La quinzaine écoulée a été fructueuse, surtout par la diversité des observations sur un territoire étendu : des rives de la Dranse jusqu’aux falaises de la Dent d’Oche, soit de 400 à 1880 m d’altitude.
Dans les prairies de Lugrin, les Pie-grièche écorcheur (mâle à gauche et femelle à droite) sont en pleine activité de chasse, avec probablement des nichées à nourrir.
Pour d’autres espèces les jeunes sont sortis des nids et doivent se débrouiller par eux-mêmes. Merle noir (2 individus assez différents), Buse variable, Bergeronnette des ruisseaux, Rougegorge, Grive draine et Serin cini, tous ces oiseaux sont des jeunes de l’année avec le plumage plus ou moins complet.
Dans les précédents articles, vous avez pu voir des familles de Pic vert, un adulte en compagnie d’un ou deux jeunes. Enfin, un juvénile m’a fait l’honneur de prendre la pose à portée d’objectif.
Je continue tout de même à observer des oiseaux adultes, dont un Geai des chênes venu boire …
…ainsi qu’une Fauvette à tête noire mâle refusant de partager sa flaque d’eau avec un Moineau domestique. Pendant ce temps, la femelle s’occupe des quelques cerises qui ont résisté à la sécheresse.
Un Chardonneret élégant, what else ?

Et une « classe » d’Hirondelles rustiques. Interprétation totalement fantaisiste puisque l’individu de gauche est un juvénile.

Une Hypolaïs polyglotte en bordure de Dranse. Elle tient son nom du fait qu’elle intègre des chants d’autres oiseaux dans ses propres mélodies. A ce compte là, de nombreux oiseaux pourraient prétendre à cette appellation, dont les étourneaux ou les merles.

ainsi qu’un Cincle plongeur ressortant après être allé nourrir sa nichée.

En montagne, le mâle de Linotte mélodieuse est venu se poser à la cime d’un sapin, chantant et paradant avec ses belles couleurs. L’effet escompté s’est produit, une femelle est venue admirer, non, juste voir et bof, allons voir ailleurs.
Sur les rives de la Dranse, au rayon libellules, que des mâles : deux photos d’un Calopteryx vierge méridional avec les ailes noires, deux photos d’un Agrion élégant, un autre Agrion que je n’ai pu déterminer et deux prises d’un Orthetrum brun (pour une fois c’est la couleur de la femelle qui donne le nom à l’espèce).
Retour en montagne, où un petit plan d’eau qui se transforme progressivement en tourbière m’a réservé une belle surprise : des Tritons des Alpes. C’est assez rare et la mare en était bien peuplée. En passant, le nom latin Ichthyosaura alpestris va bien avec l’aspect un peu préhistorique de la bestiole. La coloration orangée de l’abdomen de la dernière bestiole pourrait indiquer un mâle.
Sinon, dans les bras morts de la Dranse, la chaleur fait proliférer les algues au point que même les grenouilles ont de la peine à se déplacer.

C’est en altitude, à partir de 1600m, que j’ai revu des orchidées et des lys martagon.
Mais c’est autour de Lugrin que j’ai photographié le Demi-deuil, le Robert-le-Diable aux ailes joliment ciselées ainsi que l’Hespérie, dont il reste à préciser l’espèce. Quand aux trois papillons (une Mélitée et deux Argus probablement) qui lèchent le béton à la recherche de sels minéraux probablement, c’est une prise en montagne.
Je me suis lancé dans des essais de photographie rapprochée (on ne parle pas encore de macro à cette distance). il y a deux petits diptères (mouches?), un bourdon, un coléoptère orangé et une sauterelle en tenue de camouflage mais tout cela mériterait d’être mieux identifié.









































































































































