2023-01-29

La neige est descendue jusqu’aux rives du lac, commençant timidement sur les reliefs avant de couvrir toute la région.

Le froid a durci la neige tout de suite, ce qui donne des aspects intéressants aux branches.

Du côté des ruisseaux, chaque éclaboussure est venue compléter les guirlandes de glace.

La bise a soufflé plusieurs jours en tempête. Les Harles bièvres ont dû affronter les vagues et les femelle, dont les plumes de la tête sont assez longues, se sont trouvées toutes décoiffées.

La bise a aussi poussé et rassemblé tout ce qui flotte sur l’eau. Jamais je n’ai vu une telle concentration de débris de plastique. Je pensais, malheureusement à tort, que ces pollutions diminueraient après les messages diffusés presque chaque jour à la télévision depuis longtemps. Il y a encore du boulot !

Ceci ne semble pas perturber les castors, dont j’ai trouvé de nouvelles traces dans un lieu qu’ils n’avaient encore pas investi.

La neige, pour y revenir, contraint les oiseaux à fouiller le sol pour trouver de la nourriture, que ce soient les Mésanges charbonnières …

…les Mésanges bleues …

… ou les Pinsons des arbres.

Mais les oiseaux qui connaissent mon adresse se nourrissent à moindre effort aux mangeoires que j’installe chaque hiver. Il y a, entre autres, les Mésanges huppées et les Mésanges charbonnières, dont l’une est malade ou blessée.

Ailleurs, la Mésange huppée se repère assez facilement dans les haies et les branchages, par sa voix : elle grésille sans arrêter.

Le Rougegorge est assez sonore également, surtout quand il manifeste qu’il ne veut pas partager son territoire.

Ceux-là sont discrets, à peine un petit son flûté, même quand ils tiennent une discussion au sommet d’un arbre, les Grosbec casse-noyaux.

La Sittelle torchepot ne fait pas grand bruit à cette saison mais elle va bientôt chanter pour attirer des partenaires potentiels, en lançant un « huit » répété.

Les Grimpereau des jardins ou des bois se distinguent un peu par le plumage et surtout par le chant. Encore faut-il qu’il chante.

Le Roitelet huppé s’agite dans les conifères à la recherche de proies minuscules en chantant de brefs « psit ». Pour le voir, il faut attendre qu’il passe à l’extrémité d’une branche ou, comme je l’ai fait ici, jouer sur le téléphone l’enregistrement de son chant. C’est infaillible, plusieurs oiseaux se rassemblent rapidement, pleins de curiosité. Ils repartent tout aussi rapidement quand ils voient qu’il n’y a pas de congénère.

Quelques autres oiseaux, sans lien logique.
Un Héron cendré …

… une Buse variable …

… un Geai des chênes qui a retrouvé une châtaigne dans une de ses cachettes de l’automne …

… un Pic épeichette, femelle – aucune trace de rouge …

… une Grive draine …

… et un Grèbe huppé, qui me surprend toujours par ses plongées qui ne provoquent pratiquement aucun remous.

Cette édition se clôt avec quelques chamois très lointains.

2023-01-15

Entre les périodes de pluie et l’absence d’oiseaux à mes points d’observations favoris, il y a eu peu de rencontres dans les prairies, les haies et les buissons de Lugrin.

Tout de même, un Grimpereau, des jardins je crois …

… un Roitelet huppé qui a refusé de mieux se montrer …

… une Sittelle torchepot qui a gardé la tête cachée jusqu’à son envol mais qui a au moins montré ses griffes …

… et heureusement, pour sauver la série, un Troglodyte mignon, visible au complet, a fait une apparition.

Les rives du lac se sont montrées plus animées, avec le passage de vols de Harles bièvres – mâles tête vert foncé, femelles tête brune.

En vol aussi, une Bergeronnette des ruisseaux. Elle donne plusieurs coups d’aile puis quelques secondes ailes pliées, avant de recommencer son vol onduleux, typique des différentes espèces de bergeronnettes.

Une Mouette rieuse, dont les plumes brunes indiquent que c’est un jeune de premier hiver, est venue chercher des proies dans les remous autour d’un rocher.

Le Grand cormoran, comme la Mouette rieuse en vol, juste au-dessus, tient la tête toujours dirigée dans l’axe du déplacement. C’est un des conseils donnés aux pratiquants de divers sports comme le ski, le VTT ou le motocross, pour améliorer la maîtrise de la direction. « La tête dirige, le corps suit », selon les préceptes de la Technique Alexander.

Les Grèbes huppés pratiquent la chasse en plongée mais aucun de ceux que j’ai vus n’ont capturé de poisson malgré des plongées répétées.

Le Goéland leucophée donne souvent l’impression d’une attitude méprisante ou hargneuse. Interprétation de son aspect, qui n’a probablement rien à voir avec la réalité.

Le survol d’un Héron cendré, qui n’a pas non plus l’air particulièrement guilleret, m’a fourni deux clichés originaux de sa tête vue de dessous.

Un Cincle plongeur, un de mes oiseaux favoris par son aspect et son mode de vie, semble m’avoir accepté comme voisin de plage. Il s’adonne donc à sa pêche en plongée sans trop s’occuper de ma présence. Un rayon de soleil, bienvenu dans l’humidité et le froid ambiant, lui ont donné une autre couleur sur les dernières photos.

Mais le plus grand plaisir de la semaine est d’avoir pu capturer l’instant de l’envol, à deux reprises.

2023-01-08

De cette première semaine de l’année, je rapporte des photos prises depuis le lac jusqu’en montagne, mais sans un millimètre de neige – tout a fondu, même au-dessus de 2000m. Préparez vous pour 1000m de dénivelé environ, courage.

Les Canards colvert sont nombreux sur les rives mais pas encore en querelles de formation de couples. Ce sera pour plus tard au printemps.

Autres canards, les Harles bièvres ou Grands harles. Les mâles ont pris la teinte saumonée du poitrail, plumage nuptial, et quand ils ne font pas la sieste, ils passent une partie du temps à poursuivre des femelles.

Un Goéland leucophée ….

… et un Héron cendré complètent la faune du lac.

Ce bois flotté n’est pas tombé à cause des intempéries, on y voit bien les traces de dents des castors. Je n’ai encore jamais vu que ce genre de traces, il me reste à trouver les animaux proprement dits.

A l’étage des prairies et des bois, les températures très clémentes ont incité les écureuils à sortir de leur cachette hivernale pour aller retrouver les noisettes,noix et glands qu’ils ont enterrés à l’automne.

A ce même étage des pentes au-dessus du lac, un Rougegorge s’est posé jsute devant moi.

Les Mésanges bleues sont hyperactives à la recherche du moindre insecte dans les buissons …

… tout comme l’Orite (ex- Mésange à longue queue).

Les prairies et les haies sont les lieux où l’on peut voir les grives, dont la Grive draine.

De temps à autres, il y a un survol de Buse variable, souvent pourchassée par des corneilles.

On monte encore, dans les forêts au-dessus des villages, pour apercevoir dans la pénombre des bois une compagnie de sangliers …

… ou entr’apercevoir une biche dissimulée par les arbres.

Et enfin, plus haut, au-dessus des forêts vers 1000m, c’est le domaine des chamois. Deux d’entre eux étaient en-dessous de moi, une femelle et son petit au-dessus et le dernier, assez proche, à peine au-dessus de moi. Si vous vous demandez s’il va pouvoir mettre toutes ses pattes sur le petit bout de rocher, rassurez-vous, il y est très bien parvenu et a poursuivi son chemin sans hésitation.

2022-12-31

Pour clore l’année, quoi de mieux que la Sarcelle d’hiver ? Elle est bien nommée puisque c’est la saison où on la voit souvent sur les plans d’eau ou sur les rives.

Le Cincle plongeur aussi est fréquent sur les rives mais il est plus rare de l’observer pêcher dans les remous d’un cours d’eau. Excellent nageur, il peut rester posé à la surface avec la tête dans l’eau puis filer sous l’eau à la recherche d’un petit crustacé ou d’une larve d’insecte.

Les Grands cormorans sont de moins en moins migrateurs, réchauffement climatique … Il y a encore peu d’années, un arbre enguirlandé de cormorans pour les fêtes aurait constitué une observation exceptionnelle.

Le Grèbe castagneux est très petit mais très actif et vorace …

… il est visiblement un concurrent sérieux pour la pêche aux petits poissons !

Le Martin pêcheur a été contraint de changer de perchoir pour espérer se rempli l’estomac.

Le ciel de la montagne est très calme ces jours-ci. Il a fallu de la chance et de la patience pour s’approcher de ce joli Cassenoix moucheté, grand consommateur de pommes de pin.

Les Mésanges huppées, habituellement forestières et timides, se montrent plus souvent en hiver, occupées à la recherche de nourriture.

Les prochaines photos seront toutes prises en 2023 : il faut que j’aille les faire !