2021-06-27

Le vol du Martinet noir est une glissade continue et bruyante à grande vitesse. Il n’y a jamais d’oiseau seul, c’est toute la colonie qui chasse les insectes.

Les Milans noirs se rassemblent ces jours-ci en groupes, de 5 à plus de 60 oiseaux, et tournent dans les ascendances thermiques. Des intrus comme les Buses variables se glissent parfois dans ces spirales, sans bagarre. Un Milan noir a pris son en-cas en vol alors qu’un autre est venu me survoler d’assez près pour un portrait en gros plan.

Quelques attitudes typiques de la Corneille noire.

Re-voici, puisque ce sont des oiseaux observés à chaque fois que je passe à la source, des Fauvettes à tête noire – femelle avec la tête rousse.

Revoici aussi une Mésange bleue, juvénile…

… et un juvénile de Rougegorge familier.

Pour la première fois depuis que je photographie des oiseaux à la source, j’ai observé un Grimpereau prenant son bain. Difficile ensuite de dire de quel grimpereau il s’agit puisque c’est le motif des « échelles » sur les ailes et la longueur de l’ongle postérieur qui donnent des indices.

Les Serin cini sont aussi des visiteurs réguliers qui apparaissent chaque semaine dans mes photos, ici un mâle.

Quand les prairies ne sont pas détrempées par les fréquents orages de cette semaine, on peut voir des papillons, dont le Demi-deuil…

… ainsi que d’autres insectes comme le Stenopterus rufus, aux belles gambettes, ou la Punaise rayée.

Je n’ai pu identifier ces deux coléoptères mais les antennes en « feuille », signe disctinctif des mâles, en font une jolie photo.

La semaine se termine sur quelques observations en région toulousaine.
En premier, un oiseau noir à la joue grise dans une cavité sombre, difficile à voir bien sûr. Les Choucas des tours nichent dans la voûte de la grotte du Mas d’Azil, constituée de calcaire bien sec, un site idéal bien que très touristique.

Je tenais à photographier les Hérons garde-boeufs, nombreux autour de Toulouse mais pas toujours à portée d’objectif. La chance m’a souri, un petit groupe constitué de deux adultes et un juvénile – bec et pattes gris – sont venus boire non loin de moi.

Un petit groupe de Verdiers d’Europe picorait dans des buissons voisins.

Et une libellule, peut-être une des espèces de Gomphe, s’est posée au milieu du chemin.

Je n’aurais jamais imaginé m’enorgueillir un jour de la surveillance d’un tas de fumier, si ça ne m’avait offert un joli Cochevis huppé, oiseau de la famille des alouettes.

Et enfin une observation peu fréquente pour moi, des Bruants proyers.

2021-06-20

C’est une petite semaine photographique, puisque j’ai passé quelques jours à la capitale. Avec tout de même un appareil photo au fond du sac, j’ai eu le temps de tirer le portrait des oiseaux les plus bruyants qui fréquentent parcs et jardins : les Perruches à collier. Le phénomène n’a pas lieu qu’à Paris, il y a dans de nombreuses villes européennes des populations, issues d’oiseaux échappés de captivité, qui se développent en espèce redevenue sauvage et qui survivent visiblement à l’hiver.
Les deux premières images sont pleines d’exotisme : Perruche à collier sur Ginko biloba – arbre aux mille écus – et pourtant c’est Paris.

A Lugrin, je n’ai pu voir si les deux poussins de Milan noir vus il y a quelques semaines avaient grossi, leur nid n’est plus visible à cause du feuillage. Par contre, un autre nid dans une fourche élevée d’un châtaignier a enfin laissé entrevoir un dos brun moucheté, mais rien de plus. Il reste maintenant environ trois semaines aux jeunes pour se préparer à la migration vers le Niger ou le Mali.
Les adultes continuent de patrouiller et, parfois, de se poster sur leurs perchoirs favoris.

Une femelle de Pinson des arbres est venue boire et se baigner …

… tout comme ces mâles de Fauvette à tête noire.

Les Serins cini sont visibles un peu partout sur Lugrin, à chanter leur territoire du haut des arbres ou venant, eux aussi s’abreuver et se baigner. Les deux dernières photos sont des femelles, les autres des mâles.

Les oiseaux ne sont pas tous beaux et bien portants. Voici une Mésange bleue à la tête déplumée, que je vois depuis deux semaines. Elle semble aller mieux, la première fois elle était agitée de tremblements, maintenant elle est toujours moche mais calme. A ses côtés, il y a une jeune mésange de l’année, reconnaissable à sa tête plus grisée que bleue.

Pour terminer, un oiseau difficile à identifier puisqu’il n’a pas montré son dos. Le bec assez fort et les stries de la poitrine font penser à un Bruant proyer mais le doute est permis. Correction du 21.06 : c’est un juvénile de Verdier d’Europe.

2021-06-13

Ouvrons cette semaine avec, pour moi, une découverte : les Ophrys. Ces orchidées imitent des insectes pour attirer les polinisateurs. J’en ai trouvé une petite station dans un coin de bois de Lugrin. Il y aurait ici deux variétés d’Ophrys fuciflora mais … Les distinctions se font selon la disposition des différents éléments de la fleur, des feuilles, voire des racines.

Et maintenant, place aux jeunes : de nombreuses nichées ont abouti et les jeunes ont pris leur envol. Il leur reste encore quelques jours pour que les adultes leur apprennent à se débrouiller pour s’alimenter et à éviter les prédateurs. D’ailleurs la Mésange bleue en porte encore la marque sur son cou.

Pourtant certaines nichées sont encore en cours, comme celle de ces Etourneaux sansonnet, chez qui les poussins ne passent pas encore le bec à l’ouverture, obligeant les adultes à pénétrer dans la loge pour les nourrir.

Sans en avoir de certitude, je soupçonne certains jeunes Milan noirs d’avoir effectué leur sortie du nid. Le nid que je surveille n’est quasiment plus visible à cause de la végétation mais je n’y ai détecté aucun mouvement. Par contre, les adultes reprennent des activités de consolidation des nids et des vols « nuptiaux » de consolidation des couples.

Chez les Pie-grièches écorcheurs, seul le mâle s’est montré, ce qui pourrait signifier que la femelle est au nid à couver.

Le Bruant zizi mâle chante presque continuellement, toujours sur le même cerisier, mais reste très difficile à approcher.

Après quelques semaines où ils se sont faits très discrets, les Pouillots véloces sont à nouveau visibles, en particulier à la source.

Laquelle source est toujours fréquentée par les Serins cini, mâles et femelles.

La Grive draine est venue chanter sur une branche de sapin.

A l’occasion d’une sortie en montagne, entre 1700 et 2000m, j’ai vu quelques oiseaux, dont deux Faucons crécerelles, malheureusement très brièvement.

Par contre, un Accenteur mouchet, très occupé à chanter, s’est laissé approcher à moins de dix mètres.

Le mâle de la Linotte mélodieuse, avec sa couleur rose typique, est plus farouche.

Et sur les grandes plaques de neige, le Traquet motteux paradait et chantait en picorant. Correction du 20.06 : c’est un Pipit spioncelle et non un Traquet. Désolé pour cette erreur, grossière.

La montagne ne serait pas la montagne sans les bouquetins : ils étaient bien là.
Plusieurs femelles, dont la première semble pleine, et deux jeunes.

Sur un autre versant, c’est un grand mâle qui est venu dans ma direction, en faisant une pause pour se gratter contre un rocher avant de poursuivre sa descente.

Sur la dernière photo du bouquetin, l’arrière plan est composé de rhododendron des Alpes. Dommage qu’il n’ait pas encore fleuri. Pour l’instant, la neige à peine partie, les premières fleurs sont celles-ci.

Retour en plaine, où les insectes commencent à pulluler sur les plantes. Voici deux espèces de coléoptères et un troisième insecte qui pourrait faire partie de la famille des Miridae. Difficiles, ces bestioles.

Les papillons ne sont guère plus faciles à identifier, bien que beaux. Le premier est un papillon dit « de nuit » et le deuxième pourrait être une femelle d’Argus.

Bon, là je suis sûr de mon coup.

Et la semaine se boucle avec quelques abeilles en plein travail.

2021-06-06

Cette semaine commence avec quelques orchidées, de la plus colorée à la plus blanche. Ne demandez pas l’identification précise, dans le genre Dactylorhiza – si elles en font bien partie, elles sont nombreuses et compliquées à distinguer.

Des abeilles et un bourdon en plein travail de butinage. Sur la deuxième photo, on voit bien la langue de l’abeille, qui lui permet d’aller lécher le nectar au fond des fleurs.

Quelques oiseaux isolés, vus d’assez loin : un Bruant zizi mâle…

… un Geai des chênes …

… et de plus près, un Pouillot véloce, qui a habituellement les pattes sombres …

… un mâle de Pinson des arbres …

… et un mâle de Rougequeue noir.

A la source un Chardonneret élégant hésitait à quitter la ronce où il était perché. Il visait une brindille presque verticale que l’on voit à droite sur l’avant dernière photo pour pouvoir boire sans se mouiller les pattes.

Le mâle de la Fauvette à tête noire n’a pas eu ces hésitations et s’est copieusement trempée …

… comme ces Merles noirs. En premier un mâle adulte – apnéiste ? – et en deuxième un jeune de l’année.

Jeune de l’année aussi, ce Pic épeiche qui a encore sa calotte rouge.

Un grimpereau, cette fois j’en suis sûr, c’est le Grimpereau des bois. Il se distingue du Grimpereau des jardins par quelques détails du plumage et des ongles mais surtout par le chant

Chez les Milans noirs, si certains oisillons ont éclos il y a encore des oiseaux qui couvent – photos 2,3 et 4. Le nid surplombé par la rue est occupé par deux jeunes – pour les photographes ISO poussés à 10000 pour « éclairer » l’intérieur de l’arbre. Et enfin, un Milan noir qui rapporte un objet, peut-être une touffe de mousse ?

Un Milan royal a fait un passage, ce qui est inhabituel à cette saison. Bel oiseau mais au plumage très usé.

Quelques Buses variables ont survolé, avec quelques acrobaties, des prairies peu fréquentées par les milans. Les deux espèces se supportent dans les ascendances mais pas pour les territoires proches des nids. La première photo montre un oiseau dit de forme pâle, ce qui montre la grande variabilité de l’espèce.

Autres acrobates aériens, le Martinet noir…

… et l’Hirondelle rustique.

Terminons avec la maîtrise de la glisse du Grand cormoran, expert en wakeboard ! Le décollage est plus laborieux, demandant à l’oiseau de pédaler sur l’eau en même temps qu’il bat des ailes.