2025-09-14

La chasse a ouvert ce samedi mais ce chevreuil Capreolus capreolus s’est enfui sans hésitation quand nous nous sommes rencontrés par hasard. Je lui souhaite longue vie …

Il y a les proies et bien sûr, il y a les prédateurs, comme les Goélands leucophée Larus michahellis. Mais chasser c’est fatiguant alors si des déchets de poisson tombent de la barque du pêcheur, c’est un repas gratuit, sans trop d’efforts.

Les autres prédateurs du lac, ce sont les Grands cormorans Phalacrocorax carbo. D’en voir une bande sous mes fenêtres, j’ai eu envie d’aller les observer de plus près.

Dans certains endroits, il y a presque la crise du logement, tellement ils sont nombreux, perchés dans les arbres ou au repos sur la rive.

Et d’ailleurs comment font-ils, avec les pattes palmées, pour se percher sur les branches ? Réponse en photo.

Certains cormorans ont le ventre plus ou moins blanc. Ce sont des oiseaux immatures, ils ne deviennent tout noirs qu’au bout de trois ans.

Comme je me suis approché d’un arbre perchoir sans que les oiseaux s’en inquiètent, j’en ai profité pour tirer quelques portraits.

Encore un peu de la vie des cormorans.
En vol, c’est un peu comme une boite avec des ailes …

… l’envol est laborieux, il faut courir tout en battant des ailes …

… et il faut passer pas mal de temps à sécher les ailes puisque c’est un des rares oiseaux aquatiques dont le plumage se mouille et s’alourdit lorsqu’il plonge. Et quand il n’y a plus de place sur la rive ou sur les arbres, on se sèche où on peut.

Pendant que certains se sèchent, d’autres prennent leur bain, ce qui permet de lisser le plumage, comme chez tous le oiseaux.

Et il y a ceux qui jouent ! Ce cormoran a plongé à plusieurs reprises, ressortant à chaque fois avec un galet, lâché au bout de quelques instants avant de replonger.

L’arrivée d’un renard Vulpes vulpes a bien sûr tout interrompu et les oiseaux ont patiemment attendu que le prédateur s’éloigne avant de reprendre possession de la rive.

En bord de lac, il y avait aussi des Mouettes rieuses Chroicocephalus ridibundus, immatures aux ailes marqué de brun et adultes aux ailes grises et pointes noires.

Ce sont des oiseaux assez gracieux, tant qu’ils ne crient pas.

Les Grèbes huppés Podiceps cristatus se regroupent pour l’hiver, parfois plus d’une centaine d’oiseaux ensemble.

Les petits Grèbes castagneux Tachybaptus ruficollis se regroupent aussi mais en petits groupes d’une dizaine d’oiseaux généralement.

Derniers oiseaux du lac, les Hérons cendrés Ardea cinerea, dont une partie de la population migre alors que d’autres restent à l’année.

Il s’agit peut-être de migrateurs car il est rare de voir deux Eperviers d’Europe Accipiter nisus cercler ensemble pour prendre de l’altitude.

Dernier rapace de la semaine, une Buse variable Buteo buteo, dont j’admire la flexibilité des plumes.

Les Gobemouches noirs Ficedula hypoleuca sont encore présents, à la chasse aux insectes.

Ce Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus, femelle, était un peu éloigné mais comme je n’en vois pas souvent, je l’ai photographié pour vérifier l’identification.

Le Pinson des arbres Fringilla coelebs, ici une femelle, est un oiseau plutôt commun mais ils se sont faits très rares cet été.

C’est un Geai des chênes Garrulus glandarius qui clôture cette semaine;

2024-08-11

Ce n’est pas à la Corneille noire qu’on pense d’emblée pour lancer une série « sympathique » de photos d’oiseaux. Pourtant, c’est un oiseau intelligent, curieux, inventif et très social.

Le ciel de Lugrin est très calme depuis le départ de la plupart des Milans noirs. J’en ai tout de même dérangé un qui siestait dans un châtaignier.

C’est loin d’être la période de migration post-nuptiale pour le Milan royal. Celui-ci est peut-être simplement de passage, à la recherche d’une zone de chasse …

… et il en va probablement de même pour cet Epervier d’Europe.

Le plein ciel étant assez peu fréquenté, il faut aller chercher les oiseaux dans les broussailles et à leur point d’eau.
C’est ainsi qu’on trouve les mésanges, bleues, charbonnière et nonnette.

Les Pinsons des arbres sont représentés surtout par de jeunes oiseaux …

… tandis que pour les Rougegorges familiers, il y a un jeune et un adulte

Du côté des Serins cini, étonnamment difficiles à repérer dans le feuillage, j’ai vu plusieurs mâles et seulement une femelle, plus terne et rayée.

Les Orites ou Mésanges à longue queue sont toujours en bande, que ce soit pour se déplacer, chasser des insectes, boire ou se baigner.

Les Fauvettes à tête noire sont peu grégaires, sauf les jeunes qui viennent se baigner en petits groupes.

Un jeune Grosbec casse-noyaux est venu boire. Je n’ai pas vu d’adulte depuis très longtemps, peut-être qu’ils vont revenir maintenant que les nichées ont pris leur envol.

Voici un autre oiseau qui ne s’est pas beaucoup montré cet été, un Grimpereau. Son bec lui permet d’aller chercher des proies dans les fissures de l’écorce. Ce qu’il a trouvé cette fois semble être une ponte d’araignée.

Le Gobemouche gris devrait être de plus en plus fréquent car Lugrin est sur le chemin de la migration, pendant tout le mois de septembre.

Dans la plupart des cas, les différentes espèces d’oiseaux viennent boire et se baigner séparément. Par contre, il arrive que plusieurs espèces se retrouvent ensemble. Un Serin cini, encadré par deux Pinsons des arbres …

… une Mésange bleue, un Moineau domestique mâle et une Mésange charbonnière.

Une matinée à la réserve du delta de la Dranse m’a offert quelques observations, dont un Pouillot fitis …

… une Rousserolle ou un Pouillot véloce peut-être …

… et un Goéland leucophée de 1ère année.

Les Grands cormorans sont présents en grand nombre et nourrissent encore les jeunes au nid. Ces derniers sont de taille adulte mais crient en permanence pour être nourris. Quelle cacophonie !

Sur l’île au centre de l’étang de la réserve de la Dranse, un psychodrame s’est joué, malheureusement un peu loin : un Grand cormoran est venu réclamer la place occupée par un Cygne tuberculé. Malgré la différence de taille, c’est finalement le cormoran qui a eu gain de cause !

2024-06-16

Alors que les orchidées des prairies de Lugrin sont presque toutes fanées, j’ai croisé, sur les terrasses de la Dranse, des parterres d’une autre variété d’orchidées.

Quand la pluie laisse du répit aux insectes, différents papillons viennent butiner. Ici une Piéride du chou.

Les grenouilles chantent dès qu’il y a un faible rayon de soleil pour attirer l’âme soeur. Entre deux strophes, les sacs vocaux se dégonflent.

Un Fuligule morillon a trouvé une compagne et démontre son affection dans un accouplement aquatique.

Des nouvelles des nichées de Milans noirs.
Dans le frêne, ce sont bien deux jeunes qui grandissent. C’est une nichée assez tardive, je ne pense pas que ces deux jeunes oiseaux partiront à la mi-juillet avec les premiers partants.

Dans un gros châtaignier, le nid où j’ai vu deux jeunes semble parfois vide mais parfois au moins un jeune est visible. On voit que le plumage est plus avancé que celui des oiseaux dans le frêne. Une jeune aurait-il déjà pris son envol ?

Enfin, le nid en contrebas est toujours occupé par deux jeunes, au plumage intermédiaire entre les deux précédentes nichées.

J’ai tenté une approche des nids de Grand cormoran, expérience que je ne renouvellerai probablement pas. Les arbres sont blancs des la fiente des oiseaux mais les nids en sont recouverts aussi. Quand un oiseau bouge ou se gratte, comme en troisième image, un nuage de poussière s’élève, avec un arôme particulièrement déplaisant. Les deux dernières images montrent un jeune : oeil noir au lieu de vert et duvet velouté sur la tête.

Les Grands cormorans adultes se regroupent parfois pour la pêche. Ce jour là, en se posant ils sont presque respecté la formation de vol en triangle, avant que le chef de file ne reparte.

Quelques Rougequeues noirs ont récemment quitté les nids.

Les jeunes Hérons cendrés aussi sont maintenant livrés à eux-même …

… ce qui laisse les adultes libres de reprendre le guet et la pêche. Parmi les techniques de pêche, il y a celle de se poser sur l’eau – le héron flotte très bien – et de se projeter en avant au passage d’un poisson pour l’attraper d’un coup de bec. c’est impressionnant d’efficacité.

Quelques comparaisons, pour reconnaître les silhouettes :
Le Milan noir …

… à distinguer de la Buse variable.

Le Martinet noir …

… à distinguer de l’Hirondelle de fenêtre.

Le Moineau domestique …

… à distinguer des différentes mésanges, dont la Mésange charbonnière …

… ou la Mésange bleue.

Quelques oiseaux isolés,
un Milan noir qui ne se cache pas …

… un Geai des chênes qui essaie de se cacher …

… une Corneille noire, avec un curieux goître sous le bec …

… une femelle de Fauvette à tête noire qui apprécie les cerises de Lugrin …

… et un mâle de Serin cini qui semble chercher la télécommande pour se connecter.

2023-07-30

L’article précédent prenait fin sur la fuite, pas trop précipitée, d’une jeune renard. En voici encore un, peut-être le même, qui a traversé un pré sans me remarquer. Lorsqu’il s’est tourné vers moi, il est probable qu’il ne m’ait pas vu car il a continué son chemin sans manifester d’inquiétude.

J’ai aussi surpris un Chevreuil, mâle, en train de brouter tranquillement au pied d’un cerisier. Il a levé la tête après avoir entendu le déclenchement de l’appareil photo, a fait quelques bonds -pour la forme- puis est reparti paisiblement vers les bois.

Avant de passer aux oiseaux, voici quelques papillons observés cette semaine.

Les Geais de chênes , très difficiles à observer lorsqu’ils sont dans les cimes des arbres, commencent à redescendre pour se nourrir, probablement de sauterelles mais aussi de prunes.

Cette Hirondelle rustique a le menton assez pâle. Ce pourrait être un jeune de l’année, ce qui expliquerait aussi la forme un peu large des filets de la queue.

Aucun doute possible, cet emplumé un peu hirsute qui peine à sortir de son sommeil est un jeune à peine sorti du nid. C’est un Merle noir.

Là, c’est un jeune Rougequeue noir, déjà habile à la chasse aux insectes qu’il guette depuis un poste d’observation en hauteur.

Voici quelques observations de Gobemouche gris, dont un jeune en dernière photo.

La Pie-grièche écorcheur a aussi produit des jeunes oiseaux. Sur la dernière photo, on voit bien la femelle au bec sombre au-dessus et le jeune au bec clair en bas.

La Rousserolle, probablement Rousserolle effarvatte déjà vue dans ces roseaux, a très certainement une nichée à nourrir. Elle est discrète, ne chante plus et file à travers la végétation en quête de proies.

Voici deux photos de Milan noir, des jeunes de l’année reconnaissables à la tête claire, le plumage frais et pour la deuxième image le plumage du dos aux motifs écailleux.

Un adulte, le mâle du Serin cini.

J’ai rencontré une famille de Grèbes huppés, deux adultes et deux jeunes encore dépendants et quémandeurs malgré l’heure de la sieste pour les adultes. La quatrième photo, un peu mystérieuse peut-être, montre la silhouette fuselée d’un Grèbe huppé en plongée.

Les Fuligules morillons étaient également à la sieste lorsque je suis passé, il y en a même un qui se prélassait le ventre en l’air.

Enfin, quelques images de Grand cormoran. L’un d’eux s’est laissé approcher et j’ai pu lui tirer le portrait d’assez près pour qu’on voie bien son bel oeil vert.