2021-03-28

En une quinzaine de jours, la nature est passée au printemps : primevères et violettes fleurissent, les feuilles se déplient des bourgeons, des cerisiers sont en fleur, etc.

Bien entendu, les grands rapaces migrateurs continuent à passer dans le ciel. Voici le Milan royal.

Le Milan noir passe aussi en grand nombre et certains des oiseaux « locaux » sont revenus sur leurs perchoirs préférés. Il est difficile d’affirmer que ce sont les mêmes oiseaux que l’an dernier, faute de signe distinctif, mais le comportement – utilisation d’une série de perchoirs, nuit passée auprès d’un ancien nid – donnent quelques indications. J’ai aussi vu, migrateur ou local je ne sais pas, un Milan noir se ravitailler en vol, sans réussir à identifier le casse-croûte.

Les Buses variables sont aussi très nombreuses dans le ciel et offrent de temps en temps de magnifiques parades nuptiales : vol acrobatique, montée en chandelle, piqué vertigineux et « attaque » en plein ciel.

De plus petits oiseaux reviennent également de migration, comme les Rougequeues noirs, dont le mâle est en dernière photo.

Les Fauvettes à tête noire sont aussi de retour, mâles à tête noire et femelle à tête rouille.

Les Bergeronnettes grises fréquentent les prairies, où la chaleur fait sortir les insectes du sol, surtout devant le museau des vaches ou des chevaux.

En épiant les oiseaux à leur baignoire, j’ai été survolé par un Grimpereau qui est allé explorer un tronc juste au dessus de moi. Il était tellement inconscient de ma présence qu’il a même fait un brin de toilette.

Et voilà quelques uns des oiseaux qui fréquentent la baignoire ou ses alentours : les Pinsons des arbres, femelle en première photo…

… et les mésanges et pics.

Le Merle noir est un oiseau très répandu mais aussi très farouche, qui sert de signal d’alarme aux autres oiseaux car il s’enfuit en criant fort. Celui-ci, dont la patte gauche demeure curieusement pliée au-dessus de la branche, est resté un bon moment à me surveiller avant de décider que je constituais un risque et de partir en donnant l’alerte.

Les Corneilles noires se regroupent moins que pendant l’hiver. Elles sont assez confiantes dans leur rapidité d’envol et se laissent approcher jusqu’à une dizaine de mètres.

Du côté des Fuligules morillons, l’agitation autour des femelles est toujours intense. Les mâles ont enfin leur huppe bien développée, c’est certain qu’ainsi ils ont plus de chances de séduire une partenaire.

Les Nettes rousses femelles sont toujours suivies de leurs prétendants. Certaines semblent avoir trouvé un partenaire, comme la deuxième photo. Mais tout autour il règne une cacophonie assourdissante : les Mouettes rieuses sont en formation de couples. Ce sont des courses poursuites en plein ciel qui finissent sur leur petit ilôt. Ce sont des concerts de séduction, cou tendu, comme la quatrième photo. Jusqu’aux accouplements, comme en cinquième photo.

Nous terminerons sur un Goéland leucophée qui survole toute cette agitation avec un petit air supérieur.

2021-03-14

Une semaine à la météo très contrastée, qui a vu fleurir le cornouiller mâle et la neige revenir jusque sur les rives du lac.

Le cornouiller mâle ou cornouiller sauvage, cornier ou fuselier (Cornus mas) est une espèce de cornouiller originaire du sud de l’Europe et de l’Asie. L’espèce doit son nom latin (cornus = corne) au fait que son bois est dur comme la corne, Mas (Mas = mâle) car son bois exceptionnellement dur était utilisé dans l’antiquité pour fabriquer des armes de guerre. Source : Wikipedia

Quelles que soient les conditions météo, les rapaces migrateurs continuent de passer dans le ciel, à différentes altitudes selon les ascendances et les vents.
Les Buses variables, dont la dernière se fait pourchasser par une mésange territoriale…

… les Milans royaux …

… et les premiers Milans noirs.

Parmi ces grands oiseaux une silhouette lointaine m’a parue différente. Après un fort agrandissement, de qualité photographique faible, il s’avère que c’était un Aigle royal. Les taches sous les ailes et la base blanche de la queue indiquent un individu « de 1er hiver », c’est à dire né en 2020. Envergure entre 190 et 225 cm, tout de même.

Il y a aussi les petits migrateurs qui arrivent.

Pas grand chose de particulier du côté des oiseaux locaux, comme le Pinson des arbres, le Pic épeiche ou la Corneille noire.

Je tente souvent d’approcher les grives, méfiantes. Voici enfin une Grive draine prise à peu de distance.

Sur les rives du lac, les Bergeronnettes des ruisseaux profitent de la baisse des eaux pour prospecter entre les pierres.

Plus loin sur l’eau bien agitée, deux groupes distincts de Grèbe à cou noir étaient à la pêche. Certains oiseaux ont déjà le plumage nuptial complet avec le plumet doré derrière l’oeil rouge vif mais d’autres sont encore en plumage intermédiaire, plutôt gris et blanc.

Un Troglodyte mignon m’a offert quelques poses dignes d’un cancan.

Le manège d’une Mésange bleue dans un verger m’a étonné jusqu’à ce que je puisse voir qu’elle allait boire la sève suintant d’une branche coupée.

2021-03-07

Les journées chaudes encouragent les insectes à sortir. Les abeilles fréquentent la moindre fleur disponible, ici du tussilage qui, comme son nom l’indique, a été un remède traditionnel contre la toux.

Quelques papillons sont déjà en vol, dont le Vulcain

Les migrateurs « classiques » de cette période sont les Milans royaux …

… et les Buses variables. Au lieu-dit le Hucel, à 970m d’altitude, on se trouve parfois au même niveau que les oiseaux. Mais pour ne pas attendre des heures le passage d’un rapace à portée d’objectif, je retournerai à ce point d’observation dans une quinzaine de jours. Le pic de la migration donnera sûrement plus d’opportunités.

L’Epervier d’Europe effectue aussi sa migration pré-nuptiale. Je n’ai vu que des oiseaux trop lointains. Pourtant une corneille a trouvé que cet intrus passait trop près de son territoire et a lancé un vol pour l’éloigner, à grands cris.

Les Etourneaux sansonnets sont de plus en plus nombreux et actifs. Ils prospectent les prairies en groupes, à la recherche d’insectes et de vers. Puis ils reviennent dans les arbres tenir des discours en trilles et en claquements. Le plumage nuptial donne l’impression que les oiseaux sont enduits de brillantine, comme les chanteurs de charme des années 50.

Les Pigeons ramiers sont présents toute l’année mais, comme les étourneaux, ils sont en ce moment actifs à la formation de couples, donc remuants et bruyants.

Peut-être pour charmer une belle, un Moineau domestique portant une plume blanche dans le bec est venu boire. Il lui a fallu quelques instants avant de se décider à lâcher sa plume pour se désaltérer. Pendant ce temps, ses congénères se baignaient en groupe.

De loin, l’Accenteur mouchet peut être confondu avec un moineau, dont il a la taille, mais sa couleur gris-bleu ne laisse aucun doute quand on le voit de près.

Autres oiseaux venus se désaltérer à la source.

Autres mésanges, les Mésanges à longue queue offrent toujours un spectacle sympathique, surtout lorsqu’elles essayent de se nourrir à travers la grille de la mangeoire, au lieu d’en faire le tour.

Les Bergeronnettes grises ne viennent pas à la mangeoire, trouvant assez de bestioles dans les prés.

Quelques autres oiseaux communs mais jolis.

Quelques prises de Corneille noire.

Une femelle Bec croisé des sapins, vue d’assez loiin.

Un Pic épeichette, femelle – le mâle a le sommet de la tête rouge.

Un Verdier d’Europe particulièrement bien placé au soleil.

Un Canard colvert mâle en sieste.

Les Hérons cendrés sont de plus en plus nombreux, les retours de migration venant s’ajouter à ceux qui sont restés tout l’hiver.

Le nombre de Nettes rousses est aussi en augmentation et les querelles autour des femelles, brunes, sont nombreuses.

Les Fuligules morillons se livrent aussi à des poursuites mais parmi les centaines d’oiseaux, j’en ai repréré un très différent …

Ce n’est que de retour à la maison que j’ai pu identifier une Harlede boréale, mâle. Comme son nom l’indique, c’est un canard assez exotique mais qui est vu régulièrement sur le Léman. C’est une observation qui me fait dire que c’était une bonne semaine.

« La harelde boréale est migratrice partielle : son aire de nidification est située en Scandinavie et en Ecosse. Dès la fin du mois de juillet, elle anticipe les premiers froids et descend vers le sud jusqu’en Afrique du Nord en longeant les côtes. Le mouvement inverse s’échelonne à partir du mois de mars jusqu’au mois de mai. » source https://www.oiseaux.net/oiseaux/harelde.boreale.html

2021-02-28

Après des journées de neige puis des températures négatives, une période de temps chaud annonce le printemps et toute la faune s’active.

Les abeilles sont éveillées et tiennent des conférences animées au bord de la ruche

Un bourdon terrestre s’active dans les fleurs d’hellébore.

Et, bien entendu, les prédateurs sont aussi sortis de leur léthargie hivernale, comme le lézard des murailles.

L’écureuil roux a repris son activité principale, le grignotage. La nourriture, à cette période, se trouve facilement à terre, surtout au pied des chataigniers, mais il faut être très vigilant pour ne pas succomber à une attaque de chat ou d’épervier.

Le voici justement, l’Epervier d’Europe, en repérage au-dessus des grands arbres.

Son passage déclenche des grésillements d’alerte chez les Grives draines. Elles ne s’envolent pourtant que sous une attaque franche de l’épervier, elles s’épuiseraient sinon.

Voici un Verdier d’Europe, quasiment invisible à Lugrin pendant les mois d’hiver.

La Mésange bleue montre que les oiseaux ont repris leur régime insectivore. Les habitudes de bain ne changent pas en hiver mais je suppose que quelques degrés en plus doivent rendre la séance plus agréable.

Les Etourneaux sansonnets ont revêtu leur plumage nuptial mais volent encore en groupe, comportement qui disparaît dès la nidification.

Chez le Grèbe huppé, il y a non seulement le plumage nuptial mais aussi les danses de parade. La dernière photo a été prise à l’embouchure dela Dranse dans le Léman et on voit bien la couleur verte de la rivière froide qui ne se mélange pas à l’eau bleue plus chaude du lac.

Les Fuligules morillons sont toujours dans la phase de formation des couples , ce qui agite passablement leur plan d’eau. Très occupés, ils se sont montrés moins méfiants qu’à l’habitude et j’ai pu saisir quelques photos d’assez près.

Depuis le même poste d’observation, j’ai aussi pu tirer le portrait d’une Foulque macroule. Elle casse un morceau de plante aquatique en secouant fortement la tête.

Les Nettes rousses sont restées un peu plus loin, dommage. Le mâle, à gauche sur la première photo arbore de belles couleurs et un superbe bec rouge.

Deux femelles de Harles bièvres sont venues s’ébrouer après avoir glissé le corps juste en dessous de la surface.

Deux Cygnes tuberculés immatures – bec terne et plumage encore marqué de beige – ont tenté de se poser sur le plan d’eau mais ont vite été écartés par les adultes : j’ai entendu les battements d’aile mais ils étaient alors hors de ma vue.

Le Grand cormoran peut être assez frustrant pour un photographe : lorsqu’il a choisi l’immobilisme, il peut rester longtemps fixe, avec à peine un mouvement de tête de temps à autre.

L’autre champion de l’immobilisme est le Héron cendré, souvent perché sur une seule patte.

Un de mes oiseaux préférés, le Pic épeichette – ici une femelle, avec son air un peu ronchon.

Une Mésange charbonnière en pleine séance de yoga ….

… et un Rougegorge familier observant le photographe intrus.

La migration des rapaces a débuté et même si le pic de passages est pour la mi-mars, le poste d’observation du Hucel à 950m permet de voir les oiseaux d’assez près. D’autres photos certainement la semaine prochaine.