2024-02-25

L’herbe n’est pas encore très verte dans les prés mais de nombreux papillons sont sortis de leur torpeur hivernale à la faveur des journées où le thermomètre a dépassé les 10°C. Celui-ci se nomme la Grande tortue.

Sur le lac, les Grèbes huppés poursuivent leurs face-à-face de séduction, qu’ils peuvent répéter à quelques minutes d’intervalle, par exemple après une plongée ou après l’approche d’un autre oiseau entreprenant.

Les mâles des Fuligules morillons ont pris leur plumage nuptial, petite houppette de plumes sur la tête, mais ne sont pas encore trop actifs à la poursuite des femelles. Ils préfèrent la pêche et le repos. L’oiseau en dernière photo pourrait être impressionnant s’il faisait plus de 50 cm !

Parmi les oiseaux difficiles à photographier figure la Bergeronnette grise, surtout lorsqu’elle se promène dans les galets.

Autre oiseau discret, se déplaçant sans cesse, le Troglodyte mignon. Celui-ci s’est laissé approcher à environ 4m, très occupé à courir dans les pierres et les souches.

Cette Mésange bleue s’est aussi laissée approcher, ce qui est dû je pense au début de la recherche de partenaire.

Et que dire de la Mésange charbonnière, également moins farouche qu’à l’habitude : appel à un partenaire, affirmation de territoire ?

Le Rougegorge familier fait entendre son chant, gazouillis très « liquide », et c’est certain qu’il est territorial : aucun intrus de son espèce n’est toléré dans l’espace qu’il délimite par ses vocalises.

Les Pics épeiche ont entamé leur tambourinage territorial : il se placent sur une branche morte et sonore qu’ils frappent en rafale. Il y a souvent une réponse d’un arbre éloigné.

Si cet oiseau frappe, ce n’est pas un message. Il s’occupe seulement de casser une coque. La Sittelle torchepot utilise les fentes de l’écorce ou du bois pour coincer les graines qu’elle veut ouvrir à coups de bec.

Le Grimpereau des jardins, habituellement discret, chante en ce moment presque en continu, ce qui me permet de le localiser assez facilement.

La grande migration printanière se prépare ! Dès qu’il fait beau, il y a des passages de Buses variables …

… et d’autres rapaces comme cette femelle d’Epervier.

2024-02-18

Le hasard fait parfois bien les choses : le jour de la St Valentin, je suivais plusieurs couples de Grèbes huppés se faisant la cour. Habituellement, ce sont des hochement de tête synchronisés, la collerette bien déployée. Le final, rarement visible car très bref, c’est l’offrande d’une herbe et la « danse » des oiseaux dressés dans l’eau.

Le même jour, ce sont des Orites à longue queue qui ont joué le couple parfait en allant boire ensemble.

Bon, tout cela sent le printemps, il n’y a qu’à observer les bourgeons.

Ces quatre Harles bièvre m’ont fait penser à une sortie entre deux couples d’amis, les mecs devant et les dames discutant en arrière.

Harles bièvres, en passant qui ont le bec dentelé, pour faciliter la prise des poissons.

Quelques autres canards : les Fuligules milouins …

… le mâle du Canard chipeau devant une femelle de Fuligule morillon …

… deux mâles de Canard colvert …

… une femelle et un mâle de Sarcelle d’hiver …

… et un mâle et une femelle de Harle bièvre en vol.

Encore quelques oiseaux lacustres, dont ces Grèbes huppés à la tête très mouillée. Habituellement , ils s’ébrouent et la tête est tout de suite sèche.

Un Grèbe castagneux a capturé ce qui me semble être une petite perche.

Quant à ce Grand cormoran, il est ressorti d’une plongée avec un bout de bois avec lequel il a joué comme s’il s’agissait d’un poisson.

Des Foulques macroules se sont pourchassées, volant et courant au ras de l’eau.

Une Gallinule poule d’eau est sortie de son élément pour picorer sur la berge. La patte qui est relevée est un peu cachée par l’herbe mais on peut tout de même voir qu’elle arrive à l’aplomb du bec.

Une seule photo de Cincle plongeur cette semaine mais quelle pose !

Ce n’est plus tout à fait un oiseau lacustre mais le Héron cendré vit tout de même en bordure de lac et y pêche souvent, en plus de la chasse aux vers et aux rongeurs dans les prairies.

Bien qu’elle ait le même régime alimentaire que les hérons, la Grande aigrette est moins répandue et vit plus en région marécageuse.

Quelques autres oiseaux croisés dans la semaine, tel ce Pipit spioncelle – je crois …

… un mâle de Pic épeiche …

… un Geai des chênes …

… des Grimpereaux – en deuxième photo, il y en a deux, cherchez bien …

… et le bain d’un Roitelet à triple bandeau.

Voici une Sittelle torchepot.

Ce grimpereau est un Grimpereau des jardins, d’après son chant, bien que le Grimpereau des bois soit capable de l’imiter. Le doute reste donc possible.

Là, aucun doute possible : c’est la femelle du Bouvreuil pivoine. Elle se nourrit des bourgeons d’un cerisier.

Et fin de cet épisode avec un écureuil qui m’a démontré qu’il était aussi rapide sur les branches que dessous.

2024-02-11

La semaine dernière, c’était une abeille qui butinait les chatons de noisetiers. Cette fois, c’est une petite mouche, un Syrphe. Il en existe pas mal d’espèces, dont la livrée joue sur le noir et le jaune.

Les Grands corbeaux sont repartis dans les forêts plus haut en altitude après avoir, en janvier, mené leurs parades au-dessus des prés de Lugrin. Il y a régulièrement des passages de paires – on ne parle de couples que lorsqu’on a la certitude que c’en est bien un. Dans le cas présent, il semble que les oiseaux n’ont pas de critères esthétiques en matière d’intégrité du plumage.

ligule morillon Côté lac, j’ai été tenté de jeter un caillou pour réveiller ces canards pour la plupart immobiles dans leur sommeil : je suis passé à l’heure de la sieste. Heureusement, quelques uns ont bougé.

Voici la « vraie » poule d’eau, la Gallinule poule d’eau. C’est souvent le Foulque macroule avec son front blanc qui est pris pour une poule d’eau. Comme la plupart des rallidés, la Gallinule vole en traînant les pattes.

Je n’ai pas pu observer le Cincle plongeur en chasse mais plusieurs sont passés, il y en avait au moins trois, que j’ai saisis au vol.

La photo du Grèbe huppé n’a rien d’exceptionnel en soi mais on voit que le lieu de pêche est à l’endroit où les eaux de la Dranse, grises, entrent dans le lac aux eaux bleues.

Dans les prés, les arbres et les broussailles de Lugrin, voici les observations habituelles.

Voici maintenant quelques séries de photos que des oiseaux complaisants m’ont permis de réussir.
En premier, une bande d’Orites ou Mésanges à longue queue.

Ensuite des Sittelles torchepot, dont la dernière est occupée à frapper une graine qu’elle a coincée dans une fente de l’écorce, jusqu’à pouvoir sortir la faine comestible.

Puis un Grimpereau des jardins, infatigable chasseur d’insectes dans l’écorce des arbres. Détail original, l’oiseau ne peut que monter le long du tronc. Il s’envole donc régulièrement du haut des arbres pour reprendre sa chasse depuis le bas.

Enfin, l’apparition rare d’un mâle de Bouvreuil pivoine. La dernière observation, fugace, remonte à mai 2023, sinon il faut remonter à février 2022 pour des observations avec photo convenable.

2024-02-04

Ces derniers jours de janvier et premiers jours de février ont été pauvres en observations, peut-être à cause d’une grisaille persistante en dessous de 800m.
Voici le seul oiseau lacustre photographié, une femelle de Harle bièvre.

La Pie bavarde est un oiseau au plumage blanc et noir. Pourtant, selon l’éclairage, on peut voir des reflets bleus et vert pétrole.

La Grive draine est plutôt bien camouflée avec son plumage tacheté.

Ce Merle noir pas vraiment noir pourrait être un jeune de l’an dernier, dit de 1er hiver.

Quand il n’y a pas beaucoup d’oiseaux à se mettre sous l’objectif, il reste toujours des mésanges, comme la Mésange charbonnière, …

… la Mésange bleue …

… ou la Mésange à longue queue – qui n’est pas vraiment une mésange et que l’on a donc renommée Orite.

Les Geais des chênes sont également présents, quel que soit le temps, mais ils sont très farouches et s’envolent en criant à la moindre approche.

Lors des journées chaudes, les Ecureuils roux sortent de leur léthargie hivernale pour aller se nourrir en recherchant les provisions qu’ils ont enfoui au sol à l’automne.

Et enfin, voici le spectacle attristant d’une Corneille noire que j’ai suivi quelques instants. Elle fouillait le sol puis a trouvé un débris de plastique où des restes alimentaires étaient encore collés. Elle a tenté de racler le plastique avec le côté du bec puis a abandonné, heureusement sans ingurgiter ce débris.