2019-03-24

Photo de la semaine : un couple de Canards souchet qui, outre les couleurs vives du plumage du mâle, se distingue par un bec long et large. Ils utilisent ce bec pour filtrer l’eau et retenir les nutriments (végétaux ou petits crustacés ?). Donc quand ils sont actifs, ils sont difficiles à photographier en entier car ils ont tout le temps le bec dans l’eau (un rapport avec l’expression ?).

Les Nettes rousses sont fréquentes sur le lac Léman mais ce sont surtout les mâles qui attirent l’attention avec leur tête colorée. Pourtant les femelles ont aussi de la classe.

Le Fuligule morillon a l’oeil d’or, une petite huppe, le bec bleu pâle et le ventre blanc, pour les mâles. Selon l’éclairage, la tête noire prend des reflets verts. Cette semaine j’ai eu la chance de capturer un vol qui montre que mâles et femelles ont en plus une belle bordure blanche sur les ailes.

Un premier Grèbe huppé faisait des ronds dans l’eau, peut-être en attente d’un poisson. Un autre, plus chanceux ou plus adroit, a réussi sa prise. Par contre, avaler le poisson est un exercice difficile, puisqu’il faut pouvoir tourner la proie de manière à pouvoir l’avaler.

La Sarcelle d’hiver femelle est discrète et terne sauf lorsqu’elle montre le miroir sur ses ailes.

Le Foulque macroule, que beaucoup de gens appellent « poule d’eau » – quelle hérésie – a, en plus de son oeil rouge, des pattes extraordinaires : pas palmées comme les canards mais plutôt « feuillues ».

Les Hérons cendrés bricolent leurs nids depuis plus d’un mois mais j’ai pu prendre un individu en plein travail de « récolte » de branchage, dans des conditions d’équilibre précaire. Je n’ai pas pu résister à l’agrandissement de l’oiseau en vol juste au-dessus de l’appareil photo. Enfin, dans les étangs de Chavornay (Suisse), deux Hérons et une Grande aigrette se querellaient pour une proie que j’ai pu identifier, en grossissant fortement, comme un canard mort.

Je continue à espérer réussir une photo de Martin pêcheur. Pour l’instant je me contente de prises à distance, comme celle-ci.

Les Milans noirs reviennent en nombre depuis samedi 16 mars. Pour l’instant il est difficile de distinguer ceux qui ne font que passer de ceux qui vont rester pour la saison. Ca crie beaucoup dans les arbres et ça tournoie dans le ciel mais nos voisins habituels n’ont pas encore pointé le bout de leur bec.

Le Milan royal continue son passage migratoire, en grand nombre. Il est joliment mis en valeur par les crêtes du Jura enneigées.

Parmi les rapaces qui migrent vers le Nord, il y a l’Epervier d’Europe. La dernière photo montre un mâle, d’après les plumes rousses de sa gorge et son épaule.

La confusion entre l’Epervier d’Europe (au-dessus) et l’Autour des palombes (au-dessous) est possible. La distinction se fait surtout à la largeur des hanches.
Voici ce que commente un correspondant sur le site www.chassimages.com où je demande de l’aide à l’identification quand j’en ai besoin :
« La forme des ailes avec le bord d’attaque assez rectiligne et les faibles marques alaires sur les secondaires me font pencher pour un Autour des palombes, une femelle. »

La Buse variable doit son nom à la grande variété des colorations du plumage, depuis des individus presque blancs jusqu’aux individus très sombres.

Un Verdier d’Europe, mâle, et la femelle plus discrète en arrière-plan.

Toujours des rencontres sympathiques avec le Geai des chênes, quand il ne songe pas à alerter tout le quartier avec son cri d’alarme.

Un écureuil sauteur, aperçu et capturé en photo dans les cîmes de châtaigniers.

La Sittelle torchepot, vive et rapide montre qu’elle est aussi à l’aise sous les branches que dessus.

Parmi les revenants printaniers, la Bergeronnette des ruisseaux …

… le Rougequeue noir, dont le mâle porte mieux le nom que la femelle…

… le Bruant des roseaux, mâle, …

… le Pouillot véloce …

… et la Fauvette à tête noire, mâle.

Je ne me lasse pas de photographier les roitelets, ici le Roitelet triple bandeau, qui ont des faces formidables avec ce masque noir et les traits sous le bec qui leur donnent l’air de faire la gueule.

Viennent ensuite une Mésange à longue queue, une Grive draine, une Mésange bleue et un Moineau domestique

2019-03-10

Photo de la semaine : un magnifique Grand cormoran en plumage nuptial. Je découvre que cet oiseau a des yeux émeraude en plus d’une tête de guerrier !

Restons sur la couleur des yeux et admirez ceux or/ambre des Fuligules morillons, mâles ou femelles. Certains mâles ont développé une huppe bien marquée.

Chez le Fuligule milouin, le mâle à l’oeil rouge mais la femelle a l’oeil noir. Toréador, prends garde…

Le Grèbe huppé a l’oeil rouge, peu visible sur ces photos. Même si certains oiseaux en sont déjà à la parade nuptiale, d’autres comme celui qui a un poisson dans le bec, sont encore en plumage d’hiver.

Le Grèbe castagneux se fait remarquer par les taches vert fluo sur le côté de son bec.

Pour le Canard chipeau, pas de signe remarquable sinon la finesse du dessin du plumage. Il faut les voir en vol, hélas pas photographié pour découvrir des motifs colorés sur les ailes.

Le Canard pilet, ici une femelle, est aussi d’une élégance discrète.

Le Canard colvert démontre, après une bagarre aquatique, que c’est bien en vol que les couleurs sont frappantes.

Le Harle bièvre mâle est très élégant, tant dans l’eau qu’en vol.

La Sarcelle d’hiver présente de belles couleurs, surtout le mâle, mais ces deux individus n’ont pas daigné sortir de leur sieste pour que je puisse mieux les capturer en photo.

La Gallinule poule d’eau, que j’ai rarement vue hors de l’eau montre ses belles pattes vertes, couleur aussi des pattes des Foulques macroules occupées à aménager leur nid.

Une après-midi à l’embouchure de la Dranse dans le Lémanm’a offert le ballet des Mouettes rieuses pêchant dans les remous. Les mouettes adultes ont les pattes rouges et, en plumage nuptial, la tête brun foncé. Ce jour la majorité des oiseaux adultes avaient la couleur encore mal finie. Les oiseaux aux pattes oranges et aux becs entre orange et rouge sont des jeunes de 1er hiver, des ados quoi.

Les Pouillots véloces reviennent de migration. Il étaient nombreux dans les roselières des Grangettes, réserve naturelle à l’extrémité amont du lac Léman.

Aussi de retour de migration, les Pipit mais ces oiseaux farouches sont difficiles à identifier quand ils sont loin.

Encore des retours de migration : les Hirondelles de rocher, reconnaissable à leur couleur brune et aux taches claires sur les plumes de la queue.

Le Tarier pâtre, comme les autres est migrateur et si le mâle est resté très éloigné, la femelle a été un peu plus facile à photographier.

La migration des Buses variables bat son plein, sous le trajet des migrateurs humains…

Les résidents habituels sont ici : Sittelle torchepot, Roitelet triple bandeau, Roitelet huppé, Bergeronnette grise, Pinson des arbres, Mésange bleue, Mésange charbonnière, Etourneau sansonnet.

Le Geai des chênes est en pleine période de chant amoureux. Cet oiseau connu pour ses cris d’alerte bruyants est capable d’un espèce de roucoulement feutré très doux et mélodieux. Quand je lui ai passé un enregistrement, celui-ci a entamé un espèce de dialogue et s’est laissé approcher.

Les pics, épeiche ou vert, se cachent quand on approche, d’où les photos prises à distance.

Enfin, pour nous convaincre que le printemps approche à grands pas, encore des papillons, cette fois la Grande tortue, et une première apparition du Lézard des murailles.

2019-03-03

Les rapaces migrateurs passent tous les jours depuis plusieurs semaines, à des altitudes variant en fonction de la météo et des ascendances. Précédées par le Milan royal, le premier à remonter vers le nord, ce sont maintenant les Buses variables qui remontent, parfois seules et parfois en groupes, jusqu’à huit individus. Ici deux Buses et un Milan royal.

Se percher à la cime d’un sapin est un art difficile, qui demande visiblement une grande concentration. Le vol est tout de même l’exercice qui convient le mieux à la Buse variable.

Impossible de savoir si cet Epervier d’Europe femelle est un migrateur ou un résident. Les autres oiseaux se sauvent à son approche puisqu’ils risquent de lui servir de repas.

Le Pic vert, malgré ses couleurs vives, sait se rendre peu visible en s’immobilisant contre un tronc d’arbre. Le Pic épeiche ne se cache pas. Par contre il s’enfuit dès qu’il est inquiet.

Le Roitelet triple bandeau (blanc-noir-orange) est un oiseau minuscule (9-10 cm) et très remuant. Le specimen des deux dernières photos, un mâle au vu de la couleur orange marquée, était très occupé à se toiletter et j’ai pu le photographier à moins de 3m.

Le Grosbec casse-noyaux m’a manqué en 2018. J’en ai vu quelques individus jeunes mais pas un seul adulte. Cette première observation de l’année est un plaisir!

Viennent ensuite les oiseaux familiers et réguliers : Mésange bleue, Rougegorge, Etourneau sansonnet et Mésange à longue queue.

Et pour terminer, un joli Syrphe. Pas du tout semblable aux abeilles malgré la couleur, c’est un diptère, comme les mouches.