2024-03-31

A cette saison, c’est bien de regarder en l’air mais il se passe aussi des choses intéressantes au sol où pointent les morilles.

Parmi les punaises qui reprennent une intense activité, il y a les Gendarmes, aussi appelés Cherche-midi ou Suisse. L’excellent guide « Les Petites Bêtes » des éditions La Salamandre fait remarquer que les motifs de cette punaise vue la tête en bas rappellent un masque africain.

Les butineurs sont au travail, que ce soit abeille, bourdon ou une des multiples espèces de mouches.

Si on voit bien les grains de pollen collés sur le corps du bourdon ou de la mouche, on se doute moins que la Mésange bleue est considérée comme un pollinisateur. En effet, sa fréquentation de nombreuses fleurs dans les arbres pour sucer du nectar, assure un transport efficace du pollen de fleur en fleur.

Les Pouillots véloces chantent tout le jour, perchés dans différents arbres. Je ne pense pas s’ils aient des vertus pollinisatrices puisqu’ils sont insectivores.

Insectivores aussi, on trouve les Roitelets à triple bandeau …

… ou le Roitelet huppé …

… ou encore le Rougequeue noir – ici femelle, friand de petites araignées.

La Bergeronnette grise se nourrit de petites larves aquatiques au bord des cours d’eau ou d’insectes dans les prés, surtout au voisinage des bouses ou du crottin.

Bien entendu, les hirondelles, comme l’Hirondelle de rochers, sont aussi insectivores, se nourrissant d’insectes volants.

Tiens, un insectivore qui picore aussi volontiers dans les baies et les fruits, la Fauvette à tête noire – ici un mâle.

Plutôt granivores – ou végétariens – il y a les Chardonnerets élégants …

… et les Serins cinis.

La Sittelle torchepot se nourrit d’insectes mais aussi de graines et de fruits à coque. J’ai remarqué en passant que cette sittelle passait la patte derrière son aile pour se gratter le menton. Est-ce le cas chez tous les oiseaux ?

L’Etourneau sansonnet, comme le merle noir, mange aussi bien des vers que des insectes, des baies et toutes sortes de fruits, dont les raisins au grand désespoir des viticulteurs.

Il mange des poissons, des grenouilles, des sauterelles, des vers, etc. c’est le Héron cendré.

Le Grand cormoran par contre est un consommateur exclusif de poisson.

Je sors des commentaires sur la nutrition pour présenter quelques rapaces vus dans la semaine :
en premier, vu de très loin, un Busard Saint Martin, mâle, reconnaissable à l’extrémité noire des ailes et le bord de fuite des ailes noir également.

Ensuite, un Milan royal de passage …

… ainsi que quelques Buses variables …

… et des Milans noirs, certains de passage et d’autre installés pour leur saison lugrinoise.

J’ai pu saisir au vol un Grand corbeau et une Buse variable, ce qui montre bien que ces deux oiseaux ont à peu près la même taille. Puis un Grand corbeau a bien voulu me survoler d’assez près pour un portrait dans de bonnes conditions.

Les Grands corbeaux, dont je pensais les vols nuptiaux terminés, se sont livrés encore à de splendides exhibitions dignes de la Patrouille de France, panaches de fumée en moins.Vol synchronisé à deux, plongés et piqués et surtout des pirouettes menant deux oiseaux presque en face à face depuis très haut dans le ciel jusqu’à la limite des arbres.

2024-03-24

La migration bat son plein. Je me suis rendu au point de comptage du Hucel, d’où on voit passer des oiseaux sur leur chemin migratoire. J’ai pu participer à la joie d’ornithologues lors du passage exceptionnel d’un groupe de Cigognes noires, très haut dans le ciel.

Heureusement, d’autres oiseaux passent plus près, comme les Buses variables …

… le Faucon crécerelle, ici une femelle …

… l’Epervier d’Europe …

… ou, peut-être, l’Autour des palombes mais la distinction avec l’épervier est difficile.

Bien sûr, le Milan royal passe encore …

… mais c’est surtout le Milan noir qui est arrivé, reprenant ses perchoirs habituels et testant déjà l’état des nids de l’an passé.

Certains couples se sont formés ou re-formés, les milans sont fidèles d’une année à l’autre. Il y a déjà eu des accouplements et. pour l’un des couples que j’observe, le don de nourriture.

Allons vers d’autres couples, comme les Grèbes huppés, toujours aussi démonstratifs …

… ou les Nettes rousses, dont le mâle hérisse les plumes de la tête pour en faire un modèle de coiffure.

Les Mouettes rieuses sont en pleines parades mais entre les brusque envols pour éloigner un prétendant et les tentatives de séduction, difficile de distinguer. En tout cas, ça se passe dans un vacarme étourdissant.

Les Grands cormorans réinvestissent les nids mais je n’ai pas encore vu d’oiseau couver.

Une Corneille noire, affairée à trouver des garnitures pour son nid, se trouve devant un dilemme : comment ramasser une brindille sans laisser tomber ce qu’elle a déjà dans le bec ? Après plusieurs tentatives, elle a fini par renoncer.

J’ai suivi une Sittelle prospectant les fourches d’un châtaignier. Elle a soudain pris une posture étonnante, semblant se gratter contre le bois.

Plus difficile à suivre, un Pic épeiche tambourinait dans le même arbre.

Il y a de temps à autre des passages de petits groupes de Chardonnerets élégants …

… ou de Serins cini, dont je n’ai pu prendre qu’un seul oiseau.

En plus du Rougegorge familier …

… du Merle noir …

… ou du Roitelet à triple bandeau …

… les Fauvettes à tête noire, ici un mâle, commencent à chanter pour attirer une compagne …

… et les Pouillot véloces sonnent leur « chiff-chaff » répété, ce qui leur vaut leur nom en anglais, Chiff-chaff.

De nombreux papillons ont repris leur vol, dont la Petite tortue …

…et les Bourdons terrestres explorent la moindre fleur pour en tirer pollen et nectar …

… malgré la menace des prédateurs, dont le Lézard des murailles.

2024-03-17

Avec le passage officiel au printemps, il y a plusieurs premières observations, soit de retour d’hivernage soit des oiseaux absents de mes observations depuis quelques temps.

Tout d’abord, des Bec croisés des sapins. Ce sont de très beaux oiseaux, le mâle étant d’un beau rouge orangé et la femelle plutôt verte. Ils se nourrissent des graines extraites des cônes de sapin grâce justement au bec dont les mandibules se croisent. Les photos sont malheureusement de piètre qualité.

De retour de migration , un groupe de Tarins des aulnes a croisé mon chemin mais je n’ai pu en photographier que deux mâles, qui ont un capuchon noir.

A l’occasion d’une sortie en moyenne altitude, vers 1400m, j’ai pu voir passer un Aigle royal.

Ce n’est pas le premier Verdier d’Europe de la saison mais c’est bien le premier groupe de ces oiseaux.

Et voici la première Fauvette à tête noire, un mâle, de retour de migration.

Encore une « première », un Milan noir. Les passages se font plus fréquents jour après jour et j’ai déjà assisté à un accouplement.

Une hirondelle ne fait pas le printemps, encore moins lorsqu’il s’agit d’Hirondelles de rochers, oiseau montagnard qui craint moins le froid que les hirondelles rustiques ou les hirondelles de fenêtre.

C’est la dernières des « premières » : au même moment que les Hirondelles de rochers, c’est un Martinet à ventre blanc qui est passé.

Aux alentours de 1300m d’altitude, il y a un tout petit lac, le lac de la Joux, qui est encore partiellement gelé. Un mâle de Canard colvert s’y gratte la tête, attendant peut-être l’arrivée d’une partenaire…

… mais ses congénères préfèrent prendre le soleil sur les rives du Léman, même si la concurrence entre mâles y est rude.

J’avais photographié il y a quelques jours un accouplement de Foulques macroules en commentant que la cour était brève et peu démonstrative. Je dois corriger cette assertion après avoir assisté à plusieurs minutes de bécottage mutuel de ces oiseaux.

Rien de particulier chez les Harles bièvres, qui pêchent en couple …

… tout comme les Nettes rousses, chez qui le mâle donne le nom de l’espèce et la femelle est brune.

A proximité du lac, les Hérons cendrés ont commencé à apporter des branchages pour réparer les anciens nids ou en construire de nouveaux.

Du côté des rapaces, il y a encore des passages de Milan royal …

… mais aussi du Faucon pélerin …

… de l’Epervier d’Europe – ceux-ci voyageaient à deux – …

… et de la Buse variable.

Parmi les autres oiseaux, chez les corvidés, il y a le Grand corbeau …

… la Corneille noire …

… mais aussi le Geai des chênes. Celui-ci grignote le bois mort sur une branche de châtaignier. Se nourrit-il ?

Parmi les turdidés, il y a le Merle noir …

… la Grive musicienne …

… et la Grive draine.

Chez les paridés, ce sont toujours le mêmes, la Mésange charbonnière …

… et une qui doit encore se sécher, la Mésange bleue.

Les Grosbec casse-noyaux sont toujours difficiles à approcher, même s’ils fréquentent régulièrement la cime du même arbre.

Les mâles de Pinson des arbres ont maintenant tous acquis leur plumage nuptial.

Les Chardonneret élégants conservent le même plumage en toutes saisons. Est-de là que vient cette notion d’élégance ?

Les Etourneaux sansonnets sont bruyants à certaines heures et très discrets à d’autres.

Les Pics épeiche tambourinent leur territoire sur des troncs secs et sonores.

Les Sittelles torchepot courent le long des troncs et des branches …

… comme les Grimpereaux, sauf que ces derniers ne prospectent que de bas en haut.

Tout comme le Geai des chênes un peu plus haut, voici un Ecureuil roux qui ronge du bois. Bien entendu, il le fait de manière acrobatique. Quand il furète dans le lierre, c’est de manière plus posée.

Enfin, printemps oblige, les fourmilières se réveillent. Celle-ci doit en plus réparer les dégâts causés par un Pic vert, si j’en crois les deux trous circulaires en bas.

2024-03-10

Cette semaine débute sur une séquence attristante. Les Grèbes huppés ont une cour très complexe, dont fait partie l’offrande réciproque de cadeau. Le plus souvent il s’agit d’une grande herbe aquatique. Ici, c’est malheureusement un déchet de plastique.

Parmi les figures de la cour, il y a les nombreux face à face avec hochements de tête, lissage de plumes, etc. Bien que les sexes soient semblables, je trouve que les deux dernières images sont très « macho » : nage avec une patte en l’air et roulement des mécaniques avec les « poings sur les hanches ».

Chez les grèbes, il y a aussi le Grèbe castagneux, tout petit mais vorace consommateur de petits poissons.

Les Foulques macroule ont une parade simple : un peu de poursuite, quelques appels bruyants. L’accouplement est extrêmement bref, quelques secondes à peine.

Les Hérons s’interpellent avec des espèces de croassements et des claquements de bec. Difficile de savoir s’ils tentent d’intimider un voisin ou de séduite un partenaire, la situation des nids tout en haut de grands arbres empêche de bien voir ce qui se passe.

Les Harles bièvre mâles -tête vert sombre, qui ont suivi des femelles tout l’hiver, semblent s’y intéresser moins ces jours-ci. Ils ne s’occupent pas des nids ou des petits, partant vers d’autres lieux une fois que la reproduction est assurée.

Pour les Fuligules morillon, la séduction semble réservée aux plans d’eau calme. Quand ils sont sur le Léman, c’est pour la pêche. Mâles en blanc et noir, femelles brunes, mais tous les adultes ont l’œil jaune vif.

Un Grand cormoran est passé très près, arborant son plumage nuptial presque complet. Joue jaune, plumes blanches sur la tête et sur le cou, il ne manque que la crête de plumes noires sur la tête.

Le mâle du Canard chipeau a un plumage nuptial discret en comparaison à d’autres canards, mais quelle élégance et quelle complexité quand on voit les détails.

Autre oiseau aquatique, la Poule d’eau, aux pattes extraordinaires par les couleurs et les dimensions.

A terre aussi, les oiseaux chantent les territoires et la recherche de partenaires.
C’est le cas des Rougegorges que l’on entend partout dans les haies et les bosquets.

Les Etourneaux sansonnets ont pris leur plumage nuptial et vont bientôt nicher.

Les Buses variables continuent de passer en migration – 19 comptées en deux heures une après-midi – mais je ne sais pas si la poursuite que j’ai photographiée est une parade ou une intimidation.

Ce qui est certain par contre, c’est que les Corneilles noires ont jugé qu’une Buse était indésirable sur leur territoire. Cette dernière a dû battre en retraite.

Le Milan royal est en migration mais peu d’individus passent à portée d’objectif.

Si le Pic épeiche est repérable dans les arbres dès qu’il bouge …

… il n’en va pas de même pour le Grimpererau !

Les Mésanges bleues sont très actives, à la recherche de nourriture surtout. Elles se nourrissent de bourgeons et de fleurs, apparemment.

Une Mésange huppée, apparition peu fréquente, retrouve des faines de hêtre qui subsistent après l’hiver.

Une Mésange nonnette, à la recherche d’insectes sur l’écorce et dans la mousse, s’interrompt pour me jauger.

Les Ecureuils roux sont sortis de leur torpeur hivernale et courent dans les arbres et au sol pour se nourrir.

Fin de cette semaine sur une image de violettes, pas violettes ….

2024-03-03

J’ai choisi d’en faire la star de la semaine, d’abord parce qu’il est difficile à voir et aussi parce qu’il a une bonne bouille : le Pic noir. Plutôt forestier, il est souvent dans les sapins et, quand il est dans un environnement plus exposé, il est très méfiant.

Deuxième observation peu fréquente, les Grèbes à cou noir. Ce sont de tout petits grèbes – une trentaine de centimètres – qui ont l’œil rouge rubis et un petit plumet jaune juste derrière l’œil. Sur trois des photos, on voit la différence avec un Grèbe huppé et un Fuligule morillon. Bien sûr, il faut qu’ils soient à distance raisonnable et qu’il y ait une bonne lumière, deux conditions qui n’étaient pas réunies le jour où je les ai aperçus. En plus, ils n’ont pas encore le plumage nuptial complet : plumet jaune doré et plumage noir et roux.

Les couples de Harles bièvre sont formés et, hors des sessions de pêche, les oiseaux sont souvent au repos sur le rivage, jusqu’à ce qu’un photographe les dérange …

L’envol du Héron cendré est aussi dû à mon arrivée en lisière du pré.

Les rapaces passent dans le ciel mais pas en grand nombre. Peut-être que la météo plus au sud ne leur est pas favorable. Ce sont les Milans royaux …

… et les Buses variables. Vol de séduction ou querelle ? La poursuite entre deux buses reste sans explication certaine

Et voici quelques autres oiseaux, non migrateurs.
Une Sittelle torchepot …

… une Grive draine …

… un Geai des chênes …

… et un Grimpereau des jardins, pour une fois sur un arbre à l’écorce claire.

Les Rougegorges, comme les merles noirs, sont les premiers oiseaux à chanter le printemps. Et ils y mettent du cœur !