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2025-09-28

La première moitié de cette semaine a été marquée par des pluies, parfois fortes, peu propices à sortir un appareil photo. Mais après la pluie vient le beau temps et ce surprenant arc-en-ciel presque plat, au ras du lac.

Une des conséquences de la pluie en automne : l’apparition des champignons dont un des plus jolis est l’amanite tue-mouches Amanita muscaria, toxique hélas.

Pendant les éclaircies du mauvais temps, des migrateurs en ont profité pour passer.
Les Hirondelles de fenêtre Delichon urbicum

… les rapaces, comme le Milan royal Milvus milvus

… ou les Faucons crécerelles Falco tinnunculus, trois individus diffférents.

Parmi les oiseaux sédentaires, j’ai eu le plaisir de croiser deux Pic épeiche Dendrocopos major, un mâle avec sa nuque rouge et une femelle à la nuque noire. Pas question de parler de couple pour autant, à cette saison les oiseaux ne vivent pas ensemble.

Un Grand corbeau Corvus corax, bien caractéristique avec sa queue cunéiforme est passé pile au-dessus de moi.

« Mon » Héron cendré Ardea cinerea du soir est revenu sur son perchoir dès que les intempéries ont cessé.

Le brame a commencé en fin de semaine dernière et je suis donc monté dans une forêt où les cerfs Cervus elaphus se défient à la voix et parfois plus physiquement, à l’intimidation ou à coups de tête. Les conditions, en sous bois avec le passage de nappes de brouillard assez dense, n’ont pas facilité la photo mais la visibilité réduite m’a permis de beaucoup approcher sans être décelé.
Le premier animal s’est à peine occupé de ma présence pendant 6 minutes pleines et le fait qu’il se soit mis à bramer dans les dernières images prouvent qu’il était en confiance, pas inquiet.

Les biches ne se sont pas encore rassemblées aux appels des cerfs et les quelques rares bêtes aperçues étaient noyées dans la brume.

Ce tout jeune mâle, d’abord couché, s’est soudainement levé, pas à cause de moi mais à cause d’un renard qui est passé comme une flèche.

Celui-ci est le « loser » du jour. Un grand mâle donnait de la voix hors de vue dans la forêt puis a foncé pour écarter son rival, encore un jeune.

2025-08-24

C’est un vrai numéro de cirque burlesque qui ouvre cet article. Dans une commune de Charente maritime, l’éclairage public est constitué de beaux réverbères tout neufs et … glissants. Seul l’oiseau qui est bien positionné parvient à rester en place, pas les autres qui s’acharnent pendant de longues minutes pour rejoindre leur congénère.

Vous avez reconnu bien sûr les oiseaux au-dessus, des Hirondelles rustiques Hirundo rustica. Tout un groupe de celles-ci est venu sur un toit puis sous la goutière pour, apparemment, capturer des insectes.

Juste pour montrer la différence, une Hirondelle de fenêtre Delichon urbicum.

Toujours en Charente maritime, les Etourneaux sansonnets Sturnus vulgaris sont regroupés et vont piller le vignes car le raisin mûrit. Celui-ci serait un solitaire ? ou a-t-il tout bonnement le ventre plein ?

La Tourterelle turque Streptopelia decaocto est commune et pas besoin d’aller jusqu’en Charente pour en voir mais c’est là-bas que j’ai pu capter un passage devant la lune. Il faudra encore que je recherche l’origine du nom latin, surprenant.

La suite, ce sont des photos lugrinoises.
Quelques papillons pour commencer.

Ensuite, ce sont les rapaces, avec la Buse variable Buteo buteo

… des Milans noirs Milvus migrans

… des Faucons crécerelle Falco tinnunculus

… et un oiseau que je crois être un Autour des palombes Astur gentilis mais qui pourrait être un Epervier d’Europe Accipiter nisus. Les différences sont au niveau de la forme de l’arrière des ailes, de la largeur des hanches et la longueur de la tête. Les hanches parraissent très larges en photo 2 mais fines en 3 et 4, j’ai de la peine.

Presqu’un numéro de cirque encore, cette femelle de Merle noir Turdus merula sur un cerceau de ronce.

Pour qui ce mâle de Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus attrape-t-il un papillon ? Pour son jeune affamé bien sûr . Ensuite, un peu de repos sur un fil avant de repartir en chasse.

Le Rougequeue noir Phoenicurus ochruros est une autre espèce, parfois difficile à distinguer chez les femelles et les jeunes.

Un jeune Chardonneret élégant Carduelis carduelis isolé, ce qui est rare pour une espèce très grégaire.

C’est l’habituelle Mésange bleue Cyanistes caeruleus qui ouvre la série des oiseaux à la source …

… suivie d’une femelle de Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla

… et d’un Pouillot véloce Phylloscopus collybita qui n’a pas de plumes à la queue, ce qui ne l’empêche pas de prendre son envol en moins d’un millième de seconde, vitesse de déclenchement de la troisième photo.

Les Gobemouches gris Muscicapa striata sont de passage …

… suivis quelques jours plus tard, par les Gobemouches noirs Ficedula hypoleuca, allez savoir pourquoi le nom latin est différent !

2025-05-04

Bon appétit !
Tout le monde mange, depuis les aliments minuscules comme le nectar de fleurs pour le Bourdon terrestre Bombus terrestris

… les insectes en plein ciel que consomment les Martinets noirs Apus apus

… les insectes dans la végétation que mangent la Mésange huppée Lophophanes cristatus ou le Pinson des arbres Fringilla coelebs, ou encore des rongeurs ou même un serpent qui font le menu du Faucon crécerelle Falco tinnunculus.

Justement, un Faucon crécerelle Falco tinnunculus est venu se poser non loin de moi pour consommer le lézard fraîchement capturé, avant de se rendre compte de ma présence. Pourtant, je ne lui aurais pas disputé son repas !

Quand ils ne mangent pas, les oiseaux passent en vol :
Faucon crécerelle Falco tinnunculus

… Faucon pélerin Falco peregrinus

… Autour des palombes Astur gentilis

… Milan noir Milvus migrans

… Milan royal Milvus milvus

… et curieusement au-delà de 1800m d’altitude, un Pygargue à queue blanche Haliaeetus albicilla, immature. Cette espèce est parfois visible dans la région car il y a un programme de réintroduction à Sciex, au bord du lac, mais je ne m’attendais pas à en voir si haut.

Il y a ceux qui se baignent,
le mâle du Pinson des arbres Fringilla coelebs

… l’Orite ou Mésange à longue queue Aegithalos caudatus

… et le Pouillot véloce Phylloscopus collybita, qui a mis du temps à se jeter à l’eau …

… suivi par un jeune Merle noir Turdus merula.

Encore des photos de Mésange huppée Lophophanes cristatus, petit oiseau qui a un aspect très sympathique.

Des femelles de Rougequeue noir Phoenicurus ochruros ont tourné autour de la maison …

… et j’ai compris qu’il y avait des projets de nids : j’ai trouvé des brindilles et de la mousse éparpillées sur mon balcon et deux ébauche de nid sur les poutres de l’avant toit. Pour l’instant je ne vais pas regarder de plus près pour ne pas déranger.

Autres nids, occupés, ceux des Milans noirs Milvus migrans. Encore au moins deux semaines à couver.

Et voilà un animal qui va souffrir du passage à un temps plus froid, cette Marmotte Marmota marmota qui prenait son bain de soleil du 1er mai.

2024-10-20

Ce paillon pourrait être un Souci ou un Fluoré. Il faudrait une vue du dessus des ailes pour déterminer.

Les estivants ne sont pas encore tous partis. On rencontre encore
des Fauvettes à tête noire – femelle ici ….

… des Pouillots véloces, aux pattes bien noires …

… et un autre Pouillot, peut-être fitis car il a les pattes plus claires que les précédents.

D’autres oiseaux passent, en migration. C’est le cas de ces deux oiseaux qui partageaient un thermique : Milan royal et Epervier d’Europe.

Les voici séparément, Milan royal d’abord …

… puis Epervier d’Europe.

Bien sûr, il y a aussi les Buses variables.

Ce Faucon hobereau, migrateur car il se nourrit principalement de libellules, m’a surpris en fonçant directement vers moi, sans me donner le temps d’ajuster mes réglages.

Le Faucon crécerelle, ici un mâle à la tête bien grise, quitte la région dès que les conditions font baisser les effectifs de proies comme les rongeurs mais aussi les sauterelles.

Après les touristes, voici les résidents à l’année.
Le Geai des chênes est hyperactif en ce moment pour trouver des noix, châtaignes, glands ou noisettes à enfouir en vue de l’hiver.

Les Mésanges à longue queue picorent de minuscules insectes dans les buissons et les arbres.

Les Roitelets huppés sont habituellement dans les arbres, le plus souvent dans les conifères où ils chassent aussi de minuscules insectes, à leur mesure – moins de 10cm

La Grive draine est plutôt omnivore. Comme elle est très farouche, il faut un téléobjectif pour lui tirer le portrait.

Dans des conditions de lumière difficiles en montagne par temps pluvieux, un groupe de Chardonnerets élégants a fait halte dans des sapins.

Dès que l’on monte en montagne au-dessus de 1800m, il y a de fortes chances de voir passer des Chocards à bec jaune, le plus souvent en groupes bruyants.

2024-08-25

Cette grosse chenille, qui porte une épine noire à l’extrémité du corps est celle du Sphynx du pin, papillon « de nuit ».

Voici quelques papillons « de jour » vus cette semaine. Les expressions sont entre guillemets car l’activité jour/nuit n’est pas si claire selon les espèces.

Un Pigeon ramier est étonnamment svelte par rapport à ses congénères.

Un Gobemouche gris se fait discret dans les branches.

Le Gobemouche noir, difficile à voir dans les racines d’un pin, est plus facilement visible sur le fil de clôture.

En montagne, j’ai assisté au ballet de deux Faucons crécerelle en chasse. Leurs proies étaient probablement des insectes car, s’ils se laissaient régulièrement tomber au sol, je ne les ai jamais vu repartir avec ce qui pouvait être un rongeur.

Un autre rapace a fait son apparition, un Epervier d’Europe.

Epervier qui a tenté sa chance, espérant peut-être que le faucon absorbé par sa chasse se laisserait surprendre. Mais le Faucon crécerelle est rapide et manœuvre suffisamment vite pour que l’épervier se décourage.

Un instant plus paisible : après que le Grand corbeau ait prospecté les hautes herbes, il est allé se percher avec un autre sur la croix du Mont César.

Des hirondelles sont passées : des Hirondelles de rochers qui, contrairement aux hirondelles rustiques et hirondelles de fenêtre, sont silencieuses.

Des Buses variables passent très régulièrement, parfois en groupe, parfois isolément.

Là, c’est un jeune Milan noir qui passe, en compagnie d’un Epervier d’Europe.

Vous l’aurez peut-être reconnu, le jeune Grosbec casse-noyaux, qui fréquente la source depuis maintenant deux semaines. Les plumes de l’aile sont non seulement d’un bleu magnifique mais en plus elles sont échancrées, particularité du grosbec.

En comparaison, la Mésange bleue est terne …

… tout autant que le Pinson des arbres.

Et c’est dans un arbre qu’on retrouve la Bergeronnette des ruisseaux.

Un jeune mâle de Rougequeue noir guette des insectes.

Un Pic épeiche tente de se faire discret contre un tronc pendant que je photographie.

Et en dernier, un des rares Pouillots fitis que j’ai vus cet été.

2022-10-30

L’humidité de la nuit et la chaleur des journées sont propices aux champignons, dont les Lépiotes. Celle-ci pourrait être la Lépiote brun-incarnat, mortelle.

La chaleur des journées est aussi favorable aux insectes et le va-et-vient incessant de frelons m’a incité à y regarder de plus près. Une équipe de plusieurs frelons se relaye pour grignoter l’écorce d’un rameau de frêne. C’est probablement ainsi qu’ils produisent la cellulose pour fabriquer leur nid.

Quelques oiseaux familiers de Lugrin.
Un mâle de Serin cini …

… un Pouillot véloce …

… un Merle noir mâle sur un talus donc à hauteur d’oeil …

… une Sittelle torchepot …

… et quelques Mésanges huppées peu farouches qui sont venues à moins de 3m de mon objectif.

Deux sorties en montagne, entre 1500 et 1900m, m’ont fourni de la matière.
Une femelle bouquetin, avec son petit discrètement couché à son côté.

Oiseau montagnard, le Chocard à bec jaune est généralement occupé à picorer paisiblement ou à voler en bande …

… mais quand survient un intrus comme une Buse variable, toute la troupe se rassemble pour le faire déguerpir.

Aussi un corvidé mais plus gros que le chocard, c’est le Grand corbeau.

Plusieurs Aigles royaux sont passés mais très haut dans le ciel.

Un Epervier d’Europe, jeune de l’année je crois, est passé plus près, donnant la fausse impression d’être plus gros que l’aigle.

Une femelle de Faucon crécerelle, en chasse, est passée, encore moins loin de moi.

Une petite bande de 7 Vautours fauves tournait autour de la Dent d’Oche et du Château d’Oche mais ne se sont pas rapprochés pour de meilleures photos.

Et enfin, observation exceptionnelle pour moi, un Gypaète barbu – le nom vient des petites plumes qui ornent la base du bec – s’est approché tranquillement et m’a survolé. Avec une envergure allant jusqu’à 2m75, c’est vraiment un oiseau énorme mais il se déplace sans un battement d’aile dans un calme extraordinaire. la tête noire indique qu’il s’agit d’un immature de moins de 6 ans.