2020-05-24

A nouveau une « petite » semaine en termes de variété d’animaux rencontrés.

Il y a les habituels, les Milans noirs. Le mâle d’un couple (puisque c’est uniquement la femelle qui couve) qui niche au bord du lac est de moins en moins farouche et vient se percher juste au-dessus de la maison. La dernière photo, de l’oiseau au nid, est d’un nid plus loin sur les hauteurs du village.

Dans l’article du 12 avril, j’avais montré les Mésanges huppées creusant leur nid dans un tronc de sapin mort. Après plusieurs semaines sans signe de vie, ça y est, le nourissage a commencé. Les oiseaux sont très méfiants et je n’ai pu prendre que ces deux photos.

Autre arbre, autre nid : j’ai repéré un nid de Sittelle torchepot, avec les deux adultes occupés au nourrissage. Un des oiseaux est ressorti avec un sac fécal alors que l’autre est ressorti le bec vide. Je me suis demandé si la tâche de nettoyage était partagée entre le mâle et la femelle mais comme je ne parviens pas à les distinguer, je suis resté sur l’espoir d’une égalité …

Il y a eu un échange de nourriture entre deux Geais des chênes. J’ai l’impression que c’étaient deux adultes, donc un geste de renforcement du couple, et non l’apprentissage à l’autonomie pour un jeune oiseau.

J’ai revu du Serin cini à plusieurs reprises mais seulement des mâles.

Les Bergeronnettes des ruisseaux ont probablement un nid dans la berge du ruisseau mais elles ne s’approchent pas de mon poste de guet. La Bergeronnette grise en dernière photo semble contempler le bouillonnement du ruisseau avec circonspection. Elle n’est pas dans son élément, préférant la vase ou la boue.

Retour de migration de la Pie-grièche écorcheur, femelle sur les deux premiers clichés et mâle sur le troisième.

Un petit groupe de Mésange à longue queue est venu boire et se baigner. La photo du centre montre combien cet oiseau est minuscule, comparé à un moineau.

Une Buse variable m’a survolé, un étrange anneau dans le bec, puis dans les serres en deuxième photo. Même en grossissant fortement, impossible de déterminer ce que c’est mais ce pourrait être un orvet ou un petit serpent.

Le piège photo a été pris de folie : une branche souple bougeait devant le détecteur de mouvements, pendant quelques jours de forte bise. Près de 8500 déclenchements pour rien … à part ces trois images du renard « normal », de celui à la queue mitée et de deux sangliers.

2020-05-17

Je manquais de photos à publier, jusqu’à samedi. Les dépressions atmosphériques produisaient soit de la pluie soit un casque de nuages denses sur les hauteurs lorsqu’il ne pleuvait pas. Mais dimanche, beau temps annoncé et confirmé : je suis enfin parti en montagne sur les sentiers délaissés depuis deux mois et aussi hors sentiers, bien sûr. Ceci nous vaut, entre autres, du renard, du chamois, de la marmotte, de l’écureuil, de l’Hirondelle de rochers et du Tichodrome échelette.

Le renard, très détendu même après m’avoir repéré, porte encore son poil d’hiver.

Ce chamois m’a jaugé de loin et a décidé que j’étais peu menaçant. Il a continué son escalade dans les pierriers et a refait une pause d’évaluation avant de disparaître derrière des rochers.

La marmotte a eu un comportement étonnant : j’étais allongé dos au sol pour photographier les hirondelles de rochers. Elle aurait pu s’occuper de ses affaires en toute discrétion, et non, il a fallu qu’elle crie son alerte pendant plus d’une minute. Immanquablement, je l’ai repérée et suivie au téléobjectif pendant quelques instants.

Les Hirondelles de rocher sont difficiles à capter en vol. Mais cette fois, j’ai eu un moment de chance car elles sont allées boire dans la falaise. Les trainées sombres que l’on voit sont des endroits où l’eau suinte de la roche.

Le Tichodrome échelette est à peine plus gros qu’un merle et grimpe à la verticale le long des falaises pour capturer des insectes. De temps à autres, il s’envole pour aller trouver un autre carré de falaise à explorer. J’ai tenté la photo en vol, pour montrer le motif des ailes qui alterne noir, blanc et rouge.

L’écureuil est une rencontre brève, en redescendant à travers la forêt.

Dans le village, en passant à côté d’un abri à voitures, j’ai entendu deux Hirondelles rustiques en grande discussion. A les voir chercher dans les angles et tenter de s’accrocher au mur à plusieurs reprises, je pense qu’elles testaient la possibilité d’accrocher un nid.

Un autre nid : celui de l’Etourneau sansonnet. En voyant un adulte se pencher à l’entrée, j’ai pensé qu’il y avait une nichée. C’est un autre adulte qui est sorti et qui est parti cueillir de la mousse. Soit le nid se prépare soit il faut rafraîchir le fond du nid pour des oeufs ou des petits déjà présents.

Quelques autres oiseaux croisés ces derniers jours

Chez les Milans noirs, il y a bien un gardien de temps en temps à côté d’un des rares nids encore visibles à travers le feuillage mais je ne sais pas s’il y a de la vie dans le nid.

Un très élégant papillon de nuit venu se poser sur un mur.

Et, pour finir, un petit bouquet d’orchidées

2020-05-10

Après la floraison des bouleaux, des trembles ou des conifères, c’est maintenant au tour, entre autres, des graminées. Le lac Léman en transporte les traces, en grandes bandes jaunes qui flottent à la surface.

Parmi les hautes herbes des prairies apparaît de temps en temps une orchidée.

La semaine dernière, j’avais photographié un Rougequeue noir, qui tentait d’installer un nid sur une poutre sous le toit. J’ai donné un petit coup de pouce à l’oiseau en clouant une petite plaque de carton de part et d’autre de la poutre, pour retenir les brindilles et la mousse. Et le nid a pris forme mais pour l’instant pas de mouvement ni de bruit : peut-être que l’oiseau couve. Je ne vais pas risquer de déranger une nichée, alors j’attends.

Les nids de Milan noir sont de plus en plus difficiles à observer, à cause du développement de la végétation. Je ne peux plus en surveiller que trois.

Par contre, d’autres milans se sont attelés à la fabrication de nouveaux nids. Est-ce que ce sont des couples nouvellement formés ou des couples qui recommencent une nichée après un échec de la première tentative ?

Voici un oiseau qui est allé choisir une branche morte dans un châtaigner pour aller la transporter jusqu’au nid.

Autour de la maison, il y a au moins quatre couples, ce qui génère de temps à autres des querelles territoriales. Pendant qu’un oiseau plâne tranquillement, un autre surgit à toute allure et attaque résolument.

En voilà deux, sagement perchés entre deux querelles…

Puisqu’on parle de couples, en voici un très élégant : la Nette rousse, dont le nom vient de la couleur de la tête du mâle.

Puisque, de toute évidence, nous sommes revenus au lac, les oiseaux rencontrés sur le rivage. Des Hérons cendrés.

Des Grands cormorans

C’est grâce au calme qui règne sur les rives ces temps-ci que j’ai pu voir et approcher un peu le Chevalier guignette.

Les échassiers et les canards sont de grands spécialistes de l’équilibre. C’est sur une patte qu’ils se reposent ou se toilettent. Le Héron est particulièrement impressionnant, qu’il soit sur une base plate ou sur un support rond.

Passons aux oiseaux en tous genres. Les premiers Gobemouches gris sont de passage en migration. Le Tarier des prés et le Traquet motteux, aussi de retour de migration, sont des oiseaux que je vois plutôt en altitude durant l’été.

La rencontre de la semaine : en remontant un sentier (sans mon chien), je suis tombé nez à nez avec un blaireau. Comme je me suis approché doucement, sans mouvement brusque, j’ai pu l’accompagner à travers un petit bois puis à travers un pré, à une distance de 5m ou moins. Puis je l’ai laissé continuer tranquillement seul avant qu’il ne soit trop perturbé par ma présence à ses côtés.

Au piège photo, l’habituelle fouine ou martre ainsi que le sanglier. Sur les images, une minuscule bestiole aux yeux brillants s’avère, après grossissement, être un loir, avec sa queue plus touffue que celle des souris. Et enfin deux chevreuils, alors que je pensais mon jardin n’être fréquenté que par un seul animal. Il y a bien une femelle en première photo et un mâle pourvu de bois en deuxième photo. Ils sont passés tous deux un matin à 6h20, d’après les enregistrements.

2020-05-03

Il fallait bien rattraper une quarantaine de jours de sécheresse : cette semaine a été pluvieuse, abondamment. Par conséquent, il y a peu de photos mais tout de même quelques situations et rencontres.

Du côté des Milans noirs, la couvaison se poursuit.

C’est la femelle qui couve, le mâle se charge du ravitaillement. De temps en temps, quand il fait beau, la femelle part se dégourdir les ailes. J’ai enfin repéré un oiseau avec des marques distinctives (dernière photo) mais j’ignore encore si « Bretelle » est un mâle ou une femelle et si c’est un oiseau qui fréquente un des nids que je surveille autour de la maison.

Parmi les nicheurs proches de la maison, il y a un couple de Geais des chênes et un couple de Merles noirs. Les deux espèces se chamaillent assez souvent, ce en quoi les merles n’ont pas tort puisque les geais sont bien capables d’aller manger leurs oeufs ou leurs poussins.

Un couple de Rougequeue noir a tenté plusieurs jours de suite d’installer un nid sur une poutre sous le toit. J’avais pourtant placé des nichoirs, de l’autre côté de la maison où ils avaient déjà fait une tentative l’année dernière. Je n’ai pu photographier que la femelle.

Un matin pendant une éclaircie, les Harles bièvre ont mené un grand tapage au bord du lac. Mâles et femelles se pourchassaient en vol. Puis des femelles sont allées se percher au sommet d’une cheminée, toujours à grands cris. A trois sur la cheminée, ça commençait à devenir serré… jusqu’à ce qu’un goeland vienne disperser tout ce monde.

Du canard à l’ail des ours, ça vous tente ? Mais non, laissons le rejoindre sa belle dans le ruisseau.

Chez les Corneilles noires, les nids sont maintenant cachés par les feuilles et on ne voit plus que les gardiens de la colonie.

Du Serin cini, je n’ai vu qu’une femelle. Ne devrait-elle pas être à sa nichée ?

Pour les Merles noirs, la première nichée est finie et un jeune de cette saison est venu se baigner et se gratter, devant mon objectif. Ensuite, un mâle au bec bien jaune est venu boire…

… suivi d’un Pinson des arbres, mâle.

Au détour d’un bois, un brocard (chevreuil mâle) a soupesé la menace que je représentais avant de partir tranquillement vers une autre futaie.

J’ai été témoin d’un meurtre : la coupable a été prise sur le fait avec sa victime encore entre les crochets. Il y a de nombreuses espèces d’araignées qui se mettent à l’affut dans la végétation, sans tisser de toile, et qui sautent sur leurs proies pour les capturer.

Après la pluie, il y aura de plus en plus d’orchidées dans les prairies. Pour l’instant, ce sont encore des fleurs très dispersées.

Au piège photo, placé au sec sous les sapins, il y a eu du passage.