X

2023-09-03

Comme je l’ai déjà fait par le passé, les photos de cette semaine sont présentées comme une déambulation du niveau du lac vers la montagne.

Pas de chance avec les Grèbes huppés cette semaine, je n’ai pas de photo de nourrissage du poussin. Par contre, le jeune s’est secoué une patte hors de l’eau et montre que le Grèbe huppé n’a pas les pattes palmées comme de nombreux canards mais « feuillues » comme les Foulques macroules.

Un jeune Héron cendré a effectué un vol d’approche pour aller se poser tout au bord de l’eau.

Dans une petite mare encombrée d’algues, les Grenouilles rieuses prennent le soleil et pour l’une d’entre elles, un bain à bulles.

A proximité de l’eau, surtout si elle est calme ou stagnante, on peut voir différentes espèces de libellules. Celle ci est un mâle d’Aeschne bleue, je crois.

Dans les buissons proches de l’eau, j’ai encore pu voir une Rousserolle, occupée à capturer de minuscules insectes dans la végétation.

Les sauterelles sont présentes en nombre dans le prés et tous les espaces empierrés et voici un exemplaire bien camouflé pour une mission spéciale dans le désert.

Un papillon des prairies, que je pense être Heodes tityrus ou Argus myope selon son nom français. Personne ne peut dire en quoi il est myope …

Un autre papillon difficile à photographier car il se pose peu et s’il se pose c’est avec les ailes pliées, le Silène.

En lisière des haies, les Gobemouches noirs chassent les insectes volants, ce qui donne parfois un ballet un peu erratique.

Gobemouches noirs qui, en passant, se montrent assez tolérants pour partager l’espace de bain avec d’autres oiseaux comme les mésanges.

D’autres visiteurs autour du bain abreuvoir, le Rougequeue à front blanc …

… l’Hypolaïs, ictérine ou polyglotte je ne sais, il faudrait voir la longueur des ailes …

… et le Rossignol philomèle. Connu pour son chant mélodieux, on sait moins que son cri d’alerte ressemble à un raclement de gorge nettement moins mélodieux.

Le Geai des chênes est un gros oiseau, bruyant et très méfiant qui crie à la moindre crainte. Je suis donc très content d’avoir pu être approché par cet individu, qui a largement pris son temps pour venir boire. On peut presque voir le paysage lémanique se refléter dans son oeil !

La migration d’automne des Buses variables est maintenant assez prononcée et on peut voir passer des dizaines d’oiseaux durant la journée.

Et pour terminer, voici une rencontre avec un sanglier , peu inquiet de ma présence – je portais une cagoule, une veste et des gants de camouflage – qui s’est gratté consciencieusement de l’arrière train jusqu’aux joues pendant près de dix minutes. Pour les photographes , en raison du manque de lumière les photos ont été prises de 10 à 16000 ISO.

2022-06-05

Voici quelques oiseaux pêcheurs, en commençant par la Mouette rieuse. L’adulte en plumage nuptial a la tête brune et les pattes rouges mais les individus jeunes et immatures ont la tête à peine marquée, le bec très rouge et le plumage brunâtre.

Les Grands cormorans sont présents partout le long du lac. Les adultes sont bien noirs alors que les immatures ont la poitrine plus ou moins blanche ou tachetée.

Le Grèbe huppé fait partie des pêcheurs redoutables mais c’est la première fois que j’en aperçois un avec une prise de cette taille. L’oiseau est parti se mettre en lieu sûr pour consommer sa proie.

Le Héron cendré m’a offert des attitudes originales mais pas de transport de proie vers le nid, de taille imposante.L’oiseau en première photo est un immature, au bec foncé.

Il y a aussi des vegan sur les plans d’eau et leurs abords, comme les Canards colvert …

… la Nette rousse – mâle …

… et les Foulques macroules dont les poussins ont vraiment des têtes curieuses. Le rouge est-il là pour dissuader les éventuels prédateurs ? J’admire les pattes de ces oiseaux, pas palmées mais « feuillues ».

A l’intérieur des terres, il faut bien se rendre à l’évidence : le cerises constituent une gourmandise à partager. D’abord avec les Mésanges charbonnières, qui – en plus – éduquent leurs petits à en consommer …

… ensuite, il y a la Merles noirs …

… et les Moineaux domestiques.

Il y a heureusement des oiseaux avec qui je me sens pas en concurrence, granivores ou insectivores, pas que je ne suis pas prêt à franchir.
La Fauvette à tête noire se montre, famille au complet, femelle, mâle et jeune de l’année aux bords du bec encore clairs

Le Serin cini mâle est présent à chacune de mes publications, il est abondant cette année.

La Grive musicienne, jeune de l’année, est plus difficile à voir car très farouche.

Il m’a fallu de l’aide pour identifier celui-ci, un jeune de Roitelet triple bandeau.

Voici ce que je crois être une Rousserolle verderolle mais j’attends encore une confirmation.

Un Martinet noir, bien présent sur Lugrin mais difficile à photographier à cause de sa vitesse de vol.

La plus belle rencontre de la semaine est celle-ci, un sanglier, prêt à faire de la publicité pour les bains thermaux de Lugrin. J’ai entendu un animal patauger à proximité du point d’eau où je me place à l’affût pour les oiseaux. Je me suis déplacé aussi silencieusement que possible pour voir et photographier ce mâle, pas du tout effrayé de ma présence.

2022-04-03

Cette semaine, qui a débuté par beau temps sec et chaud, se termine par un épisode de neige qui va perturber un peu la faune et la flore.

Mais, en début de semaine, j’ai pu observer quelques quadrupèdes. Tout d’abord une compagnie de sangliers, déjà photographiés la semaine précédente. Mon chien passe au-dessus d’un épais roncier et les flaire, ce qui provoque leur départ. Si je me poste au-dessous du roncier, je les vois, c’est aussi simple que cela. Il y a toujours un adulte en début de groupe, puis viennent les jeunes, de l’année dernière je pense. Il n’y a pas encore de marcassins.

Ensuite quelques chamois. Le premier a été pris à la suite d’un affût en forêt. Ensuite, la petite troupe à la file indienne est partie dans un pierrier où j’ai fait rouler quelques cailloux. Je me suis immédiatement couché au sol, ce qui a calmé la fuite mais ils ont tout de même changé de pâture. Comme chez les chevreuils, le niveau de stress des chamois se manifeste par les poils de l’arrière train plus ou moins hérissés.

Derniers quadrupèdes : deux biches, couchées à l’abri de buissons plus bas dans le pierrier.

Les chamois et biches étaient en montagne -sous la falaise des Mémises, pour ceux qui connaissent. Le beau temps était aussi favorable aux oiseaux, résidents ou migrateurs.

Cette petite hirondelle brune à la gorge claire est l’Hirondelle de rochers.

Autre habitant des falaises, le Faucon pélerin, reconnaissable à son « casque » noir. Il y a eu un vol nuptial de deux oiseaux, lointains hélas, avec pirouettes et prises de serres.

La montagne donne l’occasion de voir certains oiseaux d’au-dessus, comme cette Buse variable, planant dans la vallée de Bernex.

La frustration de cette journée a été provoquée par ce rapace qui a surgi dans mon dos et que je n’ai donc pu photographier qu’après qu’il m’ait survolé : Aigle royal, individu de deuxième année d’après les taches blanches sous ses ailes.

Fort heureusement, il n’y a pas que des frustrations, il y a aussi des observations exceptionnelles de proximité. Ceci est l’Accenteur alpin, très absorber à chanter – discrètement, le bec fermé, seule la gorge bougeant.

Le Pic noir, mâle, est éloigné mais je suis tout de même satisfait de l’avoir aperçu.

Le Mésange huppée est plutôt forestière. Celle-ci picorait de minuscules insectes dans les bourgeons.

Je me suis aussi rendu un autre jour au Hucel, 970m, site de comptage des migrateurs. Voilà ce qu’on y voit à certains moments : chaque tache est un rapace qui approche. Les courants ne sont pas toujours favorables et les oiseaux passent parfois hors de portée d’objectif. Les ornithologues sont équipés de jumelles et de longues vues puissantes.

Voici tout de même un Milan royal, aux couleurs caractéristiques.

Parmi ces deux oiseaux, le plus petit est un Epervier d’Europe. L’autre a provoqué des avis divergents : épervier ou autour ? Les débats m’ont rassuré, ce n’est pas facile de distinguer ces deux espèces.

Distinguer ? Voici deux photos qui vous permettront désormais de différencier le Grand corbeau de la Corneille noire : forme du bec, forme de la queue. En plus, l’envergure du Grand corbeau est celle d’une Buse variable.

Autour de Lugrin, voici les oiseaux habituels. Tout d’abord le Pouillot véloce…

… la Fauvette à tête noire, mâle …

… le Rougequeue noir …

… le Verdier d’Europe …

… le Pinson des arbres, femelle …

… et un Rougegorge familier, haut perché.

Les Milans noirs, au chaud en début de semaine, ont débuté les accouplements chez les couples qui se sont retrouvés en revenant de migration. En fin de semaine, ils ont dû affronter la neige, qui a refroidi tous les élans.

Il reste à espérer que le gel attendu dans la nuit de dimanche à lundi ne soit pas trop violent.