L’eau du Léman a été, une journée de cette semaine, particulièrement calme et claire. Les reflets des oiseaux sont donc très nets.
Mouette rieuseHarle bièvre F
Cette clarté de l’eau m’a donné l’occasion rare de voir un Grèbe huppé en plongée.
Et, un peu plus loin, c’est la silhouette d’un brochet qui était visible.
Ce n’est plus l’eau du lac mais celle de la source que sont venus boire quelques oiseaux.
Chardonneret élégantPouillot véloceMésange nonnetteMésange nonnetteRoitelet triple bandeauRoitelet triple bandeauPinson des arbres MPinson des arbres FPinson des arbres F
Le Pigeon ramier n’est pas spécialement farouche mais celui-ci s’est tout de même laissé approcher plus que d’autres de ses congénères.
Un Pic épeiche tambourine dans les branches mortes d’un châtaignier.
Une Corneille noire transporte des débris végétaux, probablement pour garnir son nid.
Et quelques photos de Milan noir. Nos voisins saisonniers semblent être revenus, en tout cas, les anciens nids sont inspectés avec attention et il commence à y avoir des cadeaux de branchages et quelques accouplements.
Une Buse variable, peut-être en migration.
Et l’Ecureuil roux qui grignotte une des rares châtaignes restante de l’automne.
Ils sont revenus ! Après les passages des Milans royaux et des Buses variables en migration, les Milans noirs ont suivi.
Milan royal
Et maintenant, ceux qui vont passer ici la saison jusqu’à la mi-juillet, ont repris possession de leurs perchoirs favoris. Ils ne sont pas encore tous arrivés mais il y en a chaque jour un peu plus.
Autre rapace, l’Epervier d’Europe. A la façon dont certains volent, de manière décidée en suivant la rive du lac vers la Suisse à l’est, on se doute que ce sont des oiseaux en migration. Pour d’autres, qui cerclent dans des thermiques, il est difficile d’interpréter : oiseau local ou migrateur ?
Le hasard cette semaine m’a permis de prendre deux oiseaux en contre-jour. Un Rougegorge familier …
… et un Héron cendré.
Un autre ne m’a offert que son dos, un Pouillot véloce.
Des Merles noirs ont été plus coopératifs.
Dans les bois, voici une Sittelle torchepot …
… un mâle de Verdier d’Europe, occupé à grésiller du haut d’un mélèze …
… un Roitelet huppé …
… et une Mésange bleue. Je suis retourné observer quelques jours plus tard mais aucun mouvement. L’oiseau est-il en train de couver ou le nichoir potentiel n’a finalement pas été adopté ?
Autre mésange, la Mésange noire …
… et autre mésange encore, la Mésange charbonnière.
Parmi les autres oiseaux qui fréquentent la source, un mâle de Pinson des arbres …
… une petite troupe de Tarins des aulnes, dont les mâles ont des couleurs vives et une calotte noire bien marquée.
Mon camouflage et mon immobilité ont trompé quelques instants la vigilance d’une Pie bavarde, oiseau habituellement très méfiant au moment d’aller boire.
Corvidé comme la Pie, la Corneille noire du bord du lac n’a pas eu le coup de lumière nécessaire pour iriser le plumage.
La Bergeronnette grise parcourt les rives à la recherche de petites larves et d’insectes.
La Mouette rieuse m’a coûté un peu de patience pour réussir un cliché de face.
Deux Cygnes tuberculés en vol …
… sont passés juste avant un vol de Harles bièvres …
… pendant que les Fuligules morillons s’adonnaient à leur toilette …
… et que le Grèbe huppé ne s’inquiétait guère de son reflet.
Le parc de la Dranse à Amphion abrite une importante colonie de Héron cendré. Voici quelques images des oiseaux posés à la cime des grands arbres …
… ou en vol autour de leurs perchoirs.
D’autres oiseaux continuent à collecter des branches pour garnir leurs nids.
Mais cette concentration d’occupants provoque aussi des querelles de voisinage, très bruyantes. Le Héron cendré lance des cris et des grincements, peut-être doux à l’oreille de son partenaire mais assez peu mélodieux à mon goût.
« Cette semaine », dit l’écureuil observateur, « on va discuter plumage. »
Car au printemps, tous les oiseaux revêtent leur plus beau plumage, histoire de séduire un ou une partenaire. Chez le mâle du Canard colvert il y a même des reflets bleus.
Le Pinson des arbres mâle est multicolore, avec même du vert dans le dos, couleur que présente aussi la femelle, sous une allure générale brune
L’Etourneau sansonnet, noir et blanc au premier regard, présente des reflets verts ou bleus selon la lumière.
Le mâle du Merle noir joue sur des plumes brillantes et d’autres moins .
La Corneille noire, brille d’un peu de bleu ou d’une pointe de brun. La paire de la photo de gauche est probablement un couple, je les vois régulièrement ensemble sur la même branche. Il est temps de s’occuper du nid, ce que fait l’oiseau de la dernière photo.
J’ai rencontré desHérons cendrés désoeuvrés mais aussi d’autres en plein travail de transport de matériaux.
Pour d’autres espèces, le temps n’est pas au nid mais encore au retour vers le lieu d’estivage. C’est le cas de la Buse variable – 2 individus pour montrer un aspect de la variabilité du plumage.
C’est aussi le cas de cet Epervier d’Europe.
Et maintenant, quelques autres oiseaux observés cette semaine. Une Orite – Mésange à longue queue …
… une Sittelle torchepot…
… une Mésange nonnette …
… et la Mésange noire avec sa tache blanche sur la nuque …
…ainsi que la Mésange bleue. Je pense que l’oiseau va picorer soit un peu de nectar soit un morceau tendre du bourgeon.
Le Roitelet huppé qui prospectait une haie m’a offert quelques belles images.
Et pour finir, c’est la première fois que je capture le bain du Grimpereau des bois.
Les restes de la tempête « Juliette » ont agité le lac pendant quelques jours, obligeant les grèbes et harles à franchir les crêtes des vagues. Curieusement, ces oiseaux qui sont d’excellents plongeurs, ne semblent pas apprécier les successions de creux et vagues.
Grèbe huppéHarle bièvre ♂ et ♀Harle bièvre ♂ et ♀Harle bièvre ♀
Durant la semaine, les passages de rapaces migrateurs ont augmenté. Milan royal et Buse variable se succèdent, le plus souvent en vol battu, quelques fois en se reposant dans un thermique pour gagner en altitude.
Milan royalMilan royalMilan royal + 2 Buses variables
Ces deux oiseaux sont de la même espèce : Goéland leucophée. La différence de plumage marque l’âge. le premier est un oiseau adulte, alors que le second est un immature de 2è hiver ou peut-être de 3è hiver.
Les Pigeons ramiers sont en pleine période de séduction : roucoulements , tentatives d’approche, etc. jusqu’à se retrouver à trois sur un perchoir. L’un d’eux doit partir !
Le mâle de Verdier ne fait pas de cour ostentatoire. Le seul comportement que j’ai pu observer, c’est le chant du haut d’un arbre.
Il ne faut pas pour autant oublier de se nourrir et de boire. Le Merle noir retourne les feuilles mortes à la recherche d’insectes, de graines ou de vers. Un autre va boire dans ce qui reste d’humidité au fond d’une mare asséchée.
J’ai tenté de comprendre ce que les Mésanges bleues picoraient dans les bourgeons : insectes, suc de l’arbre à la base des bourgeons ? En tout cas, les gaines brunes des bourgeons sont enlevées en début de prospection.
Que tient cette femelle de Pinson des arbres ? Avant de s’envoler hors de vue, l’oiseau s’est déplacé sur le chemin en gardant le bec ouvert ainsi, au point que je me suis demandé si la graine n’était pas coincée.
Un Pic épeiche mâle prospecte un tronc …
… une Mésange noire inspecte un arbre parasité par du gui …
… et les Orites – Mésanges à longue queue – vont boire et se baigner.
Là, ce ne sont pas les oiseaux qui ont mangé l’écorce. C’est un chevreuil qui a mordu l’écorce avec ses incisives. L’arbre survit à cette attaque tant qu’il n’est pas rongé tout autour et tant que des maladies ou parasites ne s’installent pas dans la blessure