Le confinement dans mon hameau laisse une large liberté de promenade dans les prés, hors du village et des rencontres avec d’autres bipèdes. Plus d’avions dans le ciel, quasiment plus une voiture sur les routes, le calme est propice à l’observation des oiseaux. Quelques mésanges pour commencer.
Le printemps est bien là : en témoignent les nombreux passages de migrateurs, passereaux comme rapaces. Certains transportent même déjà les matériaux pour construire les nids, comme le Milan noir de la première photo.
Les Buses variables sont nombreuses et certaines, par leur plumage, démontrent que la migration n’est pas qu’une simple affaire de planer dans les ascendances.
Parmi les petits migrateurs, le Rougequeue noir dont je n’ai capturé que la femelle. Pour le mâle il faudra attendre une prochaine publication.
Tourjours parmi les petits migrateurs, la Fauvette à tête noire, ici un mâle. Pour boire, les oiseaux doivent « pincer » une goutte d’eau dans le bec puis renverser la tête pour avaler. Il leur faut donc un lieu parfaitement calme.
Le Pinson des arbres reste toute l’année mais c’est maintenant que le mâle prend son plumage très coloré. Il y a même du vert, sur le croupion. La femelle, brune, ne montre ses plumes blanches qu’à l’envol.
Les Etourneaux sansonnets ont pris leur plumage nuptial et vont bientôt nicher. Mâle et femelle se ressemblent, le mâle a la base du bec marquée de bleu, ce qui semble être le cas de la dernière photo.
Les Pouillots véloces reviennent en nombre, méfiants comme tous les autres oiseaux avant d’aller boire ou se baigner.
Les buissons sont agités des sauts des roitelets mais cette semaine seul le Roitelet triple bandeau s’est laissé photographier.
Une Corneille noire est allée se baigner, observation rare, non pas que l’oiseau soit sale mais simplement parce qu’il s’assure qu’il n’y a aucun risque avant de s’ébrouer et qu’il a une très bonne vue.
Une autre observation, peu fréquente dans les pâtures de Lugrin, une Grive litorne.
Le Grand corbeau, résident à l’année, s’affaire à patrouiller son immense territoire, surveillant attentivement tous les intrus de son gabarit ou plus grand. Il a fort à faire en ce moment.
Le Pic épeiche est fréquent mais il n’aura peut-être bientôt plus de troncs à explorer. Le bostryche détruit les sapinières à grande vitesse et les arbres tombent maintenant à chaque coup de vent un peu fort.
Le Pic vert me surprend toujours par sa capacité à se camoufler. Le trouvez-vous dans la photo ?
Autre champion du camouflage, le Grimpereau. La distinction entre le grimpereau des jardins et le grimpereau des arbres se fait par le motif en crochet du plumage de l’aile et la longueur de l’ongle postérieur. Je vous laisse creuser…
Un oiseau très discret : la femelle du Merle noir. Les mâles, noirs au bec jaune, sont présents partout, dans les prés comme en forêt et passent leur temps à se pourchasser et à piailler l’alerte à chaque mouvement suspect. Les femelles sont plus difficiles à apercevoir.
La Sittelle torchepot prospecte les troncs à la recherche d’insectes.
La Bergeronnette grise recherche les insectes au sol.
Un Grosbec casse-noyaux, qui sera plus difficile à observer quand les arbres auront pris leurs feuilles.
Une photo qui n’est pas là pour la qualité mais pour la surprise de l’observation. Dans un grand cercle de rapaces très haut dans le ciel, j’ai distingué une silouhette différente : probablement une cigogne.
Et un papillon pour clore cette semaine : la Petite tortue ou Aglais urticae, dont les chenilles se nourrissent sur les orties, d’où son nom latin.





































































































































































































































































































































































