2020-03-29

Le mois se termine, on passe à l’heure d’été … et le confinement continue. Heureusement, le lac est tout près, les pâturages à peine plus loin et j’ai un gros chien à promener tous les jours. Comme c’est une période de retour des migrateurs, de formation des couples et de début des nichées, il y a du monde à photographier, même avec un temps limité en extérieur.

Les grands rapaces ne cessent de passer dans le ciel, tournoyant dans les ascendances. Chose qu’on ne voit guère qu’à cette saison : une Buse variable, un Milan noir et un Milan royal qui tournent ensemble.

Chez le Milan noir, il y a du passage et des « installés ». Impossible de dire si les individus qui sont revenus de chaque côté de chez nous sont les mêmes que l’année passée : je n’ai trouvé aucun signe distinctif dans le plumage. Ce qui est certain par contre c’est qu’ils ont reformé des couples : il y a eu des échanges de nourriture et quelques accouplements – malheureusement pas photographiés. La dernière photo montre un vol nuptial.

Le Milan royal ne s’arrête autour de la maison que pour prendre du repos avant de reprendre sa route. C’est un oiseau magnifique, pas étonnant qu’on l’ait qualifié de royal.

La Buse variable passe en grand nombre. Je n’ai pas encore repéré d’individu installé dans le quartier.

Quelques images de Rougequeue noir qui montrent que le nom est justifié, surtout chez le mâle.

La Bergeronnette grise, souvent cantonnée aux rives du lac en hiver, commence à être visible plus haut, le long des ruisseaux.

La Bergeronnette des ruisseaux, quant à elle est encore sur les bords du lac mais devrait se montrer bientôt sur les rives des torrents et ruisseaux.

Au point d’eau au-dessus du hameau, il y a du monde pour le bain et pour boire.

Comme tous les oiseaux, le Pinson des arbres a des démangeaisons malgré le bain et c’est un beau travail d’équilibre pour se gratter.

Un visiteur que je ne vois pas tous les ans : le Pipit des arbres

Le Pic épeichette se fait entendre régulièrement mais c’est rarissime de le voir ainsi, par en-dessus. la calotte rouge vif est le signe distinctif du mâle.

Le Pic épeiche, comme d’habitude, placé au-dessus de l’observateur…

Le Pigeon ramier est facile à observer, peu farouche et commun. C’est peut-être pour cette dernière raison que je le photographie rarement.

Un tout petit oiseau, le Roitelet triple bandeau.

Apercevoir un Pic vert, c’est déjà un plaisir mais en voir deux d’un coup, c’est un régal.

Tous les ans, on peut voir une Harle bièvre nicher au sommet d’un châtaigner. Ca y est, la nichée 2020 va débuter, si ce n’est déjà commencé. En des temps plus libres, je me serais mis à l’affût pour prendre de meilleurs clichés…

Le Héron cendré se perche au-dessus de son nid, vide pour l’instant.

Depuis la rive du lac, j’ai aperçu un groupe de petits canards. Ce n’est qu’en regardant les photos sur l’ordinateur que j’ai pu les identifier : Grèbes à cou noir. L’oeil rouge et les plumes jaune d’or à l’arrière de l’oeil sont caractéristiques. C’est la 158ème espèce cochée dans mon guide ornithologique.

Un G oéland leucophée est passé assez près,

de même qu’un Grand cormoran en plumage nuptial (arrière de la tête et cuisse blanches).

Les écureuils sont sortis de leur léthargie hivernale.

Au piège photographique, d’autres animaux, loir et hérisson, sont sortis de leur hibernation, en plus des visiteurs réguliers du bas du jardin.

2020-03-22

Le confinement dans mon hameau laisse une large liberté de promenade dans les prés, hors du village et des rencontres avec d’autres bipèdes. Plus d’avions dans le ciel, quasiment plus une voiture sur les routes, le calme est propice à l’observation des oiseaux. Quelques mésanges pour commencer.

Le printemps est bien là : en témoignent les nombreux passages de migrateurs, passereaux comme rapaces. Certains transportent même déjà les matériaux pour construire les nids, comme le Milan noir de la première photo.

Les Buses variables sont nombreuses et certaines, par leur plumage, démontrent que la migration n’est pas qu’une simple affaire de planer dans les ascendances.

Parmi les petits migrateurs, le Rougequeue noir dont je n’ai capturé que la femelle. Pour le mâle il faudra attendre une prochaine publication.

Tourjours parmi les petits migrateurs, la Fauvette à tête noire, ici un mâle. Pour boire, les oiseaux doivent « pincer » une goutte d’eau dans le bec puis renverser la tête pour avaler. Il leur faut donc un lieu parfaitement calme.

Le Pinson des arbres reste toute l’année mais c’est maintenant que le mâle prend son plumage très coloré. Il y a même du vert, sur le croupion. La femelle, brune, ne montre ses plumes blanches qu’à l’envol.

Les Etourneaux sansonnets ont pris leur plumage nuptial et vont bientôt nicher. Mâle et femelle se ressemblent, le mâle a la base du bec marquée de bleu, ce qui semble être le cas de la dernière photo.

Les Pouillots véloces reviennent en nombre, méfiants comme tous les autres oiseaux avant d’aller boire ou se baigner.

Les buissons sont agités des sauts des roitelets mais cette semaine seul le Roitelet triple bandeau s’est laissé photographier.

Une Corneille noire est allée se baigner, observation rare, non pas que l’oiseau soit sale mais simplement parce qu’il s’assure qu’il n’y a aucun risque avant de s’ébrouer et qu’il a une très bonne vue.

Une autre observation, peu fréquente dans les pâtures de Lugrin, une Grive litorne.

Le Grand corbeau, résident à l’année, s’affaire à patrouiller son immense territoire, surveillant attentivement tous les intrus de son gabarit ou plus grand. Il a fort à faire en ce moment.

Le Pic épeiche est fréquent mais il n’aura peut-être bientôt plus de troncs à explorer. Le bostryche détruit les sapinières à grande vitesse et les arbres tombent maintenant à chaque coup de vent un peu fort.

Le Pic vert me surprend toujours par sa capacité à se camoufler. Le trouvez-vous dans la photo ?

Autre champion du camouflage, le Grimpereau. La distinction entre le grimpereau des jardins et le grimpereau des arbres se fait par le motif en crochet du plumage de l’aile et la longueur de l’ongle postérieur. Je vous laisse creuser…

Un oiseau très discret : la femelle du Merle noir. Les mâles, noirs au bec jaune, sont présents partout, dans les prés comme en forêt et passent leur temps à se pourchasser et à piailler l’alerte à chaque mouvement suspect. Les femelles sont plus difficiles à apercevoir.

La Sittelle torchepot prospecte les troncs à la recherche d’insectes.

La Bergeronnette grise recherche les insectes au sol.

Un Grosbec casse-noyaux, qui sera plus difficile à observer quand les arbres auront pris leurs feuilles.

Une photo qui n’est pas là pour la qualité mais pour la surprise de l’observation. Dans un grand cercle de rapaces très haut dans le ciel, j’ai distingué une silouhette différente : probablement une cigogne.

Et un papillon pour clore cette semaine : la Petite tortue ou Aglais urticae, dont les chenilles se nourrissent sur les orties, d’où son nom latin.

2020-03-15

Voici quelques photos annonciatrices du printemps.
Tout d’abord l’Etourneau sansonnet en plumage nuptial.

La Bergeronnette des ruisseaux est parfois visible en hiver mais la Bergeronnette grise est bien un oiseau de retour avec la nouvelle saison.

Un oiseau qui était assez commun dans le temps et que je vois pour la première fois, en migration printannière : l’Alouette lulu.

Le Milan royal a été très discret durant le mois de février et encore ces derniers jours. Pourtant, il migre souvent très tôt, parfois dès janvier.

La grande migration des Buses variables a débuté. On peut en voir jusqu’à une dizaine cercler dans les ascendances avant de se laisser glisser vers le nord.

Les oiseaux « résidents » sont toujours visibles. Les Pies se rassemblent, jacassent bruyamment puis se séparent.

Les Mésanges huppées, plutôt montagnardes, vont certainement remonter en altitude ces prochains jours.

Une Grive, peut-être « musicienne ». La Grive draine et la Grive musicienne se distinguent par le chant (quand elles donnent de la voix) et par la forme des taches du plumage.

Un Merle noir, mâle, va se baigner.

Les Geais prospectent le sol à la recherche de châtaignes ou de glands restants de l’automne. Le deuxième oiseau a probablement échappé à un chat, en y laissant toutes les plumes de sa queue.

Un autre habitant des bois recherche les châtaignes restantes : l’Ecureuil roux.

Devant le piège photographique dans mon jardin aussi, les écureuils furettent à la recherche de pommes de pin ou de graines.

Et de nuit passent le sanglier et le blaireau, comme toujours.

2020-03-01

Sur les trois semaines écoulées, il y a eu une alternance de périodes chaudes (jusqu’à plus de 17°C) et des journées hivernales avec gel, neige ou grésil. Des insectes sont sortis, notamment des papillons, et ils n’auront probablement pas survécu aux rigueurs des jours suivants. Les petits oiseaux, comme les mésanges ou les moineaux, sont venus s’agglutiner à la mangeoire pour dévorer les boules de graisse et les graines. Les merles qui avaient commencé leur chant printannier sont redevenus silencieux en attendant un prochain rayon de soleil.

Pour commencer sur une note printanière, voici ci-dessus une Petite tortue qui butine les premières fleurs et ci-dessous deux migrateurs qui remontent vers leurs lieux de nidification : un Milan royal et une Buse variable.

Les grives font partie des oiseaux optimistes qui chantent le printemps au moindre rayon de soleil.

Chez les Fuligules morillons, les mâles ont tous acquis leur houpette mais certains plus que d’autres,

Les Fuligules milouins (4 mâles) font la sieste, tous alignés de la même manière, face au vent.

Des couples se forment, comme chez les Canards chipeau (mâle à gauche, femelle à droite)

Certains Grands cormorans commencent à blanchir et à prendre la crête noire au sommet de la tête, plumage nuptial.

Et voilà des « étrangers ». Certains Canards mandarins se sont échappés d’élevages ou de parcs. Ce couple, échappé récent ou redevenu sauvage depuis longtemps nul ne sait, s’est installé depuis quelques semaines dans la réserve du Delta de la Dranse. Le mâle est très soucieux de maintenir les distances avec les autres canards locaux et passe son temps à éloigner les intrus sur ce tronc d’arbre tombé.

Deux beaux oiseaux à l’envol : un Geai des chênes et une Sittelle torchepot.

Le Bouvreuil pivoine est toujours discret et c’est un plaisir d’en repérer un, surtout lorsque c’est une femelle, encore plus discrète que les mâles.

Au chapitre des oiseaux discrets, voici l’Accenteur mouchet. De dos, il peut passer pour un moineau mais la tête et la poitrine gris-bleu lui sont propres. Il y en a en ce moment deux qui viennent à la mangeoire d’hiver.

Les mésanges sont évidemment présentes en nombre à la mangeoire, que ce soit la Mésange bleue, la Mésange noire ou la Mésange charbonnière.

Le Pinson des arbres mâles a son plumage nuptial et, à cette saison où les arbres offrent peu de ressources alimentaires, il se nourrit au sol de toutes sortes de graines.

Une sortie hors sentiers dans la montagne des Mémises m’a mené presque nez à nez avec ce petit bouquetin. Ce ne sont pas des animaux farouches mais celui-ci a joué le modèle sans inquiétude aucune.

Par contre, le bouquetin s’est soudain figé en alerte, tendu prêt à bondir. Lorsque j’ai levé le nez, deux Aigles royaux passaient au-dessus de nous.
Le premier est un jeune adulte, qui a encore un peu de blanc sous les ailes. Le second, avec les grandes marques blanches sous les ailes est un jeune de 1er hiver. (merci au forum de Chassimages https://www.chassimages.com/forum/index.php/board,92.0.html )

Comme d’habitude, les dernières images sont celles prises par le piège photo, que je continue à déplacer pour essayer de voir d’autres bestioles. Il y a toujours du renard, une fouine (fourrure claire descendant vers l’intérieur de la patte avant, ce qui écarte la martre), qui porte une proie sur l’avant dernière photo. En dernière photo, un petit rongeur, souris ou mulot.