2022-05-29

Une des nombreuses orchidées sauvages qui apparaissent dans les prairies, maintenant au-dessus de de 100m d’altitude. On la dirait confite dans le sucre.

D’autres fleurs des prés et leurs visiteurs qui, à part l’abeille, mériteraient une identification.

Quelques oiseaux rencontrés durant mes promenades : un Chardonneret élégant …

… une Bergeronnette grise …

… une femelle de Serin cini à un point d’eau éphémère …

… point d’eau fréquenté également par des Mésanges bleues puis par des Mésanges charbonnières mais on ne se mélange pas !

Les Grenouilles vertes sont de sortie partout où il y a un peu d’eau. L’une d’elles m’a offert non seulement un premier gros plan mais un portrait publicitaire pour bubble gum en gonflant ses sacs vocaux.

Voici les images rapportées d’une journée passée à l’île aux oiseaux de Préverenges, à côté de Lausanne, puis dans la réserve des Grangettes, où le Rhône entre dans le Léman.
La présence d’eau calme ou stagnante et la chaleur sont favorables aux libellules. Mais l’identification est difficile quand on n’a pas la bestiole en mains. Les deux premières ont les yeux rouges et la troisième les yeux verts. Ce sont ensuite les couleurs et motifs sur l’abdomen, avant d’examiner les taches sur les ailes et les dispositions des cellules et nervures des ailes qui permettent de différencier les espèces.

Du côté des oiseaux, le Héron cendré poursuit l’aménagement de nids, il faut 55 jours avant que les jeunes soient capable de prendre leur envol.

Pour les Grèbes huppés, c’est la période de couvaison, tout en poursuivant sans relâche l’aménagement du nid flottant. Il n’y a apparemment qu’un seul œuf chez ce couple.

Sortie familiale de Canard colvert, les poussins sont déjà grands.

Un couple d’Ouettes d’Egypte a également des petits. Cette espèce, originaire d’Afrique tropicale, a été introduite au sud de l’Angleterre et aux Pays-Bas à la fin du XIXè siècle, et colonise progressivement de nouveaux territoires.

Les Foulques macroules ont aussi leurs petits, pas particulièrement attendrissants.

Les oiseaux qui vivent sur l’eau ont besoin comme les autres d’entretenir leur plumage et de le rendre imperméable en le lissant souvent du bec puis en faisant couler de l’eau dessus. Voici quelques belles images de Foulque au bain.

Je n’ai pas encore vu de nid et encore moins de poussins chez les Nettes rousses.

Un mâle de Fuligule morillon, œil doré et nuque aux reflets violets.

Dans les roselières, plusieurs espèces chantent mais je n’ai pu photographier que la Rousserolle effarvatte.

Quelques images de Mouettes rieuses, dont l’une ramasse des brindilles pour son nid.

Et une série d’images de Sterne pierregarin. C’est un bel oiseau que je vois parfois sur les rives françaises mais qui est présent en nombre à l’île aux oiseaux, très favorable à sa nidification.

La dernière image est un test : voyez vous les 5 espèces ?
De gauche à droite : Sterne pierregarin en vol (et une autre au sol dont on voit un peu la tête), Grèbe huppé (juste la tête qui dépasse de la végétation), Mouette rieuse (2 qui se lissent les plumes), Foulque macroule, et Grand cormoran.

2022-05-22

Les photos les plus extraordinaires qui restent dans ma mémoire sont les occasions ratées. Je partage celle-ci, très malheureusement floue : deux sangliers, dérangés par le chien, on t pris la fuite en traversant le chemin. Tout à coup, un marcassin à peine gros comme un chihuahua s’est élancé à son tour… Le chien en était encore à rechercher les bêtes dans les broussailles en contrebas.

Oublions les photos ratées pour passer à celles où la coopération active d’un animal est requise : les Milans noirs cerclaient en nombre un soir d’orage mais un seul a bien voulu passer devant l’arc en ciel éphémère. Ce n’est pourtant pas bien compliqué !

Passons à la distinction entre le mâle du Rougequeue noir et le mâle du Rougequeue à front blanc quand on ne voit pas la tête. il suffit de regarder la couleur de la poitrine : noir chez le R noir …

… et orangée chez le R à front blanc.

Encore quelques mâles, le Pic épeiche – barre rouge derrière la tête …

… le Pinson des arbres – couleurs vives …

… le Merle noir – noir, œil et bec jaunes …

… l’Hirondelle rustique – filets longs aux plumes de la queue …

… et l’Etourneau sansonnet – base du bec bleutée.

Quelques oiseaux « mixtes » : les Harles bièvres, mâle à tête vert foncé presque noir et femelle à tête rousse …

…le Serin cini dont le mâle est très jaune et la femelle un peu plus brune…

… le Chardonneret élégant – le mâle porte le masque rouge jusque derrière l’œil, donc toutes ces photos seraient de femelles …

… les Fauvettes à tête noire, mâle en noir et femelle en roux …

… et les Pie-grièches écorcheurs, les premières que je vois cette saison. Le mâle porte un masque noir sur les yeux et la femelle, brune, arbore un motif en écailles sur la poitrine.

Chez d’autres oiseaux la distinction n’est pas possible ou très difficile.
Chez le Héron cendré, on voit seulement la différence entre les adultes, encore occupés à améliorer le nid et les jeunes de l’année, comme cet « ado » sur la jetée.

Autre bâtisseur continu de nid, le Grand cormoran.

Le Pouillot véloce s’assure du lissage de ses plumes après un bain, rapide bien sûr.

Un Pigeon ramier est également venu s’abreuver et, peut-être se baigner mais le bruit du déclencheur l’a effrayé.

Deux Orites ou Mésanges à longue queue.

Un Faucon crécerelle en chasse.

Une Buse variable pourchassée par une Corneille noire.

Je me suis équipé plusieurs fois pour de la photo rapprochée. La passion de la photo doit être solidement ancrée pour passer de longues minutes accroupi ou à genoux – sur des cailloux pointus généralement – avant d’obtenir une image correcte. Les papillons du genre Argus ont la sale manie d’aller se restaurer sur les déjections animales, ce qui ajoute encore à l’inconfort du photographe.

Les deux papillons suivants sont là pour leur beauté car je n’ai pas su les identifier. Le premier est un Hétérocère, c’est à dire un papillon « de nuit » et ses antennes en plumeau indiquent un mâle. le deuxième, minuscule, présente les couleurs de l’arc en ciel sur son arrière train, quelle élégance.

Quelques « moustiques », tipules ou panorpes ?

Les dernières orchidées de prairies pour terminer cette publication. La chaleur les fait faner et il faudra monter en altitude pour en voir de nouvelles.

2022-05-08

En passant dans des zones humides – voire marécageuses, certaines libellules ont commencé leur ballet estival. Ici ce sont des Calopteryx éclatants, d’abord les femelles …

… puis les mâles …

… et enfin la réunion des deux. Chez les libellules, le mâle accroche la femelle par l’arrière de la tête, crochets que l’on voit assez bien à l’extrémité de l’abdomen du mâle sur l’une des photos précédentes, puis la femelle ramène son abdomen sous le mâle dans une figure appelée « coeur copulatoire ».

S’il y a marécage, il y a des grenouilles. Dans leur concert de coassements pour attirer un ou une partenaire, elles émettent leur chant en gonflant les sacs vocaux juste derrière la bouche, au ras de l’eau pour amplifier le son, ce qui crée de petites ondes à la surface.

Et, s’il y a des grenouilles, il y a les prédateurs, l’Aigrette garzette …

… et le Héron cendré. Après la capture de proies, il faut retourner au nid, entassement de branchages dans un grand arbre, que l’on approche en dépliant le cou – envergure 1m70, longueur cou étendu 1m.Au nid, il va falloir nourrir deux jeunes, hirsutes et quémandeurs.

Non loin des zones marécageuses, le calme et l’abondance d’herbe sont favorables aux chevreuils, restés tout de même très éloignés.

Dès qu’il y a de l’eau « ouverte », il y a des canards, dont la Nette rousse. La femelle est brune et le mâle plus coloré, avec l’œil rouge rubis.

Proximité de l’eau et berges sablonneuses : il ya de l’Hirondelle de rivage, qui creuse son nid dans la berge.

Les couleurs sont suffisamment différentes pour pouvoir les distinguer d’autres hirondelles.

Sans plus de logique, quelques autres oiseaux vu dans la semaine. Verdier d’Europe mâle.

Bruant proyer.

Serin cini mâle.

Tarier pâtre mâle, de loin.

Les orchidées sauvages poussent un peu partout. Leur identification est très difficile alors je me borne à les admirer.

Une fleur blanche, Céphalanthère à feuilles étroites (merci Claire).

Et quelques autres fleurs, avec ou sans occupants.

Quelques papillons rencontrés cette semaine.

Des Milans noirs, malheureusement lointains, ont effectué leur vol de parade : vol en parallèle puis accrochage des serres et reprise de vol en parallèle.

Mais pendant ce temps, d’autres Milans noirs couvent. Le nid est souvent décoré de déchets de plastique coloré, cette fois, c’est un morceau de tissu, il me semble : le premier doudou des poussins à venir ?

A la saison des nids, de nombreux oiseaux en profitent pour se nourrir facilement. La Corneille noire a dérobé un oeuf, peut-être de Pigeon ramier, et va se mettre au calme pour le briser puis le picorer.

Stratégie de défense, cette araignée – non identifiée – se déplace avec son cocon rempli des ses oeufs.

Mais il faut bien surveiller autour de soi, le Lézard des murailles est à l’affût. Il pianote même son impatience …

2022-05-01

Fête du travail mais pas pour tout le monde. Comme le savent tous les parents, il n’y a pas de pause dans ce métier là. Même chez les Orites, on en a parfois ras le bol …

Et oui, j’avais annoncé avec pessimisme que le nid repéré ne donnait rien. Mais cette semaine, j’ai vu des oiseaux adultes apporter de la nourriture, dont de succulentes chenilles. Cependant, toute nouveauté dans l’environnement du nid provoque la méfiance et il faut attendre jusqu’à faire partie du décor pour que les adultes reviennent nourrir leur nichée. Après, c’est une livraison toutes les 5-8 minutes.
Deux oisillons sont régulièrement visibles. Une fois seulement, un troisième est apparu. Malgré leurs gosiers grand ouverts et contrairement à d’autres espèces, ils n’émettent aucun son. On voit aussi un adulte entrer dans le nid et ressortir un sac fécal, enveloppe de mucus qui contient les excréments d’un oisillon, assurant ainsi la propreté du nid.

Quelques oiseaux saisis au vol et en vol, à agrandir absolument.

Les canards en vol sont moins spectaculaires mais ils révèlent tout de même de belles couleurs et de beaux motifs sur les ailes, ce qui en permet l’identification – quand on peut les voir par en-dessus !

Sur les berges de la Dranse et les rives du lac, les Hérons cendrés côtoient les Grands cormorans, sans querelle apparente, ils ne se nourrissent pas des mêmes poissons …

… et puis, les Grands cormorans sont en pleine effervescence autour des nids. Ces simples entassements – apparemment – supportent les grands coups de vent puis le poids de deux adultes et au moins deux jeunes pendant plusieurs semaines. Les adultes prélèvent des branches sèches ou feuillues et récupèrent aussi des branchages au fond de l’eau.

Les Mouettes rieuses en font toute une histoire bruyante mais le nid est un simple creux dans le sol, garni de quelques brindilles.

Dans le tumulte des mouettes, un petit goéland calme et discret, à première vue : le Goéland cendré. Il a quitté son perchoir pour rejoindre un congénère et entamer un duo d’amour digne des plus grandes scènes d’opéra.

Peut-on voir des kiwis au bord du Léman ?
Non, cet oiseau qui en a un peu l’apparence est un Grèbe huppé qui va se coucher au sol. Il y a peut-être un oeuf, juste devant la patte gauche de l’oiseau mais la distance ne permet pas d’en être sûr. Pourtant, les nids de Grèbe que j’ai vu jusqu’ici étaient des constructions de branchages attachées dans des roselières, pas directement au sol.

J’aimerais bien trouver un nid d’Aigrette garzette mais pour l’instant je dois me contenter d’observer des individus isolés, ce qui est déjà joli.

Joli aussi, l’œil doré du Fuligule morillon …

… et la tête inimitable du mâle de la Nette rousse.

Quelques oiseaux, « en vrac ».
La Bergeronnette grise, qui peut être plutôt foncée ou plutôt claire …

… les Harles bièvres, mâle et femelle …

… le Pouillot véloce …

… le Roitelet triple bandeau – orange noir blanc …

… la Sittelle torchepot – en deuxième image elle tient une bestiole blanche extraite du bois …

… une femelle de Merle noir …

… un Pigeon ramier …

… une Mésange nonnette et une femelle de Rougequeue noir.

Deux Milans noirs partagent une proie, un couple proche de chez moi, alors que d’autres se regroupent dans de grands arbres, peut-être en recherche de partenaire ?

Après avoir photographié un Bombyle en vol la semaine dernière, voici un Bombyle occupé à aspirer le nectar d’une fleur.

Autre insecte assez abondant ces jours-ci, le Panorpe – je crois. La deuxième photo montre un accouplement, pendant que la femelle grignotte un autre insecte.

Quelques papillons, le Tircis …

… et une Piéride, probablement un mâle de la Piéride du chou.

Mais que mangent donc les écureuils quand il n’y a pas de noisettes ?
Ils sont friands de cônes de différents résineux et se servent volontiers d’un oeuf ou deux s’ils peuvent accéder à un nid sans défense. Mais ils mangent aussi des fleurs, ici les fleurs du saule marsault. Il y en a à profusion.