2019-07-21

La quinzaine écoulée a été fructueuse, surtout par la diversité des observations sur un territoire étendu : des rives de la Dranse jusqu’aux falaises de la Dent d’Oche, soit de 400 à 1880 m d’altitude.

Dans les prairies de Lugrin, les Pie-grièche écorcheur (mâle à gauche et femelle à droite) sont en pleine activité de chasse, avec probablement des nichées à nourrir.

Pour d’autres espèces les jeunes sont sortis des nids et doivent se débrouiller par eux-mêmes. Merle noir (2 individus assez différents), Buse variable, Bergeronnette des ruisseaux, Rougegorge, Grive draine et Serin cini, tous ces oiseaux sont des jeunes de l’année avec le plumage plus ou moins complet.

Dans les précédents articles, vous avez pu voir des familles de Pic vert, un adulte en compagnie d’un ou deux jeunes. Enfin, un juvénile m’a fait l’honneur de prendre la pose à portée d’objectif.

Je continue tout de même à observer des oiseaux adultes, dont un Geai des chênes venu boire …

…ainsi qu’une Fauvette à tête noire mâle refusant de partager sa flaque d’eau avec un Moineau domestique. Pendant ce temps, la femelle s’occupe des quelques cerises qui ont résisté à la sécheresse.

Un Chardonneret élégant, what else ?

Et une « classe » d’Hirondelles rustiques. Interprétation totalement fantaisiste puisque l’individu de gauche est un juvénile.

Une Hypolaïs polyglotte en bordure de Dranse. Elle tient son nom du fait qu’elle intègre des chants d’autres oiseaux dans ses propres mélodies. A ce compte là, de nombreux oiseaux pourraient prétendre à cette appellation, dont les étourneaux ou les merles.

ainsi qu’un Cincle plongeur ressortant après être allé nourrir sa nichée.

En montagne, le mâle de Linotte mélodieuse est venu se poser à la cime d’un sapin, chantant et paradant avec ses belles couleurs. L’effet escompté s’est produit, une femelle est venue admirer, non, juste voir et bof, allons voir ailleurs.

Sur les rives de la Dranse, au rayon libellules, que des mâles : deux photos d’un Calopteryx vierge méridional avec les ailes noires, deux photos d’un Agrion élégant, un autre Agrion que je n’ai pu déterminer et deux prises d’un Orthetrum brun (pour une fois c’est la couleur de la femelle qui donne le nom à l’espèce).

Retour en montagne, où un petit plan d’eau qui se transforme progressivement en tourbière m’a réservé une belle surprise : des Tritons des Alpes. C’est assez rare et la mare en était bien peuplée. En passant, le nom latin Ichthyosaura alpestris va bien avec l’aspect un peu préhistorique de la bestiole. La coloration orangée de l’abdomen de la dernière bestiole pourrait indiquer un mâle.

Sinon, dans les bras morts de la Dranse, la chaleur fait proliférer les algues au point que même les grenouilles ont de la peine à se déplacer.

C’est en altitude, à partir de 1600m, que j’ai revu des orchidées et des lys martagon.

Mais c’est autour de Lugrin que j’ai photographié le Demi-deuil, le Robert-le-Diable aux ailes joliment ciselées ainsi que l’Hespérie, dont il reste à préciser l’espèce. Quand aux trois papillons (une Mélitée et deux Argus probablement) qui lèchent le béton à la recherche de sels minéraux probablement, c’est une prise en montagne.

Je me suis lancé dans des essais de photographie rapprochée (on ne parle pas encore de macro à cette distance). il y a deux petits diptères (mouches?), un bourdon, un coléoptère orangé et une sauterelle en tenue de camouflage mais tout cela mériterait d’être mieux identifié.

2019-07-07

Ici sont rassemblées des photos de la semaine finissant le 23 juin et de celle finissant le 7 juillet. Pour les fleurs ou les insectes, cet écart de temps ne change pas grand-chose mais pour les oiseaux il peut y avoir une évolution importante : des jeunes quittent le nid comme chez les Milans noirs, les Hirondelles rustiques ou les Pics verts.

Les toutes dernières orchidées à l’altitude de Lugrin, pour en voir d’autres il faut maintenant monter au-delà de 100m. Une fleur violette qu’il me faut encore identifier et une centaurée.

Quelques visiteurs des fleurs, à commencer par les papillons. Le premier est peut-être le « Moyen nacré », le deuxième reste à identifier. Vient ensuite une série de trois Demi-deuil, un Myrtil et enfin deux clichés de la Zygène commune (anciennement appelée Zygène de la filipendule jusqu’à ce qu’on constate que ce papillon n’avait qu’indifférence pour la filipendule – qui est une modeste plante des prés)

Deux magnifiques insectes aux antennes démesurées : ce sont des Adela reaumurella, qui font partie de la grande famille des papillons. Une découverte pour moi.

Quelques belles poses de Milan noir. Sur la dernière photo, il y a un adulte et un jeune de l’année. Oeil clair, c’est l’adulte, oeil sombre c’est le juvénile.

Une Buse variable croise le vol d’un Grand martinet

Le mâle de la Pie-grièche écorcheur guette les insectes depuis un perchoir peu naturel mais heureusement il en reste qui respectent les traditions.

Un Gobemouche gris pose dans un encadrement beaucoup plus naturel et un autre s’est perché au sommet d’un bouleau pour capturer les insectes qui volent autour de sa tête.

Cette Sittelle torchepot est un jeune de l’année puisque la gorge est grise au lieu de rose orangé chez l’adulte.

Comme dans l’article précédent, une famille de Pic vert est de sortie : un jeune de l’année perché sur le piquet, un adulte et un autre jeune sont dans l’herbe en bas à gauche de la photo.

Chardonneret élégant adulte

Une Bergeronnette grise dans un de ses postes de chasse préférés : entre les sabots des vaches pour capturer les insectes qui se sauvent.

Un mâle de Fauvette à tête noire

Une femelle de Rougequeue noir

Une femelle de Serin cini

J’ai encore pu apercevoir le 18 juin deux jeunes Chouettes hulottes mais c’était sans doute la dernière prise de la saison.

Le Faisan de Colchide mâle survit, alors que les renards attaquent les poulaillers pour nourrir leurs rejetons.

Et puisqu’il est question de Renard, le voici : d’abord un adulte qui est passé non loin de moi. Il y a donc des jeunes quelque part, il fallait un peu de patience et d’observation pour voir les deux renardeaux, déjà de belle taille.

Pendant un de mes affûts où je guettais les oiseaux à la source, c’est un écureuil qui s’est promené sur un tronc très proche de moi. Je ne représente ni danger immédiat ni comestibilité, il est donc reparti tranquillement hors de ma vue.

Une exploration des rives de la Dranse de Thonon m’a permis de découvrir quelques bras morts aux eaux calmes et chaudes. Lieu idéal pour toutes sortes de libellules.
Les deux premières sont d’une femelle d’Anax empereur en train de pondre, la troisième peut-être un Agrion élégant. Ensuite, assez ressemblant mais avec l’abdomen plus bleu que noir, ce pourrait être un Agrion jouvencelle. L’Orthetrum bleuissant mérite un gros plan sur la « mécanique » des ailes. La dernière, un mâle, porte le nom poétique de « Petite nymphe au corps de feu »…

Enfin, pour ceux qui n’ont pas la phobie des reptiles, en cliqant sur la page Reptiles du menu vous verrez deux photos d’une Couleuvre à collier (vue dans un bras mort de la Dranse de Thonon)

2019-06-30

Une semaine en région toulousaine m’a apporté deux observations nouvelles en ornithologie.

En premier le Loriot d’Europe, ici deux prises d’un mâle. Oiseau de la taille d’un merle, il vit tout au sommet de grands arbres, ce qui le rend difficile à observer. Heureusement que sa couleur éclatante compense cette discrétion.

En second, le Cochevis huppé, qui fait partie des alouettes et qui se distingue par sa huppe qui reste toujours un peu dressée.

J’ai pu repérer un lieu fréquenté par les Martins pêcheurs mais les rives étant impraticables, j’ai du me contenter de photos à distance, au vol.

Un juvénile de Tarier pâtre

Une Aigrette garzette, reconnaissable à ses pattes jaune fluo.

et les Hérons garde-boeufs, très nombreux en été dans les prairies ou les champs fauchés. Les pattes sont noires, immenses par rapport à la tête et finalement peu pratiques quand il s’agit de se pose sur une clôture. Sur la dernière photo, l’individu au bec noir et au plumage blanc est un juvénile

Les Pic vert sont de sortie en famille : il y a un adulte (oeil noir et calotte rouge) et un juvénile plus terne.

Plusieurs Geai des chênes m’ont offert de belles poses

Une nouvelle observation, chez les rongeurs : un Ragondin. Ce sont des animaux échappés de captivité qui ont colonisé les berges des cours d’eau et qui prolifèrent en l’absence de prédateurs naturels.

Un animal plus familier : le lièvre

Quelques papillons : le Machaon, une Pièride et peut-être une Mélitée

Ces coléoptères à la couleur magnifique et aux cuisses de sumo sont des Hoplia coerulea. J’ai vite vu à quoi leur servaient ces pattes solides : si un intrus veut occuper le même perchoir, il y a bagarre jsuqu’à ce que l’un des deux tombe de la feuille et s’envole.

Le fleurs de ronce servent de terrain de rencontre à d’autre coléoptères

Les rives de l’Ariège au confluent avec la Garonne sont classées en réserve naturelle et les rives hébergent de nombreuses espèces de libellules.
Tout d’abord le Calopteryx occitan, dont le mâle a les ailes partiellement noires. En quatrième photo, une femelle de Calopteryx vierge. En dernière photo, il y a aussi deux couples d’Agrions en train de pondre.

Pourquoi cette libellule s’appelle le Gomphe à pinces septentrional? Gomphe, je ne sais pas mais pinces on voit tout de suite. C’est un mâle.

Celle-ci est un Orthetrum à stylets blancs, mâle.

Et celle-ci serait une femelle d’un autre Orthetrum, pas encore déterminé

Un Agrion, encore à préciser.

Cette libellule, que j’aurais aimé appeler « barbie », au vu des couleurs est une femelle de Calopteryx occitan

La série toulousaine se clôt sur un lézard curieux qui semble se demander qui de nous deux doit céder le passage à l’autre.