La semaine dernière, je montrais le travail d’aménagement du nid de deux Orites – Mésanges à longue queue. Cette semaine, j’ai encore assisté à un transport de plume lundi, puis plus rien. Le nid est au calme et aucun oiseau ne tourne autour. J’en conclus que la couvaison a débuté. c’est la femelle qui couve seule pendant une douzaine de jours.
Voici maintenant quelques petits oiseaux en gros plan. Pourquoi certains jours, il est impossible de les approcher et certains autres jours, ils viennent tellement près que la mise au point s’avère difficile ? Aucune idée mais les photos sont plaisantes.
Troglodyte mignon
Pouillot véloce
Verdier d’Europe M
Verdier d’Europe M
Pinson des arbres F
Pinson des arbres F
Pinson des arbres M
Fauvette à tête noire M
Fauvette à tête noire M
Sittelle torchepot
Sittelle torchepot
Pigeon ramier
Pigeon ramier
Celui-là est mis à part car c’est une observation unique pour moi. de grands groupes de Pinson du Nord sont visibles souvent en début d’hiver. Par contre, un individu isolé à la fin du mois de mars, je n’en ai jamais vu jusqu’à ce jour.
Les écureuils ont commencé à sortir de leur torpeur hivernale il y a déjà quelques semaines mais ils sont difficiles à photographier.
La migration pré-nuptiale des rapaces se poursuit. Si on voit des groupes de Buses variables, de Milans royaux ou de Milans noirs, on voit aussi de temps en temps des groupes mixtes dans les ascendances.
Epervier, Buse, Milan royal
Buse variable, Epervier
Epervier, Buse variable
Et voilà un Epervier d’Europe un peu plus visible.
Quant aux Milans noirs, certains se sont arrêtés pour un instant de repos mais d’autres ont repris possession de leur territoire et même de leur nid. Il leur faut parfois batailler contre les Corneilles noires qui tentent de maintenir leur territoire, incontesté durant l’hiver.
La région a subi, comme d’autres, l’incursion de poussières du Sahara. Cela a donné des couleurs inhabituelles au panorama et au lac.
Les Grèbes à cou noir – très lointains, c’est entendu – ont repris un aspect normal au bout de trois jours.
Mis à part ce phénomène météorologique, cette semaine a vu le vrai démarrage de la migration des grands rapaces au-dessus de Lugrin. Dans un des rassemblements autour d’une ascendance, on peut voir de la Buse variable, du Milan royal et du Milan noir.
Buse variable
Buse variable
Milan royal
Milan royal
Milan noir
Milan noir
Milan noir
Parmi les migrateurs plus modestes, il y a quantité de passereaux, dont les Verdiers d’Europe …
ou le Pouillot véloce, qui revient au point d’eau.
Au point d’eau, les oiseaux sont facilement identifiables, ils sont suffisamment proches. En premier les Mésanges bleues, peu farouches …
… suivies par les Pinsons des arbres, parfois accompagnés de Moineaux domestiques …
… viennent ensuite les Etourneaux sansonnets, agités et et bruyants …
… et enfin les Merles noirs, les oiseaux les plus farouches.
Le clou de la semaine, c’est un couple d’Orites à longue queue, anciennement Mésanges à longue queue. Le manège de deux oiseaux venant s’enfiler vivement sous des feuilles de lierre m’a intrigué. J’ai alors vu qu’ils apportaient mousse et lichen pour leur nid, à peine visible. Il a fallu attendre 45 minutes après que je les aie repérés pour qu’ils s’approchent à nouveau. Dès lors, j’ai fait partie du décor et ils ont continué leurs livraisons, aussi les jours suivants. Jour 1 : mousse et lichen, jour 2 : soies de sanglier, jour 3 plumes et duvet. Le nid doit être d’un grand confort.
Et non, il y a une autre observation qui mérite le titre de clou de la semaine : une chauve-souris sortie à la chasse aux insectes en plein après-midi. Impossible malheureusement de l’identifier.
Quelques oiseaux d’eau, avec un « train » de Grèbes castagneux …
… des Grèbes huppés …
… des Nettes rousses …
… et de jolis Fuligules morillons.
Les Grands cormorans ont commencer à reprendre possession de leurs nids. Ces entassements de branchages semblent bien résister au vent et au poids des oiseaux.
Des Mouettes rieuses sur une jetée respectent scrupuleusement les interdictions.
Une rencontre inattendue dans un bosquet. Le Chevreuil a entendu le déclenchement de l’appareil photo mais, n’en percevant pas bien l’origine, a fait un bond vers moi avant de changer de direction.
Et une autre rencontre, inattendue au point que les photos sont mauvaises : une petite compagnie de 8 sangliers, qui a débouché d’un taillis et a traversé le pré devant moi.
C’est une quinzaine qui m’a mené à l’opposé de Lugrin, à 640 km à vol d’oiseau. De plein est, je suis passé au phare ouest, représenté par le Phare de Chassiron à la pointe de l’île d’Oléron. J’ai tout de même un petit faible pour la modeste tour jaune et noire qui porte le joli nom de tour d’Antioche. Bien sûr, il y avait des oiseaux.
Qui dit bord de mer dit goélands, mais je ne suis pas capable d’en préciser l’espèce et encore moins l’espèce du crabe qui sert de repas.
Des oies au plumage foncé broutaient des algues. J’en ai revu en vol plus loin le long de l’île. Ce sont des Bernaches cravant.
Dans une zone de marécages, il y avait une faune variée, avec des Hérons cendrés …
… des Aigrettes garzettes aux pattes jaunes – dont une qui se déleste d’un imposant jet de fiente …
… des Canards colvert …
… des Gallinules poule-d’eau …
… des Bergeronnettes grises …
… et un vol de Grands gravelots, je crois.
En quittant l’île d’Oléron, voici un Faucon crécerelle – femelle à la tête rayée – en chasse. Pris depuis la fenêtre de la voiture, l’oiseau n’a pas été dérangé par une présence humaine identifiable et s’est approché , permettant ainsi de belles photos.
On passe ensuite à la faune de l’intérieur des terres de Saintonge, avec les Cigognes blanches. Je n’ai pas été trop étonné d’apprendre que c’était un de leurs couloirs migratoires mais surpris d’en trouver juchées sur un nid. L’une d’elles porte une bague lisible. Sur le site http://ciconiafrance.fr on peut obtenir son « CV ». Baguée en juin 2017, elle a été vue régulièrement depuis au Chateau de Saint-Jean d’Angle et en octobre 2021, elle a été observée à Pinto en Espagne, non loin de Madrid. Une autre cigogne, PO0315 a été baguée en Gironde le 08 juin 1989. Son dernier passage noté, toujours en Gironde, date du 8 mai 2021, 32 ans plus tard. Ce serait la doyenne des cigognes vivantes.
Plus surprenant encore pour moi, c’est la vue d’un Cigogne noire, plus rare et dont l’habitat est forestier.
Je croyais avoir repéré une Cigogne blanche en vol mais les ailes blanches avec seulement la pointe noire m’ont poussé à prendre la photo même de très loin. C’est une Spatule blanche.
Toujours plus à l’est dans les terres, non loin de Saint-Jean d’Angely, encore une faune abondante : des Alouettes des champs…
… un Bruant proyer …
… et des Choucas des tours au voisinage d’une vieille tour en ruines.
Les Chevreuils sont nombreux dans la région et s’enfuient dès qu’ils perçoivent un mouvement suspect.
Tombé par hasard sur deux femelles au repos le long d’une clôture, je me suis doucement mis à genoux. Une vingtaine de minutes de patience procurent des photos des animaux au naturel.
Un bref passage en région toulousaine avec un peu de temps pour explorer quelques plans d’eau offre des Mouettes rieuses …
Mouette rieuse immature
Mouette rieuse immature
Mouette rieuse adulte, plumage nuptial
… un Grand cormoran et un Grèbe huppé …
… une Pie bavarde, qui n’est pas un oiseau simplement noir et blanc …
… et un Rat brun ou Surmulot, excellent nageur.
Pour terminer avec la faune de Lugrin. Merle noir mâle et femelle.
Les Etourneaux sansonnet ont pris leur plumage nuptial.
Les Mésanges bleues se sont-elles habituées à ma présence régulière ? En tout cas, elles s’approchent beaucoup plus que pendant l’hiver.
Un petit groupe de Mésanges à longue queue ou Orites est aussi venu. Parmi elles, l’individu particulier à tête blanche.
Une Mésange charbonnière s’est risquée mais n’est pas restée …
… tout comme le Rougegorge familier.
Première observation de la Fauvette à tête noire de cette saison.
Les Pinsons des arbres – ici des mâles seulement – vont boire et se baigner un peu plus loin, où ils ne se sentent pas sous la menace de mon objectif.
… imités par un Grosbec casse-noyaux. Je lui trouve une certaine ressemblance avec le personnage de Requin, dans un James Bond.
Voici un Pic épeiche femelle. On voit que l’oiseau ferme la paupière quand il tape du bec.
Il y a maintenant de nombreux passages de Buse variable qui longent le lac dans leur migration prénuptiale.
Le voyage n’est pas de tout repos quand il faut encore éviter les harcèlements des Corneilles noires.
Je vois de temps en temps l’Epervier d’Europe. L’autre jour l’un d’eux a fondu sur les mésanges attroupées au point d’eau. J’ai pu vite capter une photo quand il s’est posé, bredouille, dans les fourrés. La tête grise en fait un mâle. Remarquez la taille impressionnante du doigt central.
Fin de cette édition avec une Petite tortue, typique papillon des premiers jours printaniers.