2020-10-11

La migration des grands et petits rapaces touche à sa fin. Il n’y a plus que des passages occasionnels de milans ou de buses. Par contre cette semaine a été riche en petits oiseaux.

Les Chardonnerets élégants se retrouvent autour des tournesols dont ils tirent les graines avant de les grignoter, ce qui provoque de belles acrobaties. Les oiseaux qui n’ont pas de rouge sur la face sont les jeunes de l’année.

Les Troglodytes mignons sont très actifs dans le sol des haies et sous brousailles, à la recherche des insectes qui sont encore nombreux.

Les Pouillots véloces sont aussi très actifs mais à un étage plus haut puisqu’ils chassent les insectes dans le feuillage des haies.

Un Bruant jaune, de passage.

C’est la saison des noix, pour le régal des Corneilles noires. Encore faut-il ouvrir la coque. J’attendais pour voir si l’oiseau avait une technique particulière mais l’arrivée d’une voiture a mis fin à l’observation.

L’Ecureuil roux est aussi un grand amateur de noix, qu’il consomme tout de suite ou qu’il enterre pour sess réserves d’hiver.

Pour revenir aux oiseaux, voici un mâle – tête grise – de Faucon crécerelle. Je prends souvent ma première photo à distance puis je me rapproche pour de meilleures images tant que l’oiseau ne bouge pas.

Le Grimpereau ne m’a pas laissé le temps de m’approcher. Peut-être était-il un peu plus haut dans l’arbre mais son plumage le rend quasiment invisible s’il ne bouge pas.

Il y a encore quelques papillons dans les prairies, comme celui-ci de la famille des Colias qui m’a offert un bel envol.

Bien que les mouvements migratoires se calment, il y en a encore. Le Rougequeue à front blanc – femelle à droite et mâle à gauche – ne seront bientôt plus visibles.

Il en va de même pour le Faucon hobereau qui doit partir pour des contrées plus riches en insectes. Chez nous, il chasse souvent au-dessus des étangs et des marais pour capturer des libellules.

Celui-ci est probablement un Epervier d’Europe plutôt qu’un Autour des palombes… voir mes hésitations de la semaine dernière.

Aucun doute, c’est une Buse variable …

… et du Milan royal …

… ainsi que l’une des dernières Hirondelles de fenêtre de cette année.

2020-10-04

Cette semaine, malgré un temps très pluvieux, il y a eu le pic de la migration des grands rapaces … et des plus petits. Certaines photos ne sont pas de bonne qualité mais elles rendent compte de la grande variété de migrateurs aperçus.
C’est le Milan royal qui a survolé Lugrin en individuel ou en groupes jusqu’à une dizaine d’oiseaux. On le reconnait par ses couleurs et par sa queue fortement échancrée

La plupart du temps seules, quelques fois par deux, les Buses variables sont la deuxième espèce la plus représentée ces jours-ci.

Les Faucons crécerelles sont assez fréquents mais ils ont tendance à voler très haut. Pour en photographier, il faut attendre qu’ils redescendent pour chercher une couche d’air moins tumultueuse ou plus porteuse.

Beaucoup plus rare, l’Autour des palombes …

…et l’Epervier d’Europe. Le premier se distingue du second par la largeur des hanches. Du coup, je ne suis pas certain de mes légendes.

Le Faucon pélerin est plutôt visible dans les falaises de montagne mais au moment de la migration il passe relativement bas.

Un oiseau est passé très haut dans le ciel et après avoir pensé à une Buse variable – il en existe de très pâles – j’ai demandé de l’aide pour l’identifier. C’est un Balbuzard pêcheur, reconnaissable aux motifs de ses ailes et à son « masque » noir sur le côté de la tête.

Une série d’oiseaux noirs, pas migrateurs : d’abord le Grand corbeau. Plusieurs sont passés non loin de moi pendant que j’étais à l’affût de cerf, chamois ou autres quadrupèdes en montagne, apparemment pour vérifier ce que je faisais sur leur territoire. Je me demande si leurs croassements ont alerté les animaux car je n’ai pas vu la pointe d’un museau.

Puisque j’étais au pied de falaises, j’ai profité des nombreux passages de Chocards à bec jaune pour prendre quelques photos. Les deux premières images montrent un oiseau se nourissant des baies de sorbier des oiseleurs, en pleine falaise.

Souvent entendu dans le forêts de montagne, rarement vu et encore plus rarement photographié, voici enfin une prise d’un Pic noir. Le peu de rouge sur la tête indique qu’il s’agit d’une femelle.

Encore un gros oiseau noir, le Grand cormoran. Des groupes entiers partent en migration et d’autres restent au bord du lac pour l’hiver. Je suis toujours impressionné par leur capacité à se poser sur des branches fines mais leurs pattes, bien que palmées, sont très bien articulées ce qui leur permet de s’aggriper.

Comme le Grand cormoran, certains Hérons cendrés migrent, d’autres restent autour du Léman.

Pas totalement noires et beaucoup plus petites, les Hirondelles de fenêtre sont en migration. Ce sont des groupes de 20 à plusieurs centaines d’oiseaux qui tournent dans le ciel pour capturer des insectes tout en glissant progressivement vers le sud. Ici à Lugrin c’est plutôt l’ouest, en direction de Genève, avant de tourner au sud.

Dans les vols d’Hirondelles de fenêtre se glissent quelques intrus, comme cette Hirondelle rustique (gorge rousse et bec plus effilé) …

… ou ces Hirondelles de rochers (corps brun trappu et taches blanches sous la queue)

Je reviens aux observations en montagne, avec le Tichodrome échelette. De la taille d’un merle, il passe son temps à picorer les insectes tout au long de la falaise. Pas facile à voir au repos, il se révèle quand il ouvre ses ailes noir, rouge et blanc sur le dessus et totalement noires au-dessous.

Dans la même falaise j’ai été surpris de voir arriver un petit groupe de Bec-croisé des sapins. Rougeatre, c’est le mâle, verdâtre, la femelle, et rayé, c’est un jeune de l’année.
Apparemment, ils sont venus grignoter des petits débris de roche.

Dans la brume d’une journée particulièrement humide, un Troglodyte mignon.

Deux Rougequeues noirs, le mâle à gauche et la femelle à droite. Il sseront bientôt tous partis.

Un qui ne migre pas : le Martin pêcheur. Ce sont les oiseaux venant du nord de l’Europe qui viennent dans nos régions quand l’hiver est rude.

Une Grive draine, dont certaines passent l’hiver à Lugrin.

Le Rougegorge familier reste résident à l’année.

Les fauvettes, comme la Fauvette grisette, vont bientôt disparaître du paysage pour revenir au printemps.

Qui dit journée pluvieuse dit aussi arc-en-ciel, même discret.