Etourneaux sansonnets. En fin de semaine, ce nid est déserté, les jeunes ayant probablement pris leur envol.

Le nid de Milan noir situé en contrebas de ma rue contient toujours deux jeunes. Le plus développé a pris le plumage brun, encore marqué de duvet, alors que l’autre est encore beaucoup plus blanc.

Le deuxième nid, partiellement visible, contient bien deux oisillons, encore blancs, bien qu’une seule tête apparaisse la plupart du temps.

Le troisième nid garde son mystère : la femelle n’est plus couchée en permanence dans son nid mais aucune tête ne bouge quand elle est perchée à côté ou absente …

… et ce n’est pas un Milan noir perché …

… ou un autre, rapportant un poisson dans le bec et un autre dans les serres, qui permet d’en savoir plus sur le nombre de jeunes présents dans le quartier.

Pour poursuivre avec les rapaces, il y a bien sûr la Buse variable, …

… et un beau spécimen de Faucon hobereau, probablement en migration, qui a survolé les prairies.

Vous trouvez que le prix des cerises augmente ? A qui la faute ? Ce n’est pas les coûts de transport ou de main d’œuvre de cueillette, c’est tout bonnement la concurrence des Corneilles noires.

Le Geai est chênes est un oiseau étonnant par son plumage et sa capacité à émettre des sons très doux tout autant que de sonner l’alarme dans les bois.

Devine qui vient prendre son bain : d’abord la Fauvette à tête noire, mâle avec le capuchon noir et jeunes ou femelles avec le capuchon brun, …

… la Mésange bleue habituelle …

… une Grive musicienne, moins fréquente, …

… un Gobemouche gris, deuxième individu de la saison pour moi, …

… et un oiseau inconnu, difficile à identifier dans cet état. Je pense à une Hypolaïs polyglotte, de ce que j’en ai vu avant son bain.

Fin de cette petite semaine avec un Tircis, petit papillon de plus en plus fréquent avec l’avancée de la saison.