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2020-05-31

Pour une fois, je commence par des insectes.

Si la libellule est nommée, les papillons restent anonymes, sauf le premier. Ils font partie de la grande famille des azurés et des argus. Pour les distinguer, il faut, entre autres, compter les taches noires au-dessous des ailes et noter leur emplacement…

Quelques nichées dont je fais le tour tous les deux-trois jours pour suivre l’évolution. Chez la Sittelle torchepot, le rythme de nourrissage va croissant.

De même chez les Mésanges huppées. Le jeune sort la tête de temps en temps mais sans faire de bruit.

Le plus bruyant est le poussin du Pic épeiche. Il émet un tsit-tsit sonore et interrompu seulement les quelques secondes de la becquée. Curieusement, à ce nid, je n’ai vu que la femelle assurer le nourrissage alors que les deux oiseaux sont habituellement actifs. Soit le mâle a disparu, soit il est en pause aux périodes où je fais le guet.

Un des nids de Milan noir que je surveille est à nouveau un peu visible entre les branches (merci aux grands coups de vent des derniers jours) et il y a deux poussins.

Le Grand cormoran n’est jamais satisfait de son bricolage au sommet des grands arbres et il apporte continuellement de nouvelles branches, au risque de tout faire dégringoler.

Les Grèbes huppés font un peu comme les cormorans mais leur nid est au niveau de l’eau, donc sans risque. Et après le travail, une promenade puis un petit casse-croûte.

Chez les Nettes rousses, je ne sais pas si les nids ont débuté mais il y a encore des courses poursuite dans l’eau et dans les airs.

Les Mouettes rieuses, qui nichent en colonie sur une petite île apportent aussi continuellement des matériaux pour leur nid à même le sol, avec parfois des querelles de voisinage.

Le coin des jeunes… donc seulement de jeunes oiseaux fraichement sortis du nid. Pour le Foulque j’ai tout de même laissé une image avec l’adulte car il est difficile de faire le rapport entre ce poussin à demi chauve et l’aspect de l’adulte.

Les autres oiseaux de la semaine, adultes cette fois.

Un mâle de Fuligule milouin.

La discrétion du Héron cendré quand il se camoufle derrière les herbes.

De la neige ? Une toile abstraite ? Non simplement un gros plan sur le flanc d’un Cygne tuberculé.

Quelques captures des écureuils qui pillent notre mélèze

Et fin de cette semaine avec quelques orchidées.

2020-05-24

A nouveau une « petite » semaine en termes de variété d’animaux rencontrés.

Il y a les habituels, les Milans noirs. Le mâle d’un couple (puisque c’est uniquement la femelle qui couve) qui niche au bord du lac est de moins en moins farouche et vient se percher juste au-dessus de la maison. La dernière photo, de l’oiseau au nid, est d’un nid plus loin sur les hauteurs du village.

Dans l’article du 12 avril, j’avais montré les Mésanges huppées creusant leur nid dans un tronc de sapin mort. Après plusieurs semaines sans signe de vie, ça y est, le nourissage a commencé. Les oiseaux sont très méfiants et je n’ai pu prendre que ces deux photos.

Autre arbre, autre nid : j’ai repéré un nid de Sittelle torchepot, avec les deux adultes occupés au nourrissage. Un des oiseaux est ressorti avec un sac fécal alors que l’autre est ressorti le bec vide. Je me suis demandé si la tâche de nettoyage était partagée entre le mâle et la femelle mais comme je ne parviens pas à les distinguer, je suis resté sur l’espoir d’une égalité …

Il y a eu un échange de nourriture entre deux Geais des chênes. J’ai l’impression que c’étaient deux adultes, donc un geste de renforcement du couple, et non l’apprentissage à l’autonomie pour un jeune oiseau.

J’ai revu du Serin cini à plusieurs reprises mais seulement des mâles.

Les Bergeronnettes des ruisseaux ont probablement un nid dans la berge du ruisseau mais elles ne s’approchent pas de mon poste de guet. La Bergeronnette grise en dernière photo semble contempler le bouillonnement du ruisseau avec circonspection. Elle n’est pas dans son élément, préférant la vase ou la boue.

Retour de migration de la Pie-grièche écorcheur, femelle sur les deux premiers clichés et mâle sur le troisième.

Un petit groupe de Mésange à longue queue est venu boire et se baigner. La photo du centre montre combien cet oiseau est minuscule, comparé à un moineau.

Une Buse variable m’a survolé, un étrange anneau dans le bec, puis dans les serres en deuxième photo. Même en grossissant fortement, impossible de déterminer ce que c’est mais ce pourrait être un orvet ou un petit serpent.

Le piège photo a été pris de folie : une branche souple bougeait devant le détecteur de mouvements, pendant quelques jours de forte bise. Près de 8500 déclenchements pour rien … à part ces trois images du renard « normal », de celui à la queue mitée et de deux sangliers.

2020-05-17

Je manquais de photos à publier, jusqu’à samedi. Les dépressions atmosphériques produisaient soit de la pluie soit un casque de nuages denses sur les hauteurs lorsqu’il ne pleuvait pas. Mais dimanche, beau temps annoncé et confirmé : je suis enfin parti en montagne sur les sentiers délaissés depuis deux mois et aussi hors sentiers, bien sûr. Ceci nous vaut, entre autres, du renard, du chamois, de la marmotte, de l’écureuil, de l’Hirondelle de rochers et du Tichodrome échelette.

Le renard, très détendu même après m’avoir repéré, porte encore son poil d’hiver.

Ce chamois m’a jaugé de loin et a décidé que j’étais peu menaçant. Il a continué son escalade dans les pierriers et a refait une pause d’évaluation avant de disparaître derrière des rochers.

La marmotte a eu un comportement étonnant : j’étais allongé dos au sol pour photographier les hirondelles de rochers. Elle aurait pu s’occuper de ses affaires en toute discrétion, et non, il a fallu qu’elle crie son alerte pendant plus d’une minute. Immanquablement, je l’ai repérée et suivie au téléobjectif pendant quelques instants.

Les Hirondelles de rocher sont difficiles à capter en vol. Mais cette fois, j’ai eu un moment de chance car elles sont allées boire dans la falaise. Les trainées sombres que l’on voit sont des endroits où l’eau suinte de la roche.

Le Tichodrome échelette est à peine plus gros qu’un merle et grimpe à la verticale le long des falaises pour capturer des insectes. De temps à autres, il s’envole pour aller trouver un autre carré de falaise à explorer. J’ai tenté la photo en vol, pour montrer le motif des ailes qui alterne noir, blanc et rouge.

L’écureuil est une rencontre brève, en redescendant à travers la forêt.

Dans le village, en passant à côté d’un abri à voitures, j’ai entendu deux Hirondelles rustiques en grande discussion. A les voir chercher dans les angles et tenter de s’accrocher au mur à plusieurs reprises, je pense qu’elles testaient la possibilité d’accrocher un nid.

Un autre nid : celui de l’Etourneau sansonnet. En voyant un adulte se pencher à l’entrée, j’ai pensé qu’il y avait une nichée. C’est un autre adulte qui est sorti et qui est parti cueillir de la mousse. Soit le nid se prépare soit il faut rafraîchir le fond du nid pour des oeufs ou des petits déjà présents.

Quelques autres oiseaux croisés ces derniers jours

Chez les Milans noirs, il y a bien un gardien de temps en temps à côté d’un des rares nids encore visibles à travers le feuillage mais je ne sais pas s’il y a de la vie dans le nid.

Un très élégant papillon de nuit venu se poser sur un mur.

Et, pour finir, un petit bouquet d’orchidées

2020-05-10

Après la floraison des bouleaux, des trembles ou des conifères, c’est maintenant au tour, entre autres, des graminées. Le lac Léman en transporte les traces, en grandes bandes jaunes qui flottent à la surface.

Parmi les hautes herbes des prairies apparaît de temps en temps une orchidée.

La semaine dernière, j’avais photographié un Rougequeue noir, qui tentait d’installer un nid sur une poutre sous le toit. J’ai donné un petit coup de pouce à l’oiseau en clouant une petite plaque de carton de part et d’autre de la poutre, pour retenir les brindilles et la mousse. Et le nid a pris forme mais pour l’instant pas de mouvement ni de bruit : peut-être que l’oiseau couve. Je ne vais pas risquer de déranger une nichée, alors j’attends.

Les nids de Milan noir sont de plus en plus difficiles à observer, à cause du développement de la végétation. Je ne peux plus en surveiller que trois.

Par contre, d’autres milans se sont attelés à la fabrication de nouveaux nids. Est-ce que ce sont des couples nouvellement formés ou des couples qui recommencent une nichée après un échec de la première tentative ?

Voici un oiseau qui est allé choisir une branche morte dans un châtaigner pour aller la transporter jusqu’au nid.

Autour de la maison, il y a au moins quatre couples, ce qui génère de temps à autres des querelles territoriales. Pendant qu’un oiseau plâne tranquillement, un autre surgit à toute allure et attaque résolument.

En voilà deux, sagement perchés entre deux querelles…

Puisqu’on parle de couples, en voici un très élégant : la Nette rousse, dont le nom vient de la couleur de la tête du mâle.

Puisque, de toute évidence, nous sommes revenus au lac, les oiseaux rencontrés sur le rivage. Des Hérons cendrés.

Des Grands cormorans

C’est grâce au calme qui règne sur les rives ces temps-ci que j’ai pu voir et approcher un peu le Chevalier guignette.

Les échassiers et les canards sont de grands spécialistes de l’équilibre. C’est sur une patte qu’ils se reposent ou se toilettent. Le Héron est particulièrement impressionnant, qu’il soit sur une base plate ou sur un support rond.

Passons aux oiseaux en tous genres. Les premiers Gobemouches gris sont de passage en migration. Le Tarier des prés et le Traquet motteux, aussi de retour de migration, sont des oiseaux que je vois plutôt en altitude durant l’été.

La rencontre de la semaine : en remontant un sentier (sans mon chien), je suis tombé nez à nez avec un blaireau. Comme je me suis approché doucement, sans mouvement brusque, j’ai pu l’accompagner à travers un petit bois puis à travers un pré, à une distance de 5m ou moins. Puis je l’ai laissé continuer tranquillement seul avant qu’il ne soit trop perturbé par ma présence à ses côtés.

Au piège photo, l’habituelle fouine ou martre ainsi que le sanglier. Sur les images, une minuscule bestiole aux yeux brillants s’avère, après grossissement, être un loir, avec sa queue plus touffue que celle des souris. Et enfin deux chevreuils, alors que je pensais mon jardin n’être fréquenté que par un seul animal. Il y a bien une femelle en première photo et un mâle pourvu de bois en deuxième photo. Ils sont passés tous deux un matin à 6h20, d’après les enregistrements.

2020-05-03

Il fallait bien rattraper une quarantaine de jours de sécheresse : cette semaine a été pluvieuse, abondamment. Par conséquent, il y a peu de photos mais tout de même quelques situations et rencontres.

Du côté des Milans noirs, la couvaison se poursuit.

C’est la femelle qui couve, le mâle se charge du ravitaillement. De temps en temps, quand il fait beau, la femelle part se dégourdir les ailes. J’ai enfin repéré un oiseau avec des marques distinctives (dernière photo) mais j’ignore encore si « Bretelle » est un mâle ou une femelle et si c’est un oiseau qui fréquente un des nids que je surveille autour de la maison.

Parmi les nicheurs proches de la maison, il y a un couple de Geais des chênes et un couple de Merles noirs. Les deux espèces se chamaillent assez souvent, ce en quoi les merles n’ont pas tort puisque les geais sont bien capables d’aller manger leurs oeufs ou leurs poussins.

Un couple de Rougequeue noir a tenté plusieurs jours de suite d’installer un nid sur une poutre sous le toit. J’avais pourtant placé des nichoirs, de l’autre côté de la maison où ils avaient déjà fait une tentative l’année dernière. Je n’ai pu photographier que la femelle.

Un matin pendant une éclaircie, les Harles bièvre ont mené un grand tapage au bord du lac. Mâles et femelles se pourchassaient en vol. Puis des femelles sont allées se percher au sommet d’une cheminée, toujours à grands cris. A trois sur la cheminée, ça commençait à devenir serré… jusqu’à ce qu’un goeland vienne disperser tout ce monde.

Du canard à l’ail des ours, ça vous tente ? Mais non, laissons le rejoindre sa belle dans le ruisseau.

Chez les Corneilles noires, les nids sont maintenant cachés par les feuilles et on ne voit plus que les gardiens de la colonie.

Du Serin cini, je n’ai vu qu’une femelle. Ne devrait-elle pas être à sa nichée ?

Pour les Merles noirs, la première nichée est finie et un jeune de cette saison est venu se baigner et se gratter, devant mon objectif. Ensuite, un mâle au bec bien jaune est venu boire…

… suivi d’un Pinson des arbres, mâle.

Au détour d’un bois, un brocard (chevreuil mâle) a soupesé la menace que je représentais avant de partir tranquillement vers une autre futaie.

J’ai été témoin d’un meurtre : la coupable a été prise sur le fait avec sa victime encore entre les crochets. Il y a de nombreuses espèces d’araignées qui se mettent à l’affut dans la végétation, sans tisser de toile, et qui sautent sur leurs proies pour les capturer.

Après la pluie, il y aura de plus en plus d’orchidées dans les prairies. Pour l’instant, ce sont encore des fleurs très dispersées.

Au piège photo, placé au sec sous les sapins, il y a eu du passage.

2020-04-26

Un des effets secondaires du confinement, c’est que je connais beaucoup mieux mon jardin et ses occupants.

La migration des geais se poursuit …

… mais en observant depuis mon balcon, j’ai repéré deux oiseaux occupés à une tâche de sédentaires : la collecte de brindilles pour la fabrication du nid. En continuant à observer, j’ai vu quelques autres occupations, dont le partage de nourriture dans les branches d’un sorbier – malheureusement pas photographié. Les oiseaux, qui sont passés d’une cytise à un boule de neige puis un pommier et enfin dans le cognassier, sont très photogéniques.

Le geai est un animal très observateur, farouche et toujours aux aguets. Ceux que j’observe depuis le balcon se sont peu à peu habitués à ma présence avec le téléobjectif mais restent à plus de 10-15 mètres. Pour obtenir les photos suivantes, à une distance de moins de 5 mètres, au point d’eau dans les paturages, il m’a fallu plusieurs heures de patience, assis sans bouger sous mon filet de camouflage pendant les tentatives d’approche des oiseaux. Le résultat en valait la peine.

Un autre très bel oiseau, discret et farouche, m’a gratifié de son passage, le temps de prendre quelques images : le Bouvreuil pivoine, mâle.

C’est difficile aussi d’approcher la Bergeronnette grise sauf quand elle se concentre à la recherche de larves dans la boue.

Le Pinson des arbres, mâle, est aussi méfiant mais la présence de moineaux a peut-être distrait son attention et il n’a pas filé en entendant le déclencheur.

Comme d’habitude, d’autres oiseaux sont passés pour m’aider à patienter.

Un autre chardonneret est venu juste sous le balcon se percher quelques instants dans un pommier.

Les Pies se pourchassent en jacassant, probablement pour constituer des couples.

Les Cygnes tuberculés, sur le lac, en font autant avec de grands battements d’ailes sonores.

Les Corneilles noires, habituellement bruyantes ont maintenant un comportement très discret pour ne pas attirer l’attention sur leurs nids.

En allant vérifier l’occupation d’un des nids de Milan noir, je me suis fait contrôler par un oiseau venu se poser juste au-dessus de moi.

Voici quelques insectes, pour changer de sujet.

J’ai trouvé une exuvie de grillon, c’est à dire l’enveloppe vide de l’animal, avant de voir l’animal lui-même. Les insectes subissent des mues et ils « grandissent » en déchirant leur enveloppe derrière la tête. Le grillon aurait une dizaine de mues avant de parvenir au stade adulte.

Une seule image au piège photo cette semaine. La surveillance de deux nichoirs pour oiseaux de nuit, installés depuis plusieurs années, n’a donné aucune photo donc pas d’occupants… Le piège, remis sur une piste, a capturé plusieurs fois le chevreuil mais seule une image est valable.

2020-04-19

Confinement oblige, j’ai procédé à des tests de règlages pour prendre les oiseaux en vol. La migration des geais, avec des groupes de 5 à 30 oiseaux qui se succèdent devant mon balcon, a fourni de nombreuses occasions d’essais. J’en ai aussi profité pour photographier un individu au repos.

Depuis le balcon aussi, j’ai pu observer un écureuil venu grignoter les tout jeunes cônes sur un sapin.

Toujours depuis le balcon, je vois les Milans noirs de tout le quartier qui planent, se chamaillent ou, comme la dernière photo, font leur vol nuptial.

Quand le couple est formé (ou re-formé, il paraît que les partenaires se retrouvent au retour de la migration individuelle), il y a accouplements…

… et dans le même temps, la reprise des nids des saisons précédentes, en commençant par la collecte des matériaux. Le Milan ne ramasse pas les branches au sol mais pratique le vol acrobatique au milieu des arbres et casse du bois mort au vol, même d’assez grosses branches.

Au nid, il y a tout d’abord l’agencement des branches et du décor (souvent des morceaux de plastique coloré). Ce nid, pourtant décoré avec soin, n’a pas tenu, probablement trop exposé aux vents.

Ensuite vient la ponte et il ne reste plus qu’à couver, en faisant profil bas pour ne pas attirer les prédateurs, dont font partie la martre et la corneille. J’ai maintenant repéré trois nids occupés autour de chez moi.

Et voilà, Milan noir et Corneille noire, partageant dans un rare moment de trève, le même arbre.

Les corneilles se livrent aux mêmes tâches que les autres oiseaux et préparent leurs nichées.

C’est en allant à la recherche de nids de Milans dans le bois qui longe mon jardin que j’ai fait LA rencontre de la semaine : une Martre des pins, qui ne m’a pas vu. Gros comme 4 fois un écureuil mais presque aussi agile, c’est un animal que je vois pour la première fois. La distinction d’avec la fouine, mise à part l’observation diurne, se fait à la tache blanche sous la gorge qui ne va pas jusqu’aux pattes et le liseré blanc sur les oreilles. Comme la fouine a déjà été prise en photo de nuit, au piège photo, j’ai la certitude d’avoir les deux espèces comme proches voisines.

Retour aux oiseaux plus communs avec une série d’une Sittelle torchepot qui m’a tourné autour, probablement à cause de la proximité d’un nid, que je n’ai pas trouvé.

Les autres oiseaux, habituels ou occasionnels.

Pourquoi l’appelle-t-on la Bergeronnette des ruisseaux ? Il suffit de regarder son environnement.

La rive du lac est toujours aussi paisible mais il n’y a pas de nouveauté à signaler. Pour l a première fois, j’ai vu un cormoran récolter des herbes aquatiques, sans doute pour garnir son nid.

Le Canard colvert est très commun. La tête du mâle passe du bleu au vert selon l’éclairage.

Un papillon dit « de nuit », Autographa gamma, dont la silhouette est censée le camoufler sur les écorces mais pas du tout sur les herbes.

Quelques habitants de mes rocailles, des Lézards des murailles. Leurs doigts et griffes sont impressionnants mais il faut bien ça pour grimper dans tous les sens.

Ma première observation d’orchidée de la saison. Les botanistes seront probalement offusqués de cette appellation trop générique mais la botanique n’est pas mon fort.

Des visiteurs pris devant mon piège photo : des sangliers et le renard à la queue mitée. Il me préoccupe parce qu’il a tout l’arrière train mité, peut-être la gale.

2020-04-12

Le calme printanier d’un arbre en fleur est soudain agrémenté d’un Milan noir.

La chaleur incite les lézards à sortir de leurs trous pour se chauffer au soleil.

Les écureuils courrent les arbres à la recherche de nourriture, pas encore très abondante : ils récupèrent des pommes de pins et des châtaignes de la saison précédente.

Si la Corneille noire a une allure paisible sur son perchoir, elle peut soudain partir en piqué pour chasser tout intrus de son territoire, surtout si c’est un rapace comme le Milan noir.

Milan noir qui, à ma connaissance, ne menace guère les corneilles et vit sa vie tranquillement, même si parfois il a des démangeaisons sur la joue.

L’occupation principale du Milan noir en ce moment c’est le réaménagement du nid de l’année dernière.

Et c’est la création du nid qui occupe la Mésange huppée, dans le tronc d’un sapin pourri. Ces petits oiseaux martèlent l’intérieur du tronc puis ressortent avec la sciure dans le bec pour la disperser plus loin.

Les Bergeronnettes des ruisseaux sont farouches alors, si elles préparent leur nichée, je n’ai pas encore vu de nid.

La migration du Geai des chênes bat son plein et il y a donc beaucoup plus de ces oiseaux visibles en ce moment, tant dans les arbres qu’autour des points d’eau.

Le Serin cini se place aux aguets dans les arbres avant d’aller boire au point d’eau.

Le Bruant zizi – dont je n’ai vu que le mâle – en fait autant. Son nom vient de l’onomatopée de son chant.

Les Fauvettes à tête noire sont nombreuses (mâle = calotte noire / femelle = calotte rousse) et partagent parfois leur flaque avec les moineaux ou un serin.

Des pouillots, je ne vois pour l’instant que le Pouillot véloce, aux pattes sombres.

Les Etourneaux sansonnets sont hyperactifs dans les arbres et dans les prés, avec probablement déjà des oisillons à nourrir, mais je n’ai pas encore repér de nid. Le mâle se distingue de la femelle, en plumage nuptial, par la base du bec bleutée.

Les Pinsons des arbres viennent boire, avec beaucoup de méfiance par rapport à d’autres oiseaux.

Un Chardonneret élégant est également venu au point d’eau mais sans diagner se tourner de face.

Autre individu isolé vu au point d’eau, un Verdier d’Europe mâle.

Le Merle noir mâle est celui que l’on voit partout. La femelle, brune, est toujours beaucoup plus discrète. Le jeune de l’année, roux et brun, est plus curieux que méfiant, il faut qu’il apprenne encore.

Parmi les rapaces migrateurs qui passent encore, un Epervier d’Europe à gauche et un Autour des palombes femelle à droite. La distinction entre les deux se fait surtout à la largeur des hanches…

La Buse variable migre aussi encore.

Au piège photo, le Renard roux à la queue mitée est venu au point d’eau, ainsi qu’un blaireau et un sanglier. D’avoir posé le piège devant le point d’eau m’a donné plus de 200 photos de merles et autres petits oiseaux venus boire. Je teste donc pour la semaine prochaine un angle différent et un autre réglage pour n’avoir que les gros animaux.

2020-04-05

Encore une semaine de confinement pendant que les oiseaux chantent, délimitent leur territoire ou se font la cour et commencent la construction des nids.

Une Buse variable s’est posée dans un arbre pour prendre un instant de repos mais a été délogée et poursuivie par une Corneille noire.

Pas besoin de quitter la maison pour admirer le ballet aérien des Milans noirs. Difficile de savoir si ce sont des querelles de territoire, des escarmouches entre mâles ou des parades nuptiales. Il peut y avoir jusque 6 oiseaux qui tournent ensemble et se croisent jusqu’à s’empoigner par les serres et tomber en chute libre jusqu’au ras du sol.

Mais d’autres Milans noirs s’occupent de collecter des matériaux pour garnir le nid. Sur la première photo, en grossissant, il me semble que l’oiseau transporte une bogue de châtaigne, le nid ne sera pas si douillet que ça …

Et voici ce que je pense être un nid de Milan noir, à surveiller jusqu’à ce qu’il y ait des occupants, pour en être sûr.

Un Milan noir est passé très près de mon balcon et m’a offert un gros plan rare.

Il y a encore quelques passages de Milan royal mais le pic de la migration semble être passé.

Du côté de la Buse variable, il y a encore du monde qui traverse le ciel, souvent trop haut pour de belles photos.

Sur les rives désertées du lac, il y a aussi pas mal d’oiseaux. Plusieurs Hérons cendrés attendent chaque jour le retour du pêcheur qui pose et relève ses filets comme d’habitude.

La Bergeronnette grise, comme le Rougequeue noir (F) s’activent à la recherche d’insectes.

Je fréquente régulièrement les rives du lac mais c’est la semaine dernière que j’ai observé pour la première fois le Grèbe à cou noir. Et j’ai revu une petite troupe à nouveau cette semaine. Est-ce une conséquence heureuse de la grande quiétude des rives ces jours-ci ? L’étonnante couleur de l’oeil est réellement celle-ci, il n’y a aucun bricolage photographique !

Les arbres n’ayant pas encore leur feuillage, les petits oiseaux sont encore assez faciles à voir et à photographier. Le Tarin des aulnes et le Verdier d’Europe sont mes premières observations de cette saison.

Le manque de feuilles permet aussi d’apercevoir parfois un écureuil

Au sol viennent les premiers papillons et autres butineurs. Celui-ci se nomme le Satyre et en latin Lasiommata megera. Pourquoi de tels noms pour un insecte joli et inoffensif ?

Un spécialiste du vol stationnaire pendant qu’il pompe le nectar avec sa longue trompe, le Grand Bombyle. Il y en a souvent plusieurs sur un même massif de fleurs dans mon jardin. C’est un insecte diptère (deux ailes) comme les mouches. La femelle du grand bombyle pond ses œufs en volant à proximité des entrées des galeries souterraines des nids de certaines abeilles sauvages et guêpes. Après éclosion, les larves se dirigent dans le nid de leurs hôtes pour se nourrir de leurs oeufs ou larves.

Une « abeille » charpentière, le Xylocope violacé ou Xylocope irisé, vu la coloration des ailes. Ce sont de gros insectes (3 à 5 cm), solitaires, qui se nourrissent de nectar de fleurs et pondent leurs oeufs dans du bois dégradé.

Avec le piège photographique, j’ai essayé deux nouveaux positionnements. Des traces de passage en dehors de mon terrain m’ont incité à tenter le coup sur la piste. Ensuite, je suis allé poser le piège au bord d’une mare, aussi marqué de nombreux piétinements. Et quelques visiteurs du quartier.

2020-03-29

Le mois se termine, on passe à l’heure d’été … et le confinement continue. Heureusement, le lac est tout près, les pâturages à peine plus loin et j’ai un gros chien à promener tous les jours. Comme c’est une période de retour des migrateurs, de formation des couples et de début des nichées, il y a du monde à photographier, même avec un temps limité en extérieur.

Les grands rapaces ne cessent de passer dans le ciel, tournoyant dans les ascendances. Chose qu’on ne voit guère qu’à cette saison : une Buse variable, un Milan noir et un Milan royal qui tournent ensemble.

Chez le Milan noir, il y a du passage et des « installés ». Impossible de dire si les individus qui sont revenus de chaque côté de chez nous sont les mêmes que l’année passée : je n’ai trouvé aucun signe distinctif dans le plumage. Ce qui est certain par contre c’est qu’ils ont reformé des couples : il y a eu des échanges de nourriture et quelques accouplements – malheureusement pas photographiés. La dernière photo montre un vol nuptial.

Le Milan royal ne s’arrête autour de la maison que pour prendre du repos avant de reprendre sa route. C’est un oiseau magnifique, pas étonnant qu’on l’ait qualifié de royal.

La Buse variable passe en grand nombre. Je n’ai pas encore repéré d’individu installé dans le quartier.

Quelques images de Rougequeue noir qui montrent que le nom est justifié, surtout chez le mâle.

La Bergeronnette grise, souvent cantonnée aux rives du lac en hiver, commence à être visible plus haut, le long des ruisseaux.

La Bergeronnette des ruisseaux, quant à elle est encore sur les bords du lac mais devrait se montrer bientôt sur les rives des torrents et ruisseaux.

Au point d’eau au-dessus du hameau, il y a du monde pour le bain et pour boire.

Comme tous les oiseaux, le Pinson des arbres a des démangeaisons malgré le bain et c’est un beau travail d’équilibre pour se gratter.

Un visiteur que je ne vois pas tous les ans : le Pipit des arbres

Le Pic épeichette se fait entendre régulièrement mais c’est rarissime de le voir ainsi, par en-dessus. la calotte rouge vif est le signe distinctif du mâle.

Le Pic épeiche, comme d’habitude, placé au-dessus de l’observateur…

Le Pigeon ramier est facile à observer, peu farouche et commun. C’est peut-être pour cette dernière raison que je le photographie rarement.

Un tout petit oiseau, le Roitelet triple bandeau.

Apercevoir un Pic vert, c’est déjà un plaisir mais en voir deux d’un coup, c’est un régal.

Tous les ans, on peut voir une Harle bièvre nicher au sommet d’un châtaigner. Ca y est, la nichée 2020 va débuter, si ce n’est déjà commencé. En des temps plus libres, je me serais mis à l’affût pour prendre de meilleurs clichés…

Le Héron cendré se perche au-dessus de son nid, vide pour l’instant.

Depuis la rive du lac, j’ai aperçu un groupe de petits canards. Ce n’est qu’en regardant les photos sur l’ordinateur que j’ai pu les identifier : Grèbes à cou noir. L’oeil rouge et les plumes jaune d’or à l’arrière de l’oeil sont caractéristiques. C’est la 158ème espèce cochée dans mon guide ornithologique.

Un G oéland leucophée est passé assez près,

de même qu’un Grand cormoran en plumage nuptial (arrière de la tête et cuisse blanches).

Les écureuils sont sortis de leur léthargie hivernale.

Au piège photographique, d’autres animaux, loir et hérisson, sont sortis de leur hibernation, en plus des visiteurs réguliers du bas du jardin.