2024-02-11

La semaine dernière, c’était une abeille qui butinait les chatons de noisetiers. Cette fois, c’est une petite mouche, un Syrphe. Il en existe pas mal d’espèces, dont la livrée joue sur le noir et le jaune.

Les Grands corbeaux sont repartis dans les forêts plus haut en altitude après avoir, en janvier, mené leurs parades au-dessus des prés de Lugrin. Il y a régulièrement des passages de paires – on ne parle de couples que lorsqu’on a la certitude que c’en est bien un. Dans le cas présent, il semble que les oiseaux n’ont pas de critères esthétiques en matière d’intégrité du plumage.

ligule morillon Côté lac, j’ai été tenté de jeter un caillou pour réveiller ces canards pour la plupart immobiles dans leur sommeil : je suis passé à l’heure de la sieste. Heureusement, quelques uns ont bougé.

Voici la « vraie » poule d’eau, la Gallinule poule d’eau. C’est souvent le Foulque macroule avec son front blanc qui est pris pour une poule d’eau. Comme la plupart des rallidés, la Gallinule vole en traînant les pattes.

Je n’ai pas pu observer le Cincle plongeur en chasse mais plusieurs sont passés, il y en avait au moins trois, que j’ai saisis au vol.

La photo du Grèbe huppé n’a rien d’exceptionnel en soi mais on voit que le lieu de pêche est à l’endroit où les eaux de la Dranse, grises, entrent dans le lac aux eaux bleues.

Dans les prés, les arbres et les broussailles de Lugrin, voici les observations habituelles.

Voici maintenant quelques séries de photos que des oiseaux complaisants m’ont permis de réussir.
En premier, une bande d’Orites ou Mésanges à longue queue.

Ensuite des Sittelles torchepot, dont la dernière est occupée à frapper une graine qu’elle a coincée dans une fente de l’écorce, jusqu’à pouvoir sortir la faine comestible.

Puis un Grimpereau des jardins, infatigable chasseur d’insectes dans l’écorce des arbres. Détail original, l’oiseau ne peut que monter le long du tronc. Il s’envole donc régulièrement du haut des arbres pour reprendre sa chasse depuis le bas.

Enfin, l’apparition rare d’un mâle de Bouvreuil pivoine. La dernière observation, fugace, remonte à mai 2023, sinon il faut remonter à février 2022 pour des observations avec photo convenable.

2023-06-04

Un Milan noir dépèce un rongeur non identifié et ne semble pas apprécier la fourrure. Un autre montre comment se tenir au courant. Et enfin, première photo d’un poussin enfin visible dans son nid.

Une grande première en ce qui me concerne, voir et photographier un jeune Grimpereau. On voit bien qu’il n’a pas encore le bec fin et courbé des adultes.

Jeunes et adultes de Grive musicienne ne se distingue pas par le plumage – taches sagitées caractéristiques de l’espèce – mais seulement par les commissures du bec, marquées de jaune.

Puisqu’on parle jeunes, voici encore des Hérons cendrés, petits en arrière plan dans le nid et adultes.

Je pensais les nichées d’Etourneau sansonnet terminées mais en voici un qui s’octroie une pause pendant un transport d’herbes sèches.

C’est une année propice aux Serins cini, tous mâles sur ces photos. Ils sont en effet particulièrement nombreux, plus que d’autres années.

Rien de spécial chez les Fauvettes à tête noire, si ce n’est le partage du bain entre un mâle de Fauvette et une Mésange bleue.

Quelques autre baigneurs, sans ordre particulier.

Enfin, j’ai pu capturer le passage d’une Hirondelle de fenètre à la gorge et au ventre blanc, distincte de l’Hirondelle rustique à la gorge rousse que je vois plus souvent.

J’ai fait un passage rapide dans le nord de l’Italie, non loin de Trente, évidemment avec un appareil photo dans mes bagages. Malheureusement l’accord entre objectif et boitier a été délicat à obtenir et je ne rapporte que cesquelques photos de Rougequeue à front blanc-le mâle donne le nom à l’espèce – qui vont nourrir une nichée cachée dans un avant-toit.

2023-04-30

Ce n’est pas le muguet qui a fleuri ces derniers jours mais une première orchidée sauvage.

Bien entendu, la pousse de tous les végétaux s’accompagne de l’apparition des premières chenilles. Celle-ci est la chenille de la Zygène commune, petit papillon aux ailes noires tachetées de points rouges.

Samedi : le chien a fait partir un sanglier d’un fossé le long de la voie ferrée désafectée. Mais il y avait encore du mouvement. A peine visibles dans les fourrés, j’ai compté douze marcassins, tout petits et tenant à peine sur leurs pattes. Je suis revenu quelques instants plus tard, sans le chien, pour prendre quelques photos. La laie se tenait dans les fourrés un peu à l’écart, invisible.

Je suis revenu dimanche et j’ai pu voir la laie couchée de tout son long dans le fossé. Le déclenchement de l’appareil (photo ratée) l’a fait fuir, laissant là ses marcassins. Leur pelage est un camoufalge suffisamment efficace pour que la mère prenne ce risque. Ils tenaient déjà un peu mieux sur leurs pattes mais le meiux est de se pelotonner les uns contre les autres et de dormir bien en groupe. Je résiste à la tentation d’y retourner, pour ne pas provoquer l’abandon de la portée par la laie.

Après le carnet rose, on jette un coup d’oeil à quelques nids.
Enfin, j’ai pu capter le retour au nid de la Pie bavarde.

Chez les Hérons cendrés, qui apportaient des branches ces dernières semaines, je n’ai retrouvé qu’un seul nid « actif ». Soit les oiseaux couvent et se font discrets, soit les tempêtes ont détruit certains nids.

Les Mouettes rieuses collectent des brindilles pour garnir leurs nids, simples entassements posés au sol. Les orties ne semblent pas les incommoder.

Le Grand cormoran est vraiment étonnant. Ses nids semblent fragiles et ses pattes palmées ne sont pas à priori adéquates pour se percher sur des branches. Et pourtant, ça marche.

Ces Pigeons ramiers en sont encore à l’étape de la séduction … et ça ne marche pas.

Bien sûr, il ne faut pas venir le bec vide ! Les pigeons devraient prendre exemple sur ces Grimpereaux, séduction par le cadeau !

Quelques autres oiseaux vus cette semaine :
un Milan noir …

… un Faucon hobereau, mâle – culottes rouille – spécialiste de la capture de libellules, entre autres insectes …

… une Corneille noire dans un pommier …

… une Orite ou Mésange à longue queue …

… le mâle de la Fauvette à tête noire …

… et une femelle de Pinson des arbres, anormalement peu farouche. Elle est probablement malade, en tout cas sa patte gauche porte une tumeur.

Un Canard colvert a fait briller son cou dans un rayon de soleil, sinon cet oiseau commun présente peu d’intérêt.

Les Nettes rousses sont en pleine phase de séduction et, comme chez de nombreux canards, il y a plusieurs prétendants pour chaque femelle. La t^te du mâle est « normale » au repos mais l’oiseau gonfle les plumes de la tête dès qu’il doit se montrer à la hauteur.

Et enfin, une observation peu fréquente du Bihoreau gris, un petit héron au moeurs plutôt nocturnes.

2021-01-31

Petite semaine photographique, avec des averses fréquentes. Les oiseaux sont le plus souvent à l’abri mais ils se montrent à la moindre éclaircie et commencent à chanter si le soleil perce, même très peu.

Commençons par des oiseaux communs, les Moineaux domestiques

Le Rougegorge familier m’a également offert de belles poses.

Les Mésanges bleues sont aussi communes mais j’ai pu en photographier une en chasse aux insectes, en vol.

La Grive draine, comme toutes les grives, ne se laisse pas approcher mais parfois elle fuit trop tard et a été prise en vol.

Le Pic épeiche a aussi pris son envol lorsque j’étais assez près pour un déclenchement.

Ce grimpereau , très occupé à rechercher des insectes dans l’écorce d’un chataignier, ne s’est pas inquiété de ma présence. D’après son ongle postérieur, court, et le motif du plumage, ce serait un Grimpereau des jardins.

Sur le lac, de grands rassemblements de Grèbes huppés se forment avec 150 à 200 oiseaux qui dorment, pèchent ou font simplement des va et vient. Dans les endroits calmes des couples esquissent des bribes de parades nuptiales.

Les Grèbes castagneux s’occupent avant tout de plonger sans relache pour pêcher de petits poissons. La formation de couples viendra plus tard.

Les mâles des Nettes rousses siestent avec le bec sous l’aile mais surveillent tout de même la femelle qui est sous les branchages. Il s’agit de ne pas laisser passer sa chance !

Les Fuligules morillons sont bien actifs pour séduire les femelles : plusieurs mâles accompagnent une femelle dans tous ses déplacements, y compris lorsqu’elle plonge. Parmi les signaux de séduction, à part le plumage noir et blanc, il y a la huppe derrière la tête et l’oeil jaune vif.

Mais voilà un individu atypique : l’oeil n’est même pas jaune terne et la face est blanche. Ce pourrait être un jeune né en 2020, qui ne prendra son plumage définitif qu’en deuxième année.

Ce Héron cendré semble méditer sur son sort : pourquoi n’est-il pas parti en migration vers le sud comme beaucoup d’autres … Sale temps sur les rives du Léman !