2019-04-28

Cette semaine, les photos ne sont pas de bonne qualité. Ce sont surtout les animaux aperçus qui sont intéressants.

Pour débuter, un Faucon crécerelle avec une proie tenue dans une serre.

Ensuite un Faucon pélerin, qui a daigné se poser quelques secondes le long de la falaise. Il est reconnaissable à ses « moustaches » très marquées et à la poitrine très carrée.

On quitte les oiseaux le temps du bain de soleil d’une marmotte, la première que je vois cette saison.

Les chamois sont assez communs dans mes montagnes mais la tête grise de celui qui est passé en contrebas de mon chemin est inhabituelle. Quant à l’énergumène qui est allé se poster tout au sommet de cette arrête rocheuse, on peut se demander ce qu’il avait dans la tête : simplement profiter du paysage, jouer au roi de la montagne ou peut-être encore qu’il a pris très au sérieux son rôle de guetteur de la troupe.

L’Ecureuil roux peut être effectivement roux mais il peut aussi être brun sombre. C’est une première pour moi que d’observer simultanément deux écureuils de couleurs différentes. Ils ne se sont pas approchés l’un de l’autre, à cause de ma présence peut-être.

Une chauve-souris voletait en plein jour, chose rare aussi. Ce serait une Pipistrelle commune mais difficile d’en être certain.

Le Cassenoix moucheté est farouche même si sa voix est forte, un peu comme le Geai.

Ma dernière observation du Bec croisé des sapins remonte à l’hiver 2016-2017. Je suis content d’avoir revu cet oiseau même si je n’ai vu que ce seul individu.

En observant un Etourneau sansonnet très proche de moi, j’ai découvert avec surprise que cet oiseau est vraiment multicolore. En plus de l’irisation des plumes du cou, du corps moucheté et des plumes des ailes soulignées de brun, il a des plumes vertes et bleues sur les épaules.

Pour terminer, un essai de macro : il n’y a pas que les abeilles qui se chargent de polliniser. Ces coléoptères vont participer à la fertilisation d’autres fleurs après s’être gavés et couverts de pollen.

2019-04-21

Ce couple de faisans est une belle revanche de la nature sur la chasse : ces animaux sont achetés à des élevages, expédiés en caisse de bois puis lachés pendant l’hiver tout autour de Lugrin pour le plaisir de quelques chasseurs. Et ils survivent, se mettent en couple … et j’espère pouvoir bientôt photographier les petits !

Avec le printemps, la formation des couples est en cours pour de nombreuses espèces, dont les Grèbes huppés. L’accouplement est particulièrement agressif, très voisin d’une bagarre, jusqu’à ce que la femelle cède, la tête sous l’eau … La parade reste magnifique et cocasse avec les gestes en miroir des deux partenaires. Et ensuite il faut tout de même se sustenter.

Le mâle de la Nette rousse gonfle le plumage de sa tête pour impressionner la femelle et quand plusieurs mâles sont en concurrence, c’est à qui aura la plus grosse tête.

Les Milans noirs ont des parades nuptiales aériennes spectaculaires, avec simulacre de bagarre.

L’apparition d’un intrus dans l’espace aérien, ici un Milan royal, provoque tout de suite une bagarre bien réelle, jusqu’à la fuite de l’indésirable.

Comme l’an dernier, un couple de Canard colvert fuit l’agitation du bord du lac et cherche le calme dans un petit ruisseau. Ils semblent peu habitués aux remous et à la force du courant.

Il y a toujours du travail pour préparer ou entretenir les nids. Que ce soit le Grand cormoran, le Héron cendré ou la Corneille noire.

Le Héron cendré s’est d’ailleurs prété à une séance de portrait :

Les mésanges à longue queue ont fait de même :

De même que la Sittelle trochepot qui prend des positions acrobatiques pour boire plutôt que de se mouiller les pattes.

Les Fauvettes à tête noire, mâle ou femelle, ne se mouillent pas non plus les pattes et préfèrent s’étirer pour atteindre l’eau du bout du bec.

Enfin, quelques rencontres rares, comme ce Faucon pélerin. Il s’agit d’un individu de 2è année, qui a encore les stries juvéniles sur son corps, le plumage adulte viendra vers 18 à 20 mois m’ont expliqué des ornithologues.

Un passage rapide d’un Grimpereau des jardins.

Quelques Serins cini sont passés dans le quartier, dans les arbres ou sur le goudron de la rue.

Un oiseau discret mais bien établi depuis plusieurs semaines, le Pouillot véloce

Et quelques prises « au vol » : Buse variable, Grive draine, Faucon crécerelle, Pic vert dans un cerisier, Harle bièvre femelle, Rougequeue noir mâle et femelle et Pinson des arbres mâle.

Et encore quelques oiseaux du rivage ou du lac : Bergeronnette grise, Grand cormoran, Foulque macroule avec son bel oeil rouge et Fuligule morillon avec son ble oeil d’or.

Pour finir, la magie de la région du Léman où l’on peut voir des oiseaux de mer (Mouette rieuse) passer devant une montagne enneigée …

2019-04-07

La neige est venue freiner l’avancée du printemps mais ça n’a pas duré longtemps. Les insectes ont vite repris leur travail : butiner et polliniser.

En début de semaine, avant la neige, je suis parti en chasse au faucon. Je voulais voir si le Faucon crécerelle ou le Faucon pélerin étaient de retour dans les falaises des Mémises, qui se dressent sur près de 200m de haut.

Pas un seul rapace en vue. Quelques Grands corbeaux se poursuivaient dans le ciel. Par contre, j’ai eu le plaisir de voir un oiseau que j’ai rarement vu, deux fois dans le Jura et uen fois il y a deux ans dans cette falaise : le Tichodrome échelette. Il vit exclusivement dans les zones de rocaille et les falaises. Il sautille dans les murs de rochers et capture des insectes avec son bec long et recourbé.

Dans la même falaise, il y avait des Hirondelles de rochers. Je m’étais placé dans l’espèce de grotte que l’on voit sur la photo du haut et des hirondelles sont venues picorer de la boue à quelques mètres de moi, là où l’eau suinte de la roche.

Toujours au pied de la falaise, il restait des plaques de neige, sur lesquelles un Troglodyte mignon cherchait des insectes à picorer.

En me promenant dans les prés, je suis tombé sur une bande de merles et j’ai mis quelques instants à réaliser que c’étaient des Merles à plastron, que je n’avais jamais vus à Lugrin. En plus, c’était la sous-espèce « alpestris », une première pour moi ! L’autre sous-espèce « torquatus » est plus noire et c’est seulement le plastron blanc qui la distingue du Merle noir. Alpestris a un joli motif d’écailles sur le ventre. L’individu à la tête très noire est probablement un mâle et celui à la tête plus brune serait une femelle.

Au chapitre des rapaces, quelques Buses variables…

… et des Milans noirs. Ily a quelques prises d’un ballet aérien que je pense être un vol nuptial. Les oiseaux volaient ensemble, puis passaient à l’attaque mais sans agressivité, contrairement aux querelles territoriales. Leur agilité est magnifique.

Au bord du lac, j’ai rendu visite à l’une des héronnières que je connais. Difficile de voir si les oiseaux couvent déjà, mais il y a du monde dans les nids et sur les arbres aux alentours.

Un portrait rapproché d’un Grèbe huppé.

Retour aux oiseaux des bois et des prés : Pouillot véloce, Pinson des arbres mâle et Pigeon ramier.

Et pour terminer cette semaine, le Roitelet triple bandeau prenant son bain et un Etourneau sansonnet chanteur.

2019-03-31

La migration des rapaces se poursuit, comme le montre ce groupe de Milan royal profitant d’une ascendance.

Le printemps réveille les insectes et les première fleurs montrent leurs pétales.

L’Etourneau sansonnet arbore son plumage nuptial, ici probablement un mâle car la base de son bec est un peu bleutée.

Le Roitelet triple bandeau se donne en spectacle. La première photo, si elle manque de netteté sur l’oiseau, montre pourquoi il volette, alors que c’est habituellement un oiseau qui cherche les insectes dans les branches : une nuée d’insectes est à disposition pour son repas.

Le Rougegorge chante à gorge déployée, pour marquer son territoire ou pour attirer un ou une partenaire.

La Fauvette à tête noire photographiée est encore un mâle. Qu’on se rassure, j’ai enfin vu une femelle (tête rouille) même si je n’ai pas encore réussi de photo.

Chez le Rougequeue noir, mâles et femelles sont là. Il ne reste plus qu’à préparer les nids. Il me semble avoir repéré des préparatifs dans un garage, il faudra que je demande au propriétaire de me laisser regarder.

La fierté de la semaine est ici : une série du Grimpereau des jardins. C’est un oiseau d’une douzaine de centimètres difficile à voir, il suffit de regarder les photos où il est contre un tronc pour constater que son camouflage est très efficace. Mais dès que je l’ai vu, j’ai diffusé son chant enregistré sur mon téléphone portable, ce qui l’a attiré quelques instants à portée d’objectif.

Les Milan noir sont en migration pour certains et en cours d’installation pour d’autres. Nos voisins habituels ne sont toujours pas identifiables : ni « Marcel » avec sa bosse et ses plumes blanches sur le dos ni « Arthur » avec ses plumes blanches sur l’aile gauche. Si la première photo montre un individu agile qui mange en volant, la dernière montre un individu un peu mesquin dans sa participation à la création du nid. A ce train, le nid sera fini en septembre !