2024-04-28

Les Buses variables se nourrissent surtout de micromammifères. En voici une preuve. J’aurais voulu voir si l’oiseau transportait la souris vers un nid ou s’il allait consommer mais j’avais la vue bouchée par des arbres.

Ces deux buses étaient peut-être en vol de parade ou vol nuptial. Elles ont effectué quelques piqués en parallèle.

Et dans la vie de buse il faut aussi compter avec les territoires des autres, comme la Corneille noire.

Le seul autre rapace que j’ai pu observer cette semaine était le Milan noir : des cercles de plusieurs oiseaux comme des individus isolés. Je continue à surveiller les quatre nids occupés que j’ai repérés.

On passe à des oiseaux de plus petit taille. Voici un Merle noir femelle et un mâle.

Les Etourneaux sansonnets sont moins discrets de jour en jour. Ils s’installent bien en vue sur des branches et se lancent dans des discours compliqués que seuls leurs congénères peuvent comprendre.

Les Serin cini se déplacent en ce moment en petits groupes de 5 à 10 oiseaux. Quand ils viennent boire et se baigner, il y a du remue-ménage dans les buissons. Les deux premières photos sont des femelles et la troisième un mâle.

Les Moineaux domestiques sont aussi en bande mais je n’ai pris qu’un mâle en photo, c’est tout de même un oiseau moins original.

Celui-ci est un peu terne également mais c’est pour se protéger : le Pouillot véloce fait son nid au sol, au cœur d’un buisson touffu.

Contrairement à ce que laisse imaginer son nom, le Troglodyte mignon ne niche pas sous le sol mais dans un nid discret adossé à des pierres, un tronc ou encore dans un tas de bois.

Puisqu’on est au point d’eau, voici quelques autres visiteurs :
un mâle de Fauvette à tête noire …

… une Mésange nonnette …

… et une Mésange charbonnière, parasitée par une tique.

Les Mésanges bleues sont visibles partout dans les arbres mais j’en ai peu photographiées avec une proie, dernière photo. Elles attrapent entre autres des petites chenilles qu’elles frappent contre la branche pour les tuer avant de les consommer ou transporter pour nourrir les oisillons.

Dans une zone marécageuse, j’ai aperçu un mâle de Tarier pâtre…

… et, sur un enrochement du Rhône, plusieurs Bergeronnettes grises sont venues chercher larves et insectes.

Dans les bois, j’ai suivi les aller-retours de Roitelets à triple bandeau transportant du matériel pour un nid mais ils sont difficiles à photographier !

J’ai compensé ma frustration avec ces photos d’un Grimpereau des jardins, peu soucieux de ma présence.

Voilà, enfin, des photos qui justifient le nom complet du xylocope, Xylocope violet.

2024-04-21

Le refroidissement de cette semaine n’a pas empêché l’éclosion des premières orchidées sauvages.

Les insectes se sont faits plus discrets mais les Xylocopes sont toujours faciles à voir, par leur couleur et leur taille.

Un Etourneau sansonnet mâle – base du bec bleue – s’est livré à une petite danse sur une branche.

Le manège de Chardonnerets élégants juste au-dessus de la maison m’a intrigué jusqu’à ce que j’en voie un transporter du matériel pour garnir le nid. J’ai repéré le buisson dans lequel vont les oiseaux mais je ne pourrai approcher, le buisson est trop dense.

Ce nid de Milan noir est de grande surface, calé dans une fourche d’un châtaignier, réutilisé chaque saison depuis plusieurs années. La femelle qui couve est visible tant que le châtaigner n’a pas développé ses feuilles. Le mâle se tient non loin, sauf quand il part chercher de la nourriture – poisson mort ou autre charogne.

Un autre oiseau prépare aussi un nid : la Mésange bleue collecte ce que je crois être des soies de sanglier.

Le mâle de Fauvette à tête noire chante pour attirer une compagne ou affirmer son territoire.

La Mésange charbonnière ne fait rien de particulier …

… alors que le Pouillot véloce chasse des insectes sur ou sous les feuilles.

Le Rougequeue noir se perche pour guetter le sol et se jette sur tout insecte qu’il voit. La coloration générale de cet individu est du type femelle mais comme il a du noir autour de l’oeil, ce serait un mâle subadulte, le plumage nuptial complet n’étant acquis qu’à deux ans.

Il y a moins de Grands corbeaux que les semaines précédentes mais l’un d’eux a quand même exécuté un tonneau pour aller rejoindre un congénère perché dans un arbre.

Ce Merle noir est particulier : un « défaut » génétique, le leucisme, lui donne un plumage partiellement blanc. Cette originalité devrait me permettre de l’identifier facilement, si je le revois.

2024-04-14

J’accorde la une de la semaine à un Grand corbeau qui aurait pu inspirer La Fontaine. Riche d’un morceau de pain tenu sous une patte, il clamait avec véhémence sa propriété ou son bonheur, qui sait. Toujours est-il qu’il s’est laissé approcher, même après avoir terminé son en-cas.

Ses congénères poursuivent leurs ballets aériens, dont je n’ai pas de bonne photo cette semaine. Je montre tout de même la poursuite d’un objet – morceau de pain ou de mousse. Je sais qu’un rapace donne ainsi une proie en plein ciel à son conjoint. Le Grand corbeau le fait-il aussi ou s’agit-il d’un « jeu » ?

Ce Milan noir, en passant curieusement pâle, tient quelque chose dans ses serres mais n’a rien lâché.

Cette bagarre entre Milan noir et Grand corbeau a eu lieu juste à côté d’un nid occupé. Je pense que le Grand corbeau envisageait de se restaurer d’un œuf, après avoir harcelé l’oiseau qui couve.

Le voici justement ce Milan noir qui couve, en première photo. Il y a maintenant trois nids occupés que je surveille lors de mes rondes. Chez les Milans noirs, ce sont les femelles qui couvent, pendant un peu plus d’un mois. le mâle ravitaille et surveille.

Il y a eu aussi une bagarre entre Grand corbeau et Buse variable mais je n’ai pas trouvé de nid; pas encore, je ne désespère pas.

J’aimerais trouver un nid de Héron cendré plus visible que ceux que je connais, surtout pour observer le nourrissage des petits quand les œufs auront éclos. Pour l’instant, les nids au sommet des grands pins offrent tout de même quelques prises photogéniques.

Chez de plus petits oiseaux, la saison des nids a aussi débuté. Des Moineaux domestiques ont choisi de squatter un nid occupé l’an dernier par des pies. C’est un peu surdimensionné et je n’ai pas revu d’oiseau les jours suivants, peut-être sont-ils repartis pour une demeure plus à leur taille.

Là où il y a une colonie de Grands cormorans, ce n’est pas un nid qu’on trouve mais plus d’une centaine, résonnant des gloussements incessants des oiseaux. Je ne sais pas si ça couve déjà, en tout cas il y a du transport de matériaux.

Pas de comportements de couples chez les Fuligules morillons, bien que les mâles arborent leur houppette de plumes derrière la tête et les reflets bleus et verts sur leur cou.

Les mâles des Nettes rousses montent la garde auprès de la femelle qu’ils ont choisi de séduire, chassant énergiquement tout prétendant qu’ils jugent trop proche.

Il ne faut pas non plus interrompre les parades de Grèbes huppés, la collerette est alors agitée de manière menaçante et, s’il le faut, la poursuite du prétendant peut même se continuer sous l’eau.

Le calme relatif chez les Etourneaux sansonnets me fait penser que de nombreux oiseaux sont occupés à couver : on ne voit que quelques mâles -base du bec bleutée- qui chantent ou se baignent.

D’autres oiseaux s’occupent avant tout de se nourrir :
Les Rougequeues noirs se perchent en hauteur pour repérer des proies qu’ils vont capturer au sol. Femelle brune et mâle noir.

Les Serins cinis sont naturellement végans, ils mangent des graines et des fleurs. Mâle très jaune, femelle plus terne.

Quelques autres observations de cette semaine :
une femelle de Pinson des arbres …

… une Mésange nonnettte …

… une Mésange bleue …

… une Mésange charbonnière …

… un Merle noir mâle …

… un Chardonneret élégant …

… un Verdier d’Europe mâle …

… une femelle de Pic épeiche …

… une Sittelle torchepot, qui fait tomber une graine de frêne en dernière image …

… un Milan royal …

… des Milans noirs …

… et une Buse variable qui a viré sur l’aile en passant devant une forêt sombre.

Il n’y a pas que les oiseaux, voici un Xylocope violet, qui tient son nom des reflets sur les ailes. Celui-ci est plutôt brun.

Les lézards profitent des jours ensoleillés. Celui qui a le ventre orangé serait un mâle et le dernier une femelle mais je ne sais que faire du premier, qui porte un trait bleu sur la joue.

La semaine prend fin sur trois observations peu fréquentes :
un Bihoreau gris, petit héron aux mœurs plutôt nocturnes …

… un Chevalier guignette, absorbé à chasser des insectes dans les enrochements du bord du lac …

… et une Grive musicienne, que j’ai rarement photographiée d’aussi près.

2024-04-07

Une sortie en montagne, à l’alpage de Trépertuis pour être précis, m’a offert des spectacles printaniers comme ces fleurs …

… mais aussi plusieurs imposantes coulées de neige sur les versants nord, précédées par des grondements ressemblant à des roulement de tonnerre.

J’ai aperçu une troupe d’une quinzaine de chamois, encore habillés de leur poil d’hiver. Bien sûr, le guetteur de la troupe m’a repéré et a fait revenir les bêtes trop éloignées du groupe. Tout le monde a ensuite pâturé tranquillement avant de disparaître de l’autre côté de la crête

Comme ma promenade s’est déroulée entre 1300 et 1700m d’altitude, il n’est pas étonnant que j’aie vu passer un Aigle royal, malheureusement assez loin. Il est vrai qu’en chasse photo il n’y a que trois distances : trop près (très rare), praticable (ce que le photographe espère) et trop loin (très souvent).

Sur le chemin pour monter à l’alpage se trouve le petit lac de La Joux. Bien qu’il y ait encore une plaque de glace sur une partie ombragée du lac, les grenouilles ont commencé les accouplements et les pontes. Je crois que ce sont des Grenouilles rousses mais la détermination est difficile sur photos.

Pour photographier des grenouilles, il faut un peu de patience et une immobilité parfaite. Pour le Triton des Alpes, c’est une autre histoire : cet animal de la taille d’un lézard est rapide en mouvement et ne s’arrête que lorsqu’il est à l’abri sous les herbes aquatiques.

Autour de Lugrin, les Grands corbeaux continuent leurs vols en tandem, avec quelques pirouettes …

… mais ce que j’ai pu capter cette semaine ce sont les acrobaties des Milans noirs. Ces images sont le résultat de plusieurs observations distinctes.

Il y a aussi des Milans noirs qui sont plus posés ou qui se posent de temps en temps.

Restons chez les Milans noirs . Si je vous dis que sur cette photo, la femelle est à droite et le mâle à gauche : à quoi est-ce que cela se voit ?

Il suffit d’attendre l’accouplement. Chez les oiseaux, le mâle se pose sur le dos de la femelle, le tour est joué !

Le nid de ce couple est très proche du perchoir choisi pour les ébats et l’un des oiseaux – mâle ou femelle ?- y retourne régulièrement, probablement déjà pour couver. On voit juste la tête qui dépasse de l’amas de branchages.

Voici quelques autres oiseaux croisés ces derniers jours, de plus ou moins près :
une Mésange bleue …

…des Rougequeue noirs, une femelle et deux mâles …

… un mâle de Serin cini …

… un Geai des chênes …

… et, en dernier, un Pouillot véloce.