2019-09-22

Ca y est , c’est l’automne, avec de belles lumières et quelques champignons, pas beaucoup car il manque d’eau.

La lépiote, probablement la variété toxique dite brun-incarnat, apparaît en lisière de haie en profitant de l’humidité de la rosée.

Un autre champignon, plutôt rare : le Satyre puant ou en latin Phallus impudicus. Comme les amanites, il sort de terre comme une petite balle, au deuxième plan, avant de se développer.

En ce qui concerne les oiseaux, les rassemblements de Grands cormorans sont de plus en plus importants. Les deux premiers sont sur le lac Léman. La troisième photo a été prise à l’extrémité est du lac de Neuchâtel, où les cormorans squattent les pieux qui témoignent d’un ancien élevage de coquillages d’eau douce.

La météo ce jour là sur Neuchâtel était à l’orage, ce qui donne un ciel gris sur toute la série de photos.
En premier, deux Bécasseaux variables, je crois

Ensuite un Balbuzard pêcheur, ma deuxième observation de ce rapace.

Des courlis cendrés

Trois Grandes aigrettes parmi des Courlis cendrés

Et l’orage à éclaté, au sens propre, tambourinant sur la tête des Oies cendrées qui ont attendu stoïquement que l’averse passe (ce qui explique la grisaille de la photo). J’avais eu le temps de me réfugier sous un bout de toit couvrant très partiellement un observatoire.

Pour rester en bordure de lac, Léman cette fois, voici quelques images des proies puis des chasseurs, les Mouettes rieuses (qui ont perdu le plumage brun chocolat de la tête en période nuptiale) et une Sterne pierregarin, plus rare. La technique des deux prédateurs est similaire, vol au ras de l’eau au-dessus des bancs d’alevins et plonger soit le bec soit le corps entier pour tenter une capture, avec un faible taux de réussite pendant le temps de mon observation.

La vie de chasseur est fatiguante, il faut donc se reposer, sur une ou deux pattes, au choix. Le Héron cendré est un grand spécialiste de l’équilibre sur une seule patte mais la grandeur de ses doigts lui enlève un peu de mérite.

La Nette rousse, ici une femelle avec un de ses petits est « vegan », se nourrissant d’herbes aquatiques. Elle reste donc la plupart du temps dans l’eau et n’a pas besoin de se poser sur les rives.

Un dernier visiteur des rives, la Bergeronnette grise, qui capture des insectes en marchant à pas précipités suivis de pauses où elle hoche la queue, d’où son surnom « hochequeue ».

Les zones humides offrent encore quelques occasions d’admirer des libellules, comme cette Aeschne mixte mâle, qui patrouille inlassablement sont territoire pour chasser les intrus et tenter d’attirer une femelle.

C’est la migration de Vulcains ou Vanessa atalanta. La migration des oiseaux est déjà une prouesse étonnante mais la capacité de ces insectes à couvrir de grandes distances est phénoménale.

La vie des insectes est dangereuse car les prédateurs sont nombreux, dont le lézard…

… ou le Faucon crécerelle. il capture des insectes au vol ou au sol mais il chasse aussi des petits rongeurs ou des petits batraciens. Le premier est un individu de plaine et les autres photos ont été prises en montagne, vers 1900-2000 m d’altitude. La spécialité du Faucon crécerelle est l’affut en vol sur-place, on parle de la position en Saint-Esprit. C’est la première fois que j’observe deux oiseaux le faire simultanément.

Bien évidemment, en montagne j’ai revu les bouquetins, à croire qu’ils sont poussent dans les alpages comme des grosses plantes.

Et s’il fallait prouver que les grandes cornes ont une utilité : ça permet de se gratter la cuisse sans trop d’effort … par contre quand c’est l’oreille qui démange ça devient compliqué !

Et il y en qui trouvent ça drôle !

L’écureuil ne fait pas tant de manières et prend sagement la pose. Non, en fait il observe attentivement les alentours pour évaluer les risques à poursuivre à découvert.

Et on termine avec l’une des menaces pour tous les rongeurs : la Buse variable

2019-09-01

Dans les bois en fin d’été les écureuils font des démonstrations d’acrobatie pour attraper les noisettes, placées sous les branches. Les quatre photos ne sont pas du même individu et on voit bien, à part l’acrobatie, la variation du pelage, de roux à presque noir.

On continue par le Gobemouche noir, avec un extrait d’un article du magazine La Salamandre.

Une étude toute récente vient de démontrer que le gobemouche noir peut traverser le Sahara d’une traite, en volant de jour comme de nuit pendant 37-48 heures, évitant ainsi une halte dangereuse en milieu hostile.
Très commun dans les forêts du nord et de l’est de l’Europe, le petit passereau insectivore est très étudié par les scientifiques. Son attrait pour les nichoirs dans les parcs et jardins rend les opérations des chercheurs aisées. Le gobemouche noir a beaucoup contribué à la compréhension de l’impact du changement climatique.
Savez-vous que notre oiseau est une victime des printemps de plus en plus chauds observés en Europe ? Pas de chance, ce migrateur au long cours arriverait trop tard par rapport au calendrier de ses proies favorites, les chenilles. Ces dernières éclosent de plus en plus précocement et ne sont plus synchrones avec le nourrissage des jeunes gobemouches. Famine, succès de reproduction diminué et au final… baisse de la population du pauvre gobemouche.
Source : La Salamandre – https://www.salamandre.org/article/gobemouche-noir-traverse-sahara

On retrouve un Gobemouche noir mais aussi, plus bas, un Pouillot, difficile de préciser lequel

Le Pouillot véloce, ci-dessous, est distingué, entre autres par ses pattes sombres mais certains ont les pattes claires comme le Pouillot fitis, alors il faut pouvoir apprécier la longueur des plumes des ailes … pas facile.

Quelques clichés de Rougequeue noir (poitrine grise) …

… et du Rougequeue à front blanc (poitrine un peu rosée). La distinction est tout de même plus facile en plumage de printemps, surtout chez les mâles

Celui-ci, c’est le Traquet motteux. En première photo, le mâle qui porte un « masque » noir, puis des femelles ou jeunes de l’année.

Une femelle de Serin cini

Du côté des rapaces, j’ai observé un Faucon crécerelle en chasse …

… ainsi qu’un Busard des roseaux, aussi en chasse. Il s’est posé au loin dans les herbes et malgré une attente assez longue, je n’ai pas pu le voir reprendre son envol. Mais il suffit de regarder ailleurs pendant un instant et il peut disparaître plus loin.

Le jeune Rougegorge présenté dans le précédent article est un infatigable chasseur d’insectes de la source où je me poste à l’affut régulièrement.

Sur un joli plan d’eau fleuri, voici un jeune Grèbe castagneux …

… et une leçon de pêche chez les Grèbes huppés. L’adulte est ressorti avec un petit poisson à huit plongées sur dix, alors que les jeunes ressortaient bredouilles de leurs courtes plongées .

La jeune Bergeronnette des ruisseaux, quant à elle, est totalement autonome pour se nourrir.

Pour rester dans les oiseaux colorés, un Pinson des arbres…

… un Chardonneret élégant …

… et une Hirondelle rustique.

Le dernier oiseau de cet article est un Geai des chênes, probablement malade à voir sa tête déplumée.

Hormis les oiseaux, il y a beaucoup d’autres choses à voir, dont les libellules. Deux photos d’un mâle d’Aeschne bleue et la troisième n’est pas identifiable.

Des papillons, que je n’ai pas identifiés, même si le bleu est de la famille des argus.

Celui-ci se reconnait assez facilement, même en vol : les ailes sont translucides comme du papier calque et les taches sont typiques : Apollon, de son nom latin Parnasius apollo.

Deux coléoptères : sont-ils mâle et femelle de la même espèce ou de deux espèces différentes ? Je dois encore le trouver.

Et un bourdon butineur pour clore le chaptire des insectes.

S’il y a des insectes, il y a ceux qui s’en nourrissent : lézard

ou batraciens, ici un minuscule crapaud, rencontré à 1900m d’altitude.

Qui d’autre est présent en montagne ? Les bouquetins bien sûr.

De temps à autres, la nature offre encore d’autres belles choses, que ce soit un champignon à couleur de marguerite, une toile chargée de goutelettes ou un rocher qui évoque un homme couché.