2019-06-09

Les prés passent progressivement à leur état estival. Les orchidées fanent petit à petit, alors que les centaurées s’ouvrent au milieu des graminées.

Dans un coin de prairie fleuri de grandes tiges violettes, il y avait un Moro-sphinx ou Sphinx colibri (nom latin Macroglossum stellatarum) qui butinait à toute vitesse d’une fleur à l’autre. Encore un papillon migrateur, qui passe juin-août chez nous et va se réfugier en Espagne ou plus au sud encore pour les mois plus froids.

L’observation des chouettes hulottes est de plus en plus difficile : les jeunes remplacent leur duvet par des plumes et volent de plus en plus loin quand ils sentent la menace de l’objectif pointé. Il y a tout de même encore un adulte à proximité.

A la loge des pics épeiche, le jeune montre sa tête quand il en a assez d’attendre sagement le nourissage. Par contre les adultes ont vite crié l’alarme et le petit s’est caché, un chat est venu rôder peu après que je me sois mis à l’affut.

Cette Sittelle torchepot est peut-être un jeune de cette année, au ventre très pâle.

Ce mâle de Serin cini s’est égosillé en se perchant en hauteur à plusieurs endroits dans un rayon de 5 à 6 mètres. Cherchait-il à attirer une compagne ou affirmait-il les limites de son territoire, je ne sais pas.

Le mâle du Pinson des arbres, lui, chantait de toutes ses forces, en concurrence vocale avec plusiuers autres. Je n’ai pas vu le jury mais il a dû remporter un prix !

Pendant que certains manifestent bruyamment, d’autres optent pour la discrétion, comme ce que je pense être un Pouillot véloce dans les rosiers de mon jardin.

Place aux rapaces avec une belle Buse variable qui s’est élevée dans les thermiques, sans un battement d’ailes.

Un autre oiseau est venu profiter de la même colonne d’air chaud : une Bondrée apivore.

Ce Milan noir se perche non loin du nid que je surveille régulièrement : partenaire de l’oiseau nicheur ?

Et la semaine s’achève sur cette rencontre, d’abord faite par le chien : un blaireau. Après avoir ramené le chien à la maison, je suis retourné dans les prés le lendemain, sans grand espoir. Comme c’est un animal essentiellement nocturne, je ne pensais pas le retrouver en milieu d’après-midi. Mais il doit y avoir des jeunes à nourrir au terrier.

Très occupé à capturer des insectes ou des vers, il ne s’est pas préoccupé de ma présence tant que j’étais loin. Puis il est parti à travers les bois en me surveillant de temps à autres, jusqu’à son terrier.

Beaucoup de patience a été nécessaire pour obtenir ces quelques images.

2019-06-02

Pas de photos des jeunes chouettes hulottes, aperçues mais bien cachées derrière le feuillage de plus en plus dense. Par contre, un adulte s’est montré plus coopératif le temps d’un cliché seulement.

Le nid de Milan noir est toujours occupé : on peut encore voir le dos et un peu de la tête grise de l’adulte.

Chez les Sittelles torchepot, le nid photographié la semaine dernière est maintenant vide. Est-ce un jeune de cette nichée qui se fait maintenant nourrir dans les châtaigniers ?

A la source, il y a toujours des oiseaux qui vont boire mais pour l’instant je n’y ai vu que des adultes.
Les Mésanges à longue queue…

les Serins cini (mâle très coloré et femelle plus terne) …

les Fauvettes à tête noire (mâle avec la calotte noire et femelle avec la calotte brune) …

les Chardonnerets élégants …

et les Etourneaux sansonnets.

Mais voici le clou de la semaine : un piaillement presque en continu venant d’un vieux cerisier m’a permis de repérer un nid de Pic épeiche. En y retournant trois jours de suite, j’ai pu prendre le nourrissage par le mâle (bandeau rouge derrière la tête) …

… puis par la femelle. Deux photos sont intéressantes : sur la première on voit la longue langue du pic et sur la deuxième on voit que l’alimentation n’est pas exclusivement d’insectes. En postant ma photo sur un site d’aide aux identifications, j’ai reçu l’explication : les pics raffolent de cerises. Le jeune a donc eu son dessert !