2023-10-29

Le Milan royal, migrateur tardif en automne, passe tranquillement dans le ciel, dès que la pluie cède la place à un ciel dégagé.

Correction du 1er nov : Ce rapace est une Buse variable, que j’ai pris pour une Bondrée par l’absence de barre alaire claire et l’absence de zone claire sur la poitrine. La Bondrée apivore voyage seule aussi. Les effectifs sont plus réduits que ceux du Milan royal, ce qui peut aussi expliquer cet isolement.

L’Autour des palombes vole toujours seul, que ce soit au printemps ou à l’automne.

Changement d’horizon, on est maintenant au sol avec un oiseau absolument pas sauvage, le Faisan de colchide. Ces oiseaux sont des lâchers de chasse, pas effrayés par une présence humaine, à peine émus par la présence d’un chien.

Un petit tour par la source et les fourrés environnants.
En premier, une Mésange bleue au bain …

… suivie de Pouillots véloces.

Un Troglodyte mignon est venu m’observer. Je me suis vraiment senti comme une bête curieuse face à son manège.

Quelques Chardonnerets élégants explorent ce qui reste dans un potager, dont des tournesols flétris.

Un Pic épeiche prospecte les plus hautes branches d’un arbre.

Si vous trouvez que ce mâle de Sarcelle d’hiver est atypique, c’est normal : il est en pleine transition de plumage. On commence à peine à voir les motifs vert et brun sur sa joue.

Les premiers Fuligules morillons sont de retour sur le plan d’eau où ils se rassemblent en hiver. Il y a deux mâles reconnaissables à leur houppette sur la nuque et quelques femelles.

Ces grandes éclaboussures sont le fait d’un Grand cormoran qui s’ébroue.

Un Martin pêcheur n’est jamais bien loin quand je vais à ce plan d’eau, à la réserve du delta de la Dranse.

Un des derniers Vulcains, papillon dont certains individus vont hiberner et d’autres sont migrateurs.

2023-10-22

C’est bien l’automne, il faut vite prospecter les dernières fleurs pour en tirer le nectar. Voici un Bourdon des champs Bombus pascuorum sur une centaurée.

Les Buses variables poursuivent leur migration mais le ciel reste assez calme : ce sont pour l’instant des passages individuels, même dans la brume.

Les pics se montrent enfin, d’abord un Pic vert …

… puis une femelle de Pic épeiche.

A la source, un Rougegorge est venu se désaltérer …

… ainsi qu’un Grimpereau des bois (sourcil blanc pur, ongle postérieur long et alule courte – bord de l’aile juste là où commencent les plumes de l’aile.

Dans les buissons, j’ai capté cette Mésange bleue assez photogénique.

Si vous suivez régulièrement ce blog, vous savez que j’ai un faible pour les roitelets, d’abord parce qu’ils sont toujours en mouvement et ensuite parce qu’ils ont une bonne tête. Ici, un Roitelet à triple bandeau.

2023-10-15

C’est l’automne qui prend enfin ses quartiers, avec un peu de pluie et un peu de froid et quelques champignons qui pointent le bout de leur chapeau. Ces coprins que j’ai photographiés ne sont pas comestibles.

Dans la journée on voit encore de insectes qui volent, comme la femelle du Grand cuivré …

… ou quelques guêpes affairées. Bon, celle-ci se repose.

Affairés, ce sont aussi les Ecureuils roux, qui parcourent les arbres et le sol à la recherche de provisions pour l’hiver.

Il existe, dans le nord du Japon je crois, une famille de corneilles qui a appris à poser les noix sur la route pour que les voitures les ouvrent en roulant dessus. Les Corneilles noires locales ne connaissent pas cette méthode et sont contraintes de taper du bec jusqu’à réussir à briser la coque.

Les Corneilles locales savent par contre très bien défendre leur territoire contre les intrus, que ce soit une Buse variable …

… ou un Pygargue à queue blanche. Celui-ci est venu se poser un soir – par faible lumière donc – d’abord sur un châtaignier puis dans les branches d’un sapin. Le lendemain matin, les corneilles l’ont houspillé jusqu’à son départ.

Extraits du site « Les Aigles du Léman » qui mène un programme d’élevage et de réintroduction :
« Le Pygargue à queue blanche est l’un des plus grands rapaces diurnes d’Europe. La longueur totale de l’oiseau adulte est de 70-100 cm, pour une envergure de 190-250 cm. Son poids varie d’environ 4 kg pour le mâle jusqu’à 6 kg pour la femelle. Le plumage des adultes est brun sauf la tête et le cou qui sont plus clairs. Les ailes sont longues et rectangulaires, leurs extrémités atteignent le bout de la queue. (…)Les juvéniles sont plus sombres, notamment à la tête, et présentent un manteau variablement moucheté de clair. La queue est en grande partie sombre, le bec est noir et l’iris assez sombre. (…) Les Pygargues, spécialisés dans la capture de poissons, disposent de tarses dénudés aux deux tiers, de soles plantaires couvertes de spicules rigides, de doigts plutôt courts et de serres très arquées leur permettant la capture et le maintien des poissons de forte taille. »

Quelques oiseaux de proportions et de présence plus habituelles.
Un mâle de Fauvette à tête noire …

… un Rougegorge familier …

… quelques Mésanges nonnettes …

… un Pouillot véloce …

… et un Troglodyte mignon.

Les Chardonnerets élégants sont rares cette année mais en voici une petite troupe d’adultes – rouge sur la face – et de jeunes de l’année – pas de rouge.

Sur les rives du lac, je continue d’être émerveillé par la qualité de camouflage du Héron cendré lorsqu’il se pose dans les arbres.

Malgré ses couleurs vives, le Martin pêcheur est aussi difficile à repérer quand il est posé dans la végétation, surtout s’il est de face. Il faut arriver à le suivre à l’aboutissement de son vol.

En montagne, la couleur grise et noire du Tichodrome échelette se fond avec la roche qu’il prospecte. On le repère d’abord à ses petits cris puis à la couleur de ses ailes lorsqu’il volette pour aller plus loin.

Un autre habitant des montagnes, l’Accenteur alpin a de jolies couleurs qu’on voit que par en-dessous. Sinon, le plumage du dos le rend presqu’impossible à voir sur fond de roche.

Fin de la promenade avec quelques femelles et jeunes bouquetins.

2023-10-08

Ce petit papillon, pris sous un angle inhabituel, est un Tircis.

Sous un angle tout aussi inhabituel, voici un Grand cormoran en vol et un autre, posé, en train de glousser un dialogue avec ses congénères.

En montagne, j’ai croisé quelques Grands corbeaux qui sont passés juste à ma hauteur …

… mais le plus étonnant c’est de les voir plier les ailes pour un piqué, en vol sur le dos. Si c’est difficile à croire, il faut juste agrandir l’image sur l’écran. Les deux photos sont d’oiseaux différents pris à quelques minutes d’intervalle.

Une autre observation que je n’avais encore pu photographier, une brève course-poursuite entre deux Pies bavardes.

Les Pouillots véloces, chasseurs d’insectes dans les buissons, n’ont visiblement pas peur de se mouiller lorsqu’ils se baignent.

Deux autres oiseaux se sont contentés de boire, une femelle de Fauvette à tête noire, les pattes dans l’eau …

… et une Mésange nonnette, les pattes au bord de la flaque.

Les Orites – Mésanges à longue queue – indépendantes pendant la saison des nids, se regroupent maintenant et fréquentent buissons et arbres, et la source, en petits groupes grésillants.

Voici un Rougegorge familier mais ….

… tout ce qui a la gorge rouge n’est pas rougegorge, celui-ci est un Rougequeue à front blanc. Bien sûr le fait qu’il ait perdu les plumes de la queue, peut-être en croisant un chat, n’en facilite pas l’identification.

Encore un insectivore infatigable, le Roitelet à triple bandeau – orange, noir, blanc.

Les Geais des chênes sont encore difficiles à voir dans les arbres pourvus de feuilles mais celui-ci est allé prélever une faîne sur une branche dégagée.

Au bord du lac, une jeune Bergeronnette grise s’est posée quelques instants …

… pendant qu’une Mouette rieuse flottait, indifférentes aux vagues …

… qui n’empêchaient pas non plus les Grèbes huppés de réussir leur pêche.

Le Martin pêcheur, en revanche, ne m’a donné le temps que d’une unique photo.

Le Héron cendré a longuement prospecté la roselière, sans rien capturer.

Retour en altitude avec deux Hirondelles de rochers, lointaines …

… un Aigle royal, lointain aussi …

… et une Buse variable, plus proche.

2023-10-01

La Mésange charbonnière est à l’honneur …

… devant la Mésange nonnette …

… le Pinson des abres, mâle, …

… le Pouillot véloce …

… et le Rougequeue noir, femelle.

Parmi les autres oiseaux rencontrés à la source ou juste à côté, il y a le Pipit des arbres, le Tarin des aulnes et la Fauvette à tête noire.

Les Corneilles noires commencent des rassemblements pour discussion au sommet, regroupements bruyants et assurément importants pour ces oiseaux au comportement social élaboré et complexe.

Un passage migratoire d’Hirondelles de fenêtre a survolé les pâtures de Lugrin, alors que nos hirondelles locales ont disparu dès la fin août.

Un groupe d’une diazine de Milan royaux est passé très haut dans le ciel, également en migration.

Profitant parfois des mêmes ascendances thermiques que les milans ou voyageant seules, il y a de nombreuses Buses variables de passage.

Au bord du lac, je retrouve les gardiens de l’entrée du port, le Goéland leucophée sur le signal vert, la Mouette rieuse sur le signal rouge. J’ai retrouvé d’anciennes photos avec les mêmes oiseaux chacun sur son perchoir. Il n’y a que le jeune Goéland leucophée qui brise la monotonie de placement.

Un beau Héron cendré m’a offert plusieurs postures : repos, alerte, large bâillement et toilette, avant l’envol.

Un Grand cormoran est passé un peu en dessous de moi.

Finis les oiseaux, voici des mammifères.
Un écureuil roux, malheureusement un peu flou lors de son bond.

Ensuite, c’est la recherche du Cerf pendant le brâme.
Les premiers animaux rencontrés procurent des portraits fragmentaires car ils étaient méfiants et dispersés. La forêt de sapins est sombre : pour les photographes les photos sont prises à 20’000 ISO au 1/800è, pour éviter le flou de bougé.

Après avoir suivi plusieurs cerfs par leurs meuglements, il y a enfin eu la possibilité d’observer un rassemblement de plusieurs mâles et femelles, dont un grand mâle aux bois impressionnants qui clamait sa supériorité. Immobile contre un tronc et vétu d’une veste de camouflage, d’une cagoule et de gants, je n’ai pas été clairement identifié par les animaux. Le grand mâle pris de face s’est avancé vers moi, considérant peut-être que je faisais partie du public à impressionner : démarche réussie, je confirme !
En dernière photo, un jeune mâle éloigné sans combat par le maître des lieux.
Prochaine observation, l’année prochaine, le brâme 2023 est terminé.