2023-07-30

L’article précédent prenait fin sur la fuite, pas trop précipitée, d’une jeune renard. En voici encore un, peut-être le même, qui a traversé un pré sans me remarquer. Lorsqu’il s’est tourné vers moi, il est probable qu’il ne m’ait pas vu car il a continué son chemin sans manifester d’inquiétude.

J’ai aussi surpris un Chevreuil, mâle, en train de brouter tranquillement au pied d’un cerisier. Il a levé la tête après avoir entendu le déclenchement de l’appareil photo, a fait quelques bonds -pour la forme- puis est reparti paisiblement vers les bois.

Avant de passer aux oiseaux, voici quelques papillons observés cette semaine.

Les Geais de chênes , très difficiles à observer lorsqu’ils sont dans les cimes des arbres, commencent à redescendre pour se nourrir, probablement de sauterelles mais aussi de prunes.

Cette Hirondelle rustique a le menton assez pâle. Ce pourrait être un jeune de l’année, ce qui expliquerait aussi la forme un peu large des filets de la queue.

Aucun doute possible, cet emplumé un peu hirsute qui peine à sortir de son sommeil est un jeune à peine sorti du nid. C’est un Merle noir.

Là, c’est un jeune Rougequeue noir, déjà habile à la chasse aux insectes qu’il guette depuis un poste d’observation en hauteur.

Voici quelques observations de Gobemouche gris, dont un jeune en dernière photo.

La Pie-grièche écorcheur a aussi produit des jeunes oiseaux. Sur la dernière photo, on voit bien la femelle au bec sombre au-dessus et le jeune au bec clair en bas.

La Rousserolle, probablement Rousserolle effarvatte déjà vue dans ces roseaux, a très certainement une nichée à nourrir. Elle est discrète, ne chante plus et file à travers la végétation en quête de proies.

Voici deux photos de Milan noir, des jeunes de l’année reconnaissables à la tête claire, le plumage frais et pour la deuxième image le plumage du dos aux motifs écailleux.

Un adulte, le mâle du Serin cini.

J’ai rencontré une famille de Grèbes huppés, deux adultes et deux jeunes encore dépendants et quémandeurs malgré l’heure de la sieste pour les adultes. La quatrième photo, un peu mystérieuse peut-être, montre la silhouette fuselée d’un Grèbe huppé en plongée.

Les Fuligules morillons étaient également à la sieste lorsque je suis passé, il y en a même un qui se prélassait le ventre en l’air.

Enfin, quelques images de Grand cormoran. L’un d’eux s’est laissé approcher et j’ai pu lui tirer le portrait d’assez près pour qu’on voie bien son bel oeil vert.

2023-07-23

Les deux premières photos sont d’un magnifique papillon, le Flambé – nom scientifique très poétique Iphiclides podalirius. Le dessous des ailes est beau aussi mais encore faut-il que l’individu soit coopératif.

Dans le ciel passent les rapaces et ce n’est pas toujours pacifique, comme le montre cette attaque d’un Milan noir contre une Buse variable de passage.

L’espace aérien sera bientôt libéré des Milans noirs qui partent vers le sud de l’Espagne ou, pour certains vers le Niger.

La Buse variable a un plumage, comme son nom l’indique, variable. Mais en voici un qui diffère à peine …

… entre les ailes un peu plus rectangulaires, la queue un peu moins ronde et le menton clair : je pense que c’est la Bondrée apivore.

Les Geais des chênes prospectent les prés à la recherche d’insectes.

Une Grive draine choisit parmi les fruits du laurier cerise.

Quelques photos qui mettent en scène de jeunes oiseaux.

Et quelques photos d’oiseaux adultes aussi.

Clap de fin sur une surprise réciproque. Pendant que je surveillais les oiseaux venant boire et se baigner, un petit bruit de lapements s’est fait entendre à quelques pas de moi mais évidemment pas dans le même axe. Appareil photo monté sur trépied et sous un filet de camouflage, j’ai fait trop de mouvements pour déplacer le matériel et ce jeune renard a cessé de boire puis m’a repéré.

2023-07-16

Ces deux première photos, d’une femelle de chevreuil, prouvent que j’ai pu enfin quitter l’espace restreint de mon balcon et reprendre quelques marches et chasses photo autour de chez moi et sans efforts inconsidérés. L’appareil était réglé pour des prises en plein ciel quand ce chevreuil a quitté l’abri de la haie que je longeais.

En plein ciel, ce sont des rassemblements de Milan noir, adultes et jeunes de l’année, les oiseaux se préparant à la migration post-nuptiale. D’ailleurs, ce dimanche 16 juillet, s’il reste quelques oiseaux, le ciel est de plus en plus vide de ces rapaces. Si la silhouette de la première photo vous paraît étrange, c’est simplement qu’il y a deux oiseaux qui volent ensemble.

La fin de saison pour le Milan noir est aussi le début des voyages des jeunes Buses variables. Les Buses sont des migratrices partielles, c’est à dire que certaines se déplacent vers le sud à l’automne et d’autres pas. Les jeunes bougent pas mal durant l’été mais plutôt pour trouver de nouveaux territoires que pour migrer. L’absence de barre sombre terminale sur la queue indique que ce sont des jeunes de l’année.

Des jeunes aussi chez les Hirondelles rustiques, reconnaissables à leur gorge plus claire que celle des adultes. J’ai pu observer plusieurs fois le même manège : les hirondelles arrivent en bande de plusieurs dizaines d’individus, les jeunes quittent le groupe pour se reposer sur un fil ou sur une branche et attendent que les adultes reviennent avec des proies. La becquée est souvent donnée en vol, donc difficile à saisir.

Son vol est beaucoup plus rapide que celui des hirondelles, avec des virages impressionnants, c’est le Martinet noir.

J’ai tenté, en fin de journée, de saisir en vol les chauves-souris qui squattent les cloisons du chalet. C’est très frustrant et voici les deux meilleures prises sur une centaine de tentatives. Ce seraient des Pipistrelles communes, grandes consommatrices d’insectes dont des moustiques. Ce sont donc des alliées précieuses.

Un petit tour dans un buisson de lavande, fréquenté par des abeilles, des bourdons et des espèces voisines des guêpes.

Un spectacle rare sur le lac, vu depuis mon balcon : un groupe de femelles de Harles bièvres, volant en V, s’est posé – malheureusement un peu loin – et à débuté une pêche en groupe, les oiseaux disposés bien en cercle. J’ignorais que les Harles bièvres collaboraient ainsi. En passant, il n’y a pas de mâles, ceux-ci disparaissant vers d’autres contrées plus nordiques une fois que les accouplements sont terminés.

Voici une autre séquence surprenante. Un Goéland leucophée décrivait de grands cercles bruyants au-dessus d’un îlot au milieu de l’étang de la réserve de la Dranse. Au fur et à mesure qu’il descendait, j’ai vu qu’il essayait de faire partir un jeune Grand cormoran. Ce qui est étrange, c’est que le goéland ne niche pas sur cet îlot et il n’y a pas de raison apparente à se quereller pour quelques mètres carrés d’herbe.

Quelques autres oiseaux, sans commentaires particuliers.
Deux Grèbes huppés …

… un Fuligule morillon …

…une Rousserolle effarvatte …

… et un Pinson des arbres, femelle.

Pour terminer cette semaine, voici un jeune Merle noir qui se délecte des baies du laurier cerise. La réputation de toxicité de ces baies serait exagérée mais il semble tout de même qu’une consommation de quelques baies nous incommoderait. Le Merle noir consomme avec appétit aussi les baies du lierre et d’autres fruits que nous ne pouvons manger. Il consomme aussi le raisin, les groseilles, les mûrs et framboises, les cerises, les pommes et toutes sortes de prunes, hélas.

2023-07-02

Encore contraint à photographier depuis mon balcon, j’ai tenté des prises en vol.

L’Hirondelle de fenêtre, pourtant présente en bandes bruyantes, ne m’a donné qu’une photo acceptable. Il n’y a pas de différence notable entre mâle et femelle.

Les Hirondelles rustiques, qui ne se mélangent pas avec les précédentes, ont apporté de meilleures photos. Les mâles arborent de longs filets à la queue, alors que femelles et jeunes ont la queue courte. La première photo est celle d’un jeune de l’année à la gorge brun pâle. On voit aussi que la queue, déployée, est ornée de taches blanches, ce qu’on ne distingue que rarement.

Autre oiseau, lointain hélas, pris en vol : le Chardonneret élégant.

D’oiseau volant à oiseau voleur, il n’y a qu’un pas. Une petite troupe de Fauvettes à tête noire vit dans une haie chaque printemps et été. Ces jours-ci, ces oiseaux plutôt insectivores ont indiqué très clairement que les groseilles étaient à leur convenance. Nous avons pris ceci comme signal pour débuter la cueillette.

Un Milan noir est à nouveau venu se percher dans un châtaignier proche pour manger un poisson.

D’autres Milans noirs passent régulièrement à proximité. En voici quelques spécimens.

Le Goélands leucophées se tiennent surtout au-dessus du lac, donc un peu loin pour mon téléobjectif. Un petit groupe me permet tout de même de montrer les plumages différents selon l’âge : corps blanc pour l’adulte, bec sombre et corps très marqué de brun pour un jeune de l’année et plumage intermédiaire pour un oiseau âgé d’un à trois ans.

Une femelle de Harle bièvre est passée rapidement.

Un Merle noir mâle chante à gorge déployée !