Le plus souvent mes photos de Buse variable Buteo buteo sont celles d’oiseaux en vol …
… mais j’ai profité de la fauche d’un pré pour guetter la venue d’un rapace qui tente de profiter des rongeurs ou insectes avant qu’ils ne se remettent à l’abri.
Outre la buse, des Milans noirs Milvus migrans ont cerclé au-dessus du pré mais aucun d’eux n’est venu se poser.
Je suis toujours surpris de la discrétion des oiseaux lorsqu’ils sont dans leur habitat. Le Serin cini Serinus serinus, pourtant jaune éclatant, est difficile à distinguer dans les branches du bouleau.
Les jeunes oiseaux nés cette année commencent à se montrer, comme ces Mésanges bleues Cyanistes caeruleus. C’est la tête encore grise qui les distingue des adultes.
Au bord du lac, c’est une jeune Bergeronnette grise Motacilla alba qui picore les insectes sur la rive.
Chez les Cygnes tuberculés Cygnus olor, il n’est pas difficile de reconnaître ceux nés cette année.
Certains Grands cormorans Phalacrocorax carbo partent pêcher seuls et d’autres en groupe, je ne sais pourquoi. Ce qui est certain, c’est l’odeur particulièrement soutenue de vieux poisson qui règne autour des nids.
Nids que les adultes continuent d’entretenir tout au long de la saison, malgré la difficulté de voler avec de grandes branches.
Un peu plus loin, c’est une scène de repos avec Héron cendré Ardea cinerea, Grand cormoran Phalacrocorax carbo de dos et Canard colvert Anas platyrhynchos au premier plan.
Les Fuligules morillons Aythya fuligula ont débuté leurs parades en mars et manifestent encore leurs espoirs d’accouplement en poursuivant les femelles avec insistance.
Du côté des Nettes rousses Netta rufina, je ne vois plus de femelles, probablement en train de couver, et les mâles apparaissent encore de temps à autre.
Les Mouettes rieuses Chroicocephalus ridibundus sont moins nombreuses cette année que les années précédentes et semblent avoir déserté un ilôt où elles venaient nicher tous les ans, peut-être à cause du grand nombre de cormorans tout autour.
En ouverture, voici un papillon que je vois de temps à autre mais sur lequel il me reste à mettre un nom.
Le point d’eau est peu fréquenté aux heures où j’y vais mais il est vrai que mon chien va se rafraîchir dès qu’il peut, ce qui nuit certainement à la discrétion de mon approche. Voici tout de même des Fauvettes à tête noire Sylvia atricapilla, femelle et mâle.
Un Héron cendré Ardea cinerea, jeune à la tête grise, survole le lac pendant qu’un adulte cherche un équilibre confortable à la cîme d’un arbre.
Il devait y avoir un petit banc de poissons car des Goélands leucophée Larus michahellis et des Milans noirs Milvus migrans tournaient au-dessus de l’eau. Techniques de pêche très différentes. Les goélands plongent la tête dans l’eau sans hésiter alors que les milans sont contraints de tenter d’attraper le poisson avec leurs pattes. Pas de réussite, match nul pour les deux espèces.
Je me suis demandé si les Milans noirs Milvus migrans, déçus d’une pêche infructueuse, pouvaient se consoler avec quelques cerises. Non, l’arbre n’a servi que de perchoir occasionnel. Autre interrogation, en dernière photo la chose blanche en bas de l’image semble être un T-shirt d’enfant. Rapporté par un des oiseaux ou déposé par un des grands coups de vent lors d’un orage ?
Une belle orchidée marque la transition entre plaine et montagne. Il faut monter au-dessus de 1500m pour en voir encore.
La montagne est le domaine estival du Grand corbeau Corvus corax. Celui-ci, bien que seul, a effectué un vol animé d’acrobaties, tout en émettant des vocalises sonores.
Les migrateurs d’été ont repris leurs places en montagne, comme les Tariers des prés Saxicola rubetra …
… les Linottes mélodieuses Carduelis cannabina …
… ou le Traquet motteux Oenanthe oenanthe. Dans cette image, il s’agit de l’oiseau en haut. Celui en bas à gauche est un Tarier des prés Saxicola rubetra, je crois.
Lors de mes précédentes randonnées, j’avais déjà photographié le Merle à plastron Turdus torquatus mais seulement le mâle. En première image, il y a le mâle en haut à droite et la femelle en bas à gauche, puis en deuxième image la femelle seule.
C’est toujours très joli de voir un bouquetin, surtout dans les rhododendrons des Alpes qui commencent à fleurir. Mais qu’on ne me demande pas de le suivre!
Un des oiseaux les plus communs en montagne est le Rougequeue noir Phoenicurus ochruros, grand consommateur d’insectes.
Derniers oiseaux de montagne, des Martinets à ventre blanc Apus melba …
… qui se distinguent nettement des Martinets noirs Apus apus qui chassent en famille en plaine. Ces derniers n’ont que le menton marqué de clair.
La surveillance des nids de Milans noirs Milvus migrans ne montre de petit que dans un seul nid. Avec la chaleur, la boule de duvet ne bouge que très peu et il m’est impossible de voir s’il y a encore deux poussins ou plus qu’un seul.
Clôture de cette semaine sur une fleur très fine et délicate, vue en montagne.
Cet article est découpé sur trois régions : Lugrin, Fontenilles-Fonsorbes en Haute-Garonne et Varaize- Fouras-La Fumée en Charente-Maritime.
Lugrin Un des nids de Milans noirs Milvus migrans est occupé par deux poussins. Un autre nid a été abandonné, l’amas de branchages ayant glissé et un troisième nid est devenu invisible dans la végétation. Les adultes recherchent de la nourriture ou volent en grands cercles dans les thermiques.
Je croise très souvent une Buse variable Buteo buteo mais si elle a un nid dans les parages, je ne l’ai pas reperé.
Parmi les petits oiseaux, voici des Serins cini Serinus serinus …
… une Mésange nonnette Poecile palustris …
… un très noir male de Rougequeue noir Phoenicurus ochruros …
… le premier Gobemouche gris Muscicapa striata de la saison …
… et un Martinet noir Apus apus.
En Haute-Garonne, au sud-ouest de Toulouse. Une sauterelle- ou un criquet – dont les couleurs pourraient inspirer des designers automobiles.
Quelques libellules, que je dois encore tenter d’identifier.
Platycnemis pennipes
Un Bourdon terrestre.
Quelques papillons, qui doivent encore être identifés.
Demi-deuil
Au-dessus des champs de céréales, des Milans noirs Milvus migrans viennent capturer dans leurs serres des insectes. En deuxième photo on distingue des antennes qui dépassent des pattes.
Je ne suis pas certain de l’identité de cet oiseau, ce pourrait être un Bruant proyer Emberiza calandra.
Et celui-ci pourrait être une Fauvette grisette Sylvia communis.
Pour celui-là, aucun doute, c’est le mâle du Tarier pâtre Saxicola torquatus.
Au bord d’un plan d’eau, plusieurs Aigrettes garzettes Egretta garzetta, aux pattes jaunes, chassent dans l’eau peu profonde …
… sous le regard un peu méprisant des Goélands leucophées Larus michahellis.
Une petite population de Mouettes rieuses Chroicocephalus ridibundus quadrille le plan d’eau à la recherche de petites proies, insectes ou petis poissons.
Mais quand apparaît cet oiseau différent, aux proportions inhabituelles, il a fallu qu’il fasse plusieurs aller-retours au-dessus du plan d’eau pour que je le voie bien et que je puisse l’identifier : une Guifette noire Chlidonias niger.
Et on quitte la Haute-Garonne, sur le museau d’une catastrophe écologique, la Tortue de Floride.
En Charente-Maritime, entre Saint-Jean d’Angely dans les terres et Fourras en bord de mer Des orchidées, dont l’Orchis bouc aux fleurs très étranges
Orchis boucOrchis bouc
Deux papillons , différents mais beaux tous deux.
Paon de jourPaon de jourRobert-le-diableRobert-le-diable
Une Tourterelle turque Streptopelia decaocta et une Tourterelle des bois Streptopelia turtur.
Cet oiseau est, je crois, un Pipit des arbres Anthus trivialis.
Un Faucon crécerelle Falco tinnunculus en chasse m’offre une belle attitude en piqué, les ailes repliées pour atteindre un maximum de vitesse.
Gros plan sur un Chardonneret élégant Carduelis carduelis, chantant non loin de son nid.
Gros plan aussi sur une Hirondelle rustique Hirundo rustica. Son bec marqué de blanc, ce qu’on retrouve sur les pattes, semble être la corne qui s’épluche, peut-être une maladie.
Un jeune Rougequeue noir Phoenicurus ochruros, la base du bec est encore jaune.
Partage de ligne, une Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla et un Merle noir Turdus merula, tous deux des mâles.
Un mâle de Tarier pâtre Saxicola torquatus.
Une Bergeronnette grise Motacilla alba et une Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea.
C’est seulement la deuxième fois que j’aperçois cet oiseau très particulier, l’Oedicnème criard Burhinus oedicnemus. Il est facilement identifiable, par son cri bruyant d’abord , par sa sihouette ensuite et enfin par le dessin de son visage. Il disparaît rapidement dans les champs en se coulant sous les plantes.
En bord de mer, ces grands canards colorés sont des Tadornes de Belon Tadorna tadorna.
Les Aigrettes garzettes Egretta garzetta se trouvent aussi bien en bord de mer …
… que plus à l’intérieur des terres dans les zones humides de paturages entrecoupés de canaux.
Plus grande que l’Aigrette garzette, il y a la Spatule blanche Platalea leucorodia reconnaissable à son bec.
Plus petit que l’Aigrette garzette, il y a le Héron garde-boeuf Bubulcus ibis.
Une Aigrette garzette, venue se poser non loin de moi, a démontré ses talents à la pêche. Je ne suis malheureusement pas capable d’identifier ce qu’elle a capturé.
La région abrite de très nombreuses Cigognes blanches Ciconia ciconia, mais nidifiant dans les espaces naturels de préférence aux zones habitées.
Fin de la visite en Charente-Maritime avec ses escargots abrités de la chaleur dans une grosse fleur.
La star de la semaine : cette fourmi qui tente de transporter une plume. A chaque souffle d’air elle était entrainée par sa charge mais elle n’a pas lâché prise. Je ne sais ce qu’elle comptait en faire, je n’ai jamais vu une plume entrer dans une fourmilière … mais je n’ai certainement pas tout vu.
Encore un insecte avec ce coléoptère aux antennes en brosse et doont la carapace a des reflets rose-mauve.
Toujours des insectes avec ce congrès de papillons. Les rassemblements ont lieu lorsqu’il y a une source de nourriture, parfois des déjections animales. Les papillons bleutés, au centre et à droite sont de la famille des argynidés mais je ne sais aller plus loin.
A propos de nourriture, j’ai pu photographier depuis mon balcon un Milan noir Milvus migrans en pleine pêche. Il a ensuite consommé son poisson en vol.
Tous ne mangent pas en volant, celui-ci s’est posé pour déguster tranquillement.
Pour en terminer avec les Milans noirs Milvus migrans de la semaine, voici des observations plus ou moins proches. Les vols en tandem peuvent être ceux de couples, certaines femelles ayant terminé leur couvée.
Du côté des Buses variables Buteo buteo, j’ai assisté à une joute aérienne de deux oiseaux aux caractéristiques juvéniles puisqu’ils n’ont pas de barre sombre terminale sur la queue.
Dernier rapace, un Faucon crécerelle Falco tinnunculus, qui a disparu très vite derrière une ligne de crête.
Les photos rendent très mal compte des capacités de vol des Martinets noirs Apus apus, acrobates à très grande vitesse.
Les Chocards à bec jaune Pyrrhocorax graculus sont aussi capables de voltige mais le jour où j’ai vu ceux-ci, c’était du vol tranquille.
En montagne, vers 1800m, plusieurs Grands corbeaux Corvus corax se sont réunis pour croasser ensemble avant de repartir au-dessus des pierriers.
Dans la famille des corvidés, voici une paire de Corbeaux freux Corvus frugilegus, reconnaissables à leur long bec gris.
Quelques oiseaux vus en plaine : un Serin cini Serinus serinus, mâle …
… une Bergeronnette grise Motacilla alba …
… deux Pics épeiche Dendrocopos major, dont un difficile à voir dans l’ombre d’un sapin …
… une paire de Bouvreuils pivoine Pyrrhula pyrrhula, rarement visibles perchés sur un câble car ce sont des oiseaux vivant plutôt dans les bois …
… et un Héron cendré Ardea cinerea qui vient parfois se percher en-dessous de chez moi en fin de journée.
Pour cet oiseau, le Rougequeue noir Phoenicurus ochruros, la femelle a été vue en plaine mais le mâle a été photographié en montagne.
Et voici les autres observations de montagne : un Accenteur mouchet Prunella modularis …
… un Traquet motteux Oenanthe oenanthe au centre de l’image et un Rougequeue noir un peu au-dessus à droite ….
… un Tarier pâtre mâle Saxicola rubicola …
… quelques oiseaux un peu difficiles à identifier mais je crois que ce sont des Pipits spioncelle Anthus spinoletta …
… et, ce qui est pour moi seulement la deuxième observation dans la région, des Merles à plastron Turdus torquatus.
Il n’y a pas que des oiseaux en montagne ! Alors voilà déjà des Marmottes Marmota marmota, plutôt craintives …
… un Chamois Rupicapra rupicapra, tout aussi craintif …
… et des Bouquetins Capra ibex, pas craintifs du tout.
Ces animaux sont toujours étonnants vus de loin en silhouette et,vus de près, la disproportion entre la taille de la bête et celle des cornes des mâles est impressionnante.
J’avais entrepris en novembre dernier une marche de deux heures dans le froid en espérant voir les combats de la période du rut, et j’en étais revenu assez déçu. Apparemment, il suffisait d’attendre le retour des beaux jours pour assister à quelques solides chocs frontaux et des piques dans les épaules.
On peut interpréter le regard du bouquetin comme étant empli d’une grande sagesse ou au contraire considérer qu’il est d’un vacuité insondable. Philosophie : n’est-ce pas la même chose ?
Clôture de l’article et des réflexions absurdes avec des orchidées, qui commencent à peine à fleurir en montagne alors que leur floraison est quasiment terminée en plaine.