Voici une série de photos prises en Charente maritime, plus précisément autour de Saint-Jean d’Angely. La faune est riche et assez facilement visible dans les grands espaces cultivés. Ce n’est pas pour autant facile de photographier, les animaux restant au loin, sauf quelques rares exceptions.
Et voici la première : l’œil était dans le pré et regardait l’objectif (d’après V. Hugo, pas naturaliste pour deux sous lui). Mais l’œil de qui ?
Les lièvres étaient nombreux, autant dans les cultures que dans les champs retournés. Les huit dernières photos sont celles d’un lièvre qui ne m’a pas vu et qui s’est approché de là où je m’étais agenouillé – sur des petits cailloux douloureux – en s’arrêtant à chaque fois qu’il entendait le déclencheur, jusqu’à quelques mètres. Quand il m’a enfin vu, il est parti ventre à terre à travers le champ.
Les chevreuils sortent généralement à l’aube ou au crépuscule mais on peut en voir dans la journée si l’environnement est très calme.
Cette tour en ruine est en fait ce qui reste d’un moulin. Comme une tour de Babel, elle abrite de nombreux oiseaux. On voit à droite un Etourneau sansonnet, au centre prêt à se poser un Choucas des tours et à droite dans la paroi juste au-dessus du lierre, un Faucon crécerelle. A priori un symbole de paix inter-espèces.
Les trêves sont fragiles et l’approche d’un Milan noir mobilise les Choucas des tours pour éloigner l’intrus.
Un peu plus loin, une brève querelle a contraint un Faucon crécerelle à abandonner le terrain à un Busard cendré en chasse.
Busard cendré dont le mâle est gris et noir, comme le Busard Saint Martin. Mais le Busard cendré a une barre noir au-dessus de l’aile et deux au-dessous. Simple, n’est-ce pas ? C’est un rapace qui patrouille les champs à la recherche de rongeurs en volant entre 3 et 6 mètres de haut.
Les femelles sont colorées en brun, avec un sourcil plus clair. Cette femelle est « marquée » par des petits morceaux de plastique qui permettent d’identifier un oiseau sans le capturer. Le code est composé de deux couleurs sur chaque aile, ici orange-orange / orange-pistache. J’ai rempli un formulaire d’observation sur busards.com et reçu, avec des remerciements, une fiche indiquant le baguage non loin de Niort en juillet 2021 d’une femelle âgée de plus de deux ans, puis une ponte de trois œufs qui ont donné trois jeunes à l’envol. Sympa !
Derniers rapaces de la série : les Faucons crécerelle, dont l’un qui loge dans la ruine du moulin.
Sur la ruine du moulin mais aussi dans les façades des églises, notamment à Aulnay, les Choucas des tours ont une allure assez amusante avec leur tête grise et l’œil clair. Sur la dernière photo, on voit un ou deux becs, des oisillons ? au fond du trou.
J’ai un faible pour les Alouettes des champs et leur folie qui consiste à signaler leur territoire en montant dans le ciel jusqu’à devenir invisibles, tout en chantant à gorge déployée avant de se laisser tomber comme une pierre pour retourner au nid, posé au sol.
Parmi les oiseaux abondants, il y a les Bergeronnettes grises …
… les Chardonnerets élégants…
… les Hirondelles rustiques…
Voici maintenant quelques oiseaux moins fréquents, tout au moins pour l’observateur que je suis. Un mâle de Bruant zizi…
… une Linotte mélodieuse, femelle…
… un Tarier pâtre, femelle…
… un Bruant proyer, je crois …
… et un Traquet motteux, mâle.
Une première observation pour moi, malheureusement très brève, un Oedicnème criard. pour satisfaire votre éventuelle curiosité, voyez le lien https://www.oiseaux.net/oiseaux/oedicneme.criard.html
Autre première, tout aussi brève, deux petites chouettes, Effraie des clochers, que j’ai surprises dans la ruine du moulin et qui ont fui au dessus des cultures.
Dans des zones humides, marécageuses en hiver et cultivées en été, il y a les échassiers habituels, comme les petits Hérons garde-boeufs …
… les « moyennes » Aigrettes garzettes aux pattes jaunes …
… et les Grandes aigrettes – pas photographiées hélas – ainsi que les grands Hérons cendrés.
La Cigogne blanche, symbolique de l’Alsace pourrait aussi symboliser les Charentes.
Dernière photo, l’individu mystère. Je ne suis pas capable de mettre un nom sur cette tête mais tant pis.




































































































































































































































































