2022-04-03

Cette semaine, qui a débuté par beau temps sec et chaud, se termine par un épisode de neige qui va perturber un peu la faune et la flore.

Mais, en début de semaine, j’ai pu observer quelques quadrupèdes. Tout d’abord une compagnie de sangliers, déjà photographiés la semaine précédente. Mon chien passe au-dessus d’un épais roncier et les flaire, ce qui provoque leur départ. Si je me poste au-dessous du roncier, je les vois, c’est aussi simple que cela. Il y a toujours un adulte en début de groupe, puis viennent les jeunes, de l’année dernière je pense. Il n’y a pas encore de marcassins.

Ensuite quelques chamois. Le premier a été pris à la suite d’un affût en forêt. Ensuite, la petite troupe à la file indienne est partie dans un pierrier où j’ai fait rouler quelques cailloux. Je me suis immédiatement couché au sol, ce qui a calmé la fuite mais ils ont tout de même changé de pâture. Comme chez les chevreuils, le niveau de stress des chamois se manifeste par les poils de l’arrière train plus ou moins hérissés.

Derniers quadrupèdes : deux biches, couchées à l’abri de buissons plus bas dans le pierrier.

Les chamois et biches étaient en montagne -sous la falaise des Mémises, pour ceux qui connaissent. Le beau temps était aussi favorable aux oiseaux, résidents ou migrateurs.

Cette petite hirondelle brune à la gorge claire est l’Hirondelle de rochers.

Autre habitant des falaises, le Faucon pélerin, reconnaissable à son « casque » noir. Il y a eu un vol nuptial de deux oiseaux, lointains hélas, avec pirouettes et prises de serres.

La montagne donne l’occasion de voir certains oiseaux d’au-dessus, comme cette Buse variable, planant dans la vallée de Bernex.

La frustration de cette journée a été provoquée par ce rapace qui a surgi dans mon dos et que je n’ai donc pu photographier qu’après qu’il m’ait survolé : Aigle royal, individu de deuxième année d’après les taches blanches sous ses ailes.

Fort heureusement, il n’y a pas que des frustrations, il y a aussi des observations exceptionnelles de proximité. Ceci est l’Accenteur alpin, très absorber à chanter – discrètement, le bec fermé, seule la gorge bougeant.

Le Pic noir, mâle, est éloigné mais je suis tout de même satisfait de l’avoir aperçu.

Le Mésange huppée est plutôt forestière. Celle-ci picorait de minuscules insectes dans les bourgeons.

Je me suis aussi rendu un autre jour au Hucel, 970m, site de comptage des migrateurs. Voilà ce qu’on y voit à certains moments : chaque tache est un rapace qui approche. Les courants ne sont pas toujours favorables et les oiseaux passent parfois hors de portée d’objectif. Les ornithologues sont équipés de jumelles et de longues vues puissantes.

Voici tout de même un Milan royal, aux couleurs caractéristiques.

Parmi ces deux oiseaux, le plus petit est un Epervier d’Europe. L’autre a provoqué des avis divergents : épervier ou autour ? Les débats m’ont rassuré, ce n’est pas facile de distinguer ces deux espèces.

Distinguer ? Voici deux photos qui vous permettront désormais de différencier le Grand corbeau de la Corneille noire : forme du bec, forme de la queue. En plus, l’envergure du Grand corbeau est celle d’une Buse variable.

Autour de Lugrin, voici les oiseaux habituels. Tout d’abord le Pouillot véloce…

… la Fauvette à tête noire, mâle …

… le Rougequeue noir …

… le Verdier d’Europe …

… le Pinson des arbres, femelle …

… et un Rougegorge familier, haut perché.

Les Milans noirs, au chaud en début de semaine, ont débuté les accouplements chez les couples qui se sont retrouvés en revenant de migration. En fin de semaine, ils ont dû affronter la neige, qui a refroidi tous les élans.

Il reste à espérer que le gel attendu dans la nuit de dimanche à lundi ne soit pas trop violent.