2021-10-31

Voici la star de la semaine : il s’agit d’un Héron cendré, un jeune de l’année d’après la couleur de la calotte – noire chez les adultes, grise chez les jeunes. Il est venu se poser sur des rochers non loin de moi puis s’est approché, une première fois par un vol court puis par une marche mélangeant gaucherie et grâce de ballerine, exhibition dont j’ai été le spectateur privilégié.

Le rivage est aussi fréquenté par de petits oiseaux, comme le Cincle plongeur, farouche et vif …

… ou le Troglodyte mignon.

J’ai également assisté à la pêche des Grèbes huppés, malheureusement d’assez loin. Les oiseaux dont le cou et la tête sont rayés sont des jeunes de l’année. Parmi les captures, on peut reconnaître une perche et, peut-être une lotte du Léman.

Plusieurs Grands cormorans sont passés sans s’arrêter, destination un lieu de pêche plus éloigné.

Les Goelands leucophée sont de grands oiseaux à la tête assez peu avenante. Les adultes ont le bec jaune avec une tache rouge. Les oiseaux immatures, jusqu’à la troisième année arborent un plumage plus brun et un bec gris.

La Mouette rieuse est en plumage hivernal avec sa petite marque noire derrière l’oeil. Le capuchon brun ne reviendra qu’au printemps prochain.

Au-dessus des prairies, les Buses variables continuent leurs passages migratoires. Il y a également quelques oiseaux qui semblent installés pour la saison.

AU fur et à mesure que les arbres se dégarnissent, les oiseaux sont plus visibles, comme le mâle du Pic épeiche.

Dans les châtaigniers, il reste encore assez de fruits pour que le Geai des chênes ait l’embarras du choix, avant de s’envoler avec un trésor à enfouir.

Au champ de tournesols par contre, les graines sont moins nombreuses et les oiseaux aussi.

Je n’avais encore pas vu de Pouillot véloce chasser les insectes dans les Buddleia, arbres à papillons. Cet arbuste colonise progressivement les rives du lac, les talus et les haies, au détriment des espèces locales. Au moins, des oiseaux y trouvent leur compte.

Cet arbre à papillons attire les Vulcains mais pas les Bronzés, semble-t-il.

La semaine se clôt avec un bel Ecureuil roux.

2021-10-24

L’automne s’affirme de jour en jour et la forêt jaunit. A Lugrin, il y a moins d’érables qu’au Canada mais nous en avons quelques uns pour apporter une touche de rouge dans le paysage.

Les tournesols ont encore des graines à distribuer, aux Chardonnerets élégants …

… aux Pinsons du Nord …

… et aux Verdiers d’Europe, que j’ai également vus au point d’eau.

Depuis que les ronciers autour de ce point d’eau ont été enlevés, il est plus difficile de photographier les oiseaux, très méfiants parce qu’ils sont à découvert. Voici tout de même un Pouillot véloce …

… un Troglodyte mignon …

… et un Rougegorge familier.

Quelques captures de Geais des chênes.

Quelques papillons de fin de saison : un des Colias, il y a au moins quatre espèces différentes, une chenille à identifier et un papillon « de nuit », l’Autographa gamma.

Une Buse variable a quitté le groupe qui tournoyait dans une ascendance et a effectué un piqué impressionnant, dont j’ai pu prendre quelques étapes.

La semaine dernière, j’étais assez satisfait d’avoir pu photographier un Epervier d’Europe. Cette semaine, il est passé à nouveau, à peu près au même endroit, et s’est montré encore plus photogénique. Jamais deux sans trois, il y aura peut-être encore du passage la semaine prochaine.

2021-10-17

Deux Buses variables se reposent en attendant que les courants soient plus favorables à leur vol de migration.

Le Milan royal a trouvé une ascendance propice et a glissé sans un battement d’aile.

Un potager loin des habitations offre des tournesols, garde-manger très attirant pour divers passereaux. Les plus habituels sont les Chardonnerets élégants qui rivalisent de contorsions pour atteindre les graines …

… et les Pinsons des arbres , moins acrobatiques …

… ainsi que, surprise, des Pinsons du Nord. Ces oiseaux arrivent parfois en bandes avec les grands froids de l’hiver. C’est rare que j’en voie aussi tôt. Aurons-nous un hiver glacial ? Ces oiseaux arborent un plumage très coloré et leur dos porte un motif d’écailles.

Les rassemblements d’oiseaux autour des tournesols ont attiré un prédateur, qui a tenté une attaque. Mais les geais ont donné l’alerte et la tentative a échoué. Cela me vaut quelques prises correctes d’un rapace rapide et discret, l’Epervier d’Europe, probablement une femelle.

Les Geais de chênes sont très actifs, en particulier, dans les châtaigniers. Ils choisissent soigneusement une châtaigne à la cime de l’arbre, faisant cascader pas mal de fruits au passage. Ils vont ensuite enterrer leur butin, en prévision de l’hiver. Parfois, un autre geai passe quelques instants plus tard pour chiper ce qui vient d’être caché.

Figé pour ne pas révéler sa présence par un mouvement, l’écureuil a repris sa descente du tronc quand il m’a jaugé peu dangereux. Il est parti dans le sous-bois, trop sombre pour une poursuite photo.

Mâle de Pic épeiche

Rougegorge familier

Il y a eu un passage de plusieurs Pouillots véloces, chose rare pour des oiseaux habituellement solitaires.

Une journée en montagne, autour de la Dent d’Oche, a été marquée par le passage lointain de Vautours fauves …

… un coup d’oeil tout aussi lointain sur deux Faucons crécerelle autour d’un sorbier …

… et quelques apparitions de Bouquetins, toujours au loin.

Heureusement, les Chocards à bec jaune se sont montrés plus coopératifs pour la photo, justifiant à eux seuls le transport du matériel.

2021-10-10

Cette publication débute sur des observations provenant de région toulousaine et des contreforts des Pyrénnées. Pour les amateurs d’herpétologie, trois photos d’une jeune Couleuvre verte et jaune ont été rajoutées dans la rubrique « Reptiles ». Ainsi, ce qui suit est accessible à tous.

Une réserve naturelle protège les rives de l’Ariège à proximité de la confluence avec la Garonne. Malgré la forte urbanisation de la zone et la fréquentation incessante des sentiers, il y a des oiseaux occupés à pêcher tranquillement dans la rivière. Bien entendu, les oiseaux se tiennent le plus souvent sur la rive éloignée, où il n’y a pas de sentier. On voit du Héron cendré …

… de la Grande aigrette, reconnaissable à son bec jaune et sa taille équivalente à celle du héron …

… et de l’Aigrette garzette, beaucoup plus petite et reconnaissable à ses pattes vert-jaune. Sur la sixième photo, on peut avoir l’impression que les oiseaux sont différents : ils sont de taille identique, comme le montre la cinquième image, mais l’un d’eux est étiré et l’autre le cou rentré dans les épaules.

Une Bergeronnette grise.

Plus haut en Ariège, un rapace est passé, avec de curieuses bandes blanches dans les ailes. Il s’agit simplement de l’absence momentanée de plumes, en mue. Le rapace est un Circaète Jean-le-Blanc, consommateur quai exclusif de serpents. Pour l’instant, je n’ai pas trouvé l’origine de ce nom curieux.

La région toulousaine regorge encore de libellules autour des points d’eau.
Voici ce que je crois être du Sympetrum de Fonscolombe, un mâle seul puis un couple. On voit assez bien les crochets du mâle fixés derrière la tête de la femelle. Le vol en tandem précède généralement l’accouplement et, chez certaines espèces, se poursuit jusqu’à la ponte. C’est ce que faisait ce couple mais que je n’ai pu photographier.

Celui-ci est un mâle de Trithemis écarlate.

Les Mantes religieuses sont assez fréquentes dans les zones herbeuses, en voici deux.

Les observations « toulousaines » prennent fin avec ce Chevreuil vu depuis la voiture et qui s’est enfui dès l’arrêt du véhicule.

Les chevreuils de Lugrin devraient en faire autant, surtout que la chasse est ouverte… Ma présence puis le passage du chien devant moi n’ont interrompu que brièvement leur occupation. Ils sont repartis vers la forêt après plusieurs minutes sous les regards intéressés du chien et du photographe.

Les Faisans de Colchide, transportés en caisse depuis un élevage avant d’être lâchés en semaine pour la chasse du samedi, échappent finalement assez souvent aux chasseurs. Ils sont par contre des proies faciles pour les renards ou les chiens, qu’ils ne connaissent pas, et je soupçonne certains habitants du village de les appâter pour pouvoir les capturer discrètement.

Quelques photos disparates mais qui supportent un agrandissement sur l’écran.

Cette publication prend fin sur un accouplement de grands insectes, des Tipules je crois. En agrandissant la photo, on voit très bien les balanciers situés derrière les ailes, qui permettent à de nombreux insectes le vol avec une seule paire d’ailes.