2025-08-31

Le Frelon asiatique Vespa velutina nigrithorax colonise lentement la Haute-Savoie et de gros efforts sont engagés pour la destruction des colonies dès qu’elles sont signalées. Voici un bel exemple d’une colonie difficile d’accès, dans le dernières branches du sommet d’un acacia, en bordure de Dranse. Le nid est de la taille d’un ballon de football.

Ces insectes, des punaises, sont en principe inoffensifs pour les potagers et jardins, bien que je n’aie pu identifier le deuxième. C’est probablement unjeune individu qui doit encore muer plusieurs fois avant de prendre sa forme adulte.

Il arrive parfois que je ne sois pas seul à attendre les oiseaux à leur point d’eau. Alors, comme je suis très territorial, je fais déguerpir cet intrus pour rester maître du terrain.

Et voilà ce que donne le point d’eau quand on y est tranquille :
comme toujours, de la Mésange bleue Cyanistes caeruleus

… une Mésange nonnette Poecile palustris, que je n’ai pas vue de tout l’été …

… une femelle de Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla, qui semble montrer comment faire à un jeune Chardonneret élégant Carduelis carduelis qui se jette à l’eau avec enthousiasme …

… rejoint ensuite par deux adultes et un autre jeune …

… une autre femelle de Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla, qui attend le départ d’un Gobemouche noir Ficedula hypoleuca pour prendre son bain …

… les Gobemouche noirs Ficedula hypoleuca en question, qui exhibent leur magnifique plumage façon smoking …

… et un Rougegorge familier Erithacus rubecula, jeune de l’année, qui n’a pas encore son plumage coloré.

J’ai tenté de capter les Gobemouches noirs ou gris pendant leur chasse aux insectes volants mais ce sont des oiseaux très rapides.

Ce n’est guère plus facile de saisir au vol un Pic vert Picus viridis mais au moins l’oiseau est plus gros.

Retour aux oiseaux perchés, un mâle de Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus

… et une femelle de Rougequeue noir Phoenicurus ochruros.

Images peu fréquentes d’une Buse variable Buteo buteo au repos mais oiseau farouche, elle part vite …

… comme ce deuxième individu qui cercle et crie à distance.

Les Corneilles noires Corvus corone commencent à se regrouper, même si on voit encore pas mal d’individus isolés.

Changement de décor et de faune : les bords du Léman et les rives de la Dranse. Ils sont là par milliers, les Grands cormorans Phalacrocorax carbo.

Le Héron cendré Ardea cinerea ne se laisse pas impressionner et se dresse de toute sa hauteur pour faire dégager devant lui.

Il y a quelques Goélands leucophée Larus michahellis, immature et adulte …

… et des Mouettes rieuses Chroicocephalus ridibundus en plumage internuptial, juste une tache derrière l’oeil et non plus la tête brun-noir.

Les Canards colvert Anas platyrhynchos se reposent sur une patte, sur la rive.

Les Grèbes huppés Podiceps cristatus se reposent seulement quand leur progéniture est enfin endormie, toujours sur l’eau.

Chez les Grèbes huppés, les gestes de parade – collerette gonflée et mouvement de tête synchronisés – ont lieu presque tout au long de l’année.

Les Bergeronnettes des ruisseaux Motacilla cinerea sont timides et rapides. Il m’a fallu près d’une heure sous un filet de camouflage pour obtenir ces quelques photos …

… et j’ai eu droit en prime au passage d’un discret Chevalier guignette Actitis hypoleucos.

On se quitte avec l’unique photo prise en montagne cette semaine, un Chamois Rupicapra rupicapra en plein brouillard.

2025-08-24

C’est un vrai numéro de cirque burlesque qui ouvre cet article. Dans une commune de Charente maritime, l’éclairage public est constitué de beaux réverbères tout neufs et … glissants. Seul l’oiseau qui est bien positionné parvient à rester en place, pas les autres qui s’acharnent pendant de longues minutes pour rejoindre leur congénère.

Vous avez reconnu bien sûr les oiseaux au-dessus, des Hirondelles rustiques Hirundo rustica. Tout un groupe de celles-ci est venu sur un toit puis sous la goutière pour, apparemment, capturer des insectes.

Juste pour montrer la différence, une Hirondelle de fenêtre Delichon urbicum.

Toujours en Charente maritime, les Etourneaux sansonnets Sturnus vulgaris sont regroupés et vont piller le vignes car le raisin mûrit. Celui-ci serait un solitaire ? ou a-t-il tout bonnement le ventre plein ?

La Tourterelle turque Streptopelia decaocto est commune et pas besoin d’aller jusqu’en Charente pour en voir mais c’est là-bas que j’ai pu capter un passage devant la lune. Il faudra encore que je recherche l’origine du nom latin, surprenant.

La suite, ce sont des photos lugrinoises.
Quelques papillons pour commencer.

Ensuite, ce sont les rapaces, avec la Buse variable Buteo buteo

… des Milans noirs Milvus migrans

… des Faucons crécerelle Falco tinnunculus

… et un oiseau que je crois être un Autour des palombes Astur gentilis mais qui pourrait être un Epervier d’Europe Accipiter nisus. Les différences sont au niveau de la forme de l’arrière des ailes, de la largeur des hanches et la longueur de la tête. Les hanches parraissent très larges en photo 2 mais fines en 3 et 4, j’ai de la peine.

Presqu’un numéro de cirque encore, cette femelle de Merle noir Turdus merula sur un cerceau de ronce.

Pour qui ce mâle de Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus attrape-t-il un papillon ? Pour son jeune affamé bien sûr . Ensuite, un peu de repos sur un fil avant de repartir en chasse.

Le Rougequeue noir Phoenicurus ochruros est une autre espèce, parfois difficile à distinguer chez les femelles et les jeunes.

Un jeune Chardonneret élégant Carduelis carduelis isolé, ce qui est rare pour une espèce très grégaire.

C’est l’habituelle Mésange bleue Cyanistes caeruleus qui ouvre la série des oiseaux à la source …

… suivie d’une femelle de Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla

… et d’un Pouillot véloce Phylloscopus collybita qui n’a pas de plumes à la queue, ce qui ne l’empêche pas de prendre son envol en moins d’un millième de seconde, vitesse de déclenchement de la troisième photo.

Les Gobemouches gris Muscicapa striata sont de passage …

… suivis quelques jours plus tard, par les Gobemouches noirs Ficedula hypoleuca, allez savoir pourquoi le nom latin est différent !

2023-08-13

Firmin, le lézard des murailles qui vit dans les tubes de mon portail ne s’était pas montré depuis longtemps. Il réapparaît enfin, amputé d’une partie de son anatomie qu’il a abandonné à un prédateur quelconque, fouine ou chat.

Il n’y a pas que le pissenlit ou dent-de-lion qui produit des graines volant au vent.

Voici quelques uns des papillons qui butinent ces derniers jours dans les prairies et les haies. Il existe un grand nombre d’espèces d’Hespéries mais il faut voir le dessus des ailes pour être plus précis. Il en va de même pour ce que je pense être un Argus brun, il faudrait voir le dessus des ailes.

Quand on aperçoit un oiseau jaunâtre, un peu plus petit qu’un merle, il y a de bonnes chances que ce soit une Hypolaïs et plutôt l’ictérine que la polyglotte. Mais là aussi pour être certain, il faudrait voir de plus près, en particulier la longueur des ailes par rapport au corps.

Pas de confusion possible, même vu de loin, c’est un Chardonneret élégant.

Il faut un peu d’habitude pour reconnaitre un Rougegorge dans cet oiseau, c’est tout simplement un jeune qui n’a pas encore acquis le plumage adulte.

Quelques oiseaux familiers et faciles à reconnaître :

Aucun doute possible, la couleur de la queue donne le nom de l’espèce, Rougequeue, ici des femelles de Rougequeue noir.

La couleur jaune, au moins chez le mâle est l’indice principal, avant la forme conique du bec : Serin cini.

Mésanges : la dernière photo montre comment boivent de nombreux oiseaux, en « capturant » une goutte d’eau dans le bec pour ensuite la faire descendre dans le gosier.

Les Pie-grièches écorcheurs, ici des femelles, qui ont niché très discrètement cette année car je n’en ai pas vu beaucoup, sont maintenant sur le départ pour le sud de l’Afrique.

Pour les Gobemouches, le Gobemouche gris est facile à nommer quand on se souvient de son nom latin Muscicapa striata qui désigne bien sa tête rayée. Il y a quelques couples nicheurs sur Lugrin mais il y a en ce moment des passages de migrateurs, en route vers l’Afrique, au sud d’une ligne allant du Sénégal au Kenya.

Le Gobemouche noir par contre n’a pas d’autre signe particulier que l’élégance de ses ailes, pas du tout prise en compte dans son nom latin Ficedula hypoleuca. Absent de Lugrin durant l’été, il est actuellement de passage dans sa migration, également vers l’Afrique, au sud du Sahara.

En voilà un qui n’est pas migrateur mais bien établi dans son pré, au point que j’ai pu l’observer un bon moment sans être caché , simplement à l’ombre d’un châtaignier. Son terrier est situé dans une haie très dense, que les chasseurs prospectent tous les ans en période de chasse mais le terrier est ré-occcupé tous les ans dès la clôture de la saison. Vive le renard ! mais il est vrai que je n’élève pas de poules …