2024-01-28

Cette semaine, en suivant la météo, les comportements de la faune ont alterné entre hiver et printemps :
les Grands corbeaux ont poursuivi leurs consolidations de couples, à grands cris rauques – activité d’hiver …

… les Grives litornes se regroupent par deux pour grésiller dans les arbres – activité d’hiver …

… pendant que quelques abeilles venues d’une ruche bien exposée au soleil commencent à butiner les chatons de noisetier, plutôt printanière comme activité.

Une paire de Canards colvert, femelle suivie d’un mâle, exhibent le miroir vert sur leurs ailes.

Alors que des bandes de Fuligules morillons vont d’un lieu de pêche à leur lieu de repos, apparemment encore peu occupés à la parade et à la formation de couples …

… chez les Grèbes huppés, il y a de très nettes amorces de parade. Sur les trois dernières photos, un des oiseaux n’a pas de collerette sur le cou. Rien à voir avec le sexe ou l’âge, il n’a juste pas encore son plumage nuptial, ce qui n’empêche en rien la séduction.

Bon, chez les Grèbes huppés, il y a aussi ceux qui préfèrent la sieste à la difficile recherche d’un ou une partenaire.

Les mâles de Harles bièvre ont leur plumage nuptial mais ils semblent s’occuper avant tout de pêcher, pourtant les femelles sont là avec leur brushing bien travaillé !

Des Hérons cendrés reviennent inspecter la cime des arbres où se trouvent les nids de l’année dernière. Je ne sais pas s’ils reprennent possession de leur nid année après année ou s’ils piratent le premier nid qu’ils trouvent à leur convenance.

Un Cincle plongeur est venu se poser sur un rocher et a chanté, trilles discrets mais mélodieux, soit pour affirmer sa présence soit pour attirer un congénère. Il m’a offert en tout cas de belles poses.

Un autre Cincle, posé aux aguets sur un muret, s’est lancé avec succès dans une séance de chasse-pêche.

Avec le décollage du Grand cormoran, quittons les oiseaux lacustres.

On commence par la cime des arbres avec un Grimpereau des jardins …

… et une Sittelle torchepot.

Plus bas dans les branchages, on trouve une Mésange à longue queue ou Orite …

… et une femelle de Pinson des arbres.

Les broussailles sont le domaine, entre autres, du Roitelet à triple bandeau.

On me taquine parfois sur mon comportement de voyeur vis à vis des oiseaux. Soyez rassurés, il y en a qui prennent leur revanche, comme ce Merle noir.

Et fin de la publication avec les rapaces, d’abord une Buse variable …

… ensuite une femelle d’Epervier d’Europe …

… et enfin un Faucon pélerin.

2024-01-21

Les Grands corbeaux étaient encore présents cette semaine mais moins nombreux et moins acrobatiques dans le ciel.

Par contre, ils se sont montrés très territoriaux, comme a pu le constater le Milan royal venu se reposer dans un châtaignier. Il en a été vite chassé.

La même mésaventure est arrivée à un Autour des palombes, qui a été contraint à de nombreux changements de direction avant que son poursuivant ne lâche l’affaire.

J’avais déjà vu ce rapace en début de semaine, lors d’une tentative ratée de prédation sur un groupe de pinsons. La prise de vue avait rendu l’identification difficile mais les stries sur la poitrine sont celles d’un Autour des palombes en plumage juvénile.

Lorsque ce même type de rapace a été harcelé par le Grand corbeau, j’ai pu obtenir quelques images de meilleure qualité, c’est bien un Autour des palombes en plumage juvénile. Impossible de dire toutefois s’il s’agit du même individu.

On reste dans les rapaces, avec ces Milans royaux, dont le premier porte une balise. En juin 2023, 10 de ces oiseaux ont été équipé dans les Pyrennées et 21 autres dans les Vosges dans le cadre d’un programme de suivi.
Pour plus d’infos sur les positions, copiez le lien dans un autre onglet de votre navigateur https://www.life-eurokite.eu/fr/carte-de-telemetrie.html.
L’individu en deuxième photo semble porter une bague.

Mais où est-ce que j’ai mis ma carte de crédit ?
Au jeu des légendes, il pourrait y avoir une foule de possibilités pour cette image d’un Pigeon ramier.

A cette saison les Roitelets huppés sont très difficiles à voir car ils passent leur temps dans les branches des sapins ou courent dans les lierre.

D’autres oiseaux, heureusement, préfèrent la cime des arbres, comme le Grosbec casse-noyaux …

… les Pinsons du Nord …

… ou les Grives litornes.

Les mésanges ou le rouge-gorge se promènent à tous les étages, en fonction de la présence d’insectes à picorer.

Un Pic épeiche, mâle, prospecte le tronc d’un mélèze.

Au bord du lac, un Cincle plongeur guette depuis les rochers.

Les rassemblements de Grèbes huppés indiquent généralement la présence de poissons. En tous cas, ils plongent sans cesse.

Les Harles bièvre, mâle à tête vert foncé et femelle à tête rousse, commencent à former des couples.

Chez les Cygnes tuberculés, c’est soit une querelle territoriale soit une tentative, un peu brusque, de séduction.

2024-01-14

Cette semaine est placée sous le signe du Grand corbeau. On le voit habituellement en montagne, à partir de 1000m, mais en hiver des groupes d’oiseaux viennent plus bas chercher de la nourriture là où la neige est peu épaisse. En plus, les oiseaux commencent les parades nuptiales.
Tout d’abord, pour se faire une idée de la taille de l’oiseau, voici une photo qui montre deux Corneilles noires à gauche et un Grand corbeau à droite. Son envergure est donnée entre 115 et 130 cm, soit l’envergure d’une Buse variable.

Maintenant, les photos de Grand corbeau posé ou en vol et les acrobaties des couples – unis pour la vie – ou des couples en formation. Il y a souvent un troisième oiseau qui suit les vols synchronisés de deux « amoureux ». Est-ce un prétendant qui tente sa chance ?

En même temps que les Grands corbeaux et pour la même raison, recherche de nourriture, ce sont les Grives litornes qui ont fait leur apparition à basse altitude. Elles ont reconnaissables à la tête grise, la poitrine rousse et le ventre presque blanc. Les Grives draines, brunes et ventre tacheté, ne se formalisent pas de la concurrence.

La neige a aussi fait réapparaître les Pinsons du Nord, à la poitrine orangée et la tête grise …

… là aussi sans que cela ait l’air de déranger les Pinsons des arbres.

Le Pic noir est aussi un oiseau plutôt montagnard et forestier. J’en ai vu plusieurs à basse altitude mais extrêmement farouches et difficiles à photographier.

J’ai toujours du plaisir à revoir des oiseaux absents de mes observations depuis un moment. C’est le cas des Grosbec casse-noyaux, très discrets et peu fréquents.

Il y a eu plusieurs passages de Faucon pélerin, dont un qui semblait se diriger vers l’est du lac, c’est à dire sur l’itinéraire de la migration de printemps. Mais il est vrai que la plaine du Rhône en amont du lac bénéficie d’un temps plus clément en ce moment, pratiquement sans neige.

Plusieurs Milans royaux sont aussi passés en direction de l’est, probablement en migration, ce qui n’est pas exceptionnel pour cette espèce.

2024-01-07

Pour cette première publication de l’année, c’est une série de photos datant de la dernière semaine de 2023, prises en Charente maritime, qui ouvre la page.

Les chevreuils sont nombreux et se montrent en plein jour. Leur ouïe est extrêmement fine mais leur vue est moins aiguisée. Si on s’immobilise, ils peuvent parfois se détendre et reprendre leur pâturage. Le groupe que j’ai croisé s’est éloigné sans précipitation et m’a observé depuis l’orée d’un bois.

Un peu plus tard, lorsque j’étais sur le chemin du retour, plusieurs chevreuils sont sortis du bois et sont passés devant moi, tout de même un peu inquiets comme en témoignent les poils hérissés de l’arrière-train.

Il y a plus nombreux que les chevreuils, ce sont les Etourneaux sansonnets qui s’abattent en nuées dans les champs et jachères.

Les oiseaux en vol sont difficiles à identifier mais je crois que ceux-ci sont des Pipits, farlouse ou spioncelle probablement. Seul l’oiseau posé, avec son ongle postérieur démesuré, est très certainement un Pipit farlouse.

Ce petit oiseau aux pattes roses et au ventre tacheté est une femelle de Bruant zizi.

De retour à Lugrin, j’ai retrouvé les occupants habituels, Pinson des arbres mâle …

… Geai des chênes …

… ou Sittelle torchepot.

Impossible de dire si cette Buse variable est de passage ou locale.

La Mouette rieuse est surtout présente en hiver mais certaines sont établies à l’année sur le Léman et n’ont peut-être jamais gouté à l’eau de mer.

Le Cincle plongeur est assez territorial et fréquente les rives du Léman pendant l’hiver. Celui-ci est régulièrement présent autour de la plage de Pont Rouge à Lugrin.

En dernière photo, voici un Troglodyte mignon qui fait surface après avoir fouillé les herbes couchées au sol.

2023-12-31

Voici les dernières photos de l’année, prises sur une étendue géographique allant de Lugrin jusqu’aux rives atlantiques en passant par la région toulousaine. Les conditions météo n’étaient pas toujours idéales, avec un ciel bas et gris, voire de la brume de mer au bord de l’océan.

Vous prendrez bien une coupe ? Certaines mousses produisent des formes assez originales.

Les observations lugrinoises sont :
un Pouillot véloce …

… un Pic épeiche …

… un Faucon pélerin de passage …

… des Pies bavardes jacassantes …

… des Pinsons des arbres ….

… une Mésange charbonnière …

… quelques Mésanges bleues …

… une Sittelle torchepot …

… et des Grives draines qui se pourchassaient dans les arbres.

Ces rapaces entr’aperçus à Lugrin sont probablement des Eperviers, les Autours qui leur ressemblent sont en principe partis depuis longtemps.

Un Milan royal est encore passé en direction du sud.

Ce Troglodyte mignon s’est livré à ce que j’interprète comme un bain de chaleur dans le creux de l’écorce d’un arbre bien exposé au soleil d’après midi. S’il y a un autre explication à ce comportement, je suis intéressé à la connaitre.

A Fontenilles, au sud ouest de Toulouse, les Pinsons des arbres étaient présents en grands groupes.

J’ai aussi vu des Bruants zizi mais un seul s’est laissé photographier de loin.

Ce Pic vert, surpris, est parti à grands cris.

Certains Hérons garde-boeufs, présents en nombre en été, restent, malgré les conditions hivernales.

Enfin, un rapace en chasse m’a intrigué. Il s’agit d’un Elanion blanc, encore peu fréquent dans le sud de la France mais dont la population progresse vers le nord année après année. C’est tout de même étonnant de le voir en hiver.

Sur le littoral atlantique, j’ai passé une journée entière dans la baie de Bonne anse, non loin de Royan. Le nombre et la variété d’oiseaux sont impressionnants.

Bien entendu, il y a les habituels échassiers, comme le Héron cendré …

… l’Aigrette garzette, qui déguste un crabe en dernière photo …

… ou la Spatule blanche avec son bec aplati.

Le Courlis cendré apprécie les grandes étendues d’eau calme et vaseuse où il se nourrit avec son grand bec recourbé.

Beaucoup d’espèces viennent sur le rivage atlantique passer l’hiver avant de repartir vers le grand nord pour la saison de reproduction. Sur cette photo on voit un Grand gravelot – avec son collier sombre, un Bécasseau variable – plutôt brun, et un Bécasseau sanderling, plus gris.

Le Tournepierre à collier est petit et discret dans les vasières. En ce qui concerne le pluviers, bécasseaux et tournepierres, ils sont en plumage internuptial, donc beaucoup plus terne que ce qu’ils arborent au printemps.

Les Bécasseaux variables se nourrissent dans le sable humide ou dans l’eau peu profonde.

Les Bécasseaux sanderling en font autant mais les groupes semblent plus nombreux.

Voici des Pluviers argentés.

Ces gros oiseaux sont des Bernaches cravant, qui viennent aussi en hivernage. Lorsque les oiseaux sont posés dans les herbes, ils sont presque indétectables, leur présence se manifeste seulement quand ils relèvent la tête pour surveiller les alentours.

Dans les hautes herbes se cachent aussi de petits oiseaux, tels le Bruant des roseaux …

… ou les Chardonnerets élégants, visibles seulement lorsqu’ils volent.

Ce goéland, différent de ceux qu’on voit sur le Léman, est un Goéland argenté.

Je n’ai pu le voir au sol mais seulement brièvement en vol, le Chevalier gambette.

Ma grande surprise vient de ces petits oiseaux au bec jaune et au plumage étonnamment coloré. Eux aussi sont venus passer l’hiver sur la côte, leur habitat d’été étant soit la haute montagne soit les toundras nordiques, ce sont les Bruants des neiges.